Bonjour à tous,
« Alors, on dit que les blogueuses voyage laissent entendre que la vie est simple et facile et que quelques euros facilement gagnés suffisent à faire le tour du monde ? », me demande Elémiah.
Des euros facilement gagnés, quelques euros facilement gagnés ? C’est bien pour certaines la vie je vois. J’aurais dû choisir la même.
De toute façon moi je ne suis pas une blogueuse voyage. Dans ma réalité un voyage c’est un choix financier autant qu’un coup de cœur pour une destination.
« Donc tout n’est pas facile quand tu voyages ? »
Ah si, tout l’est. Parce que j’ai économisé pour que tout le soit. Comme ça c’est plus clair ?
Dans ma réalité, les euros se gagnent en se levant chaque matin. Je devrais essayer le loto, je n’arrête pas de dire ça et je ne joue pas. Je vais jouer.
« Tu ne gagneras pas. »
Ce n’est pas gentil !!! Tu ne veux pas plutôt me donner les chiffres qui me rendront millionnaire ? De cette façon, moi aussi je pourrais connaitre tour du monde avec euros facilement gagnés.
C’est vrai que cela semble bien sympa…
Dans ma prochaine vie je vais choisir ce schéma-là.
« Avec un gentil chéri dans le début de la vingtaine. Et des enfants parfaits. »
Oui et la maison et le chien. Je vais cocher toutes les bonnes cases. Cette fois.
Je vais laisser de côté nuit de l’âme, éveil au milieu du désert, célibat trop douteux pour les autres etc…
Non c’est bon, j’ai compris cette fois, les bonnes cases. En fait c’est simple, ce sont celles que je n’ai pas coché pour cette vie-ci.
« Tu pourras montrer ta vie parfaite sur les réseaux sociaux. »
Exactement lol.
« Seulement là maintenant, il faut faire avec les cases que tu as coché. »
Eh oui. Mince n’est-ce pas ? Bon, du coup c’est voyage avec euros durement gagnés. Et pas de photo de vie parfaite à mettre sur instagram.
Ca craint. Je n’ai même pas le chien, tu te rends compte ?
« Tu veux un chien ? »
Je veux celui que le misérable attache toute la journée tous les jours que dieu fait. Si je devais prendre un chien ce serait celui-là.
Et le misérable a acheté une litière au lieu de sortir le promener !
Et tu as vu, le misérable ne joue jamais avec lui.
Et le misérable nettoie les besoin du chien une unique fois dans la semaine, c’est le plus révoltant.
« Pourquoi l’appelles-tu le misérable ? »
C’est ce qu’il est, un misérable. Pourquoi traite-t-il le chien de cette manière ?
« Tu ne devrais appeler personne ainsi. »
Le chien est attaché à une minuscule laisse ! Il n’a pas la place de bouger. Jamais.
Il faut être un misérable pour agir ainsi.
« Où est ta compassion ? »
Avec le chien. Le misérable ne m’inspire que du mépris.
« Le voisin ne t’inspire pas de compassion. Dis, le voisin. »
Le misérable. C’est tout ce qu’il est. Une litière…
« L’un et l’autre méritent ta compassion. Vois cet homme qui ne réalise pas qu’il aurait pu se faire aimer de ce chien et développer avec lui une belle relation.
Il ne se rend pas compte de ce qu’il perd de par son attitude. Il est le plus à plaindre des deux.
Le chien n’est pas heureux, penses-tu. Le serait-il davantage avec toi qui penses que l’amour se mérite ? Il se donne. Tout comme la compassion découle de l’empathie et permet de gérer l’empathie.
Tu ne connais pas l’histoire de cet homme mais tu le juges. Ne juge pas.
C’est une tristesse de ne pas être capable d’aimer les êtres qui se trouvent sous sont propre toit.
Comprends-le et tu comprendras que seule la compassion peut t’être utile ici.
« J’entends, mais ce soir tes mots ne trouvent pas mon cœur. »
Dans ce cas je suppose qu’ils vont rester à la porte, le temps que tu ouvres les yeux et réalise que le jugement d’autrui n’est jamais ce qui peut amener à créer des ponts.
L’amour le peut. La compassion est une de ses expressions. Au moins, essaye de l’appeler le voisin. »
Le voisin est un misérable.
« Le voisin, indifférent au bien-être de son chien, se conduit d’une manière que tu n’approuves pas.
As-tu déjà tué un être vivant ? »
Uniquement des insectes, comme tout le monde.
« Chacun voit midi à sa porte, dites-vous. Comprends-tu ? »
Je comprends.
« Garde ton cœur ouvert, il te permettra de visiter les plus belles contrées. »
Lol, merci à toi.
Bonne journée à vous
Carène
14 août, 2017 à 22:51
Bonjour,
Je te rejoins Emilie, pour m’être moi-même négligée dans beaucoup de relations au nom de la compassion. Cela dit, j’ai compris que la compassion devait être ressentie sur les 4 plans (physique, mental, émotionnel et spirituel) pour être réellement éprouvée.
Au départ, en bonne contrôlante, je le décidais avec la tête et je choisissais d’ignorer les autres plans (en particulier l’émotionnel qui était pourtant hyper réactif face à certains comportements). Et puis est venu un déclic un jour je ne sais par quel miracle, je l’ai ressentie sur tous les plans et là j’ai vu une vraie différence, celle qui fait que compassion ne rime plus avec oubli de soi. Le summum de la compassion, je le vis actuellement avec mon âme liée. Après plusieurs semaines de confusions et de vide de sens par rapport à l’opposition qui résidait entre ma tête et mon coeur, j’ai enfin trouvé une issue dont la compassion est la clé. Youhouuu Sylvie ! Ca fait du bien d’avoir à nouveau la tête et le cœur en phase. Vive la compassion !!!
Alors ? Comment se passe cette croisière ?
Bises
Emilie
14 août, 2017 à 20:37
Comme quoi la compassion permet de changer le regard… ce n’est pas pour autant si simple de déterminer la bonne dose pour ne pas s’oublier dans l’histoire.