Bonjour à tous,
Mon neveu, Ouin-Ouin, est de plus en plus mignon. Et il a de grands yeux interrogateurs. C’est bien quand tout est neuf, quand tout reste à découvrir.
Et tout est nouveau pour lui.
Alors me direz-vous peut-être, oui mais il vient de naître. Effectivement, il a tout juste un mois. Rien à voir avec cette femme âgée dont parlait mon père ce matin.
Des années que la vieillesse et la maladie rendaient le moindre déplacement difficile. Des années qu’elle passait le plus clair de son temps enfermée chez elle, le plus souvent entre les quatre murs de sa chambre, sur son lit médicalisé. Des années que le monde autour d’elle semblait s’être évaporé. Des enfants qui ont leur vie comme on dit, des amis morts pour beaucoup et devenus distants pour d’autres.
Cette femme était devenue aigrie. Connaissant chaque détail du paysage qui s’offrait à elle lorsqu’elle regardait par la fenêtre. Alors pourquoi continuer à regarder ?
Au moins Ouin-Ouin, lui, a encore tant à explorer. Parce qu’il est à l’aube de sa vie. C’est la première des raisons.
Serait-ce la seule ?
Pour ma part je redeviens une petite fille chaque fois que l’occasion de prendre de jolies photos se présente. Comme si au travers du prisme de l’objectif, tout pouvait prendre une dimension différente et donc redevenir neuf.
Pour d’autres personnes, la richesse de chaque rencontre est ce qui procure ce sentiment.
La gourmande que je suis apprécie également aller à la rencontre de nouveaux plats.
Il y a tant de raisons et d’occasions de redécouvrir le monde.
Cette vieille femme aigrie désespérait de constater que nul ne venait plus la voir. Depuis des années. Ce qui importe ici, c’est le temps justement.
Cette femme vivait dans un désert affectif longtemps avant de se retrouver grabataire.
Je me souviens de l’époque où ma sœur, jeune étudiante, travaillait l’été dans une association envoyant des femmes aider les personnes âgées dans leur quotidien.
Très rapidement, ma sœur avait pu se rendre compte qu’il ne s’agissait pas que de faire le ménage. Ces personnes appréciaient sa jeunesse et sa sociabilité. Elles voulaient qu’elle prenne aussi le temps de leur tenir compagnie.
Il y avait même parmi les patients (c’était le terme employé), une vielle dame très riche, vivant dans un hôtel particulier de trois étages, avec du personnel à demeure. Elle avait famille et amis à proximité. Ma sœur venait pour prendre le thé et parler d’elle avec cette dame. Celle-ci l’encourageait pour ses études, lui donnait des conseils, comme si elle avait été sa petite-fille.
Il était étonnant que ce type de personne ait sollicité les services d’une association d’aide aux personnes âgées. Et pourtant. Elle aussi avait besoin de nouveauté, de fraicheur, de joie tout simplement.
Car qu’est-ce qui finalement ne devient jamais vieux ? Ce qui nous apporte de la joie, une joie sincère.
C’est à nous de faire en sorte que la joie puisse se renouveler dans nos vies. C’est à nous de comprendre et d’accepter ce qui nous permettra de la laisser entrer et ensuite c’est encore à nous de travailler à ce qu’elle continue d’illuminer nos vies.
Un jour Ouin-Ouin grandira. Le méchant a déjà un mois comme je l’ai dit. Et en même temps, c’est une joie aussi de le voir grandir et changer si vite.
Une joie qui fait qu’on ne se lassera jamais de lui.
Bonne journée à tous 
Stéphanie
2 février, 2015 à 19:12
Merci Sylvie pour votre exlication,
Lorsque j’ étais enfant mon oncle me surnommais « La Mouche » il le faisait sans aucune arrière pensée. Lire votre texte à fait remonter ce souvenir. Ce qui explique sans doute ma réaction un peu excessive.
bise à vous et votre petit neveu
Amandine
2 février, 2015 à 18:30
Bonjour Sylvie,
j’ai également beaucoup de respect pour les personnes qui travaillent dans ce secteur . c’est tellement dure parfois ! Sans joie permanente en soi ça peut être assez compliqué à gérer . Mais heureusement parfois des liens fort se tissent. j’ai connu ce métier et ses difficultés également .Très mal payé selon moi.Surtout lorsqu’on tien ses comptes comme une bicyclette ^. En revanche, Je pense que toute ma vie je me souviendrais des personnes que j’ai rencontré sur le chemin.
Guillaume
2 février, 2015 à 11:30
Salut,
Ce qu’il y a de magique avec un nouveau né,et durant au moins la 1ère année,c’est qu’il est vierge de conditionnement.C’est en quoi C fascinant.La vie s’exprime tel qu’elle a été créée…
On peut également ressentir cela avec les bébés animaux…avec moins de sentiments.
On en est souvent très emus!!!!!
muffin
2 février, 2015 à 11:28
Bjr Sylvie,
C’est vrai ton neveu va grandir et va découvrir le monde au fur et à mesure du temps je lui souhaite beaucoup de joie profonde. voi tu une amie m’a proposé de faire du bénévolat en tan que dame de compagnie ayant travaillé dans le milieu d’aide à la personne âgée et handicapées j’ai moi même pu constater que le ménage n’est pas toujours la cause principale de notre intervention. Mais qu’une écoute sincere envers ces personnes leur apporte plus de bien être car ce qui me met en joie les mets eux même en joie. après mur réflexion je pense que je vais accepte quelques heures par semaines pendant quelques moi avant de débuter mon école de graphiste et de dessin. L’amour d’autrui est l’intérêt que l’on porte aux personnes en difficulté ou seul peux tous simplement pendant un instant les aider à recevoir ce que beaucoup ne peuvent offrir du temps tous simplement et une joie de l’instant présent pour ces gens et pour nous également.
Merci Sylvie et n’oublie pas ton petit ouin ouin grandira dans l’amour et la joi de sa famille.
Gros bisous à toi.
crystallia
2 février, 2015 à 10:54
Bonjour,
Stéphanie, si je l’appelle méchant c’est parce que je suis déjà « triste » de le voir grandir justement. Pas parce qu’il pleure.
Si je l’appelle Ouin-Ouin c’est parce qu’il pleure quand il ouvre les yeux et ne voit personne autour de lui. Alors quand c’est moi qui le prends, je le cajole en lui disant, mais non Ouin-Ouin, tout le monde t’aime ici. Et peu après il se calme, retrouve ses grands yeux et recommence à faire toutes ses petites mimiques mignonnes. Personne chez moi n’est choqué par ce petit nom, qui de toute façon ne sera que temporaire.
Simplement je ne souhaite pas l’appeler par son prénom ici alors j’emploie son petit nom.
Bise à vous deux
Fleur
2 février, 2015 à 9:34
Bonjour Sylvie !
Oh oui, voir le monde comme si on le découvrait à chaque instant …. tout en étant sage de ses connaissances !
Je t’embrasse !
Stéphanie
2 février, 2015 à 9:27
Bonjour Sylvie,
Il y a une chose que je ne comprend pas; Quand on aime bien quelqu’un, souvent on l’ appelle par un petit nom. Cependant celui qui fait le titre de l’ article ne me parait ni très gentil, ni très flatteur.On ne peut pas définir la complexité d’une personne fusse un bébé par un surnom, cela semble tellement réducteur. De plus, comment peut-on dire d’un enfant qui n’a qu’un mois qu’il est méchant? A un mois, les bébés pleurent, dorment, mangent, grandissent… ont quelques fois des coliques, et ils s’ouvrent au monde avec des yeux neufs.
Pardon pour le ton qui semble moralisateur, c’est juste que je ne vois les choses qu’au premier degré, et qu’aujourd’ hui je me sens un peu heurtée, un peu triste.
Bonne journée