Bonjour à tous,
« Alors ma douce Sylvie, tu as beaucoup ri devant les déboires de certains compagnons de voyage qui se sont retrouvés obligés de partager une chambre contenant deux lits, à trois. », me rappelle Ariel.
C’est leur réaction qui m’a fait rire. Les gens ont l’esprit mal tourné. Ainsi que nous l’avons fait remarquer à l’un d’eux, cela n’aurait pas remis en cause leur virilité.
« Tu ris encore. »
Dormir par terre était excessif ! Trois femmes se sont retrouvés dans le même cas et elles ont partagé les lits. Deux ont dormi ensemble. Nulle n’avait l’air traumatisée au réveil.
« Tu rigoles encore. »
Jamais je n’aurais dormi par terre. On peut gérer ce type de situation, on est des adultes. J’entends encore, pas question que je dorme avec un gars !
C’est vrai je suis morte de rire !!!
« Que s’est-il passé ? »
Apparemment l’hôtel ne disposait pas de chambre à trois lits. C’était un établissement à vocation familiale. En général les deux parents dorment dans un lit et les enfants dans l’autre.
« Qu’aurais-tu fait ? »
Ce n’est pas moi qui aurais été dormir par terre. Je me serais simplement rappelé que de toute manière on était là juste pour dormir.
« Toutes les autres femmes pensaient comme toi. »
Mais les hommes eux, voyaient un drame dans cette situation…
« Autre chose te fait rire. »
Oui, il y en a deux sur les trois qui ronflent atrocement !!!
« Il semble que tu ne ronfles pas. »
Heureusement. Quoique, une fois bien fatigué tout le monde ronfle. Enrhumé aussi.
« Tu ris toujours. »
Mais c’est toi qui m’as rappelé cet épisode !!!
« Quelle réaction excessive n’est-ce pas ? En quoi leur virilité aurait-elle été menacée ? »
C’est à eux qu’il faut poser la question. On a essayé de leur faire entendre raison, ils n’ont jamais démordu.
« Le problème des idées reçues sans doute. Et de l’image que vous avez de vous-mêmes et que vous souhaitez entretenir. Il est difficile pour vous de vous détacher de l’un ou l’autre.
Un peu comme quand vous êtes attirés par une personne mais que vous n’osez pas aller lui parler de peur qu’elle vous méprise. »
Méprise ?
« Oui. Que quelqu’un vous repousse peut arriver. Vous le savez tous. Mais il est possible aussi que cette personne vous méprise. »
Ce n’est pas le plus courant.
« Cela peut arriver. La situation qu’ont vécu tes compagnons de voyage renvoie à cela, à ce mépris dont vous ne voulez surtout pas pour vous-mêmes.
Or il faut savoir faire appel à l’intelligence du cœur par moments. Il n’était pas nécessaire pour l’un d’eux de dormir par terre. C’est justement l’ancien mannequin qui a pris cette décision. Le même qui clame sans cesse combien il apprécie les jolies femmes. Célibataire, sans enfant, qui aime se voir sans attache.
Les images sont parfois plus rassurantes que ce qu’il y a vraiment dans votre cœur. Ce qui est dommage pour vous-mêmes.
Elles ne pourront jamais être plus belles que ce qu’il y a dans votre cœur.
Ne réponds jamais par le mépris à quelqu’un qui s’ouvre à toi. »
Je ne l’ai jamais fait. Si, quand j’avais 13 ans. Je ne le fais plus. Et j’étais un bébé à l’époque.
« Tes compagnons de voyage ont toujours treize ans eux aussi, tout comme toi à l’occasion. Comme vous tous. Souviens-toi qu’il faut savoir faire appel à l’intelligence du cœur.
Tu vois, au-delà des images que vous souhaitez entretenir existe une réalité à la fois simple et complexe. Ce qui est pour vous est pour vous. Et cela peut vouloir dire que ce qui ne vous est pas destiné demeurera inaccessible.
Ton frère t’a dit qu’il trouvait étonnante l’attitude de ce collègue dont tu te plaignais il y a quelques temps. Tu as éclaté de rire lorsque ton frère t’a demandé si tu plaisais à ce collègue. Aucune chance penses-tu, il ne me voit même pas.
Peut-être. A-t-il changé d’attitude ? »
Il ne s’intéresse pas à moi.
« Non ? »
Non.
« Bon. Pourquoi en es-tu si sure ? »
C’est évident. Non, je ne lui plais pas.
« De toute façon, il ne te fera jamais d’avance. »
Je pense aussi.
« Il est dans une trop mauvaise position. »
Peu importe, je te dis que ce n’est pas d’actualité.
« D’autant qu’il ne fait absolument aucun doute que toi, tu ne t’intéresses pas à lui. Il a la panoplie qui éteint ta propre libido, père de famille responsable, écrasé par les responsabilités et qui ne trouve de l’air que dans les sorties avec ses amis.
Le genre d’hommes que tu ne regardes jamais. Peu importe donc s’ils te voient ou non. »
Comme tu dis, peu importe.
« Comme ce collègue que tu as blessé de manière non intentionnelle. »
Au début je croyais qu’il blaguait.
« Il t’a dit avoir rêvé que tu l’embrassais. »
Et j’ai répondu à chaque fois, ce n’était vraiment qu’un rêve ! J’étais loin d’imaginer qu’il souhaitait vraiment sortir avec moi.
« Parce que toi-même tu n’y pensais pas. »
Il a l’air plus âgé que mon papa !
« Il a tenté sa chance. »
Et je lui ai fais part de ma position. C’est dommage qu’il l’ait aussi mal pris. Mais j’ai été franche pas méprisante.
« Certes, nous sommes d’accord avec toi. Tu n’as pas été méprisante. Et tu n’es jamais attirée par les pères de famille mariés, nous l’avons bien remarqué.
Comme nous savons que tu ne sortiras pas avec le jeune homme au charmant sourire. »
Il faut qu’il sache ce qu’il veut. Pour ma part je sais.
« Eh oui tu sais. C’est agréable de savoir n’est-ce pas ? »
Oui, je trouve.
« Passe une belle journée. »
Merci Ariel.
Bonne journée à tous
PS : photo prise à Lake George, état de New York
Zebullon
27 août, 2015 à 23:47
Bonjour Sylvie,
Arrivé depuis peu sur vos pages, je les lis dans l’ordre inverse à votre écriture.
Et, je viens de comprendre seulement que nous ne somme pas sur le même fuseau horaire.
Bon là n’est pas le sujet.
> Le rejet : peur d’être à part et l’affirmation de soi : dire ce que l’on est et ce que l’on ressent…
> le mensonge(par omission): ne pas aborder certain sujet ou sentiments et la perception: une fois dit comment l’autre l’a entendu, l’a perçu…
> Virilité : L’image de soi (intérieur et extérieur) et dualité (féminin et masculin).
cette anecdote aborde beaucoup de sujet…
Mais pour moi le point commun c’est l’empathie, se mettre à la place de l’autre.
Souvent, nos Réactions sont sur un mode « reflex », l’image mental: se remémorer les faits et changer nos réactions, imaginer d’autre suites peut aider à déconditionner, je crois. ^^
Sinon pour mon deuxième post, on lit des brides de votre vie donc j’ai juste envie de me présenter aussi.
43 ans, père de 3 enfants, séparé. Je ne regrette aucun de mes choix pour moi tout a été un apprentissage et cela continue. La spiritualité est plus présente depuis ma séparation, car elle a été difficile pour moi du fait de ne pas vouloir entrer dans la haine ou le rejet (en guerre). Dans les moments difficiles j’ai clairement senti un soutient.
PS: en vous lisant j’ai rie ^^
Bonne nuit, à cette heure si je vais au lit.
crystallia
28 août, 2015 à 11:57
Bonjour Zebullon,
Merci pour la présentation.
Bise
crystallia
25 août, 2015 à 1:30
Coucou,
Carène, tu as bien raison.
Merci à vous deux.
Bise
Fleur
24 août, 2015 à 11:57
Bonjour Sylvie,
Je te remercie pour ces nouveaux articles.
Et un super merci pour les photos et les légendes qui les accompagnent en P.S. !
Bises.
Carène
24 août, 2015 à 11:02
Coucou !
C’est vrai que l’on oublie souvent d’être simple par peur du rejet.
Au lieu de manifester à l’autre son intérêt, on use de stratégies (bien souvent l’humour ni vu ni connu) pour pouvoir jauger si cet intérêt est réciproque ou non. Ainsi aucun risque de perdre la face. Si l’autre n’est pas réceptif, on peut faire mine que ce n’était qu’une taquinerie… c’est en effet digne d’ados de 13 ans…
Depuis qq temps, j’ai pris le parti de manifester clairement aux autres l’intérêt que je peux leur porter. Je dépasse ma peur du rejet et je suis très souvent surprise du résultat. Des liens plus authentiques se créent et j’aime ça !!
Bises