Bonjour à tous,
« Alors, tu as compris pourquoi nous te faisions remarquer qu’un collègue avait une attitude ambiguë ? », me demande Ariel.
Oui. J’ai compris. Mais celui-là je ne m’inquiète pas.
« Parce que tu lui as déjà montré que tu ne te laissais pas marcher sur les pieds. »
Je ne m’énerve pas pour rien au travail. Tu veux que je te dise clairement ce que je pense de lui ?
« Nous savons ce que tu penses. Nous voulions que tu comprennes ce qui sous-tendait son attitude à lui. »
J’ai compris. Laisse-moi te dire une chose, nous serions les derniers hommes sur Terre que la race humaine s’éteindrait après nous. Que ce soit dans cette vie ou une autre, il n’y aura jamais le moindre rapprochement. Jamais.
« Il le sait, c’est pourquoi il se demande quel type d’homme t’intéresse. »
C’est simple, tous ceux qui ne sont pas de pareils connards. Voilà.
« Il se pose beaucoup de questions à ton sujet. »
Oui je l’ai compris. Finalement. Mais je vais te dire, c’est son souci, pas le mien.
« C’est le tien, parce qu’il ne va pas te lâcher. Il ne peut pas, tu représentes une énigme. Une fascinante énigme qui semble parvenir à charmer qui elle veut. »
Lui aussi il aime charmer. Il est toujours en train de se montrer enjôleur avec les femmes. Sans doute pour compenser un physique peu avantageux malgré un ego sur-dimensionné.
« Beaucoup de femmes sont sensibles à cette attitude. »
Je suis plus sensible à la gentillesse qu’au charme, je te rappelle. Et ce n’est pas quelqu’un de gentil. Il me fait penser à Ramsay Bolton dans Game of Thrones.
« Quand ton genre serait davantage Jon Snow. »
Je l’admets sans problème.
« Et toi, qui serais-tu ? »
Je ne sais pas.
« Cette personne est attirée par toi mais sait que ce n’est pas réciproque. Elle ne sait que faire de son propre désir alors elle te pique dès qu’elle le peut. D’où cette attitude étrange à ton encontre. »
Ce n’est pas à moi de gérer la frustration des autres. Moi je viens pour travailler. Il devrait faire de même. Tu vois, moi j’arrive avec le cœur et l’esprit léger au travail.
« Oui. »
Mais ce sont les autres qui ne sont pas légers souvent.
« Tout à fait et tu ne sais toujours pas gérer ton empathie. C’est pourquoi nous devons réaliser avec toi ce travail d’épuration. Or il s’avère qu’il est de plus en plus difficile de t’amener à parler. Pourquoi ? »
Je ne sais pas.
« Si tu sais. Tu voudrais que tous ces soucis ne te rappellent pas sans cesse que tu passes ton temps à te battre depuis que tu es devenue adulte. Du coup tu voudrais les minorer. Alors qu’ils t’atteignent.
La sagesse c’est de savoir accepter ce qui est. Même si tu ne peux rien changer. »
C’est cela qui m’ennuie justement, je vois les problèmes je ne peux pas les changer. Je peux travailler sur moi mais pas agir sur des tiers. Et lui, je ne peux pas l’éviter. Mon attitude à moi est claire. Malgré cela, vois la situation.
Alors qu’est-ce que je peux faire ? Et pourquoi je me retrouve toujours dans des problèmes relationnels de ce type ?
« A faire ressortir les frustrations sexuelles d’autrui, comme avec cette femme dans ton ancienne entreprise ? »
Oui voilà.
« Tu as fini par comprendre c’est vrai. »
Ca me fait une belle jambe. Je ne peux rien faire à ce niveau. C’est nous qui entretenons nos frustrations même sans le vouloir.
« Surtout sans le vouloir. »
Et quelle est la solution ?
« Continuer d’évoluer avec légèreté. »
Comment ?
« En restant sur le nuage rose. Tu apprendras qu’agir en conscience c’est agir en sachant accepter les limites de la portée de ses propres actions. Fais ce que tu peux pour être contente de toi et sache t’en satisfaire.
Tu n’as pas d’autre responsabilité. »
Je n’aime pas cette leçon.
« C’est vrai ? Nous en reparlerons. Bien plus tard. Passe une belle journée ma douce Sylvie. »
Merci à toi Ariel.
Bonne journée à tous