Bonjour à tous,
Je fais partie des gens qui ne croient pas au statut sentimental compliqué. Pour moi, ou vous êtes libres ou vous ne l’êtes pas. Mais j’ai bien conscience que cette réalité très tranchée ne correspond pas à la façon de voir de bon nombre de personnes. Ou plutôt à leur réalité.
Je commence à comprendre l’importance des fameuses nuances de gris dont m’ont souvent parlé mes guides. Je n’adhère pas pour autant, je vous le dis franchement. Je continue de ne me plaire que dans mon univers en noir et blanc. Parce que moi je ne supporte pas les situations qui engendrent des émotions contradictoires. Je ne sais d’ailleurs pas les gérer et du coup ce que je retiens c’est que je n’aime pas.
C’est ma solution à moi. Quand je ne peux pas dire que j’aime, je n’aime pas. Noir ou blanc. C’est plus simple, non ? Non ? Du coup me voilà incapable d’écrire un article sur un sujet pourtant entendu pour bon nombre de personnes sans dire franchement que je ne me reconnais en rien dans ce que je m’apprête à développer. Car oui, comme c’est du gris, et que je ne me retrouve pas dans le gris, il faut que je tire vers le noir ou le blanc pour pouvoir être objective.
Soyons objective jusqu’au bout, pour moi « c’est compliqué » relève de la lâcheté pure et simple. Mais quand je m’avoue ça, je vois apparaître plein de petites lignes de nuances qui me rappellent que ce qui est lâche c’est de ne pas écouter son cœur et parfois ce qu’il hurle c’est qu’il n’est pas encore en mesure de faire des choix tranchés. Par manque de force ?
Par manque de connaissance donc il faut expérimenter. C’est la réponse que j’ai obtenu. Maintenant je peux développer.
Hier nous évoquions la nécessité d’explorer l’amour sur le plan terrestre avant de pouvoir accueillir un amour autre. Pas forcément plus grand, j’insiste car l’amour entre deux personnes peut être immense. Un amour autre.
Il arrive que nous ne soyons capables d’apprendre à nous connaître qu’au travers du regard d’un ou plusieurs tiers. C’est ce qui explique que nous soyons si nombreux à pratiquer ce que l’on va désigner sous le terme de monogamie en série.
La monogamie en série est le modèle largement répandu auquel bon nombre d’entre nous peuvent prétendre s’identifier sans difficulté.
Vous rencontrez une personne, puis une autre, puis une autre…
C’est un modèle qui est très largement accepté et qui donc ne choque pas l’entourage. Le plus souvent.
Néanmoins, la monogamie en série n’est officiellement vue que comme une étape sur la route sentimentale qui conduit au bonheur à deux.
Le but de ce modèle est la construction d’un couple solide de deux individus monogames. On parle d’un cas d’école, moi non plus je ne vis pas au pays des bisounours.
Aussi, dans ce cas d’école, nous nous attardons rarement sur les raisons qui ont pu pousser à faire le choix de ce modèle. De ces raisons découlent pourtant celles qui peuvent officiellement nous pousser à nous y tenir.
Nous allons donc sortir du cas d’école. De facto, la monogamie en série n’est pas l’unique option possible sur le plan sentimental. Elle est celle qui est mise en avant comme représentant la norme, ce n’est pas la même chose.
Sa finalité est indiquée comme le but à atteindre socialement plus que sentimentalement. Mais justement, ce but social est un premier objectif externe. Et donc est le signe d’une première incohérence.
Sur le double plan sentimental et spirituel , le modèle qui nous convient vraiment est rarement la monogamie en série. Nous allons faire une petite liste, correspondant uniquement à ce que j’ai compris jusqu’à aujourd’hui et donc forcément incomplète. Peuvent nous convenir réellement :
- L’absence de vie sentimentale sexuée (mais pas l’absence de vie affective)
- Une vie sentimentale peu axée sur les sentiments (ce qui exclut le principe même de la monogamie)
- Une vie sentimentale double ou multiple (mais des sentiments sincères dans chacun de ces aspects)
- Une vie sentimentale passionnelle – le premier modèle dont le cadre pourra effectivement être la monogamie en série.
- Une vie sentimentale fortement liée à l’intellect – le deuxième modèle dont le cadre pourra être la monogamie en série.
- Une vie sentimentale déconnectée de son propre cœur – un cas particulier qui illustre le désir de se détacher de ses âmes liées, pas de monogamie possible ici ou alors parce que l’intellect a pu prendre une place prépondérante.
- Une vie sentimentale qui sert d’exutoire – en clair l’incapacité à développer une foi spirituelle ressourçante génère le besoin de tout faire passer uniquement par la Terre ce qui induit de gros besoins sexuels, pas le cadre de la monogamie en série ni celui de la multiplicité assumée pourtant.
- Une vie sentimentale peu nécessaire (les besoins sont comblés autrement)
- Une vie sentimentale en miroir – le besoin de rencontrer un ou plusieurs partenaires qui permettent des résonances sur le plan spirituel, un modèle qui exclut d’emblée le cadre de la monogamie en série et lui préfère celui de la multiplicité à assumer.
Nous allons nous arrêter ici et éluder volontairement la question, autrement plus douloureuse pour diverses raisons, de la monogamie simple.
Sur ce même blog j’ai beaucoup lu au sujet du dernier exemple évoqué, la vie sentimentale en miroir. Ce n’est pourtant pas le modèle le plus répandu autour de nous.
Je ne vais pas pouvoir continuer bien longtemps, je vais devoir revenir sur le sujet un autre jour je pense. Ça fait drôle quand je sens mon canal se fermer comme ça. Je finirai en disant simplement que l’essentiel est d’accepter ce qui nous convient, les choses seront vite moins compliquées.
Bonne journée à tous
Marine
30 avril, 2015 à 20:37
Je crois bien que mon fonctionnement, c’est une vie senntimentale en miroir…comment être sure ?
crystallia
29 avril, 2015 à 20:24
Bonjour,
Il devrait y avoir un statut, A définir.
Voilà.
Bise
Carène
27 avril, 2015 à 23:56
Coucou !
je me souviens précisément du moment où je me suis rendue compte que je n’étais pas faite pour et ne croyais plus dans le modèle normatif. Le jour où j’ai accepté mon propre modèle, j’ai enfin pu vivre mes expériences dans l’Amour avec un grand A. Ca a été le début d’une grande aventure plus que passionnante. J’ai tant appris depuis…
Bises
lapriereducompositeur
27 avril, 2015 à 21:59
Coucou!
Oh mais dis-donc, qu’est-ce qui te prend d’aborder ces sujets tout à coup?!
(C’est trop cool.)
Je suppose que moi je suis clairement faite pour une vie sentimentale en miroir, mais je l’ai plus souvent vécue sur une malheureuse monogamie en série de courte durée.
J’espère que ça va changer.
Revenir à la monogamie me semble tout à fait inconcevable d’ailleurs pour être honnête.
Mais le statut « c’est compliqué » je l’aime pas. Il ne me représente pas.
Je suis compliquée. Les gens que j’aime sont compliqués.
Mais l’amour en soi, c’est pas compliqué, c’est l’organisation, la communication et tout le reste qui est compliqué… mais pas l’amour.
Il n’y a pas sur facebook un statut qui me représente assez bien. (Mis à part le célibat là mais franchement… même ça c’est trop peu précis.)
Des bisous!
dreamingbw
26 avril, 2015 à 8:10
@Marine : Dans le même commentaire, je parle justement de courage face aux situations compliquées et que ne pas assumer les désirs du coeur n’est pas forcément une question de lâcheté. Il y a le principe auquel on aspire et il y a la réalité des situations.
Quand on prend conscience du principe, la réalité est parfois difficile à adapter et gouverner dans cette direction, ce qui prend du temps et surtout de la bienveillance envers soi. J’ai eu mon lot de chemins de traverse, je ne prétendrais certainement pas pur, et c’est pour cela qu’au contraire, je ne serais pas prompt à parler de lâcheté quand on ne suit pas les désirs du coeur, contrairement à l’article d’origine. L’âme et le coeur ont des principes dont la réalité et l’ego rendent parfois l’application difficile et lente, et, plutôt que de fustiger cette lenteur, je crois qu’il faut plutôt la considérer avec bienveillance. Au final, je dis exactement la même chose que vous, mais dans l’autre paragraphe
Marine
26 avril, 2015 à 6:42
Bonjour dreamingbw,
« S’il s’agit d’écouter les désirs du coeur et que ceux-ci consistent en la réalisation d’un amour fort et complet avec une personne aimée dans sa totalité et avec le voeu de s’épanouir mutuellement malgré les épreuves, alors je ne vois pas d’autre possibilité que la monogamie, en effet ».
Pardonnez moi, mais j’ai bien souri en lisant ceci.
Je suis personnellement dans une situation « c’est compliqué ».
Je l’ai toujours été. Par lâcheté un temps, je l’avoue, mais plus aujourd’hui.
« Ecouter les désirs de mon coeur » engendrerait l’écroulement de bien des choses, bien des gens autour de moi, et je ne peux me le permettre.
Ou plutôt je n’en ai pas le droit.
Pas encore.
Aussi…méfions nous des jugements à l’emporte pièce.
Je crois savoir qu’à la fin de sa vie, Sainte Thérèse de Lisieux a remercié Dieu de l’avoir préservée des tentations…
Si vous même avez été préservé de chemins de traverse, c’est sans nul doute parce que vous n’aviez pas besoin d’apprendre en les empruntant.Sans doute parce que vous avez atteint un niveau de pureté suffisant.
Alors de grâce, ne soyez pas trop prompts à juger lâches ceux qui y sont….
Emilie
25 avril, 2015 à 22:58
Bon dimanche Sylvie,
Oh lala je viens de m’apercevoir que la chanson « la quête » est extraite d’une comédie musicale « l’homme de la Mancha » Don Quichotte…
Quand je m’agaçais de sentir ma jambe gauche plus courte que la droite, on m’avait dit « arrête de jouer les Don Quichotte » et Bing !
Sans même parler du reste, j’ai du pain sur la planche.
crystallia
25 avril, 2015 à 21:44
Bonne soirée à tous
Amandine
25 avril, 2015 à 19:02
Merci à vous deux