Et au-delà de moi que reste-t’il ?
Au-delà de tout ce que j’ai vu, compris et assimilé,
Au-delà de tout ce que j’ai voulu reproduire en l’améliorant, en y apportant ce que je suis,
Que reste-t’il finalement aujourd’hui que je contemple non pas des ruines mais ce bâtiment blanc ?
Je ne me retrouve plus dedans, il ne me parle plus et dans mon propre royaume je me sens soudain une étrangère.
Pourquoi ne puis-je pas détruire, pour recommencer ?
Pourquoi dois-je rester là, devant cette œuvre d’un autre temps, d’une autre moi,
Au-delà de ce que je comprends maintenant, je voudrais juste pouvoir me sentir être à nouveau,
Où se trouve donc la clé de cette porte que je vois en moi ?
Et que faire de celle que je porte à mon cou mais qui n’ouvre plus rien ?
Au-delà de tout ça, où puis-je aller, quelle voie prendre pour m’éloigner de ce bâtiment vide qu’est devenu cette existence lointaine ?
Pourquoi suis-je encore tourmentée ainsi quand je ne désire que pouvoir construire à nouveau ?
Où est donc passé ce ciel bleu et lumineux qui jadis me paraissait si proche ?
Tout demeure toujours aussi propre, beau, lisse, mais mon cœur est vide et la vacuité me tue.
Combien de temps encore ? Je voudrais juste que le ciel puisse de nouveau changer de couleur,
Voir ce bâtiment évoluer au fil de la journée et le soir,
Je voudrais le voir couvert de mille lumières provenant de l’intérieur.
Au-delà de ce que j’exprime, de tout ce que j’ai déjà vu, vécu, connu, que reste-t’il pour moi ?
Pourquoi ne me réponds-tu pas…
Guillaume
14 janvier, 2015 à 17:32
Peut être tu as gravi le mont-solitaire…
Les clés que tu détiens sont destinés à un autre cœur que le tien.
Il est certainement temps de te mouiller et te laisser surprendre par la vie ..en partageant un bout de vie où rien n’est écrit d’avance.
Laisser sourire à l’intérieur des émotions nouvelles…et remplies de vérités,comme partager un bon gâteau au chocolat comme les spaghettis partagés par la belle et le clochard.
crystallia
14 janvier, 2015 à 12:01
Bonjour,
Ce qui est intéressant avec un poème c’est que chacun le reçoit en fonction de ce qu’il est à un moment donné.
Ce que j’ai pu écrire me parlait d’une certaine façon.
Et vous touche d’une autre façon.
Ce qui importe, c’est ce qui nous interpelle. Chacun.
Bonne journée à tous
Stéphanie
14 janvier, 2015 à 10:11
Bonjour Sylvie,
Une des phrases de votre poème m’a fait penser à un autre poème que j’affectionne particulièrement. Il s’agit du poème « le temps qui reste » de Serge Reggianni.
Bonne journée,
Stéphanie
Guillaume
14 janvier, 2015 à 9:32
À qui t’adresses tu?
La source,tes lecteurs,un/une en particulier?
Je peux sentir du désespoir dans tes mots.
Trouve d’où il peut venir…
Personnellement je suis dans une ère très noires de mon existence.
Je dois me reconstruire également,et excuses moi de dire ça..mais un peu à cause de toi,et l’écho de tes textes qui résonnaient loin en moi.
Emilie
14 janvier, 2015 à 8:39
Bonjour Sylvie,
Ecoutes l’Or du Silence.
Carène
14 janvier, 2015 à 1:25
Bonjour
Etonnant comme ça me parle par rapport a ma situation.
C’est comme une phase de transition en ce moment entre la fin d’un cycle et le début d’un nouveau. Je me sens déstabilisée. Une nouvelle vie qui m’appelle et à laquelle j’aspire de tout mon être… mais la peur de lâcher le connu est bien là…
Est ce dont il s’agit dans ton poème ?
Bises