Elle répondait au nom de Bella… (air connu)

Bonjour à tous,

J’aime bien Maître Gims. Surtout Bella et Zombie, j’adore Zombie. 

« La chanson des Cranberries aussi ? », me demande Sammael.

Oui, aussi. Je l’aimais bien aussi celle-ci.

« Tu aimerais être une Bella ? »

Moi en femme fatale ? Bien sûr, c’est tout à fait moi.

« Sérieusement. »

On est nombreuses à avoir aussi un côté femme fatale je pense. Après, je ne me retrouve pas entièrement dans ce type de personnage. 

« Pourquoi le côté femme fatale ? »

Pour le plaisir.

« Pour l’amusement. »

Oui voilà.

« Une de tes collègues refuse de croire que tu pars seule en Guadeloupe. »

C’est elle. Moi je lui ai dit la vérité.

« Tes collègues féminines, elles ont toutes été belles, jeunes et séduisantes. »

Oui, et ce n’est pas comme si elles étaient toutes devenues moches. Elles m’ont racontée que plus jeune, elles prenaient un malin plaisir à jouer les Bella. Une surtout qui faisait des défilés. Elle était grande, mince et belle. 

« Une autre ne rêve que de retrouver sa ligne d’avant grossesse et te regarde t’habiller chaque jour. Toutes tes collègues regardent tes chaussures et envient tes talons car elles ont eu des accidents divers qui les empêchent désormais d’en porter. »

Oui c’est marrant, si je puis dire. L’une a fait une chute, l’autre a eu un accident au supermarché et la troisième a été opéré de la hanche. Et toutes ne rêvent que de talons. Alors elles en portent et le lendemain se plaignent de leurs dos, genoux et autres. 

« Elles te regardent aussi te baisser et te relever avec souplesse et aisance. »

Oui, à cause de leurs problèmes elles ne peuvent plus faire ça.

« Comme les gens qui te regardent, ébahis, t’asseoir en tailleur. »

C’est de loin ma position assise préférée. Ce n’est pas une souplesse exceptionnelle qui me permet de m’asseoir ainsi, c’est l’habitude.

« C’est vrai que tu n’es pas une femme fatale. »

Je ne comprends pas pourquoi tu dis ça là tout de suite.

« Et que tu peux être rafraichissante par moments. »

C’est drôle, je sens que ce n’est pas un compliment.

« Comment tout le monde a-t-il su que tu portais une mini-jupe lundi ? »

De quoi tu parles ?

« Et sinon, tu es contente de partir en Guadeloupe, Sylvie qui vit dans sa bulle ? Mais je vais te dire une chose, le Ciel tient toujours ses promesses. Reste sur ton nuage rose, lui-même situé quelque part dans ta bulle.

Restes-y et continue de te balader dans la vie sans trop poser le pied par terre. C’est ce qui te rend belle. Et puis peut-être qu’un jour, quelqu’un entrera dans ta bulle. Lauviah lui sourira et vous partirez en vacances ensemble. Ce jour-là tu auras un passeport, vous pourrez aller où vous voudrez.

Depuis votre nouvelle bulle. C’est une chance de pouvoir évoluer dans de telles bulles. Petite Sylvie. Une chance aussi de pouvoir y laisser entrer des tiers, ou non.

Peut-être certaines de tes collègues se disent-elles qu’elles étaient plus belles que toi. »

Peut-être l’étaient-elles.

« Peut-être que tu t’en moques. »

Aussi.

« Tu vois, les adultes aiment séduire parce que la séduction c’est le pouvoir, jeune Sylvie. Reste dans ta jolie bulle. C’est un vrai conseil. Reste avec Lauviah. Et puis un jour, tu verras qui tu laisses entrer.

Tu ne comprends pas pourquoi je te dis tout cela n’est-ce pas ? Tu as un cœur particulier. Où tu aurais compris certaines choses depuis longtemps, des choses qui ne t’intéressent même pas. 

Tes collègues ne regrettent pas que le temps des talons. Et les Bella rencontrent souvent beaucoup de problèmes, mais tout cela se passe dans un autre monde, différent de celui de ta bulle.

Tu n’as toujours pas trouvé de jupe blanche ? »

Non, je peine.

« Peut-être en Guadeloupe. »

On verra, merci Sammael.

Bonne journée à tous