Bonjour à tous,
« Il est rare qu’il pleuve autant au carnaval, n’est-ce pas ? », me dit Ariel.
Je te jure, c’est censé être la saison sèche ! Mais je commence sérieusement à croire que cette saison-là est une légende.
La pauvre petite mini-reine de Fort de France était toute frigorifiée sur son char. Elle m’a fait de la peine !
« Tu n’as pas vu beaucoup de reines du carnaval cette année. »
Non c’est bizarre, en même temps, cette année je trouve que l’organisation laissait à désirer. Les groupes ne s’enchainaient pas comme d’habitude !
Je n’ai même pas vu la reine des reines ! J’ai juste vu celles de certaines villes…
« Aurais-tu aimé être élue ? »
Je ne m’étais même pas présentée au concours de reine du lycée alors celui-là encore moins ! Peut-être que quand j’aurais l’âge d’être la reine-mère lol, je changerai d’avis.
« Il n’y a pas d’âge pour participer. »
Justement, je me disais que je pourrais rejoindre un groupe l’an prochain. Il faut juste que je trouve les bons bouchons d’oreille.
« Tu veux danser ou être dans l’orchestre ? »
Moi je veux un tambour ! Un gros tambour !
« Tu ne veux pas la calebasse ? »
Non, je veux un tambour !
« Les jeunes femmes ont souvent des calebasses. C’est lourd un tambour. »
Ce sera l’occasion de me muscler. Tu devrais m’encourager, vous me dîtes que c’est normal que j’aie envie d’explorer des options artistiques.
J’ai vu que dans les groupes certains avaient des bouchons particuliers pour les oreilles. Il me faudrait juste les mêmes.
Tambour ! Non sérieusement, je pense que cela me plairait. D’ailleurs, plus j’y pense plus je me dis que j’aimerais bien m’inscrire au cours de batterie. Ce serait tellement parfait après le travail !
« Tu penses à un groupe en particulier ? »
Eh bien oui, il y en a un que j’aime bien !
« Un de ceux que tout le monde aime, un des plus réputés. »
Ils sont super, ils participent aussi à d’autres manifestations comme le relais pour la vie.
Ou bien cet autre groupe qui met le feu partout où il passe…
Je les aime bien eux aussi.
« La calebasse ne t’intéresse vraiment pas ? »
On ne peut pas taper dedans. C’est ce qui est sympa, taper ! Il y a des femmes qui jouent du tambour dans les groupes.
« Si dans une semaine tu veux toujours rejoindre un groupe, nous t’encouragerons. »
Lol !!!!!!! Tu crois que c’est l’effet carnaval ?
« Nous savons que c’est autre chose que tu veux. Un tambour pourquoi pas ? Ou même une batterie. Mais tu sais, tu peux obtenir un résultat bien plus intéressant en croyant à tes propres rêves.
Personne ne peut jamais être sûr que ses efforts porteront de beaux fruits.
Pourtant, il n’y a qu’en entretenant cette croyance avec objectivité qu’une idée peut en amener une autre, jusqu’au résultat souhaité. »
Merci Ariel.
Bonne journée à tous
crystallia
3 mars, 2017 à 22:58
En vérité tout n’est pas clair pour moi non plus. Je pense qu’à mesure qu’on fait des choix en lien avec ce que l’on a compris et accepté, le rideau s’ouvre petit à petit.
C’est ce qui semble se passer pour moi du moins.
Je pense que c’est déjà bien d’être prêt à lâcher les bâtons qui servent à taper sur la batterie.
Bise
Carène
3 mars, 2017 à 18:49
Hello Sylvie,
« Dissiper la douleur est un leurre. » Oulala ça c’est une belle révélation que voilà. Du moins cette formulation me permet de faire le liens entre certaines pratiques que j’avais déjà. Merci Sylvie !
En effet, si je l’associe à une technique d’une thérapeute qui conseillait de devenir témoin de ses émotions et de ses pensées sans s’y identifier, je crois qu’on peut tenir là le bon bout pour accepter le flux de la vie tel un sage même quand on est très émotif.
Il me semble que tes mots sont tout ce qui me manquait pour mieux gérer les fluctuations émotionnelles engendrées par les évènements de la vie, évènements que l’on ne peut éviter, à moins de vivre dans un bocal. Je crois que je vais les regarder passer telle une vache regarde passer le train
et une fois passer je mets mon pti cerveau au travail pour comprendre le message que véhiculait l’émotion. C ti pas bô tout ça !!
Bon ok ok ça parait simple sur le papier mais dans la pratique… On connaît la chanson !!
Bises
Emilie
3 mars, 2017 à 13:37
Bonjour Sylvie,
Je vois ce que tu veux dire et cela donne du sens au fameux virage spirituel. Cela fait un moment que l’on m’avertit que lutter ou tenter de fuir ne mènera à rien.
Ce matin avant d’être réveillée, je voyais un tableau noir avec des mots écrits en plusieurs langues différentes – c’était toujours le même mot « knox » … c’est sympa de sentir que l’on est aidée mais ce serait bien si j’arrivais à traduire ce qui passe par des lettres ou des chiffres. On va dire que je comprendrais quand je serais prête mais vu que je fais partie de la bande des « dys » cela me prend du temps.
Bluebird
3 mars, 2017 à 12:38
Coucou Sylvie,
Merci pour ta réponse à Emilie, c’est super clair !
Je ressens aussi « je n’y arrive plus ».
(Cela fait des années que je tape sur la batterie, je l’ai compris il y a quelques jours)
C’est exactement ça, drole de résonance
j’entends « ne plus chercher à dissiper la souffrance » (ou lui échapper en me cachant).
Mais la bonne voie pour moi est encore invisible.
Lara
crystallia
3 mars, 2017 à 11:09
Bonjour,
Moi ce que je ne voulais pas entendre c’est que dissiper la souffrance est un leurre.
Si on a au moins une idée de ce qui ne va pas, il vaut mieux se concentrer sur ce qui pourrait nous apporter durablement plutôt que de rester sur ce qui nous gêne.
Je vais te dire une chose, il y a plusieurs semaines déjà, alors que je ne vivais rien de particulier m’est soudain venu, je n’y arrive plus.
C’est sorti du néant et depuis je vois que tous mes soucis se réveillent.
J’ai voulu me concentrer là-dessus, je vois qu’on m’encourage à penser autrement.
La batterie en sortant du travail ce serait super. Et je sais pourquoi ce serait super.
Mais peut-être aussi qu’en me projetant plus loin, je peux trouver le moyen de ne plus avoir envie de taper sur une batterie.
Sur le plan spirituel, on ne combat pas le mal par le mal. On se projette plus loin et on cherche la bonne voie pour soi.
Même si les expédients sont bien tentants par moments lol.
Bise
Emilie
2 mars, 2017 à 23:39
Coucou Sylvie,
Dans le mille ne me suffit pas, parce que le mot veut dire quelque chose de plus grand que je n’ai pas compris sur le plan spirituel.
crystallia
2 mars, 2017 à 18:29
Merci Camille !
Bise
Camille-Strawberry
2 mars, 2017 à 14:48
Coucou Sylvie,
J’aime beaucoup tes photos.
Bises
crystallia
2 mars, 2017 à 10:59
Bonjour Emilie,
Dans le mille !
Merci à toi.
Bise
Emilie
2 mars, 2017 à 8:50
Bonjour Sylvie,
Etre attirée par des instruments à percussion quand on souffre d’hyperacousie, c’est un peu paradoxal, non ?
Cela m’a fait penser aux bien nommés petits os de l’oreille : le « marteau » et l’ »enclume » qui rappelle l’idée de taper, tout comme l’hypersensibilité peut taper sur le système en réduisant les seuils de tolérance.
Un jour on est venu me dire un matin que j’étais « dys » quelque chose (j’ai compris dystrospique mais cela n’existe pas). J’ai fini par voir que cela caractérisait ma manière d’entretenir la souffrance. Je ne cherchais pas le bien être mais la cessation de la souffrance. Canaliser, gérer et mater la souffrance me permettait d’entretenir ce qui représentait le bien être, autrement dit le fait de ne plus ressentir la douleur. C’est comme de se taper dessus pour tenter d’écraser le fameux seuil qui pose problème.
J’aurais pu le comprendre plus tôt …
Un jour j’avais grondé ma fille qui sautait comme une folle sur son lit à 3 ans alors qu’elle avait de fortes poussées de fièvre. Je lui ai dit d’arrêter car elle allait faire monter sa fièvre en s’agitant ainsi et elle m’avait répondu candidement :
« justement, je saute pour faire tomber la fièvre »
No comment !