Bonjour à tous,
Tu avais raison, j’aurais pris froid si je m’étais baignée, c’était quoi ce temps !
« L’essentiel est que tu aies apprécié cet instant. Maintenant je vais te le dire, tu vas quand même être malade. »
Je te déteste. Pourquoi ?
« Il faut prendre soin de toi. C’est comme un rappel. Il faut prendre soin de toi.
Il existe des tas d’ouvrages sur le langage du corps. Sur ce que les différents petits maux indiquent, tu pourrais te renseigner même sur internet. »
Je prends soin de moi.
« C’est la raison pour laquelle tu as acheté une bouilloire ? »
Le thermos se renversait dans mon sac. Heureusement que c’est un de ces modèles imperméables. Mais bon, deux fois c’était suffisant. Avec une bouilloire au bureau, je n’ai plus de souci.
Et tu sais que j’aime bien prendre le temps de boire mon thé, ça me fait du bien.
« Que disent les collègues ? »
Qu’elle est jolie.
« Pourquoi un modèle en inox ? »
Parce que je n’aime pas les modèles en plastique blanc.
« Elle est grande d’après tes collègues. »
Je me moque de leur avis. La seule chose qui importe pour moi c’est de ne pas avoir à demander quoi que ce soit à qui que ce soit. Ainsi quand je veux de l’eau chaude, je fais le nécessaire toute seule.
« On dirait que personne n’ose te demander de l’eau. Sauf le charmant jeune homme. »
Il l’a vue l’autre jour. C’est vrai qu’il boit du thé lui aussi, comme beaucoup de collègues. Les autres se souviennent sans doute que j’avais préféré apporter un thermos plutôt que de leur demander de l’eau.
« Les collègues ont l’impression que tu possèdes beaucoup de vêtements également. »
J’ai des vêtements, pas trois tonnes non plus. Mais j’en ai.
« Et on a remarqué que tu as beaucoup de sacs, de jolis sacs. Comme celui en paille. »
Il m’a coûté 20 dollars à la Barbade. J’entends encore, tu viens avec un sac de soirée au travail, c’est pour nous narguer ! En vérité j’avais repéré ce type de modèle sur des sites américains mais j’avais repéré le prix aussi. Quand j’ai vu ce sac à la Barbade j’ai pensé, quelle chance !
Tu sais, cette collègue regarde beaucoup les autres.
« Elle aimerait avoir encore ta souplesse quand tu te baisses et te lève sans le moindre effort. »
Mais elle a eu des ennuis de santé. Voilà le problème.
« Elle a décidé de faire l’effort de porter tout ce qu’il y a dans sa garde-robe. »
La chose comique est que je vois qu’elle a plus de vêtements que moi. Il y a trop de personnes qui croient que la chemise blanche ne va qu’avec le pantalon gris.
Alors que la jupe blanche peut aller avec la jupe bleue aussi. Et le pantalon gris avec le haut mauve. Je vois des personnes venir semaines après semaines portant les mêmes combinaisons de vêtements. Et avec les mêmes bijoux !
Je ne peux pas. Avec mes vêtements, j’épuise toutes les combinaisons possibles et lorsque c’est fait je change sacs et bijoux pour rafraichir une tenue.
Je pense que prendre soin de soi, c’est aussi prendre soin de se donner les moyens de se sentir bien. Je ne pourrais pas porter l’uniforme tous les jours et je le sais. Donc j’en tiens compte.
« Tu oses porter ce que tu veux, chaussures extravagantes, sacs différents chaque semaine, jupes trop courtes. »
Tu n’aimes pas mes compensées bleues Klein ? Je les adore. Quant aux jupes, je ne vois pas de quoi tu parles.
« Tu aimes que l’on te remarque. »
Oui c’est drôle, je m’en suis rendue compte dernièrement. Alors que quand j’étais adolescente je ne rêvais que de me fondre dans la masse. Je vois que c’est passé. Maintenant, je préfère qu’on me voie.
« C’est plutôt une évolution positive. La preuve que tu es prête à t’affirmer. Les chaussures bleues t’ont plu dès que tu les as vues. Et elles se remarquent.
Mais elles te font mal. »
Elle sont serrées. J’espère que la situation va évoluer. Je vais les porter sur de courtes périodes d’abord…
« Tu es une personne complexe. C’est ce qui déroute le charmant jeune homme, il n’arrive pas à savoir qui tu es vraiment. Et comme tu as décidé de ne pas lui faciliter la tâche, il reste intrigué. Tu as remarqué qu’il y a toujours de l’attirance entre vous ?
Toi tu as pris ta décision. Pas lui. Alors qu’il vit avec une jeune femme belle et intelligente. »
Moi je souhaite simplement rencontrer quelqu’un d’autre.
« Tu es une personne forte. Tu t’en rends compte ? »
Je voudrais savoir comment cette blessure encore suintante est apparue dans ma salle de bain. Tu sais, celle du rêve où pour la première fois j’étais mise face à ce petit souci handicapant sur le plan sentimental.
« Tu t’es fait violer par la personne que tu aimais, tu es tombée enceinte, il s’est suicidé et tu l’as suivie. »
Il s’est suicidé ?
« Oui. »
Et je n’ai pas trouvé la force de surmonter autant de choses, c’est ça ?
« Tu t’es suicidée parce que tu n’avais aucun moyen d’expliquer ou d’assumer l’enfant. Et en se suicidant après ce qu’il avait fait, il t’avait abandonnée à ton sort. Tu t’es sentie coincée. »
Pourquoi s’en être pris à moi ?
« Parce que tu l’avais repoussé, ne parvenant pas à tenir tête à ton père qui ne voulait pas de lui et de la vie qu’il te proposait. »
Je savais qu’il y avait une histoire avec mon père.
« Oui, mais tu as réglé ce problème-là le jour où tu as compris que tu n’as pas à plaire à ton père mais à toi-même. »
Pourquoi s’est-il suicidé ? Par lâcheté, pris de regrets, un coup de folie de plus ?
« Par désespoir. »
Parce que c’était lui le désespéré !
« Il aurait souhaité autre chose pour vous deux. »
Qu’est-ce que je fais moi maintenant ? Cette blessure qui reste ouverte, qu’est-ce que j’en fais ?
« Il n’y a qu’une seule chose à faire, tu prends le temps de guérir. Le charmant jeune homme t’y a beaucoup aidé, même si tu ne le vois pas.
D’ailleurs, la salle de bain a beaucoup changé depuis la première fois que tu l’as vue. La crasse figée dans le passé a disparu. Elle n’a plus rien du cloaque de ce fameux rêve.
Il faut toujours vous laisser le temps de guérir. Un jour, dans cette vie ou une autre, vous vous retrouverez. Vous aurez grandi tous les deux. Vous pourrez aller au bout de votre histoire commune.
Peu importe quand. Il faut te laisser le temps de guérir. »
Avec quelqu’un d’autre.
« Par exemple. C’est une option. Tu verras bien. Ce n’est pas ce qui importe. Ce qui importe c’est que tu aies envie d’aimer. Vu l’état initial de ta salle de bain, tu sais ce qu’il en était au départ. »
Je suis partie coincée, je suis arrivée coincée.
« C’est souvent ce qui arrive quand un problème est laissé en suspend, comme dans le cas d’un suicide. Il vous faut régler les problèmes qui se présentent. »
J’aurais dû assumer la situation ?
« Ton père t’aurait mise à la porte. Tu te serais retrouvée à la rue, sans le sou et sans le moindre soutien. Et avec un enfant. »
Je vois. D’où le sentiment d’être coincée.
« Tu étais médium. Tu aurais pu t’en sortir. Très difficilement mais tu aurais pu. Seulement tu ne supportes pas de ne pas te sentir aimée. C’est ce qui a motivé ta décision. L’homme que tu aimais t’avait trahi de la pire façon, ton père restait sourd et autoritaire, personne ne t’aurait tendu la main. Tu t’es sentie seule au monde. »
Bon. Je te remercie de m’avoir répondu. C’est la vie qui correspond à celle de la fille que j’avais vue dans cet autre rêve ? Le premier où j’ai vu des évènements passés.
« Oui. J’aimerais que tu puisses voir tout ce que tu as accompli sur le plan spirituel ces dernières années. Le bilan est impressionnant mais tu ne t’en rends pas compte.
Tu es trop dure avec toi. Il faut prendre le temps de guérir et le temps de vivre. Prends soin de toi au lieu de vouloir toujours courir. »
Merci Elédahiel.
Bonne journée à tous
Arc
12 juillet, 2016 à 12:20
Bonjour,
Je suis « surprise » par ces questions que tu poses à nouveau Mélissa. Parce que pour moi, tu n’as pas besoin que quelqu’un d’autre que toi y réponde. Il m’apparaît évident que c’est autre chose que tu cherche. Et cela biensur, ce n’est pas à moi de l’approfondir.
Continue de te laisser guider par tes rêves…
Toute belle journée à vous deux
crystallia
12 juillet, 2016 à 11:53
C’est par courtoisie que je t’ai répondu.
Je préfère que tu n’interviennes plus.
Mélissa
12 juillet, 2016 à 3:59
Salut,
Écoute, ma situation à empiré, et je me retrouve dans le cas de figure de toi et le jeune homme.
Coincée,
J’avais compris que le soucis ne se situait pas particulièrement dans toutes les interventions, seulement celles où je me plaignais.
Je me suis dis que des interventions qui pouvaient apporter autant à moi qu’a certains qui se posaient des questions similaires passaient.
Bonne journée,