Nuage bleu

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Nuage bleu 16122111435717181814720856

Bonjour à tous,

Je ne suis pas contente.

« Les chocolats n’étaient pas bons ? », me demande Sammael.

Ca n’a rien à voir !

« Calme-toi. Réponds-moi doucement d’accord ? Tu peux garder ton calme ? On discute simplement. »

Je n’ai pas envie de parler des chocolats.

« Étaient-il bons ? »

Je n’ai pas tout mangé, il en reste, ils sont très bons. Toujours bons.

« Et tu aimes le miroir ? »

Oui.

« Comme tu es myope, tu utilises toujours les petits miroirs de tes boites de fards pour mettre du rouge à lèvres. Maintenant tu as un joli miroir travaillé pour cela. Et il est lourd.

Alors tu veux un autel ? »

Je veux qu’on parle de la voiture.

« Donc tu veux faire un autel dans ta chambre ? »

Oui, enfin, je ne sais pas où l’installer. C’est la difficulté.

« On lui trouvera une place, d’accord ? En plus tu as ce qu’il faut chez toi, nul besoin d’acheter quoi que ce soit. »

Je ne suis pas contente Sammael.

« Qu’est-ce qui te contrarie dans ton dernier tirage ? »

Le tirage de ce matin ? Rien. Enfin, il m’a un peu surprise. Alors il y a quelqu’un qui pense à moi. De loin semble-t-il. Et vous me dites que ce n’est pas l’ami de…

« Ce n’est pas lui. Il ne cache pas son attirance pour toi. C’est quelqu’un de bien. »

Je sais, je ne dis pas le contraire. Il est très gentil. Et sa mère est une femme adorable. Je n’ai rien contre lui. Seulement j’ai essayé de me voir avec lui, de me projeter et non…

« Il ne te plait pas. »

Voilà.

« Ce n’est pas grave. Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas bien graves en vérité. Alors quelqu’un a abîmé ta voiture et a tourné le dos ensuite ? Cette personne a dû se dire, heureusement que le propriétaire n’est pas là.

Toi qui conduis avec prudence depuis ton dernier accident, il y a un moment maintenant. Tu ne te gares pas n’importe où en outre. Tu fais attention en ouvrant ta portière de ne pas abîmer les autres véhicules.

Tu te dis, c’est vraiment injuste, non seulement ce n’est pas moi qui l’ai abîmée mais en plus je l’ai depuis un mois et c’est moi qui vais devoir assumer la réparation.  

Dire que tu payes si cher ton assurance, tu ne peux pas non plus te tourner vers elle. Tu aurais un malus. A cause d’un tiers indélicat.

Heureusement que les dégâts ne sont pas trop importants, tu devrais pouvoir payer cette réparation. Je sais que tu trouves la situation injuste, que tu aurais aimé être présente au moment de l’incident.

Tu pourras payer, c’est le plus important et tu le comprendras. Tu pourras payer. »

Ce que je comprends c’est que c’est l’autre qui aurait dû payer.

« Souris. »

Non. Moi je n’ai rien fait de mal.

« C’est vrai. Tu te gares toujours bien. Ce n’est pas de ta faute. Mais tu pourras payer les réparations. Fais-le, prends soin de ta voiture et tu te sentiras mieux. Simplement parce que tu réaliseras que ce qui est arrivé n’a finalement qu’une faible incidence dans ta vie. C’est un accroc. Ce n’est pas grave. Tu n’es pas blessée. Et tu peux assumer la réparation. »

Bref.

« Veux-tu que nous parlions plutôt de ce qui s’est passé dans la boutique tantôt ? »

C’est Carène qui va bien rire. J’ai failli l’appeler. Hier au restaurant une famille s’est levée et a fait un esclandre parce que des tiers avaient été servis avant eux alors qu’eux-mêmes étaient arrivés plus tôt. 

« Toi aussi tu t’es levée. »

Ce plat était infect, je n’ai pas pu le manger. Tu as vu, je n’ai rien dit à Carène parce qu’elle-même était en train de manger, mais je me suis arrêtée parce qu’il m’a donné la nausée.

Je me suis levée pour aller dire que ça n’allait pas. Ce n’était pas bon. Une vraie catastrophe. En plus je commande des frites, on m’apporte du riz…

« Cette famille a senti qu’on lui manquait de respect. »

Oui.

« Comme toi aujourd’hui. »

Je n’ai pas compris l’attitude de la vendeuse. Je prends la peine d’attendre qu’elle se libère. Poliment. Et ensuite, alors qu’elle me dit s’occuper de moi, un homme l’interpelle et elle s’occupe finalement de lui.

Je n’ai pas apprécié. Quand je m’occupe d’un client pour ma part, je reste avec le client et c’est aux autres d’attendre.

« Donc tu as fait savoir à cet autre client et à la vendeuse que tu n’étais pas satisfaite. »

Oui.

« Ceci malgré le fait que la vendeuse soit revenue vers toi ensuite. »

Tu plaisantes ? Elle aurait dû faire son travail et s’occuper de moi jusqu’au bout dès le départ. Alors oui, je lui ai dit ce que je pensais et je suis partie. Je n’allais pas en plus faire des achats là.

« Tu te souviens de ce qui s’est passé le soir des achats des cadeaux de noël dans la bijouterie ? La vendeuse avait été grossière envers toi. Parce qu’elle était énervée. 

Loin de te laisser impressionnée par son mouvement d’humeur, tu l’avais remise à sa place. Et tu avais su gérer ton énervement naissant.

Un peu comme cette fois, il y a plusieurs années déjà, où tu étais retournée voir le patron d’Haagen Dasz, ta coupe à la main. Avec un magnifique sourire tu lui avais demandé si tu pouvais avoir une glace sans cheveu.

Tu as de l’aplomb quand tu es contrariée. Tu peux t’exprimer calmement mais tu dis ce que tu as à dire.

En l’occurrence aujourd’hui encore, tu l’as fait. L’incident est clos.

Tu sais comment les choses se passent ensuite, quand tu retourneras dans cette boutique car tu y retourneras, on sera aux petits soins pour toi.

On passe à autre chose ? »

Ok.

  »Alors qu’as-tu pensé du tirage de ce matin ? »

Il confirme ce que je sentais, il y a quelqu’un qui me suit je ne sais trop comment. Parce que c’est quelqu’un qui n’est pas tout près apparemment, non ?

« Loin, près, beaucoup de choses sont plus relatives qu’il n’y parait. »

Je ne vois pas qui.

« Ce n’est pas grave. Tu verras plus tard. Tu mangeras les macarons demain ? »

Demain matin je pense.

« Ma belle Sylvie gâtée. Tes parents t’aiment tous les deux mais pas de la même manière. Ta mère aime vous dorloter, ton père est plus adepte de la pensée qu’aimer c’est encourager, soutenir mais pas dorloter à l’âge adulte.

Ta maman a encore fait des crêpes à ta sœur. Et des biscuits à ton frère. Et elle t’a consolé pour ta voiture. Ton père lui a râlé avec toi.

Lauviah en général te console. Ou t’encourage à te faire plaisir. Ce qui est en réalité le plus rapide pour te permettre de remonter sur ton nuage. »

Il a changé ! 

« Ah oui ? »

Oui ! Il est devenu bleu ! Il n’est plus rose et les énergies sont différentes. En plus, j’aime de moins en moins être seule. Je préfère être avec du monde maintenant.

Et puis c’est bizarre, je commence à avoir besoin que mon entourage me montre qu’il tient à moi. Je crois que je préférais le nuage rose.

« Tu préfères être dorlotée, n’est-ce pas ? »

Oui, c’est vrai je l’admets.

« C’est très bien de l’admettre. Tu aimes voyager confortablement et être dorlotée. »

Lol !

« Et tu veux qu’on te montre que l’on tient à toi. Ce n’est pas négatif.

Tu sais ce qu’il te faudrait ? »

Oui, Carène m’a déjà dit. Elle est d’accord avec vous. Elle pense aussi que je serais mieux avec un homme qui me laisserait jouer les princesses gâtées.

« Elle commence à te connaitre, elle sait ce que tu apprécies. »

Lol !!!!!

« Pourquoi pas ? Quelqu’un qui aurait su te faire oublier l’impact sur ta voiture ou cet incident dans la boutique en t’emmenant au restaurant. Juste pour que tu souris à nouveau. »

 Les chocolats étaient bons aussi.

« Tant mieux. Ca va, maintenant que tu as bien ri ? »

Oui lol.

« Plus sérieusement, l’essentiel est que tu trouves quelqu’un qui t’accepte comme tu es. Et qui ne te dise pas tu es trop ceci ou cela. Comme nombre de jeunes hommes qui t’ont abordé en voulant se montrer dominateur. Peu perspicaces, ils n’avaient pas compris que tu n’as pas un esprit que l’on soumet par la force.

Il suffit juste de te dorloter. »

Lol !!!!!!! 

« Tu n’es pas devenue juriste par hasard. Ta faiblesse ce n’est pas la force mais la douceur. La vendeuse d’aujourd’hui va se souvenir de toi. Comme celle de la bijouterie. Ou le patron d’Haagen Dazs à l’époque. »

Il y avait un cheveu dans la glace. Au moins je n’ai pas tourné le dos sans payer.

« Ah ça, tu ne tournes jamais le dos. Reste comme tu es. Et toutes ces fois où tu as renvoyé des plats au restaurant. »

Il y avait de bonnes raisons. A chaque fois.

« Reste comme tu es. Mais admets que ta façon de gérer les à-coups de la vie est de rechercher la douceur. Il n’y a pas de mal à jouer les princesses gâtées. »

Merci Sammael.

Bonne journée à tous ;)  

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9 Commentaires

  1. crystallia

    22 décembre, 2016 à 22:57

    Bonsoir,

    C’est vrai que le bleu il est moelleux aussi.

    Il est plus grand…

    Merci.

    Bise ;)

  2. Emilie

    22 décembre, 2016 à 17:14

    Bonjour,
    « Courir dessus », j’aime bien l’image comme si sur un nuage on pouvait toujours rebondir.

  3. Camille-Strawberry

    22 décembre, 2016 à 17:01

    Coucou

    Mes dragons noirs s’étaient transformés une fois en un joli petit nuage noir et je peux vous dire que j’ai couru dessus sans réfléchir. Il etait tout doux et tout gentil, et confortable et il passait sous mon nez pour m’inviter â la balade.

    Je pense que ce qui compte n’et pas la couleur du nuage mais si on s’y sent a l’aise dessus.

    Bises

  4. crystallia

    22 décembre, 2016 à 11:55

    Bonjour Emilie,

    On a toujours le droit de s’exprimer, je suis bien d’accord.

    Cela n’empêche pas le respect de soi-même et d’autrui.

    Il est malheureux que certains pensent que n’importe quelle occasion peut devenir leur tribune, au mépris de ceux dont ils ne tiennent finalement pas compte.

    Je pense que par moments il faut savoir choisir ses mots, mêmes dans la douleur ou l’énervement.

    C’est ce que je m’efforce de faire avec plus ou moins de succès.

    Le solstice d’hiver, il m’affecte plus que je ne l’aurais cru.

    Mais les jours rallongent désormais, c’est vrai.

    Merci à toi.

    Bonne journée ;)

  5. Emilie

    22 décembre, 2016 à 11:00

    Bonjour Sylvie,
    Un petit nuage bleu c’est toujours mieux qu’un vilain nuage noir qui passe en cas de contrariétés. Peut être qu’en manifestant sa contrariété, on peut aussi souffler sur le nuage noir pour qu’il aille voir ailleurs !
    Aujourd’hui je suis encore contrariée car j’étais outrée hier et j’ai failli quitter la cérémonie des obsèques organisée par la demi-soeur de ma nièce. Comment peut-on à ce point ignorer les croyances d’un défunt et oser dire face à son cercueil et face à ceux qui sont venus se recueillir : « papa, je t’ai haï » ?
    Hier, c’était le pompon ! Je déteste me sentir impuissante face aux larmes de mes proches, alors on m’a entendue et on m’a fait remarquer que je n’étais pas assez discrète bien que je m’exprimais doucement à voix basse (il paraît que ma voix résonnait …)
    Ce que certains ressentaient avait aussi le droit d’exister, face à ce que d’autres avaient besoin de montrer. Tous les points de vue existent : il n’y a pas que du bleu, du rose ou du noir – il n’y a que notre regard qui éclaire l’un ou l’autre et quand le vilain nuage noir veut prendre toute la place, j’ai envie de lui dire « bas les pattes ».
    Je n’aime pas du tout me retrouver dans ce genre de situation : quand l’émotion prend la place de l’intelligence et qu’il faudra du temps – beaucoup de patience pour supporter l’intolérance et le manque de respect, qui grignote l’harmonie quand nous souffrons.
    C’est compliqué de tourner la page quand la fin est mal écrite et de trouver le moyen d’écrire une suite qui permette d’accueillir la paix.
    On dirait bien que c’était vraiment le solstice d’hiver … après les jours rallongent et la lumière revient (il fait toujours beau et chaud quelque part en hiver).

  6. crystallia

    22 décembre, 2016 à 10:58

    Bonjour Marianne,

    Un caractère similaire, quelqu’un d’aussi posé que moi, c’est cool lol !

    Merci à toi.

    Bise ;)

  7. Marianne

    22 décembre, 2016 à 8:50

    Plus je te lis, et plus j’ai l’impression que l’on se ressemble lol. Je pense que notre caractères est similaire, et que c’est pour cela que je me retrouve dans tes écrits. Ils me permettent de me poser des questions sur moi même et parfois comme aujourd’hui me révèlent des choses sur moi.
    Merci pour cela :) .

    Bizz et bonne journée.

    p.s : tes photos me donnent envie de venir visiter ses endroits.

  8. crystallia

    22 décembre, 2016 à 1:16

    Coucou,

    Attends qu’est-ce que tu crois, je suis une artiste, bien sûr que mes photos rendent bien !

    Lol, merci à toi.

    Sans agressivité ni culpabilité quand on est contrarié ou énervé ce n’est pas simple mais manifester son mécontentement dans de tels moments fait du bien, je peux te dire.

    Bise ;)

  9. Carène

    22 décembre, 2016 à 0:43

    Coucou !

    Bon, je parle pas de tu sais quoi parce que moi aussi j’aurais été verte de rage… Aôoooooom !!!

    Je crois qu’il faut que je m’inspire un peu de toi pour ne pas tout accepter. J’ai tendance à me faire trop discrète même quand il y a de bonnes raisons de manifester du mécontentement. Et pour le coup, il y avait vraiment matière à en manifester compte tenu du service médiocre et du plat pas terrible. Avant, je crois que je n’aurais même pas osé le dire au proprio bien que le connaissant. Je suis contente de l’avoir fait d’autant que je l’ai fait par considération, davantage comme un critique constructive (meme si j’ai conscience que c pas facile à entendre) pour qu’il améliore le service… Mais bon il n’a pas semblé le prendre ainsi sur l’instant… C’est son problème ! Nous on a notre valeur sûre en terme de resto !!! :)

    En définitive, j’ai une véritable prise de conscience de ma tendance à fuir quand il s’agit de s’affirmer ou de faire respecter mon espace vital. Cela dit, je commence à réagir. Il faut juste que j’arrive à le faire sans agressivité ni culpabilité.

    Les photos rendent vraiment bien. Je suis surprise d’une telle fidélité des couleurs.

    Bises et belle soirée.

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