Bonjour à tous,
Mon chéri adoré ! J’ai une question à te poser.
« Dis-moi. »
Qu’est-ce que ça représente une cicatrice sur le visage ?
« As-tu une cicatrice sur le visage ? »
Non. Mais il peut arriver que l’une de nos représentations astrales porte une cicatrice n’est-ce pas ?
J’ai vu quelqu’un avec.
« Qui ? »
Je n’en sais rien du tout, c’était une simple projection, je n’ai rien pu sentir. J’ai juste vu cette image.
« Toi tu avais une cicatrice aussi. »
Oui mais la mienne se trouvait, dans la salle de bain.
« Elle déchirait ton cœur, pas ton beau visage. »
Comme tu dis lol.
« Et cette balafre était-elle disgracieuse ? »
Surprenante. Et grande.
« Tu excelles dans la lecture des énergies dans l’astral. Et tu n’as rien senti ? »
Non, c’était une image vide.
« Ton scan ne t’a transmis aucune information ? »
Je sais juste qu’une cicatrice au visage symbolise la honte que l’on ressent et dont on ne parvient pas à se défaire. La honte née d’un sentiment de culpabilité aussi profond que tenace.
« Une cicatrice en plein cœur symbolise la trahison. Dans les deux cas, il n’est pas possible d’avancer si vous restez sur ces sentiments-là.
Mais tu l’as heureusement compris. Alors tu veux aller à Londres ? »
J’y songe, je fais quelques recherches.
« Tu as le temps de voir. Peut-être iras-tu plutôt vers Miami. Il fera beau et chaud fin avril. Plus qu’à Londres. Tu n’auras pas de décalage horaire. Ou va à Porto Rico. Il fait le même temps que chez toi. »
Je vais voir.
« Vous pouvez avoir des cicatrices partout en vérité. Cela est toujours le résultat d’une action ou de plusieurs actions et réactions liées à des évènements ancrés dans la matérialité.
Tu aurais pu voir ce genre d’image plus tôt. Mais les blessures des personnes que tu croises habituellement ne sont pas de cet ordre.
Pour qu’une cicatrice apparaisse sur le visage il faut un dégoût de soi-même. Le dégoût qui fait que tu ne supportes plus la personne que tu es au point de préférer te donner la mort.
Pourquoi moi, penses-tu à nouveau. »
Il fallait qu’Astaroth ait raison. Pourtant j’aurais bien aimé que la porte ouvre sur la Nouvelle-Zélande.
« Elémiah te l’a dit, la Nouvelle-Zélande c’est loin. »
Donc Porto Rico ? C’est une idée, ma sœur avait bien aimé…
« L’Argentine plairait à la photographe que tu es. »
Ah mais ne m’en parle pas, je ne rêve que d’arpenter la Pampa !
« Il est possible d’effectuer des autotours en Argentine. »
Avec mon niveau d’espagnol proche du zéro ? Je dois connaître trois phrases dans cette langue. J’avais choisi allemand en seconde langue. Quelle brillante idée…
« Tu peux toujours accepter le voyage que l’on t’a proposé. »
Non.
« Toujours contrariée ? »
Oui.
« Bon. Autant qu’hier ? »
Moins qu’hier. Notamment parce que j’ai décidé d’aller à Londres.
« Il y a d’autres destinations possibles. Tu repenseras au voyage dont on vient de te parler. En temps et en heure. »
Je te dis que je ne suis pas intéressée.
« Et moi je te dis que tu es contrariée, ce qui fausse ton jugement. Le mieux c’est de ne pas prendre de décision maintenant.
Tu sais que tu feras d’autres croisières. Et peut-être dans de meilleures conditions. Sans qui que ce soit pour te faire sentir que c’est un problème que tu ne puisses pas manger comme tout le monde.
Il n’y a rien qui ne va pas chez toi. »
Ce n’est pas seulement ça.
« Alors qu’est-ce que c’est ? »
Rien d’important.
« D’accord. Comme je te l’ai déjà dit tu mérites d’être une personne spéciale. Tu comprends ? »
Je comprends.
« Il est important que tu le comprennes.
Ta cicatrice ne suinte plus. Par contre il restera toujours une petite trace, même infime. Parce que ce qui est arrivé est arrivé, de toute manière.
Ce n’est pas une fragilité, c’est juste la trace d’une expérience passée. Comme une balafre déjà cicatrisée sur le visage.
Il arrive que ce genre de trace ne choque pas car elle ne se voit plus, même si vous savez qu’elle est là.
Et il arrive qu’elle prenne une toute autre valeur parce que vous savez ce qu’elle représente et que vous appréciez le chemin parcouru depuis.
Pourquoi n’irais-tu pas à Massilia ? »
J’y ai songé aussi. J’aimerais bien y aller. Et en plus j’aimerais même voir Aix, tu te rends compte ?
« Pourquoi pas ? Aix est une ville que tu aimes bien en vérité. »
Oui, mais il ne faut pas le dire, c’est Marseille que j’aime !!!
« Il n’est pas possible d’aimer les deux ? »
Tu sais bien que non lol ! Ca me faisait rire cette petite guerre…
« Parfois pour aller de l’avant, il faut prendre le temps de se replonger dans le passé. »
Il y a forcément une porte intéressante quelque part…
« C’est dommage que tu considères les choses sous un tel angle. »
Je pense que j’aurais bien le temps de savoir quelle destination me plait le plus. Il est encore tôt.
« Cela ne t’empêche pas d’aimer Aix et Marseille. »
Tu sais bien que non lol.
« Parce que tu comprends beaucoup de choses. Tu comprends notamment que l’on puisse faire des erreurs, aussi graves soient-elles.
Tu comprends aussi que l’on puisse trouver le courage ou pas. Et que cela ne fait pas de vous un être méprisable pour autant.
Nous parlerons plus tard de ta contrariété si elle perdure. »
Moi je voulais faire la croisière…
« Oui. Tu pourras partir en d’autres occasions. Aie confiance, tu verras que tu en feras d’autres. »
Merci à toi.
Bonne journée à tous
Fleur
4 décembre, 2016 à 14:02
Merci Sylvie !
crystallia
4 décembre, 2016 à 3:37
Bonjour,
Difficile de savoir qui on est en vérité. Quand il y a des zones d’ombre du moins.
Moi j’en avais pas mal mais quand je m’en suis rendue compte, j’ai préféré regarder ailleurs…
Avec le résultat que vous savez.
Camille, c’est une belle histoire notamment parce que tu as trouvé le courage de te l’approprier.
Fleur, tu verras qu’on t’indiquera par quoi commencer.
Bise
Cel
2 décembre, 2016 à 10:12
Coucou Sylvie,
A la lecture de cette article, j’avais eu envie de réagir mais je n’avais pas trouvé le temps de poser mes mots.
Une phrase m’a particulièrement parlé concernant les cicatrices : « Et il arrive qu’elle prenne une toute autre valeur parce que vous savez ce qu’elle représente et que vous appréciez le chemin parcouru depuis. »
Et j’ai envie de partager une petite histoire avec toi :
C’est l’histoire d’une adolescente qui était mal dans sa peau, qui ressentait un profond mal être venant de son âme (de loin) mais qui ne le comprenait pas du tout. Elle était pleine de colère envers elle même, mais elle ne le savait pas du tout, alors pour évacuer cette colère, elle se scarifiait. Et elle cachait ces blessures sous des pansements et des tonnes de bracelets. Personne ne le savait.
Cette ado a grandi, elle a fini par arrêter de se couper. Mais ce qui avait été fait ne pouvait être défait, et elle portait de nombreuses cicatrices sur un de ses bras. Elle en avait honte et elle les cachaient sous des manches longues
Avec le temps, cette ado est devenue une jeune femme, elle a appris à se pardonner et à ne plus cacher ses cicatrices. Mais aussi à parler quand on lui pose la question – même si c’est rare. Elle a appris à témoigner pour briser le tabou et accepter cette partie de son histoire, sans se juger.
Maintenant, quand cette jeune femme regarde ses cicatrices, elle ressent de l’amour et de la compassion pour cette ado qu’elle a été et qui n’a pas su faire autrement pour libérer son mal être. Elle sait que ces cicatrices sont là pour rester, mais elle les aime telles qu’elles sont, parce qu’elle sait qu’elle a parcouru de chemin depuis, qu’elle apprend à s’aimer telle qu’elle est. Et que son erreur ne définit pas la personne qu’elle est aujourd’hui, mais l’a aidé à grandir.
Ainsi, l’adolescente qui fuyait ses cicatrices avec dégoût et tristesse, avec le temps, s’est transformée en jeune femme qui les embrasse avec amour et les remercie de l’avoir aidée à devenir qui elle est.
Tu l’auras deviné, cette histoire est la mienne.
Bises
Fleur
1 décembre, 2016 à 12:33
Merci beaucoup Sylvie !
En ce moment je demande de manière récurrente à mes « guides » de faire en sorte de communiquer « en direct » avec eux. Je crois que c’est suite à cette demande qu’elle m’est apparue.
Elle est le signe qu’il faut que je trouve la clé pour ouvrir cette porte ? ou que je suis prête à faire un petit pas de l’autre côté de celle-ci ?
Qu’il est temps que je commence à regarder qui je suis au fond ?
J’ai beaucoup à apprendre sur moi-même … Ah oui ! mais je ne sais pas par quel bout commencer !
Merci Sylvie !
Bises
crystallia
1 décembre, 2016 à 11:52
Coucou,
Fleur cette rose tu l’as vue dans quel contexte ? La rose noire symbolise la porte en soi qui ouvre vers ce qu’il y a de plus éloigné.
Elle nous indique que nous avons beaucoup à apprendre sur nous-mêmes.
Emilie, je n’aime pas du tout la corrida.
Je pense qu’il n’y a rien de noble dans le fait de tuer un animal qui au préalable aura été diminué.
Pour le plaisir encore…
La rancune je connais bien je dois avouer. Il vaut mieux se laisser le temps et l’occasion de guérir.
Bise
Emilie
1 décembre, 2016 à 10:39
Coucou Sylvie,
On peut dire que la culpabilité et la honte se nourrissent du manque d’estime de soi et que la compréhension du chemin finit par estomper leur marques. La rancune c’est plus compliqué quand il faut accepter qu’il n’y aura jamais ni excuses ni demandes de pardon et que c’est à nous seuls de discerner nos erreurs ou provocations. C’est un peu comme s’il fallait comprendre qu’en allant dans l’arène, on allait devoir choisir d’être un taureau ou un toréador; C’est peut être pour cela qu’on m’avait dit « tu as perdu beaucoup de sang ». Depuis 2015, la corrida a été radiée du patrimoine culturel immatériel de la France (bonne nouvelle pour les taureaux et les âmes sensibles).