Bonjour à tous,
Dis-moi Elédahiel, quand tout chez l’autre nous énerve et surtout ce qu’il a toujours fait, ce n’est pas à l’autre de changer n’est-ce pas ? Même si sur le moment et même durablement c’est ce qu’on voudrait. L’autre, il est comme il est, c’est bien ça ?
« C’est ça. »
Donc si l’autre nous énerve c’est parce que nous, on ressent une insatisfaction ?
« Oui. »
Et donc, c’est à nous de la cerner et de tenter de la dépasser ?
« Voilà. »
Et si on n’y arrive pas ? Qu’est-ce qu’on fait si on n’y arrive pas ? Qu’est-ce qu’on fait si malgré nos efforts, pour être mieux avec soi-même, l’attitude et même finalement la présence de l’autre continuent de nous énerver ?
« Que penses-tu qu’il convient de faire ? »
Je ne sais pas justement. Je me sens désemparée. Je ne suis même pas la personne concernée mais je me sens quand même désemparée.
Je ne sais pas quoi faire ni comment aider. Je vois l’insatisfaction et les efforts mais il faudrait une lame de fond…
Je me tourne vers toi parce que j’arrive au bout de mes propres réflexions. Je suis là, devant cette triste situation et je n’ai pas les moyens d’agir dessus.
Je ne sais que faire et je ne parviens pas à détourner le regard.
Je vois une personne énervée par le comportement de quelqu’un qui refuse que l’on ne le remarque pas. Et je suis obligée d’admettre que cette dernière personne a raison.
Elle n’est pas un meuble qu’on peut juste mettre dans un coin.
Je me sens comme une balle de ping pong par moments. Je ne suis pas à l’aise dans ce contexte.
« Et tes oreilles, ça va mieux ? »
Non, c’est pire, je vais devoir consulter un ORL et j’espère en trouver un bon. En plus j’ai peur maintenant parce que j’entends un acouphène permanent et je crains qu’il ne soit pas temporaire.
Bref, ce n’est pas de cela dont je voulais parler. J’irai voir un médecin.
« Le stress n’aide pas avec les acouphènes. »
Je le sais, mais le fait d’entendre ce bruit me stresse. C’est le serpent qui se mord la queue ! Bref, je vais m’occuper de ça.
« Et c’est un bruit fort ? »
Non, le problème c’est que la nuit je l’entends. Quand je veux dormir. Tu vois ? Et c’est pire avec les boules Quies. L’autre jour les voisins recevaient, j’en avais assez d’entendre leurs invités rire bruyamment et là surprise, il y avait ce bruit dans ma tête. Et il ne s’éteint pas, il n’y a pas de bouton stop. Tu vois ?
Sinon la journée, il est trop faible pour être gênant avec tous les vrais bruits qu’il y a. Mais revenons au vrai sujet de cet article.
« Tu ne remarques pas ce bruit depuis longtemps ? »
Non mais je crois que c’est lié à mon oreille qui se bouche sans cesse et à mes sinus qui sont toujours bouchés aussi à cause de la clim au bureau…
Je te dis que je vais m’en occuper. De toute façon, il faut que le médecin m’apporte des réponses. Et un traitement radical et satisfaisant.
« Et tu n’as plus de douleurs ? »
Si, toujours. Et non je n’ose toujours pas remettre mes écouteurs. Certains bruits paraissent encore trop forts par moment.
« Tu dors bien la nuit ? »
Comme un bébé. Malgré les acouphènes. En fait ils me font peur. Parce que je sais que quand ils sont permanents c’est qu’on a une baisse d’audition. Je ne veux pas devenir sourde.
« C’est ce qui te fait peur ? »
Oui. Déjà que je suis myope lol !
Je ne comprends pas, je n’ai pas eu de choc auditif, j’ai pris la peine de mettre mes bouchons d’oreille au carnaval…
Selon le médecin généraliste, j’ai trop de stress. Il dit que mes oreilles n’ont rien. Je ne suis pas convaincue du tout. Je préfère aller voir l’ORL.
« Tu lui parleras de tes sinus toujours bouchés. »
Non mais ça, mes collègues aussi ont des problèmes. Et pourtant la clim est nettoyée…
Stupides allergies…
« Et tu tousses aussi. Un peu. »
Oui, j’ai vu. Le médecin aussi pense que ce qui génère tous ces symptômes, ce sont mes allergies.
« Tu éternues beaucoup ces derniers temps au travail. »
C’est la clim !
« La baisse d’audition, ressentie, c’est comme la sensation qu’il y a quelque chose sur l’oreille qui atténue le bruit. C’est ce que tu ressens ? »
Non. J’ai bien compris que ce ne doit pas être une très grosse baisse pour l’instant. J’entends tout. Comme d’habitude. En fait c’est simple, sans cette histoire d’acouphène, je n’y aurais jamais songé.
« Et le nez et les oreilles restent bouchées, comme tes sinus. »
J’avais compris qu’il y avait un lien.
J’aère tous les jours maintenant. Plusieurs fois. Je vais continuer. J’ai remarqué que cela me faisait du bien.
Le souci est que le médecin a dit que si la clim joue bien un rôle dans mes allergies, tant que je travaillerai là elles ne vont pas disparaitre.
« Cela te parait logique ? »
Oui.
« Mais tu n’acceptes pas cette fatalité. »
Il n’y a pas de fatalité. J’aère tous les jours depuis peu, je vais continuer.
« Tu es quelqu’un qui aime trouver des solutions. Tu n’en exclues aucune. Mais tu sais aussi parer au plus pressé.
Tu as peur mais tu ne souhaites pas rester sur ça. Tu devrais écouter quand ton généraliste te dit que le stress est un facteur aggravant pour l’hyperacousie.
Donc tu es désemparée par ce qui se passe autour de toi ?
Cela ne peut pas t’aider à te sentir calme et tranquille. Tu le comprends ? »
Oui.
« Là où il n’y a pas de solution ? »
C’est qu’il n’y a pas de problème.
« S’il n’y a rien que tu puisses faire ? »
C’est que le paquet ne m’appartient pas.
« Exactement. Tu ne peux prendre aucune décision à la place d’autrui. Par ailleurs, chacun doit se donner les moyens de comprendre et dépasser ses propres insatisfactions.
Cela fait des années que tu te bats toi-même dans ce sens-là. Avec succès.
Continue. Ne regarde pas sur les côtés, regarde devant toi. Tu apprendras ainsi que la meilleure manière d’aider les autres, c’est de montrer l’exemple.
Tu devrais profiter de cette semaine de congés pour voir de quelle manière ton corps réagit à l’absence de la clim. »
Merci à toi.
Bonne journée à tous
crystallia
23 mars, 2017 à 21:42
Bonjour,
Vos partages et paroles sont autant de pistes de réflexion.
Je vous remercie toutes.
Bise
Lucie
23 mars, 2017 à 19:04
Bonsoir,
Merci à toi Arc!
Tout en faisant simple, c’est percutant! Et j’en ai pleuré tellement ton analyse est juste.
Merci « pour tes mots maladroits » qui m’ont été droit au cœur.
Bises
Arc
23 mars, 2017 à 12:09
Bonjour,
Je profite de mon passage pour t’envoyer mes plus belles énergies Lucie. Je fais simple, comme je ne m’investis pas beaucoup ici.
Oui, c’est déjà une sacrée aventure que de refaire circuler la vie dans nos propres constrictions, mais lorsqu’il s’agit d’un proche… cela ne nous appartient plus.. Être présent à soi et pour l’autre de manière juste est déjà tout un apprentissage.. qui passe souvent par le deuil. Deuil de ce qu’était l’autre, d’une relation telle qu’elle a pu être… accepter de tourner une page et de réécrire différemment. Est-ce que nos besoins sont toujours écoutés ? Prendre conscience aussi des opportunités derrière l’apparent nœud de problèmes. Un nouveau défi pour aller un peu plus à la rencontre de soi ? Faut-il accepter que l’autre baisse les bras ? Comment se positionner de manière respectueuse ? Apprendre comment cultiver joie et légèreté alors que certaines énergies qui nous entourent pourraient en plomber plus d’un.. Savourer les moments de victoire où on se tient debout et vibrant ! Si lui souffre, toi tu as le droit d’être heureuse.
Voilà, quelques mots maladroits, pour exprimer que je pense à toi et crois en ta force et en ta lumière.
Belle journée à toi et Mzelle Sylvie
Lucie
23 mars, 2017 à 9:25
Bonjour,
Par l’intermédiaire de blog de Sylvie, je remercie Isabelle pour son message. En effet il apporte de l’eau à mon moulin.
Je n’ai vraiment pris conscience du but de mon passage dans ma famille que depuis deux ans environ. Mais que le temps fût long avant d’arriver à poser les tenants et aboutissants, et je n’ai pas encore tout compris et admis.
Merci à vous toutes, bonne journée
Bises à tous et toutes.
Isabelle
23 mars, 2017 à 8:53
Coucou Sylvie
Quelques règles de communication seraient peut être utiles à ces deux protagonistes comme : on identifie ses propres besoins, on ne parle que de soi et de ce qu’on ressent, on n’interrompt pas l’autre quand il parle et on respecte ses opinions.
Je t’avoue que je n’ai pas réussi à aider mes proches car nul n’est prophète en son pays mais j’y ai gagné le goût de l’harmonie et de l’application de ces règles . j’ai compris que je suis allée dans cette famille pour dépasser cela et prendre soin de moi, en donnent l’exemple.
Bises