Bonjour à tous,
Comment obtenir un temps de repos réellement profitable ? C’est la question que je me pose parce que je vois que je cours dès que je peux ou il faut que je trouve des choses à faire…
Au final je réalise que ce que je vois au départ comme du temps de repos éveillé est rarement utilisé comme tel.
« Pourquoi n’as-tu pas acheté l’ancre en argent ? », me demande Elémiah.
Elle était trop grosse. Avec quel collier l’aurais-je portée ?
« Mais tu en as un qui aurait été parfait, tu vois lequel maintenant ? »
Oui effectivement…
« Tu aimes bien les ancres, comme les papillons dont tu commences à te lasser. Cette ancre t’attirait beaucoup pourtant. Une symbolique très différente du papillon. »
C’est ce que je suis en train de me dire !
« Tu pourras toujours retourner dans cette boutique dans la semaine. Petite Sylvie.
Avec quoi pourrais-tu la porter, quels vêtements…
Tu as tellement de vêtements, ceci dit, tu ne fais pas trop de shopping depuis quelques temps. Est-ce à cause de cette grippe ? Ou parce que tu préfères acheter autre chose que des vêtements ?
Tu n’as pas acheté de chaussures depuis un moment non plus. Tu ne cherches plus chaussure à ton pied ?
Tu ne regardes plus les papillons, tu regardes les ancres…
Tu aimes bien les vêtements avec ce motif. Tu te dis que c’est parce que c’est tendance. Avant que ce ne le soit, tu les appréciais déjà.
Tu t’intéresses moins aux papillons et au développement personnel également.
Par contre tu ne trouves toujours pas de livre à lire et tu ne peux pas poursuivre ta petite histoire parce que tu es malheureusement arrivée à un point où tu vas devoir changer totalement ta manière de penser pour pouvoir continuer.
Cela se fera doucement d’accord ? Une jeune âme qui s’apprête à s’incarner ne connait pas l’ego. Laisse le personnage te parler. Tu verras ça viendra.
Alors, le développement personnel t’intéresse moins et le processus de création bien plus.
Tu comprends maintenant la métaphore de l’école de cinéma. »
Être le réalisateur de sa vie, mais comment j’ai fait pour ne pas comprendre l’image plus tôt ?
« Tu entendais le même discours que les autres, il faut être l’acteur de sa vie dites-vous et non pas le spectateur. »
Mais l’acteur du film est dirigé par un réalisateur ! Ne soyez pas l’acteur surtout, fuyez cette image !!! Vous n’avez pas besoin d’un réalisateur au-dessus de vous ! Soyez le réalisateur-scénariste, c’est mieux !
« Ah mais, est-ce si simple d’être le scénariste, le réalisateur et d’avoir en plus le final cut ? N’y a-t-il pas parfois un producteur qui met son grain de sable ? »
Le fameux final cut…
« Que se passe-t-il quand le producteur estime que la version proposée par le réalisateur n’est pas suffisamment bankable, comme il est écrit dans tes magazines ?
Tes lecteurs savent-ils tous ce qu’est un film signé Alan Smithee ? Ce n’est pas ce genre de vie que vous voulez, n’est-ce pas ? »
Ah non alors ! Si un jour vous voyez que le réalisateur d’un film qui vous intéresse de par son sujet est Alan, Allan ou encore Allen Smithee, changez d’idée ! Vous vous apprêtez à voir un navet désavoué par son réalisateur.
La loi américaine oblige les réalisateurs à signer leurs propres films. Ils doivent utiliser leur vrai nom. Il existe toutefois une exception à cela. Alan, Allan ou Allen Smithee sont les seuls pseudonymes autorisés.
Ce patronyme improbable est une pure invention. Lorsque le réalisateur jette l’éponge, las d’avoir dû batailler avec un producteur qui a tenu à lui imposer sa vision, il a le droit de refuser de signer son film et utilise donc ce peu glorieux pseudonyme. Je ne sais pas s’il y a une version féminine…
Quoi qu’il en soit, on voit tous l’idée je pense Elémiah, il peut y avoir un ou plusieurs producteurs dans nos vies…
Or il nous faut le final cut (le dernier mot sur le montage du film).
« Imagine qu’à la fin de ta vie le bilan soit tel que tu préfères signer Alan Smithee. »
Oh non alors !!! Je ne veux pas de ça !
« Cela arrive plus souvent que tu ne penses. Surtout chez ceux qui se voient acteurs ou spectateurs. Et qui réalisent trop tard qu’ils étaient les réalisateurs.
Sylvie qui se sent prête à jeter l’ancre sans trop savoir où, tu pourrais assumer le final cut ? Au moins avec Allen Smithee, vous pouvez toujours dire, j’ai fait ce que j’ai pu, ce n’est pas de ma faute.
Avec le final cut, toute erreur te sera automatiquement imputée, sans que tu puisses te défiler.
Peut-être est-ce pour cette raison qu’il est plus facile de rester l’acteur, dans sa tête. On se dit qu’on agit, même selon des plans étrangers à soi.
Sylvie qui a longtemps été attirée par les papillons mais qui se sent prête à se poser.
Alors tu veux le final cut ? Accepte de te poser. Et tu n’auras plus besoin de te reposer car tu ne passeras plus ton temps à t’agiter.
Tout ce que vous faites suit une logique même si vous ne la comprenez pas.
Comment te poser ? Laisse ton âme te guider. Laisse-la être le producteur. De toute façon c’est l’âme ou l’ego.
A toi de voir si tu préfères le final cut ou Allan Smithee. »
Merci Elémiah.
Bonne journée à tous
crystallia
18 janvier, 2017 à 10:51
Bonjour Flo,
Merci à toi.
Bise
Flo
18 janvier, 2017 à 9:24
Bonjour Sylvie,
Cette idée du Réalisateur est très inspirante. Déjà, c’est un « personnage » qui me semble toujours avoir quelque chose en plus, une forme de génie, et une vision particulière, multidimensionnelle ce qui est parfait ici…
C’est toujours très enrichissant de les entendre expliquer leur conception du film, c’est comme si chacun d’eux avait quelque chose de spécial.
Enfin, depuis que j’ai lu ton article hier, ce réalisateur revient me titiller, tu as vraiment sorti un fil de belle couleur là !
Merci et excellente journée.
crystallia
17 janvier, 2017 à 19:49
Bonjour,
Vos réflexions à tous nourrissent les miennes je dois dire.
Je n’ai pas de regret à l’heure actuelle. Je me dis qu’il est possible d’aimer son chemin du coup.
Est-ce ce qui permet d’apposer sa signature avec le sourire ?
On verra lol.
Pour l’heure en tout cas Alan Smithee ne me semble pas une option. Même si objectivement il y a des passages qu’on est les seuls à comprendre.
Merci à vous.
Bise
Emilie
17 janvier, 2017 à 15:14
Coucou Sylvie,
On comprend tous ce que veut dire « faire son cinéma » ou encore « se faire des films » et puis il y a les aléas de la production – les critiques et l’avis du public. Au bout du compte, aimer ce que l’on fait et savoir pourquoi on le fait, restent des valeurs sures (une sorte de neutre).
Quand j’avais lu « courage, gérons », j’étais partie dans des rêveries et ce qui était venu me couper disait juste « la liberté d’aimer ».
J’avais rêvé une fois d’une actrice … c’était Bernadette Lafont, la fiancée du pirate et elle était triste de n’avoir que la vue sur le fleuve alors qu’elle aurait voulu arriver au bord de la mer. Elle vivait dans un immeuble où volaient des papillons et des grenouilles (il y a même des grenouilles volantes, oui, oui!).
J’aime bien les musiques de film.
https://www.youtube.com/watch?v=EqiRsW3zbf8
Liliane
17 janvier, 2017 à 7:59
Coucou,
Cet article fait du bien, décidément la série continue. Je ne connaissais pas cette signature, je ne fais pas souvent attention aux réalisateurs et producteurs d’oeuvres cinématographiques, je dois même avouer que c’est très récemment que j’ai commencé à m’intéresser aux vrais noms des acteurs. Je faisais pire avant je ne retenais que l’histoire et pas les noms. Veni vedi, veci c’est ça que je veux signer au moment de partir. J’aime beaucoup la symbolique de l’ancre j’espère que tu vas arriver à la jeter et je suis certaine que tu apprecieras ton port d’attache
Bises
alexandre
17 janvier, 2017 à 0:25
Bonsoir sylvie,
Suis desole pour le commentaire precedent .C était une erreur, il concernait ton precedent article.La question que souleve elemiah est pertinente.Je serais tente de repondre une phrase que me disait mon pere : »c est a la derniere note de musique qu’on reconnait le compositeur ».Bref, a la fin de sa vie, je crois que cette question n a plus d importance sauf si l on veut se torturer inutilement. C est comme un joueur de poker qui regretterait d avoir perdu et ce meme si il avait de bonnes cartes.Certes, se dire que l’on a realise ses reves est gratifiant pour l’ego mais je crois que la question que l on devrait se poser est »quel enseignement et quelle sagesse ai je retiré de cette vie? » Bises
alexandre
17 janvier, 2017 à 0:07
Qu’ils auraient pu investir desole pour l’erreur