Bonjour à tous,
« Tes rêves ont changé ma douce Sylvie. », me fait remarquer Elémiah.
J’ai beaucoup aimé le dernier. Je gagnais au loto !
« Tu ne vas pas gagner au loto. En outre il s’agissait d’un rêve spirituel. »
Je sais, j’avais compris.
« Il te parlait de ce qui n’est pas forcément clair et évident à vingt ans et qui peut le devenir par la suite. Ou pas. Nous t’avions dit qu’il y avait des avantages à commencer sa vie d’adulte par un éveil spirituel.
Tu ne peux que constater que nombre de tes connaissances et amis d’enfance d’université semblent plutôt bien lancés dans leur vie matérielle.
A priori, il y a de sérieux avantages aussi à faire comme tout le monde. »
En ce qui me concerne, rien n’était clair et évident à vingt ans. C’était l’âge de l’opacité. Je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie, je savais juste qu’il faudrait que je travaille. Un jour. A l’époque je faisais des études.
J’aimais la vie estudiantine. A la maison il y avait des problèmes. Mais personne autour de moi n’était obligé de le savoir.
Globalement c’est une période que je ne regrette pas.
« Tu as un esprit indépendant. Alors tu préfères le système de la fac au système scolaire. »
Je déteste le système scolaire. Qui ressemble au monde de l’entreprise. Dans le sens où il y a toujours quelqu’un à qui il faut rendre des comptes.
« Ta mère te dit souvent, avec amusement, que tu ressembles à la petite fille que tu étais. Elle a raison, tu ne changes pas. »
Je croyais que personne ne changeait.
« A la fac tu faisais littéralement tout ce que tu voulais. Nous savons que tu voudrais pouvoir vivre comme ça à nouveau et ce jusqu’à la fin de ta vie.
Beaucoup d’adultes y renoncent devant la difficulté que peut réclamer la mise en place d’une telle réalité. Petite Sylvie qui préfère voyager en dépensant des fortunes plutôt que de payer un logement et tous les frais afférents.
Mais est-ce vraiment cela, le choix de la facilité ?
Tu as fini ton livre de cuisine ? »
Bien sûr que non. Je n’ai qu’une vingtaine de recettes pour l’instant. Lauviah m’en a demandé cinquante. On est loin du compte !
« Tu pourras créer cinquante recettes ? »
Au départ je doutais, maintenant que je suis lancée, je sais que oui.
« Est-ce difficile ? »
Non, c’est un projet personnel agréable parce qu’il est facile à réaliser, créatif et en plus il satisfait ma gourmandise. C’était une super idée, je vous en remercie.
« C’est donc si facile d’élaborer des choses nouvelles ? »
J’ai cinq intolérances alimentaires moi. Je suis rodée maintenant. Il vaut mieux. Tu as vu le prix de certains produits au magasin bio ? Comment pourrais-je continuer à voyager en dépensant joyeusement si je devais mettre autant d’argent dans tous ces produits ?
La créativité est une grande qualité. La curiosité également.
« Cette version du gâteau à la carotte te plait. »
Jamais je n’aurais cru que ce serait aussi bon. J’avais peur, je voulais rester au plus près de la recette originale. Puis je me suis dit que j’allais plutôt suivre mon idée et j’ai bien fait.
« Tu te souviens de cette femme qui avait dit en parlant de certains plats sans gluten, c’est mauvais au goût mais c’est bon pour la santé alors on mange quand même ? »
Ce raisonnement dépasse mon entendement, je l’ai déjà dit.
« Il faut parfois apprendre à forcer les barrages du mental et du conditionnement. N’avais-tu jamais entendu avant, c’est bon pour la santé donc il faut manger quand même ? »
Si, je n’adhère pas. Je hais les choux de Bruxelles. La personne qui me fera goûter un plat à base de cet aliment que je pourrais avoir envie de manger n’est pas née, je le sais avec certitude.
Quand bien même demain on me dirait que c’est un super-aliment, je n’en mangerai toujours pas.
« D’autres fois le terrain est favorable pour que les barrières puissent tomber, une à une. Tu te souviens que ta maman t’obligeait à manger de la purée quand tu étais enfant, en disant que c’était bon pour la santé ? »
Jusqu’à aujourd’hui je déteste la purée.
« Exactement. Et jusqu’à aujourd’hui tu restes imperméable à l’argument bon pour la santé si vraiment quelque chose ne te plait pas. »
J’ai fait des efforts, je mange des carottes et des haricot verts maintenant. Et j’ai mangé des petits pois hier.
« Et des brocolis ? »
Beurk.
« Il faut en faire de la soupe. Fais de la soupe avec les aliments que tu ne peux pas manger seuls. »
Oui, je sais qu’on peut tout adapter en cuisine en fait.
« Exactement, tu le sais car tu l’as compris. Dans ta tête il n’y a pas de porte fermée devant toi. Tout te semble possible, si tu le veux.
Même cinquante recettes ce n’est pas dur. »
J’ai déjà quelques idées et je sais que d’autres viendront.
« Aurais-tu pu faire cela à vingt ans ? »
Je ne savais pas faire cuire un œuf à vingt ans. Je suis venue tard à la cuisine. Et de toute façon je ne savais rien faire d’autre que du shopping à vingt ans. Sérieusement. C’était mon activité préférée en dehors des cours.
Mes copines faisaient toutes du sport en salle, pour garder la ligne surtout, seulement je n’avais pas ce problème alors. Ce qui m’arrangeait vu que je n’aimais pas le sport.
Je mangeais mal hors de la maison, essentiellement tout ce que les médecins déconseillent. A côté de la fac il y avait tous les snacks et fast-foods du centre ville de Marseille.
Mais surtout, sur le Vieux-Port il y avait Haägen-Dazs. J’aimais finir mes virées shopping par une glace, même l’hiver.
« Et la spiritualité ? »
Quand j’avais vingt ans ? Ce doit être la période à laquelle j’ai réalisé que la bible avait été écrite et surtout compilée par des hommes et où j’ai compris que Dieu n’existait pas.
« Quand est-il revenu dans ta vie ? »
Il est d’abord revenu parce que j’avais besoin d’une béquille, je m’en suis rendue compte au bout de quelques jours. La science ne me suffisait pas, ma petite prière du soir me manquait. Oui parce que je priais tous les soirs depuis qu’à seize ans une de mes prières avait été exaucée. J’avais pu intégrer l’école que je voulais alors que j’avais de grandes chances d’être envoyée dans une autre. Mais je ne voulais surtout pas y aller, rien que le fait de la voir me faisait déprimer. J’ai prié parce que je ne voyais pas quoi faire d’autre alors que nombre de mes amis recevaient leur affectation pour cette école les uns après les autres…
Bref, cette petite prière me faisait du bien alors j’ai décidé que même si Dieu n’existait pas, j’avais le droit de conserver ma béquille.
« Et c’était suffisant ? »
J’avais d’autres choses à penser. Rapidement est venu la question du, que faire après la fac ? Mais bon, je n’étais pas fermée à tout à l’époque. Après avoir réalisé que la bible ne me parlait pas, j’ai regardé ailleurs. Notamment, je ne sais pour quelle raison, vers le bouddhisme. Seulement il n’y a pas eu de résonnance là non plus.
En lisant le rocher de Thanios, qui m’a un peu rappelé L’alchimiste, je me suis dit qu’il était possible d’avoir une autre spiritualité. Mais je n’ai pas creusé.
C’est après mon éveil que j’ai creusé. Quand j’ai cherché à comprendre pourquoi soudain je faisais des rêves prémonitoires et que je recevais des messages qui se réalisaient. J’avais des flashs au petit matin, dans la journée, quand j’ai commencé à méditer aussi, alors que je le faisais juste pour voir au départ…
Il y a des tas de choses que je ne comprenais pas et je n’obtenais pas de réponses satisfaisantes de tiers que je croisais sur des forums, à quelques exceptions près. Soi-disant que certaines choses n’arrivaient qu’après des années de travail.
Moi je ne trouve pas qu’il soit difficile de faire évoluer la médiumnité ou de sentir la Source. Je n’ai pas de mauvaise rencontre, aucune entité ne s’en prend jamais à moi et quand je cherche je trouve.
J’ai voulu comprendre ce qui se passait puis qui j’étais pour déterminer où je voulais aller. C’était tout ce que je voulais. J’avais besoin de me voir faire comme tout le monde.
« Et cette béquille aujourd’hui ? »
Je n’ai plus de béquille par contre j’ai trouvé ma vraie foi, c’est mieux. Je n’ai plus besoin de chercher le courant spirituel qui me conviendra. Ma relation au Divin est suffisante pour moi. Je sais que la Source m’aime. Et que je l’aime aussi.
« Et cette direction claire que tu cherchais sur le plan matériel, tu l’as trouvée aussi ? »
Je ne crois pas non…
« Tu la cherches encore ? »
Pas vraiment…
« Cela ne semble pas être une souffrance. »
Une souffrance ? Pourquoi ? Moi je souhaite surtout passer de bons moments. En fait je crois que mes objectifs ont évolué un peu bizarrement.
« Mais encore ? »
Je cherche surtout à me faire plaisir. Le reste…
« Pas de plan de carrière ? »
Ouh la, je pense que ce sera dans ma prochaine vie. D’autant que j’ai compris deux ou trois choses en évoluant dans le monde merveilleux de l’entreprise commerciale.
Je pense qu’il faut prendre soin de soi-même.
« Tu fais nettement moins de shopping. »
J’ai besoin de sous pour voyager. Et pour des choses qui ont du sens pour moi.
« Tu vas acheter le collier ? »
Pas pour l’heure. Je réfléchis encore à la Nouvelle-Zélande. Je ne pourrais pas faire un autotour seule, je me fatigue au volant. Trois ou quatre heures d’affilée presque tous les jours, c’est trop lourd.
Le circuit est plus onéreux mais ce serait la meilleure option. En outre mes parents ne me maudiront pas pour toutes mes vies à venir en me sachant avec du monde dans un pays étranger. Je n’avais pas hâte de dire à papa que j’envisageais de traverser la Nouvelle-Zélande seule en voiture.
Mais voilà pour moi un tel voyage, ce serait un investissement. Je réfléchis. Je n’ai pas encore renoncé à l’idée. Car il s’agit vraiment de mon voyage de rêve.
On verra.
« D’autant que tu as déjà deux voyages prévus l’an prochain. »
On n’a qu’une vie. Enfin, tu comprends l’idée.
« Tu as aimé New York ? »
Oui !
« Et faire du shopping sur la cinquième avenue ? Avec des vendeuses sympas qui ont pris le temps de discuter avec toi et de t’offrir des réductions supplémentaires ? Et manger chez un vendeur de rue justement parce que tu avais peu de temps à la fin et que tu ne voulais pas le perdre en t’attablant ? Découvrir que sa viande était cuite à la perfection. Goûter un délicieux smoothie dans un snack healthy ensuite ? »
J’ai aimé tout ça !
« De l’extérieur on pourrait croire que tu ne songes pas à construire ta vie. Mais tu y songes et tu le fais. A ta manière. Pour toi sans plaisir il n’y a pas de voie viable.
Nous savons que si tu choisis d’aller en Nouvelle-Zélande tu trouveras le moyen d’aller. Et sans avoir l’impression d’avoir dû faire un effort.
Tes collègues t’appellent Crésus. Ce qui te fait rire. Pour toi les choix peuvent résoudre beaucoup de situations difficiles.
Tu es une personne responsable. Chose qui ne paraissait pas évidente à tes vingt ans.
Tu veux une maison, tu veux voyager et tu veux des bijoux. Cela t’arrangerait bien de t’appeler Crésus. Seulement tu te dis qu’en faisant les choses une par une tu trouveras bien une solution.
Car tu trouves toujours une solution.
Le chocolat chaud était bon ce matin, Sylvie qui ne mange pas de lactose ? »
Délicieux. Il ne faut pas s’arrêter à de petits obstacles comme cette intolérance au lactose lol !
« Le manque d’argent est pour certains un obstacle de taille. »
Il n’y a qu’une seule solution en attendant de trouver une solution pérenne, il faut contourner l’obstacle. C’est tout. Il faut se renseigner sur tous les programmes sociaux dans sa commune, en fonction de sa situation etc…
Il faut faire toutes les démarches possibles.
« Cela demande beaucoup d’énergies. »
La volonté est un super carburant pour l’énergie. Quand on est fauché, il vaut mieux en avoir. C’est comme ça que j’ai pu aller faire du shopping sur la cinquième avenue. Si j’entretenais des projets de voyage en continuant de vivre normalement, je ne pourrais profiter de rien.
Je n’ai finalement pas pu aller en Guadeloupe ce mois-ci, j’étais trop juste. Mais je me dis que c’est partie remise.
Et le fait de remettre ce voyage m’a permis d’équilibrer mon budget.
C’est ce que je disais, certains choix peuvent nous sauver de situations difficiles. Il arrive que le choix lui-même soit difficile. Mais il faut voir où se trouve son intérêt.
« En outre tu iras en Guadeloupe au moment de ta prochaine croisière. »
Oui, je voulais faire un court séjour avant en fait.
« Tu as réussi à tout équilibrer finalement, la lumière, le milieu et l’ombre. A vingt ans un tel parcours spirituel ne se serait pas laissé deviner non plus.
Bon, quand comptes-tu finir le livre de cuisine au juste ? »
Je ne sais pas. Je verrai bien !
« Amuse-toi bien. »
Merci à toi.
Bonne journée à tous
crystallia
29 novembre, 2015 à 12:09
Bonjour,
Il faut se battre pour soi-même, c’est tout.
Bise
alexandre
28 novembre, 2015 à 20:47
Bonsoir Sylvie,
Merci pour ton article il était très intéressant je suis tout à fait d accord avec toi faut savoir se faire plaisir en fonction de ses moyens j aime aussi quand tu dis de faire appel aux services sociaux quand on est fauche et que cela demande de la volonté .étant au chômage actuellement dans le nord j ai pu le vérifier le mois dernier au moment au je touchais le fonds lol je remonte ce mois ci tout doucement et ai trouvé des solutions à certains problèmes domestiques(je fais ma lessive à la main) mon grand plaisir est de manger une soupe le soir et des tartines de fromage miam miam je comprends aussi qu’on te disais d attendre pour avoir certaines réponses spirituelles mon maître me disait la même chose j avoue que sur le coup ça m énervait un peu lol je pense que l essentiel est de savoir profiter de sa vie les objectifs matériels n existent pas pour moi aussi certaines personnes de mon entourage m ont reproche mon manque d ambition pour moi la vérité est plus simple mon équilibre est ailleurs … Je te souhaite que tous tes projets se réalisent pour l année prochaine bisous
Miss X
28 novembre, 2015 à 12:50
Coucou,
J’ai ris! Et pleuré. Enfin pas vraiment.
Les gens sont donc si divergents sur certains points?
Wow!
Bise;) ,bonne journée
Fast and furious. – My life Be like.
http://m.youtube.com/watch?v=3shMD13Y2uU
Merci beaucoup Sylvie, juste d’exister..chacun de nous..
Bonne journée;)
Waoouh!!
.yeah.;), i’m still a fool. .
!
Fleur
28 novembre, 2015 à 9:02
Merci Sylvie !
Bises.