Bonjour à tous,
Je vois pourquoi tu parlais de l’importance de trouver le bon interlocuteur Astaroth.
« Je peux l’être ce soir pour toi si tu veux. Je te vois bouleversée par le geste de ta cousine et surtout la compréhension de ce qu’implique une maladie mentale non soignée.
Mais déjà tu es soulagée de savoir qu’elle vivra. Les médecins ont dit à ta tante qu’ils ne la laisseront pas sortir avant que le psychiatre ne l’y autorise, elle recevra les soins dont elle a besoin. »
Elle sera toujours, toujours, toujours malade en fait ? Je veux dire, toujours, toujours ? Toujours ?
Mais disons qu’elle sorte stabilisée et qu’au bout de quelques temps elle cesse à nouveau de prendre ses médicaments, elle pourrait recommencer ?
Pourquoi est-ce qu’elle a arrêté de prendre ses médicaments ?
« Tu as fait des recherches sur ce dont elle souffre. »
J’étais obligée ! Il fallait que j’essaye de comprendre. Je ne suis pas médecin, borderline, c’était trop flou pour moi. Je veux dire, je n’arrivais pas à faire coller ce terme avec elle.
J’avais besoin de faire des recherches pour comprendre mieux.
Je n’aurais pas accepté sa mort, je te le dis. Pas elle. C’est tout.
Mais donc, il n’y a aucun espoir de guérison. Donc il faut qu’elle passe sa vie à prendre des médicaments. Et elle a choisi d’arrêter.
Elle dit qu’elle veut retravailler un jour, avoir de nouveau des amis. Ce n’est pas comme ça qu’elle va y parvenir ! C’est juste une idiote, elle m’énerve !!!
J’aime encore moins qu’on appelle chez moi à 3h du matin pour annoncer ce genre de choses !!!
Elle va recommencer un jour n’est-ce pas ? Je sais qu’elle va recommencer.
Est-ce que la paix est possible pour elle, dans cette vie ?
J’ai eu peur qu’elle meure. On m’a dit, son pronostic vital est engagé. Puis, elle respire seule. On l’avait placé dans un coma artificiel…
Je sais qu’elle vivra, cette fois. Dans toutes mes lectures, j’ai vu partout combien il est difficile de vivre avec une personne atteint de tels troubles. Parce qu’il n’y a pas de porte de sortie, n’est-ce pas ?
Il faut accepter. Je croyais avoir accepter. Je n’aime pas cette situation. Qui me renvoie à un rôle de spectatrice impuissante.
Je veux qu’elle prenne ses médicaments. Tous les jours. Mais quand elle les prend elle se souvient qu’elle n’a pas de travail, plus de logement à elle, plus d’amis, pas de copain.
Et elle voit qu’elle doit faire des efforts ne serait-ce que pour apprécier la vie. Elle les fait. Elle est restée souriante et très gentille. Elle veut perdre du poids.
Elle a toujours envié le corps de sa sœur. Et sa sœur d’une manière générale.
Donc elle ne va pas guérir, elle va juste rester malade et prendre des médicaments pour pouvoir se gérer artificiellement.
Je le savais et c’est maintenant que je réalise ce que cela représente.
Je ne veux pas qu’elle meure, Astaroth. Il est évident que je ne vais pas demander pourquoi elle a fait ça. Je voudrais juste qu’elle souffre moins.
Je me souviens qu’elle n’avait pas aimé son premier traitement, il la rendait groggy. Ensuite il y a eu celui qui lui donnait plein de tics.
La dernière fois que je l’ai vue elle plaisantait, souriait. Je croyais qu’elle allait mieux, elle répétait que son désir était de retravailler.
J’ai de la peine, Astaroth. Heureusement que je n’ai aucune difficulté à trouver des personnes pour m’écouter aujourd’hui, cela m’a fait du bien.
Quand je pense à elle je la vois souriante. Mais je sais qu’elle n’est pas heureuse.
Ariel me dit qu’elle vivra cette fois. Je n’aime pas « cette fois ».
Mais je comprends.
Il y a des tas de choses que je n’ai pas pu trouver dans mes lectures. Je n’ai pas pu trouver la réponse satisfaisante par exemple.
Je me doute que cela est lié au fait que concrètement cette situation ne saurait être satisfaisante.
Je ne peux pas rester là-dessus, je ne supporte pas qu’il n’y ait pas de porte de sortie quelque part. Alors j’ai cherché autrement.
Je vois le fil de ses vies et je vois un défi trop grand pour son cœur qui a peur d’aimer.
C’est curieusement ce qui m’apaise…
« Parce que cela te permet de comprendre. Tu es apaisée quand tu comprends.
Tu as compris que malgré la dureté de cette situation, elle suit son chemin. »
C’est ça. Bon. Que faire, rien d’autre que rester sur sa route en cas de besoin.
« Tu restes triste, tu réalises le poids d’une telle croix, pour elle et tous ceux qui l’entourent.
Souviens-toi que tu ne peux que porter la tienne et juste la tienne. C’est surtout cela que tu ne veux pas accepter.
Tu ne pourras pas la soulager de sa croix et tu n’as pas à le faire. Elle recommencera. Alors reste debout. Si tu ne peux l’aider elle, il y en a d’autres que tu pourras aider.
On te l’a dit aujourd’hui, au bout d’un moment, tout le monde voit apparaitre le ras-le-bol devant une situation qui ne s’améliore pas et ne peut s’améliorer.
Même avec les médicaments son plus gros problème reste l’estime qu’elle a d’elle-même.
Il va falloir qu’elle fasse sa part du chemin et tu l’as vu, elle aura le temps pour ça. D’une façon ou d’une autre, elle aura le temps pour ça. »
Merci Astaroth.
Bonne journée à tous
Bluebird
2 mars, 2017 à 10:07
Merci Sylvie….
Juste être là.Et rester debout
C’est mon père qui est en première ligne pour prendre soin de ma mère.
Je vois que ce qui ferme mon coeur, c’est la culpabilité de ne pas être plus présente.
J’y retourne la semaine prochaine, je vais écouter mon coeur et garder la connexion de la Foi.
Bises et merci encore pour ces articles
Lara
crystallia
19 février, 2017 à 4:45
Bonjour,
Merci à vous pour vos messages, qui m’ont fait beaucoup de bien.
Bonne journée
Fleur
18 février, 2017 à 13:57
Bonjour Sylvie,
Tu es Là, tu écoutes et entends !
Je t’embrasse
Emilie
18 février, 2017 à 11:59
Bonjour Sylvie,
Ces maladies qui affectent le mental sont comme des bombes dont le souffle atteint toute la famille.
Rester debout c’est ce qu’il y a de mieux car si l’on s’effondre, on ne peut plus rien faire. En écoutant et compatissant à la peine de l’entourage proche, on peut leur apporter un peu de réconfort. Cela peut sembler dérisoire mais cela ne le sera pas pour ta tante et tous ceux qui seront en première ligne. Je ne doute pas que tu sauras leur apporter la compréhension dont ils auront besoin.
Bises
alexandre
18 février, 2017 à 2:57
Bonsoir Sylvie,
Suis désolé pour ta cousine.J ai connu une amie atteinte de schizophrénie condamnée a prendre des médicaments sa vie durant.J ai demande que son mal reflue et cela m a été accorde en partie.Mais je crois qu’astaroth a raison, certains défis sont trop lourds a porter pour certaines personnes.Dis toi que nous ne pouvons être a leur place , juste a la notre.Cela peut paraitre cruel au premier abord mais qui te dit que l’ame de ces personnes ne choisit pas les défis a relever durant leurs incarnations? Je te souhaite le courage et la sagesse de faire face a cette situation bises