Bonjour à tous,
« Alors, comment ça va aujourd’hui ma douce enfant ? », me demande Elédahiel.
Mieux qu’hier et moins bien que demain j’espère. Ce qui me dérange maintenant c’est la toux qui m’a empêchée de dormir la nuit dernière. Le reste ça va.
« Et la difficulté à déglutir. »
Oui ça c’est nouveau. Et je m’en serais bien passé. Mais regarde j’ai mis un foulard. Tout le monde me répète, couvre ta gorge…
« Tu n’as pas l’air convaincue. »
Bof, moi ce sont les pieds que je dois le plus couvrir. Si j’ai froid aux pieds j’ai froid partout. Du coup, je porte souvent des chaussettes à la maison. Oui, en Martinique. Arrêtez de rire. On a le droit d’être frileux.
« Tu as le droit de vouloir être à l’aise. Et justement, comment s’est déroulée la semaine ? »
Laborieusement je dois dire. Je regrette de ne pas avoir posé la semaine comme tant d’autres. Je suis fatiguée, je n’arrête pas de tousser, comme par enchantement tout le monde au boulot m’appelle même des clients qui ne se manifestent jamais…
Et je suis obligée de forcer pour leur répondre alors que je n’ai plus de voix. Je me suis réveillée aphone. J’ai passé la journée à chuchoter aussi fort que je pouvais au téléphone.
Alors qu’il peut se passer des jours sans que quiconque m’appelle…
En plus il y a cette cliente difficile et de mauvaise foi, demain il faut que le dossier avance. J’avoue que c’est un de ces dossiers qui me restent en tête même après que j’ai quitté mon bureau.
Je ne parle même pas de cet autre…
Et il y en a un troisième où il faut que je vérifie quelque chose mais je sens que ça va être comique aussi.
Et il y a le problème avec la correspondante également. Il y a plein de choses à penser en fait.
En outre je peine à me motiver depuis quelques semaines et cela combiné à ces messages que je reçois qui me disent que le bonheur n’est pas dans cette carrière-là pour moi, j’ai peur.
J’ai peur de me réveiller un matin et de n’être plus motivée du tout par mon travail, comme quand j’étais étudiante. Tu vois ?
« Oui, d’autres choses te motivent toujours ? »
Des tas d’autres choses lol !
« Tu as toujours goût à prendre des photos par contre. »
Oui.
« Cela ne faiblit pas, ne passe pas. Au contraire, tu as envie de creuser, d’apprendre davantage… »
Oui c’est vrai.
« Et c’est le seul plaisir qui te guide. »
Oui.
« Et devenir photographe ? »
Je ne sais pas. Honnêtement je ne sais pas.
« Disons que tu vois surtout la montagne de difficultés qui se dresserait devant toi. Au moins le droit, tu connais déjà. Veux-tu devenir avocate, mandataire ou administratrice judiciaire, notaire ? »
Non, rien de tout ça. Et pourtant, j’ai tout envisagé lol.
« Tu te souviens de ce que je t’expliquais hier, il n’est pas toujours nécessaire de fermer une porte pour en ouvrir une autre. Sur le plan sentimental et sur le plan affectif, tu ne vois et ne peux voir que par la Lumière. Aussi j’en profite pour te rappeler qu’il t’est inutile d’écouter les conseils de ceux qui savent qu’ils préfèrent pour eux-mêmes plusieurs relations discrètes plutôt qu’une relation au grand jour. Parce que tu sentiras toujours ce poids sur ta poitrine quand tu voudras aller dans cette direction-là.
Laisse parler les gens et accepte ce qui te convient.
Mais sur les autres plans, tu es capable d’accueillir autre chose.
Penses-y. »
Merci Elédahiel.
Bonne journée à tous
crystallia
31 décembre, 2016 à 12:59
Bonjour,
Ce qui me fait peur c’est le fameux écroulement quand l’évidence est là devant moi.
Mais je sais qu’il n’y en aura pas cette fois. Et puis je sais aussi que sous la terre qui s’effondre, il y a un autre sol, plus bas mais tout aussi stable.
Alors pourquoi avoir peur ? Parce qu’avant de toucher l’autre sol, le flottement est difficile.
Bise
Cel
30 décembre, 2016 à 20:07
Coucou
« J’ai peur de me réveiller un matin et de n’être plus motivée du tout par mon travail »
J’imagine ta peur… Mais pourtant tu as déjà écouté ce message, il est rentré je pense (et t’a mené là où tu es aujourd’hui. Si je l’avais écouté moi aussi quand il s’est manifesté les 1eres fois (pendant mes stages au cours de mes études) je ne me retrouverais pas aujourd’hui au pied du mur. A devoir quitter mon travail parce que mon corps ne le supporte plus…
Les cours pas de problème, mais les stages…
Hum, c’est intéressant comme prise de conscience (surtout couplé à cet article : http://crystallia.unblog.fr/2012/10/22/reunir-les-ames/#comments
Merci pour le déclic !
Bises
PS : et j’allais dire, et un mi temps juriste / mi temps lancement photographe ?
crystallia
30 décembre, 2016 à 11:48
Bonjour Emilie,
J’aime beaucoup Yellow korner.
Je te remercie.
Bise
Emilie
30 décembre, 2016 à 10:34
Bonjour Sylvie,
Il y a toujours des moments où le fait de se consacrer à un travail par obligation devient frustrant et fatigant – ce sont des hauts et des bas qui relancent des aspirations que l’on met de côté quand on vise un objectif.
Cette sorte de lassitude donne envie d’autre chose – quelque chose qui donnerait une dimension différente à la vie – quelque chose de plus léger à porter – quelque chose qui aurait du sens dans notre coeur. Parfois je me suis dit que mon job était alimentaire quand la motivation n’était pas là, histoire de bien faire mon travail sans attendre une quelconque satisfaction personnelle en retour. Cela me permettait de pouvoir investir d’autres aspects de ma vie sans avoir le sentiment de jongler (on a que deux mains).
Tu as beaucoup de dadas qui peuvent prendre la place qui te semble un peu vide de sens.
Prends ton temps et laisses venir puisque ce qui doit arriver arrive toujours au bon moment. Gardes tes pieds au chaud en regardant ailleurs.
Tu pourrais investir dans la photo, dans l’écriture comme tu t’es investie dans tes consultations à une époque …
La douceur est aussi dans le chemin facile.
J’aime bien certaines photos éditées chez Yellowkorner
http://www.yellowkorner.com/fr-fr/le-concept-cid1.html?gclid=CjwKEAiAqJjDBRCG5KK6hq_juDwSJABRm03h_IVxTjxVJ6mB5SjzPBw2F5lK3yXexlZNKrd0V3IW3hoCPTTw_wcB
Je te souhaite une fin d’année toute douce pour ta gorge, ton nez et tes pieds et plein d’étoiles dans les yeux pour la nouvelle année qui arrive.