Bonjour à tous,
« Alors ça va ? », me demande Elédahiel.
Oui, ça va.
« Tu as accepté ce que je t’ai dit hier ? »
J’ai senti que c’était vrai.
« Tu te souviens de la première fois que tu as vu la salle de bain ? »
Oui.
« Tu te souviens de la réaction de celle qui a interprété ton rêve ? »
Oui, elle m’a expliqué que la salle de bain représentait le cœur et elle avait l’air choquée.
« Elle se demandait ce qui avait pu t’arriver pour que tu décrives un espace sale, glauque, sombre et surtout comme figé dans le temps. C’était le plus gros problème. Il était évident que l’origine était ancienne mais tu ne savais plus ce qui t’avait conduit dans une telle impasse.
Un indice de taille toutefois subsistait en la conséquence de ce problème, une blessure encore suintante. Grande, large et profonde.
Tu te souviens du mur sur lequel elle apparaissait ? »
Non, c’était un des deux murs sur lesquels se trouve habituellement le miroir, c’est tout ce dont je me souviens.
« Y avait-il un miroir ? »
Il n’y avait que la blessure suintante.
« Il fallait nettoyer la salle de bain avant de pouvoir panser la blessure. Seulement il n’y avait rien pour le faire, aucune eau propre, pas de balai ou de serpillière. Il n’y avait rien. Et tu n’étais pas en état d’aller chercher quoi que ce soit. Tu te souviens, dans ce rêve tu semblais blasée par la situation. Tandis que Lauviah, que tu ne pouvais pas reconnaitre, te disait il faut faire quelque chose, tu ne peux pas laisser la pièce en l’état. »
Je ne savais pas quoi faire, je ne comprenais même pas la blessure et je ne voulais pas la voir.
« C’est en raison de cette blessure que tu fuyais tous les serpents que tu voyais dans tes rêves. C’est toujours en raison de cette blessure que tu as failli refuser le flacon de parfum. Il n’était pas écrit Chanel dessus par hasard. »
Il fallait me proposer Dahlia divin de Givenchy.
« Je souhaite, nous souhaitons vraiment, que cela t’arrive. D’où le travail que nous faisons aujourd’hui. Ton flacon est quasiment vide d’ailleurs ? »
Il faut que j’en rachète. Ou peut-être Essence de Dolce et Gabbana. J’aime bien celui-là également.
« Qu’est-ce que tu portes actuellement ? »
J’adore de Dior.
« Où sont tes parfums ? »
Sur la coiffeuse dans ma chambre.
« Pas dans la salle de bain ? »
Je me lave et me coiffe dans la salle de bain, c’est tout. Je me prépare dans la chambre.
« La salle de bain n’est pas la pièce que tu vois comme un cocon. »
Non, ma sœur si. C’est toujours sa pièce préférée.
« Ta sœur était un peu échaudée avant de rencontrer son ami actuel. Elle n’avait pas hâte de se lancer dans une relation. Finalement, elle ne regrette pas. Nous n’allons pas davantage parler d’elle. Simplement, il arrive que la vie batte en brèche vos a priori négatifs. »
Oui, c’est sûr.
« Tu as eu l’occasion de revoir ta salle de bain au fil des années qui se sont écoulées. Tu as vu des salles de bain bien plus propres. »
Le jour et la nuit ! Il n’y a plus la crasse. Mais bon, le cœur c’est comme des tiroirs. Je sais que seul un tiroir posait problème.
Je sais que la blessure est toujours là. La salle de bain est plus propre, il n’y a plus de crasse, on peut y entrer mais il reste la blessure.
« C’est le pardon qui sauve. »
Le pardon ?
« Oui, le pardon. S’il y a une blessure c’est qu’il y a eu un incident. Ce que tu n’as pas pu faire dans ta vie précédente, tu peux le faire dans cette vie-ci.
Tu peux lui pardonner. C’est le seul chemin. Tu n’es pas obligée de pardonner aujourd’hui. Seulement, ce contentieux ne va pas disparaitre seul.
Autrefois, en découvrant de quelle manière tu étais tombée enceinte, ton père t’aurait jetée dehors. Tu t’es retrouvée à la rue, dans cette vie-ci et papa t’a accueilli. Il ne te demandera jamais de partir. Mieux, quand tu as dit que tu cherchais un logement, il t’a demandé pourquoi tu voulais t’en aller.
Aujourd’hui tu sais que ton papa sera toujours là parce qu’il t’aime. Tu comprends ? »
Je comprends.
« Il est toujours content de te voir, il te dit bonjour avec enthousiasme tous les jours, il t’accueille le soir… »
Je sais.
« Tu travailles dans le contentieux. Nombre de personnes se demandent pourquoi tu travailles dans le contentieux. Qu’est-ce que tu as appris ? »
Il n’y a pas les bons d’un côté et les méchants de l’autre, ce n’est jamais aussi tranché. Beaucoup de situations sont en fait très nuancées.
« Exactement. Comme la tienne en vérité. Il voulait partir avec toi, tu ne voulais pas claquer la porte de chez toi. Alors qu’il l’avait fait chez lui.
Vous n’aviez pas la même reliance. S’enfuir de chez lui était un défi à surmonter pour se dépasser et se réaliser. Tu y voyais un échec et la fin de l’amour familial. Tu voulais que tes parents acceptent ton choix, il savait que tu perdais ton temps. Ton défi à toi était de réaliser que l’amour existe malgré les discordances.
Tu avais besoin de plus de temps. Il était pressé de prouver qu’il n’avait pas claqué la porte en vain. Quand tu lui as redit non ce jour-là, il a eu un sentiment d’échec et s’est senti impuissant. Et il s’est retourné contre toi.
Si vous aviez pris la peine de tenir compte des messages que vous receviez l’un et l’autre, vous auriez su qu’il vous suffisait d’attendre un an. Ton père serait tombé malade et ton ami aurait pu l’aider. Ton père aurait changé d’avis. »
C’est le même papa ?
« Non. Tu ne devrais pas recroiser cet autre personne avant un moment. Lui aussi doit te pardonner ton geste. »
Évidemment… Que de contentieux !
« Comme tu dis. Que de contentieux. Mais un à la fois. »
Ok, ça me va.
« Tu es soulagée de comprendre ton propre parcours n’est-ce pas ? »
Oui, c’est vrai ça fait du bien.
« Il y a quelques années tu aurais crié à l’injustice. »
Je sais.
« Tu ne pouvais pas guérir en cinq minutes. »
Je le comprends.
« Certains mettent plusieurs vies à se remettre de ce type de contentieux. »
Je sais, j’ai pu le voir en consultation.
« Il reste un élément qui n’a pas encore été pris en compte. Il faut des sentiments très forts pour passer aussi rapidement d’un côté comme de l’autre de l’amour sincère à la rage puis au désespoir.
Le côté figé dans le temps avait un effet anesthésiant pour toi. Tu savais que la blessure suintait, tu ne sens pourtant pas la douleur qui devrait l’accompagner.
Par contre tu connais les effets de cette anesthésie sur ta vie sentimentale. Lauviah te dit qu’il aimerait que tu aimes à nouveau comme tu sais aimer.
Avec cette même force donc, mais mieux canalisée. Il arrive que certaines choses ne soient pas possibles à 20 ans. Il arrive qu’il faille qu’un certain chemin ait été parcouru.
Il arrive que la passion dure. Ce n’est pas le plus courant mais cela arrive.
Qu’est-ce que tu préfères, Dahlia divin ou Essence ? »
Je ne sais pas encore, j’ai déjà acheté deux fois Dahlia divin…
« Tu voudrais changer ? »
Oui voilà.
« Tu verras. Tu n’es pas obligée de l’acheter aujourd’hui. »
Je sais, merci Elédahiel.
Bonne journée à tous
crystallia
8 juin, 2016 à 18:10
Bonjour à tous,
Ca fait drôle de finalement avoir des réponses aux pourquoi. Et ça fait beaucoup de bien aussi.
Je ne sais pas encore quel parfum j’achèterai. On vient de me proposer un voyage sympa et pas cher, je réfléchis.
Il y a quelques jours je voulais acheter un magnifique petit sac Longchamp dont le prix était inversement proportionnel à la taille. Cela aurait été mon cadeau d’anniversaire (en avance).
Mes guides m’ont dit, ne fais pas cette dépense. Sans me dire pourquoi.
Je me suis dit, il doit y avoir une raison. Et voilà que je me souviens de cela au moment où l’on me propose ce voyage.
Je préfère les voyages aux sacs. Et là au lieu de ne fais pas cette dépense j’entends, fais-toi plaisir.
Je savais que la fatalité n’existait pas. Et régulièrement j’ai l’occasion de m’en souvenir.
Je ne vous cache pas que ces derniers partages ne sont pas ceux qui me mettent le plus à l’aise.
Je n’ai jamais envie de m’exposer autant en réalité. Mais objectivement, c’est ce qui me permet d’aller de l’avant, je le vois.
Notamment parce que cela m’aide aussi beaucoup de vous lire sur ces articles-là.
Je vous remercie donc aussi pour vos mots et vos partages.
Bise
Emilie
8 juin, 2016 à 9:56
Coucou Sylvie,
Je me disais toujours « il y a plusieurs vies dans une vie » parce que l’on explore plusieurs directions mais il y a vraiment plusieurs vies qui se rappellent à nous par la force des choses et la force tu l’as.
Camille-strawberry
8 juin, 2016 à 9:00
Coucou Sylvie,
Tiens c’est marrant, en te lisant, je me voyais dans ma salle de bain.
J’essayais d’y regarder mon miroir mais je passais constamment le chiffon dessus pour essayer d’y voir au travers mais tout restait embrumé. Et je sens la présence d’une lampe rose qui éclaire, mais je ne peux pas la voir. Pourtant, je la sais là.
Ca me fait drôle de ne rien voir d’autres mais c’est que l’essentiel est là.
Que te dire… Ton article me touche à différents niveaux. Je repense aux incarnations et aux guérisons, et combien de temps dure un cycle d’incarnation. Et oui, encore la fille pressée…
Ah maudite patience… Un jour, je t’aurai ! Un jour…
C’est bien les bijoux. Moi en ce moment, j’épluche la déco. Mes travaux de papierpeints avancent, alors forcément, le reste doit suivre. Je t’avoue que je m’amuse beaucoup à trouver des articles pour recréer l’ambiance que je souhaite avoir chez moi. Je suis surprise et amusée des articles que je trouve sur leboncoin, articles tous très artistiques et originaux… Ca me fait rire. Il faut quand même que je retrouve l’harmonie dans tout ça, mais ça se cale petit à petit.
Tout se cale petit à petit. Avec le temps. Les choses se déroulent comme le cours de l’histoire.
Bises
midori
8 juin, 2016 à 8:29
Bonjour
Je suis d’accord vive le changement
Depuis que j’ai oser changer de vie je me sens en paix avec moi même un vrai bonheur
Faut il encore parfois oser franchir le cap
Bises et bonne journée a tous et a toutes
Flo
8 juin, 2016 à 6:54
Bonjour Sylvie,
Ce serait un peu comme un tableau, à base de petites touches de couleur, mais si on recule un peu on voit la scène, la lumière…
Ce que j’aime dans nos vies, et qui est tellement porteur d’espoir, c’est que nous changeons, évoluons, mutons en permanence, quelle joie !
Mon parfum en ce moment c’est Clair de Musc de Lutens, et l’essence de lavande aussi…
Je t’envoie un air de soleil matinal.
Bises
Lucie
8 juin, 2016 à 6:00
Bonjour,
C’est pas à pas que je suis arrivée à aujourd’hui, avec de nombreuses chutes, je me suis relevée et j’ai continué, encore ce matin je dois me relever et continuer.
Quelqu’un m’avait dit, il y a de nombreuses années que chaque palier est souvent « franchi » par une remise en question plus ou moins lourde à gérer.
Il m’est arrivé de perdre la voix des semaines entières! Je me suis demandée souvent pourquoi ma vie représentait un tel « combat ». J’ai eu des réponses, au fur et à mesure j’ai accepté. Pas si facilement, je dois l’avouer.
Dernièrement, j’ai eu un gros coup de fatigue, j’ai compris après coup qu’il faut que je lève le pied (d’ailleurs, j’ai régulièrement mal à une cheville…..), je le sais, mais!!!!
Vous avez fait une grande partie du chemin,la plus dure, et vous savez que tout se met en place en temps et heure, mais il est normal d’être épuiser de temps en temps. » Et M…., j’en ai marre, j’ai ouvert une porte, il faut recommencer pour la suivante », se dit-on souvent. Mais je parle à une convaincue!
Les signes et le encouragements sont là pour vous accompagner.
Le soleil se lève, il fait beau et tout va bien! AVEC LE TEMPS, choisissez votre nouveau parfum!
Bises