Bonjour à tous,
« Quelqu’un vient de te demander en amie sur Facebook. », me dit Elémaih.
Je ne sais pas du tout qui est cette personne. Son visage ne me dit rien et elle utilise un pseudo. En même temps, j’ai déjà parlé de ma déplorable mémoire des visages.
Toutefois quand j’ai côtoyé les gens pendant un moment, j’arrive à les remettre. Ce serait bien qu’elle utilise son vrai nom.
« C’est peut-être quelqu’un qui aime tes photos ? Et qui est ami avec un de tes amis. »
Autrement dit une parfaite inconnue pour moi.
« Tu n’es pas obligée de l’accepter. »
C’est ce que je me dis aussi…
« Tu avais accepté la personne précédente. »
Que je connais bien !
« Tu voulais parler de ton neveu. »
Oui.
« Dis-moi. »
Il parait qu’à la crèche il s’énerve. Au point de se mettre à trembler.
« Et chez ses parents, fait-il cela aussi ? »
Non, ou si, une fois d’après eux.
« Et chez toi ? »
Jamais. Il n’a jamais agi ainsi. Mes parents sont tombés des nues quand la dame de la crèche a révélé cela à ma mère. Il a passé les grandes vacances ici et il n’a jamais fait de crise.
Quand mes parents le gardent, il ne fait pas de crise. Même avec moi il n’en fait pas.
En plus à la crèche ils disent qu’il ne parle pas, que ce n’est pas normal.
Ma mère dit qu’ils l’ont mis chez les grands trop vite, parce qu’il s’ennuyait chez les petits. Mais du coup les autres bébés, qui sont un peu plus âgés, ont l’air plus avancés.
« Est-ce qu’il parle ? »
Non. Il dit vaguement quelques mots mais c’est tout.
« Il aura bientôt deux ans. »
Oui je sais. Il devrait parler couramment ?
« Ta sœur a remarqué qu’il ne veut plus du biberon. Elle a dû lui donner des céréales l’autre matin. Dans une jolie petite tasse. Et il a tout mangé. »
Elle m’a fait rire ! La fille de ma cousine non plus ne veut plus du biberon.
« Elle a mis du temps à marcher. »
Mais pourquoi aurait-elle voulu marcher, sa mère la portait partout et tout le temps. Même dans la maison.
« Le plus jeune bébé de ta famille a eu peur de marcher aussi. »
Cela énervait son père. On lui a dit, laisse-lui une chance, elle marchera à son rythme.
« Ton neveu ne veut plus de la couche. »
C’est un problème, parce qu’il ne sait pas encore faire dans le pot. J’étais morte de rire le jour où ma sœur m’a raconté qu’elle l’avait vu debout dans son berceau, sortir son zizi de la couche pour faire pipi.
Et malheureusement il a eu la mauvaise idée de faire ça à la crèche aussi. Les dames de la crèche disent qu’il se masturbe…
Donc non seulement il pique des colères mais en plus il ne parle pas et surtout il se masturbe !
« Pourquoi ne fait-il pas de crise en dehors de la crèche ? »
C’est la question qu’on se pose. Il n’est jamais laissé seul, jamais. On aurait vu.
Quand ma mère est arrivée l’autre fois, il en commençait une mais il s’est calmé en la voyant. Donc il le fait exprès.
Pourquoi se mettre dans un tel état ? Ca me fait penser au fait qu’il n’aime pas y aller. Quand ma sœur le dépose, il pleure.
Mais comme je sais que beaucoup d’enfants pleurent aussi le matin, je ne m’inquiétais pas. Seulement cette histoire de crises de colère…
« Qu’est-ce que tu en penses ? »
Je pense qu’il ne se plait pas. Il parait qu’il agit comme ça depuis le début or dans la crèche précédente, il n’y avait pas de problème.
« Pourquoi ont-ils changé ? »
L’autre crèche coûtait 700 € par mois. Sans les repas etc. C’était trop cher. Toutefois ils ont reconnu qu’elle était bien.
« Il y a toujours de la place dans cette crèche. »
Franchement ça ne me surprend pas. Tous les parents qui trouvent moins cher s’en vont.
« Certains des grands enfants doivent déjà être entrainés au pot, non ? »
Peut-être…
« Ce sont ceux que côtoient ton neveu. Des enfants qui ont tous plus de deux ans. Certains auront trois ans au début de l’année prochaine.
Les grands enfants font peut-être envie aux plus petits. Non ?
Est-ce qu’il sait se faire comprendre quand il veut quelque chose ? »
Toujours. Il nous prend par la main et nous conduit devant ce qu’il veut. Ensuite il désigne de la main.
« Il joue avec les autres enfants ? »
Je l’ai vu jouer avec nos cousines. Je ne sais pas pour les autres.
« Mais il ne regarde pas dans les yeux. »
Non, il a l’air de ne pas supporter le contact direct plus de quelques secondes.
« Toi non plus. Sauf si tu apprécies les énergies de la personne qui te parle. C’est pour cette raison que tu as une si mauvaise mémoire des visages. Tu sens les énergies avant de regarder les gens. Et tu ne remarques le visage que parce que tu aimes les énergies. Ou l’inverse.
Certains médecins disent que les enfants apprennent beaucoup de choses à cet âge. C’est la raison pour laquelle il peuvent choisir de ne pas privilégier la parole.
Ton neveu ne fait pas d’effort pour parler. Par contre il ne veut plus de la couche, il attrape la cuiller pour manger et il ne veut plus de biberon.
Ta sœur, il la regarde toujours dans les yeux, son père aussi. Il aime jouer avec les enfants plus âgés de ton beau-frère.
Et il est attiré par tout ce qu’il découvre pour la première fois. Il ne fuit donc pas son environnement.
Il parlera quand il voudra. »
Et pour le reste ?
« Il fera des crises jusqu’à ce qu’il quitte cette crèche. »
C’est tout ce que tu trouves à me dire !
« Il est jeune, laisse-lui une chance. Une chance d’apprendre. Il est entouré d’amour. Toi aussi tu étais un bébé hypersensible. Tu es restée hypersensible.
Il apprendra. Il se calmera et comprendra que ce n’est pas l’environnement qui doit lui convenir, c’est lui qui doit faire en sorte d’être bien.
Tu l’as compris toi.
C’est nouveau pour toi tout ça, n’est-ce pas ? Tu ne savais pas que les enjeux d’incarnation se manifestaient aussi tôt.
Il y a des chances pour qu’il pique encore quelques colères dans quelques années.
Vous aimez penser que certains soucis apparaissent dans l’enfance et sont liés à des évènements difficiles.
Mais il n’y en a pas eu dans sa vie, tu ne peux que le constater. Et ses parents l’aiment. Ce n’est donc pas le problème.
Que de gris. N’est-ce pas ?
Une de tes lectrices t’avait demandé ce qu’était une vieille âme. C’est une âme qui concrètement est capable de trouver des solutions à tous les problèmes qui se présenteront à elle.
Parce qu’elle a déjà eu affaire à de très très très nombreux problèmes.
Si bien qu’elle a appris à réagir en fonction de ses autres sens. Comme toi qui n’accordes pas d’importance au regard à la première rencontre sauf s’il te frappe parce que les énergies correspondent parfaitement à ce qu’il y a dans les yeux. »
En fait, je n’aime pas quand ça ne correspond pas. Je n’aime pas du tout.
« Et tu scannes ceux qui se cachent. »
J’ai déjà reconnu que je scannais les gens. Sauf quand tout ce qu’ils dégagent est franc.
« Laisse une chance à cet enfant. Vois, observe. Avec vous, il sera toujours le gentil petit garçon insouciant. »
Je disais justement à Carène que je trouvais l’exploration du gris, galère…
« Et elle s’en étonnait, le gris c’est la vie. Tout ne peut pas être tranché. Cette situation-là n’est pas tranchée.
Il apprendra. Vous ne pouvez pas tout prévenir ni empêcher.
En tout cas n’aie pas peur pour lui. Au contraire ce dont il a besoin, c’est de confiance. »
Merci à toi. Par ailleurs cette semaine on se promène au Lamentin.
Bonne journée à tous
crystallia
15 novembre, 2016 à 1:28
Coucou !
Merci à vous pour vos messages très enrichissants !
Bise
alexandre
15 novembre, 2016 à 0:20
Ayant perdu sa femme désolé pour la faute d’orthographe bises
alexandre
15 novembre, 2016 à 0:02
Bonjour Sylvie,
Ton guide à raison le gris c la vie je viens de voir le film la main du mal ou Grégory Fitoussi avocat tant perdu sa femme affronte Joey Starr, serial killer sadique. Le passage que j ai trouve le plus intéressant est quand Fitoussi demande à Joey Starr « comment peux tu te supporter(avec tout ce que tu as fait)?celui ci lui répond : »je me pardonne car le lion ne tue t il pas nature et nous sommes tous des mammifères donc des animaux »le héros du film essaie ensuite de le sauver d une crise d allergie et d un incendie. On découvre après qu’il est responsable de cette allergie et de ce meurtre car le tueur n’a pas survécu . Cela me fait également penser à un citation de Gibran l’assassine n’est pas irresponsable de son propre meurtre. Tout ça pour dire que les valeurs de justice varient selon l’opinion de chacun c certainement ce gris dont tu parles .après chacun est libre de suivre un chemin de lumière ou d’ombre je crois que le gris résumé bien la nature humaine en tant que potentialité et germe de nos propres actes cela peut donc paraître effrayant de se dire que la frontière entre le bien et le mal est tenue mais n est ce pas le jeu de la vie? bises
Olady
14 novembre, 2016 à 21:46
Bonsoir Sylvie, Bonsoir Elémaih
Merci à vous 2
Carène
14 novembre, 2016 à 12:40
Coucou Sylvie !
Pour moi aujourd’hui, accepter les nuances de gris, c’est accepter que le flux de la vie passe en nous.
Depuis que je suis dans cette dynamique d’ouverture, j’accueille ce qui se présente sans jugement et vis avec intensité, c’est passionnant ! Puis je fais le tri : garde ce qui me correspond et laisse aller ce qui ne me correspond pas.
Chose étonnante, je constate finalement que j’attire aujourd’hui plus de choses qui me correspondent que l’inverse. C’est top !!
Bises