Bonjour à tous,
Je me sens légère comme une plume…
« Tu vas faire l’autre croisière ? », me demande Lauviah.
Je suis raide, fauchée comme les blés. Je ne peux pas.
« Tu n’as pas l’air trop triste. »
Je serai triste le jour où je n’aurai plus de quoi remplir le frigo. Mais pour un voyage ce serait dommage.
« Et puis il n’y a pas que les vacances dans la vie. »
Comme tu dis.
« Il y a des personnes qui n’ont pas pu partir cette année. »
Je sais.
« Toi aussi, il est arrivé que tu ne puisses pas partir. »
Eh oui, pas les sous ! Ça règle la question.
« Est-il si facile de s’arrêter à un manque d’argent ? »
Que te dire, avec la foi c’est plus facile. D’après ma propre expérience. Pour autant que je sache, le manque d’argent peut ne pas être un problème du moment qu’on est en paix.
« Donc on peut être en paix dans les moments durs ? »
C’est possible. Je l’ai vécu. Du moment qu’on est en phase avec soi-même, tout est plus simple.
Pour prendre un exemple simple et concret, j’avais vu un film où l’héroïne et sa meilleure amie se faisaient avoir par un dealer à Bangkok et se retrouvaient en prison, avec une lourde peine.
A la fin, alors que tout espoir semble perdu pour elle, devant le désarroi de sa meilleure amie, l’héroïne s’accuse du crime et déclare son amie innocente. Le juge sait qu’elle ment mais il donne foi à ses aveux.
La vérité est qu’aucune des deux n’était coupable mais l’une d’elles peut partir tandis que celle qui s’est dénoncée doit assumer les deux lourdes peines. Et pourtant elle se sent en paix. Parce qu’elle sait pourquoi elle s’est dénoncée.
La vérité c’est qu’on peut se contenter de regarder du côté du destin qui s’acharne ou alors, on se rappelle qu’on a fait des choix ou alors qu’on a des choix à faire.
Dans la foi on est obligé de voir cela et tant que l’on refuse de l’accepter, on tourne en rond sans trouver de solution.
« Comment pourrais-tu faire la seconde croisière ? »
Peut-être qu’en cessant d’acheter à manger…
Non ?
« Sérieusement. »
J’attends des primes mais je ne veux pas m’avancer. On verra, j’aurais peut-être l’occasion de faire une autre voyage à la place, à une autre période.
« D’autres autour de toi vivent mal le fait de ne pas pouvoir profiter joyeusement des biens et outils de consommation, nombreux, qu’il y a autour de vous. »
J’ai vu ça. C’est un leurre de croire que le salut viendra forcément avec plus d’argent en vérité. Quand on est mal on est mal.
Et le vide à l’intérieur parait encore plus grand quand a priori on a tout ce dont on a besoin à l’extérieur.
« A ce moment-là en général vous cherchez quelqu’un ou quelqu’un d’autre. Ou quelque chose d’autre. »
Si je me fie à mon expérience, on ne peut pas fuir le vide. Il est comme le monstre sous le lit ou dans le placard. On sait qu’il est là.
Un jour il faut le remplacer par autre chose. Je n’ai trouvé qu’un unique remède, la paix intérieure. Mais il faut aller la chercher, elle n’apparait pas seule. Ce qui vient facilement par contre c’est le découragement, l’aigreur, la colère, le ressentiment, l’envie, la jalousie.
J’aimerais pouvoir dire que je n’ai fait qu’entendre parler de tels sentiments. J’aimerais.
Je pense que c’est la frustration qui pour soi-même est le plus difficile à vivre.
Mais tu vois, pour ma part j’ai trouvé la foi dans ma nuit de l’âme. Et celle-ci n’en a pas été moins longue pour autant. Elle a été moins douloureuse, ce qui n’est pas la même chose.
Avant cette période, j’étais insouciante moi. Je me souviens qu’un jour, une espèce de gourou que ma mère avait connu grâce à des tiers (elle n’a jamais adhéré à son groupe) m’avait demandé de lui raconter mes problèmes. Ce qui m’avait plongé dans l’embarras, je n’en avais pas à l’époque.
Aujourd’hui certains me demandent comment trouver la foi dans la difficulté. En ce qui me concerne, c’est de l’aide que j’avais demandé.
J’entends déjà certains se dire, c’est facile avec ses guides…
Je rappelle que j’ai passé une nuit dans un centre pour sans-abris après avoir été expulsée de mon appartement. Et j’étais seule devant mes parents quand ils m’ont demandé des explications. Vu que j’étais fauchée en plus d’être à la rue, je ne pouvais pas les envoyer balader.
Non tout n’était pas facile pour moi. J’avais demandé de l’aide bien avant cela. Je l’ai reçu, mais pas comme je l’aurais voulu.
Parfois on me demande comment j’ai pu laisser cette situation dramatique arriver. Parce que j’ai cru. J’avais reçu un message, pas de mes guides, me disant que je m’en sortirai au final.
Quand j’ai reçu le montant de la dette que j’avais à payer, j’ai paniqué. Mais le jour même on m’a dit, vous avez été expulsé, c’est fini. C’est ce qui a été décidé ici.
Et le mois d’après je trouvais un travail.
La chose comique, je l’ai su après l’expulsion, est que si j’étais partie avant, il m’aurait été demandé de payer.
C’est finalement la perte de confiance de mes proches que j’ai dû payer par contre. Jusqu’à ce que je m’aperçoive que ceux qui m’ont pardonné n’attendent rien de moi. Les rares autres voudront toujours que je donne ce que je n’ai pas.
Et je n’ai pas le temps pour ça.
« Tu préfères prendre le temps d’aller à Venise ou de visionner des films sur ton Ipad pendant les pannes de courant. »
Lol, en fait elle n’a pas duré mais le film était sympa alors j’ai regardé jusqu’au bout. Mon frère avait raison, l’histoire m’a plu.
« Comme tu aimes vivre en Martinique, où tu te sens chez toi. Tu te souviens qu’à Marseille tu te demandais où tu pourrais te sentir chez toi ? »
Je me souviens.
« Tu crois aux fins de contes de fée de dessins animés ? »
Ce ne sont pas ces fins-là que je vis. Les miennes sont bien plus contrastées que chez Disney. En fait pour moi l’histoire commence à « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. »
« Et tu crois aux histoires d’amour de contes de fée ? »
Non, je n’y crois pas trop !
« Comment va ton ami aux tablettes de chocolat ? »
Je pense qu’il va bien, il est à New York avec sa copine.
« Toujours pas de regret ? »
Vois la situation, je me dis au contraire que j’ai évité une belle épine.
« Et tu n’as personne d’autre en vue ? »
Ça viendra. Je constate qu’il y a plein d’hommes partout.
« Évite celui qui a cherché à te cacher qu’il était en couple. »
Celui-là est aux oubliettes depuis longtemps.
« De toute façon tu ne cherches pas réellement quelqu’un. »
C’est vrai.
« A quoi penses-tu en ce moment ? »
Plutôt à profiter de ce qui se présente, des choses sympa qui se présentent. Alors s’il y a un homme pourquoi pas mais s’il n’y en a pas, ce n’est pas grave.
Je vais à Venise quand même après tout.
« Tout à fait. Tu vas à Venise quand même. Mais c’est encore loin. Non ? »
Oui, ce qui me laisse le temps de faire d’autres choses sympa.
« Je voudrais que nous méditions ensemble. »
Ok, tout à l’heure.
« Oui, tout à l’heure. Passe une bonne soirée. »
Merci à toi.
Bonne journée à tous
PS : photo prise à Québec devant le château Frontenac
Gui...Gui
24 septembre, 2015 à 19:04
Voici le film en entier pour ceux que çà intéressent:
https://www.youtube.com/watch?v=NJvyNkcRMhs
crystallia
24 septembre, 2015 à 18:43
Bonjour,
Je tiens à préciser que je n’ai pas dit que toutes les personnes riches connaissent obligatoirement ce vide intérieur.
J’ai simplement dit que ce n’est pas l’argent qui le comble, quand il est présent en nous.
Bonne journée.
alexandre
24 septembre, 2015 à 18:34
La méditation et la foi désolé pour l erreur
alexandre
24 septembre, 2015 à 18:32
Bonjour Sylvie,
Ton article tombe à pic pour moi. Vois tu j étais plus aussi insouciant que toi et j ai suivi de mauvais conseils d une personne de ma famille qui m’ont amene à une dette assez conséquente (2500 euro). J ai du passer par deux dossiers de surendettement pour effacer ma dette.. J ai connu aussi une période d’un an ou je jonglais avec les découverts , chèques en bois et une faim qui vous tire le ventre je n ai pas été expulse comme toi mais il s en est fallu de peu c une amie très chère que je considéré comme mon âme soeur qui m à sauvé elle m à entraîne à aller voir une assistance sociale pour avoir une aide alimentaire de 50 euros la c un peu galère en ce moment car suis en fin de moi j attends mon ass tu vois cette amie je donnerais ma vie pour elle pour te dire si je tiens à elle . pour finir avec cette anecdote, je dois te dire que ma famille n avait pas bougé cela fait réfléchir sur la nature humaine je connais aussi cette situation quand tu dois donner des explications a la famille j ai ça a chaque réunion de famille j appelle ça « le tribunal familial » convoqué à midi pendu à une heure lol je pense que ton guide à raison sur ce vide des personnes riches, en fait j adore ta façon de voir les choses par rapport à l’argent je pense aussi que le manque d argent n est pas mortel du moment que le frigo soit plein. Ce qui m étonnés et que j apprécié c ta simplicité car bien des gens auraient eu la tête tournée par l argent pour moi il n est pas fondamental la méditation et la fou si je pense que ton article est extraordinaire et riche d enseignements je t en remercie beaucoup bisous
Gui...Gui
24 septembre, 2015 à 12:44
Au plaisir de partager un café et quelques sourires I de ces IV…entre impurs !! Lol…
Gui...Gui
24 septembre, 2015 à 12:07
Bonjour Zebullon,
Ce film d’animation est de toute beauté…De plus chaque parole des personnages est pesée par les auteurs.
Pour ma part je vais arrêter de m’éclater mes dents sur le goudron.
C’est pas que ça fait mal…mais c’est ridicule en fait et ça n’apporte rien au blog.
Je suis sur la bonne route de mon sevrage…
Tiens je ressens de bonne vibration sur Jérôme,Marc ou Jacques concernant ton prénom.
Bref aucune importance.
Bonne journée.
Emilie
24 septembre, 2015 à 11:42
Bonjour Sylvie,
Tu as vraiment l’art d’aborder certains sujets de manière indirecte et effectivement particulièrement légère. J’ai eu envie d’insister lourdement mais cela aurait été totalement déplacé et stupide vu que tu sais parfaitement de quoi tu parles ! ce qui m’a énervée sur le moment, c’est d’être obligée de me mettre sur la pointe des pieds pour voir ce que tu avais mis sur cette étagère; de ne rien apercevoir de clair et d’avoir du sauter comme une lourdaude courte sur pattes pour voir la merveille. Quand on est petit, on peine moins avec un escabeau mais l’escabeau est souvent rangé dans un placard ou à la cave.
Fleur
24 septembre, 2015 à 8:42
En ce qui concerne la gestion financière, il est plus simple de raisonner en projets plutôt que « j’ai des sous, que puis-je en faire ? ». Mais je ne sais pas si ça marche pareil pour tout le monde !
Bises
Fleur
24 septembre, 2015 à 8:12
Bonjour Sylvie,
Merci pour la sérénité et la qui se dégagent de cet article ! Il est vraiment agréable à lire.
Merci Lauviah.
Bises
Zebullon
24 septembre, 2015 à 1:46
Bonjour,
https://youtu.be/kJgDWhWmKV4?list=PLql5XeeJDZEZlSc5_Il3u52WM-yCVV-US