Bonjour à tous,
« Toujours sous le coup du décalage horaire ? », me demande Elémiah.
Oui. Je pense que cela va durer quelques jours, comme d’habitude.
« Alors va faire une sieste et nous écrirons ensemble la suite de cet article plus tard. »
Bonne idée.
« Tu n’as pas pu dormir ? »
En fait non, mais ça m’a reposé de m’allonger un peu.
« Tu tousses. »
J’ai dû prendre un chaud-froid. Et mes allergies sont de retour. Mais ça va aller. C’est pour tout ça que je ne reprends plus tout de suite.
J’ai quelques jours pour me remettre du voyage.
« Et l’envie de te remettre ? »
Qu’est-ce que tu veux dire ?
« Tu sais ce que je veux dire. Il faut qu’il y ait en permanence une vue nette et dégagée vers un soleil radieux pour que l’envie d’être et de vivre ne vous quitte pas.
Cette vue, est-elle là, devant toi ? S’offre-t-elle à toi ? »
C’est un peu brumeux par endroits…
« Il est temps de prendre des cours de chant alors. Il existe maintes manières de chanter. Chanter c’est s’exprimer. Pour que la brume disparaisse, il te faut apprendre à chanter haut et clair, d’une voix assurée qui laissera entendre toutes ses riches nuances.
Tu as aimé réaliser de petites vidéos de la mer sur le bateau ? »
Oui, c’est agréable de les regarder car c’est comme si j’étais de nouveau sur le balcon de ma cabine.
« Pourquoi voulais-tu essayer le tissage ? »
A cause de ces réalisations que je trouvais magnifique dans un magazine. Et plein d’idées me sont venues en tête.
« Et ensuite tu as reculé. »
Oui, parce que soyons objectifs, il faut une technique que je n’ai pas pour réaliser certaines de ces idées qui me sont venues.
« Comment s’acquiert la technique ? »
Par le travail.
« N’as-tu pas deux mains valides ? »
Si…
« Et un métier à tisser parfait pour t’entrainer ? »
Je l’ai acheté parce que le livre de méthodologie n’était pas vendu sans. Et tu sais que j’aime bien regarder ce genre de livre avant d’essayer l’activité…
« N’as-tu pas deux mains valides ? »
Si.
« Et un métier à tisser parfait pour t’entrainer ? »
Lol ! J’ai entendu. Je vais essayer. Il parait que ça détend, ce sera parfait. Je voulais m’inscrire à des cours de batterie. Je plaisante.
« Il est parfois intimidant de se lancer dans une nouvelle activité. Mais le chant du cœur suppose un engagement profond et sincère.
Et puis tu fais parti des adultes dont le potentiel intellectuel a besoin d’être canalisé. L’art, c’est une bonne manière d’y parvenir.
Tant que tu n’auras pas trouvé l’activité te permettant de canaliser ce potentiel intellectuel titillé par ta très grande inspiration spirituelle, tu ne trouveras que de l’ennui dans ce qui vous est normal comme fonder un foyer. Parce que dans ton cœur tu sais déjà, depuis longtemps, que ce n’est pas ce qui te remplira.
Élever des enfants non plus ne sera pas une source d’épanouissement pour toi dans de telles conditions et tu l’as compris également.
Tu vivras le foyer comme un cadre rigide et les enfants comme une contrainte supplémentaire te maintenant à ce cadre.
Souviens-toi il y a quelques années, nous parlions du mariage et de ce qu’il t’évoquait et tu répondais, prison, prison, prison.
En fait c’est le couple qui t’apparait comme une prison. Ne va pas t’imaginer qu’il y a quelque chose qui cloche chez toi, ce n’est pas le cas.
Le vrai problème s’il faut parler ainsi est plutôt lié à ton potentiel intellectuel et à ta très grande facilité à trouver l’inspiration. Il n’y a aucun homme qui saura combler les attentes que tu as en matière de réalisation.
Au mieux, tu trouveras un partenaire qui saura te stimuler. Mais avec ta personnalité, il y a peu de chance que tu tombes amoureuse d’un homme n’ayant pas un caractère fort et une tendance à aimer diriger.
Quelqu’un qui sache gérer sa vie. Or il s’agit du type d’homme qui aime prendre les choses en main et tu ne supportes pas que l’on te dise comment tu dois faire ce que tu as envie de faire.
Tu sais quelle photo tu as envie de prendre, quel angle tu veux choisir, comment tu veux gérer ce blog. Par exemple.
L’exigence sévère qui accompagne un potentiel et une inspiration tels que les tiens expliquent cette rigidité et cette volonté, c’est le mot, de manifester dans la matière ce qui te vient en tête. Même si au final tu laisses toujours l’inspiration te porter.
Parlons peu et bien, la paix dans ton cœur se trouve sur une route qu’il reste à construire. Comme toutes les personnes qui sont dans le même cas que toi et il y a en quelques une qui te lisent.
Apprends à chanter. Essaye le tissage, tu n’as rien à perdre. Peut-être que tu découvriras que tu aimes t’exprimer au travers un métier à tisser, comme c’est déjà le cas au travers la photo.
Mais la photo ne te suffit pas, il manque une dimension, c’est ce que tu ressens. Et l’écriture c’est pareil, il manque une dimension.
Tu n’aimes pas dessiner de manière académique, peindre non plus et tu vois davantage ces deux activités comme des occasions de te détendre. Tu ne t’exprimes pas au travers elles.
Je ne te propose pas de prendre de vrais cours de chant car tu serais frustrée assez rapidement de devoir chanter les chansons des autres. Et tu ne sais pas composer de musique.
Nous t’aurions encouragé à apprendre seulement tu détestes prendre et suivre des cours. C’est ennuyeux, il faut faire ce que l’on te dit, toi tu es une artiste dans ta tête, tu veux juste t’exprimer.
Eh bien, étudiante tu étais capable d’apprendre seule devant les livres. Tu n’as pas perdu cela ? Débrouille-toi donc maintenant avec le livre de méthodologie et le métier à tisser. »
Je me demande si ce n’est pas au crochet que je pourrai réaliser ce que j’ai en tête ?
« Si le tissage ne te convaincs pas, tu apprendras le crochet. »
Je voulais reprendre des cours de piano, peut-être que cette fois je serai appliquée sur une plus longue période ? Non ?
« Tu n’es jamais appliquée sur une très longue période. Tu t’ennuies, ton inspiration te donne mille idées, les professeurs ne t’encouragent pas à les réaliser.
Tu as besoin d’une activité que tu puisses faire entièrement seule. Cela t’apaisera, tu sais en quel sens je dis cela. La clarté apparaitra dans ton cœur et dans ta tête et si tu rencontres quelqu’un à ce moment-là, l’histoire se passera forcément bien.
Celui qui sait qui il est reconnait ce qui lui convient. »
Je vais essayer. Ce blog m’a aidé à canaliser une partie de cette inspiration tu sais. Mais ça ne suffit pas et je sais que je souffre de me sentir limitée dans mes moyens de déploiement.
C’est comme si j’avais un troisième bras qui restait là comme un membre mort.
J’ai essayé d’en faire quelque chose. J’ai vraiment essayer. Je ne trouve pas cette activité qui me permettra de m’investir intellectuellement tout en suivant mon inspiration et pourtant je sens que c’est ce qu’il manque à ma vie. Plus qu’un amoureux.
« Tu n’en parles jamais. »
A qui ? Pour tout le monde autour de moi c’est le sentimental qui prime sur le reste. Mais ce n’est pas ce que moi je ressens. Ce que moi je ressens c’est que j’ai avant tout besoin d’être pleinement moi-même.
« Et la partie incomplète ? »
La quoi ? C’est quoi la partie incomplète ?
« Quand il manque quelqu’un pour que tu aies chaud à l’intérieur et que tu puisses avancer sereinement sur le plan matériel, faire des projets, réaliser des choses… »
Non, moi c’est pas dans ce sens-là, c’est l’inverse. Moi j’ai déjà chaud à l’intérieur. Je ne cherche pas à combler une partie incomplète. Je cherche à exprimer le complet justement !
Pour que le beau à l’intérieur se reflète à l’extérieur. C’est pour ça que j’aime les photos de paysage et de personnes qui se sentent bien. J’aime moins photographier ceux qui ne s’aiment pas vraiment.
« Le beau à l’intérieur apparait souvent quand vous êtes amoureux justement. »
Tu rappelles ça pour les lecteurs ?
« Oui. Pas pour toi. Tu connais ce beau en effet. Il sera encore plus beau. »
Oui, il peut rayonner, je sais ! Je veux le voir rayonner à l’intérieur et extérioriser ce rayonnement. Et tu vois c’est chiant, parce que c’est ça que j’ai dans la tête ! Et la certitude que je peux le faire. Et je ne sais pas comment !!!
« Pause. Si je te disais qu’il y a quelqu’un qui a besoin de toi pour sentir ce beau à l’intérieur ? Et que finalement, le fait que toi tu en aies moins besoin ne change rien à cette réalité ?
Et qu’en fait, dans le beau tout peut se rejoindre ? »
Je ne comprends rien.
« C’est vrai, tu ne risques pas de comprendre. Il faut savoir ce que c’est que le vide du désert de l’amour véritable pour cela. »
Ce que tu décris n’a pas l’air fameux…
Quelqu’un vit ça ?
« Avec Lauviah qui t’a rappelé son amour pour toi maintes fois, il est évident que ce n’est pas ton cas. Tes parents étaient contents de vous revoir ton frère et toi ? »
Oui.
« Comme toujours.
Essaye le métier à tisser. Pour le plaisir. Tu apprécies le coloriage finalement, ce n’était pas le cas quand tu étais enfant. Les gens évoluent, les goûts se découvrent.
Ton neveu était très content de te voir. Et triste de te quitter. »
Lol, il est adorable…
« Souvent vous faites des enfants parce que vous voulez manifester beau à l’intérieur, à l’extérieur.
Comme une fleur qui se fane, quand la relation ne dure pas, le beau s’efface et vous laisse au milieu du vide froid et dur. C’est pour cette raison que vous n’aimez pas rompre avant d’avoir trouvé quelqu’un d’autre.
Tu as déjà vu froid et dur. Avec un manteau sur les épaules et un soleil devant toi. La force de ceux qui ont la foi, le soleil ne les quitte pas.
Et puis il y a ce cas de figure bien connu de nombre de tes lecteurs. Le soleil de la foi est là, vous le savez. Mais l’atmosphère est lourde, comme les nuages qui ne quittent pas cette partie de votre cœur qui ne se laisse atteindre par aucun rayon apaisant.
Le manque, qui s’exprime par la faim du cœur. Une relation, deux relations, trois relations…
Il reste éternellement une partie qui demeure vide et exprime ce manque, cette faim terrible. Et aucun moyen de la combler. »
Je n’aime pas ce que tu décris.
« Non ? »
Non.
« Cela ne te rappelle pas ce que tu vis sur le plan intellectuel ? Chez toi la partie à combler ce trouve simplement dans une autre zone du cœur, c’est tout.
Et comme ça tes lecteurs peuvent comprendre ce que tu ressens et qu’ils ne vivent pas. Et toi tu peux comprendre ce que vivent certains d’entre eux, qui n’est pas si différent de toi.
Essaye le métier à tisser. Peut-être une révélation ? »
Lol, on verra, merci Elémiah.
Bonne journée à tous
Dodie
28 août, 2017 à 20:48
Mon ange créole, tu es ma jumelle d’âme !!!! Tu me sauve l’âme d’être toi même, de partager ces échanges ! Je t’aimmmme dammoouuurrrrrr Mon Dieu merci ! <3
crystallia
30 août, 2017 à 10:53
Merci à toi.
Bise
crystallia
25 août, 2017 à 10:31
Bonjour,
Je suis abasourdie par de telles coïncidences. Cel, moi aussi en parallèle j’essaie le macramé !
Et je ne l’ai pas dit hier mais je songeais aussi à m’inscrire à des cours de yoga.
Carène, avec toi c’est souvent que je suis synchrone lol !
Je suis contente que tu aies trouvé une prof intéressante, pour moi aussi ce genre de détail compte.
Passeuse j’espère que tu trouveras un cours qui te convient.
Merci à vous toutes !
Bise
passeuse
25 août, 2017 à 7:51
Bonjour Carène:
Je viens de te lire et moi aussi,cette année je veux prendre des cours de chant.
A la maison, je chante souvent et je me sens si bien quand je chante – transportée!
Alors, cette année, je m’y mets!
Et puis, je pense aussi- comme toi-qu’il y a des choses qui » doivent sortir »
Une sorte de « thérapie »!
J’espère trouver une aussi bonne professeur que toi! Tu me donnes vraiment envie.
Je me penche sur le sujet la semaine prochaine;là il y a ma fille qui rentre à l’université et j’ai encore beaucoup à préparer.
Merci de ton retour .biss