Marseille ! Marseille !

Bonjour à tous,

Au travail certains collègues désagréables passent leur temps à suivre les exploits de l’insignifiante équipe du PSG. Comme si c’était pour cela qu’ils étaient payés ! Les gens n’ont honte de rien, passer son temps à suivre les actualités sportives au lieu de travailler. C’est franchement lamentable.

Et que dire de ces débordements aussi impromptus que démesurés chaque fois que l’équipe chérie marque un but. Heureusement que j’ai aussi des collègues intéressants, des personnes intelligentes qui savent distinguer le bon grain de l’ivraie.

Ceux-là supportent Marseille, comme moi. Eux en revanche apprécient le foot il me semble. Moi, j’aime simplement que Marseille gagne.

Je me souviens de la ferveur les soirs de match, des embouteillage également. Toutes ces personnes en bleu et blanc aux abords du vélodrome, l’impossibilité de circuler normalement sur le boulevard Michelet ou la galère pour rejoindre le quartier de Sainte Marguerite. Autrement qu’en métro j’entends.

Le pire c’était le soir du clasico. Sortir d’Aix pour rejoindre la ville ce jour-là s’est avéré un périple. Tout le département semblait s’être donné rendez-vous au  rond-point du Prado.

Et je ne vous parle pas du nombre de personnes qui se réunissent dans leur bar préféré chaque soir de match.

Très curieusement c’est en arrivant en Martinique que j’ai découvert que j’étais fan de l’OM. Avant cela, ayant grandi en région parisienne, je n’avais rien contre le PSG. Même si je ne supportais pas pour autant.

Aujourd’hui, je sais que je suis définitivement Marseillaise. Je n’aime pas le foot mais j’aime l’OM. Certes pas pour ses performances fluctuantes. Il faut reconnaître, qu’ils nous le font à la marseillaise justement ! Ceux qui connaissent la région comprendront. 

J’aime l’OM parce que j’adore cette ville et ses contradictions. Ce n’est pas que le coupe-gorge gangréné par la délinquance décrit par les médias. Heureusement d’ailleurs.

Pour autant, on me pose parfois la question, je ne prévois pas de retourner y vivre. Ni de quitter la Martinique en fait. Pour quoi faire ?

On peut suivre l’OM ici aussi. Inutile de partir. En plus en Europe il y a un automne et un hiver. Et un printemps qui ressemble souvent à un automne.

En Martinique il n’y a que la saison des pluies officielle et la fausse saison sèche. Dans les deux cas il faut sortir le parapluie de temps en temps mais ce n’est pas grave, il fait chaud quand même. Bien entendu mon point de vue est très largement conforté par le fait que je préfère la chaleur au froid.

A Marseille ceci dit le printemps et l’automne sont nettement plus sympas qu’à Paris. Et je sais ne pas être la seule à le penser. Quant à l’hiver, je me souviens de cette fameuse année où on a eu qu’une petite semaine de froid. Le reste de la saison le thermomètre n’est jamais descendu en dessous de 10°. Même le matin.

Mais aujourd’hui que je vis dans un endroit où le climat me semble juste parfait, je réalise qu’en fait, 22° c’est froid aussi. Pas taper. En vérité tout est relatif.

Pour certaines personnes les soirs de match, les embouteillages sont une composante du plaisir. Eh oui car s’il y a du monde dans les rues c’est parce que tout le monde se sent Marseillais.

Vous comprenez ce sentiment ? C’est comme une espèce de fierté. D’ailleurs le slogan à Marseille c’est Fiers d’être Marseillais.

Comme en vrai dans mon cœur et dans ma tête je suis Martiniquaise avant n’importe quoi d’autre, je comprends ce sentiment sans vraiment le ressentir pleinement. Et en fait je le trouve amusant.

J’espère que l’OM se distinguera positivement cette année afin que je puisse remettre à leur place certains collègues.  PSG ceci, PSG cela…

Des personnes qui n’ont jamais vécu à Paris. Elles ne connaissent pas le feu, la ferveur…

C’est malheureux. Encore que, la passion c’est l’irrationnel également alors pourquoi pas ?

Une pointe d’irrationnel dans la vie ça fait du bien aussi. Avec le foot on en a un superbe exemple. On a besoin de sentir cette flamme en nous s’élever de temps en temps. Puis souvent. Sans qu’elle ne se consume jamais.

On a besoin d’entretenir ces formes de passion si particulières qui ne s’éteignent jamais. Elles sont le feu qui nourrit.

C’est à double-tranchant, encore faut-il que le feu ait pris naissance dans des conditions qui nous soient favorables d’un point de vue énergétique.

Mais quand c’est le cas, ça fait tellement de bien.

Bonne journée à tous