Bonjour à tous,
« La curiosité t’a poussée à lire cette BD mais tu as eu du mal à comprendre l’importance des enjeux pour l’auteur. », me dit Elédahiel.
Oui, en fait elle évoque un univers qui ne m’est pas du tout familier. La BD c’est Assignée garçon, elle est en ligne pour ceux qui souhaitent la découvrir.
« Tu ne savais pas qu’il existait un mot pour désigner les personnes comme toi, non transgenres. »
Je vais te le dire franchement, dans ma tête il n’y avait pas de besoin de définir les personnes non transgenres. Pour moi et au risque de me prendre une volée de coups, il s’agissait juste de la norme. Je voyais les transgenres comme des exceptions.
La première fois que j’ai vu le mot cisgenre, je me suis demandée ce que cela voulait dire. Mais dire que la norme est de ne pas être transgenre implique que ceux qui ne sont pas dans la norme ont un problème.
Or c’est là le combat de l’auteur, elle veut faire intégrer au plus grand nombre que les personnes transgenres sont elles aussi des personnes normales.
La BD est sympa. Bien que finalement se sont souvent les personnes cisgenres, on va reprendre le terme, qui sont décrites sans nuance. Moi par exemple, j’étais très loin de me douter de la souffrance que pouvait impliquer le fait d’avoir la certitude de s’être vu attribué le mauvais genre à la naissance.
Je n’ai jamais ressenti ce type de dilemme. Je suis très heureuse d’être une femme.
Et pour moi être une femme c’est se sentir femme et avoir un corps de femme. Pour moi c’est un tout. C’est là que j’ai du mal avec le propos de l’auteur. Elle soutient que les parties génitales ne devraient pas être genrés.
Je ne suis pas d’accord. A ce moment-là pourquoi certains ressentent-ils le besoin de changer de sexe alors ou de prendre des hormones ?
Le fait que les personnes transgenres sont des personnes normales ne me choque pas. Je trouve cela juste.
Par contre pouvoir exister dans un autre sexe que celui avec lequel on est né nécessite de suivre un traitement médical à vie. Partant de là je ne comprends pas que l’on puisse dénier la réalité du caractère genré des parties génitales.
Je suis toutefois d’accord avec l’auteur lorsqu’elle dit que nul ne devrait demander à une personne trans si elle est opérée ou si elle compte le faire.
Cela ne regarde qu’elle.
« Tu sortirais avec un homme trans ? »
Je ne crois pas. Si je le sais, je ne crois pas.
« Une réponse honnête. »
Oui…
« Et si tu avais un enfant qui te disait, je ne suis pas une fille mais un garçon ou bien l’inverse ? »
Eh bien si cet enfant restait fermement là-dessus, je serais décontenancée et je me dirais mince, quelle vie il va avoir. Ou elle.
Je serais là de toute façon. Mais il faudra que je me fasse à la situation. Je ne sauterais pas de joie si c’est la question. J’aurais peur pour mon enfant. Je ne l’obligerais pas par tout moyen à se conformer à son sexe de naissance ceci dit.
Je n’ai pas besoin d’un enfant qui se suicide à 12 ans parce qu’il se sent rejeté même chez lui et qu’il a l’impression que personne ne l’aimera jamais. Ce n’est pas ce que je veux.
Il saura que moi, je l’aime. Mais il faudra que je me fasse à la situation. Et que je trouve le moyen et la force de l’accompagner.
Franchement pour moi ce serait une épreuve. Mais pour l’enfant plus encore donc, je serais là.
« Et si c’était ton conjoint qui t’annonçait vouloir devenir une femme ? »
Je me sentirais trahie, honnêtement. Tu as vu l’âge que j’ai et je suis seule. Si je rencontre quelqu’un demain, il n’aura pas 20 ans non plus. Je me sentirais trahie parce qu’il y a des choses que l’on sent, des choses que l’on sait et des choses que l’on tait. Je serais vraiment déçue que le gars ait attendue d’être dans une relation avec moi pour s’avouer qu’il veut être une femme.
Je lui demanderais franchement ce qu’il l’avait empêché de s’avouer les choses avant, pourquoi s’être engagé avec moi à ce point ?
Je ne serais pas contente, du tout.
« Sachant qu’il veut être une femme tu lui aurais dit non ? »
Oui.
« Bon, une réponse non réfléchie, instinctive. Tu as fait ton choix inconscient définitif alors, tu veux être avec un homme. D’accord, nous en prenons bonne note. »
Qu’est-ce que…
« Il y a la morale, l’éducation et ce que l’ego veut ou accepte.
Puis il y a ce que l’âme veut et la tienne avait choisi de te laisser t’incarner sans trancher la question de la bisexualité originelle pour cette existence. Vous avez tous été homme ou femme au fil de vos incarnations.
La sexualité est liée à l’incarnation, elle n’a aucun sens au-delà, tu le sais déjà. Mais avant de venir normalement, vous êtes censés faire un choix. Tu ne l’avais pas fait.
Il restait donc trois possibilités. Inutile de les détailler, tu les connais.
Il y a d’autres personnes qui sont dans le même cas. Mais précisons que ce n’est pas le cas de toutes les personnes bisexuelles, la majorité a délibérément fait ce choix.
Quand le choix n’était pas préalable, il doit être réalisé en conscience. C’est plus compliqué car l’ego voit des tas d’enjeux qui n’apparaissent pas de la même manière hors incarnation.
Tu as perdu une copine à cause de cette situation, cela t’a fait de la peine. La seule lectrice de ton blog qui ait rencontré tes parents.
Tu ne lui en veux pas mais tu ne souhaites pas renouer pour autant. Tu te dis, ce n’est pas très grave. Cela fait réfléchir tout de même n’est-ce pas ?
Aussi nous ne t’avons pas poussée. Nous t’avons laissée avancer, tranquillement. En te maintenant dans le cocon, où il ne pouvait rien t’arriver de plus fâcheux.
Pour que tu t’apaises.
Nous n’avons plus abordé le sujet.
Il n’y avait pas de bon ou de mauvais choix, il est important que tu le comprennes. Parce que ce que ton âme savait et nous pouvons te le dire maintenant, c’est que si tu choisissais l’hétérosexualité tu tomberais à nouveau amoureuse de ton âme liée.
C’est cette personne qui pourrait être le père de l’enfant que tu as vu. Il y a bien longtemps.
Il fallait que tu acceptes que cette personne revienne dans ta vie en sachant ce qu’il y a eu entre vous.
Donc tu as fait ton choix. C’est ce qu’il ressort de la spontanéité de tes réponses.
Tu diras au revoir à Lauviah ? »
Non. Jamais.
« Non ? »
Non.
« Tu lui diras à bientôt ? Il viendra te chercher à la fin du voyage. »
Je sais lol. Je lui dirai à tout à l’heure.
« D’accord. »
Merci Elédahiel.
Belle journée à vous
crystallia
2 novembre, 2017 à 20:11
Bonjour,
C’est un sujet que je ne souhaitais pas ré-aborder en vérité mais il est sorti.
Et cela me permet, en me lisant, de considérer les choses sous un angle moins grave.
Ce qui compte, c’est bien chaque pas que l’on fait vers soi.
Bise
passeuse
2 novembre, 2017 à 14:43
Bonjour SYLVIE/
vOICI UN SUJET qui n’est pas anodin, pour le moins.
En ce qui concerne les transgenres, pour moi, ce sont des personnes qui ont autant le droit de vivre tranquille ,que les autres genres.
Je ne suis pas du tout attiré par ces personnes_hommes ou femmes.
Je suis d’accord avec toi sur le fait que de dénier le caractère génital ,pour moi , c’est comme se dénier soi_même, l’être que l’on ressent au fond de soi.homme ou femme.
C’est comme une non acceptation, quelque part.Mais ce n’est que mon opinion personnelle.
Pour ma part, depuis 13 ans ,à travers les violences de mon mari(c’est fini), ma féminité à reculer jusqu’à ne plus se sentir en phase avec mon corps. Ma part féminine a été obligée de reculer pour laisser la place à ma part masculine_ pour me protéger et protéger mes enfants.
Enfin, cette année, je réapprends à redécouvrir mon féminin, sous toutes ses formes.
Et c’est chouette!
Je comprends donc, le besoin qui se fait sentir à un moment donné de la part d’une personne né homme ou femme de ne plus se sentir en phase avec son être profond.
Et donc , l’envie de changer de sexe pour ne plus souffrir( geste qui ne regarde que la personne concernée selon moi.
En tout cas, c’est un regard nouveau pour moi sur le plan spiritualité.
Je connaissais l’incarnation homme et femme mais trans, je ne m’étais jamais posé la question.
Merci de l’échange!
bises
Liliane
2 novembre, 2017 à 13:46
Bonjour,
halala! Voici un sujet intéressant! C’est aller vraiment loin quand il s’agit de creuser sa personnalité. Même si je ne m’étais jamais penchée sur le sujet, j’ai pu constater qu’autant je peux remarquer un homme dans la rue de même je me retourne sur une femme « bien foutue », c’est peut être vilain mais je peux même avoir des fantasmes. Toutefois j’aime les hommes, la rencontre des deux polarités opposées est créatrice à mon avis mais ces jours je découvre aussi l’homme en moi qui apparemment doit fusionner avec la femme, j’avoue que je n’y comprend pas grand chose pour le moment
Bises
Carène
2 novembre, 2017 à 12:18
Coucou Sylvie,
Il est bien probable que je fasse partie de ceux qui n’ont pas tranché la question de la bissexualité avant l’incarnation.
Te souviens tu de cet article que tu avais écrit dans lequel tes guides te mettaient le doute sur ta sexualité. Et bien en même temps j’avais fait une rencontre féminine qui pour la première fois avait suscité une attirance. Ca date d’environ 4 ans. Nous étions déjà synchrones apparemment. lol
J’avais compris sur le moment que cette attirance était liée à un amour d’âme à âme. Et comme je savais que l’orientation sexuelle n’existe pas sur le plan de l’âme, j’ai accepté l’idée que je pouvais tomber amoureuse aussi bien d’un homme que d’une femme quand bien même mon attirance sur le plan physique me pousse vers les hommes.
Cela dit, je pense aussi avoir fait le choix entre temps de l’hétérosexualité. Car j’aime l’interaction entre l’homme et la femme. Peut-être est ce aussi un choix inconscient de vivre la relation avec mon âme liée.
Je suis d’accord avec toi dans l’idée que le genre des parties génitales n’est pas anodin. Sur le plan énergétique, le sexe féminin correspond au yin car il est fait pour l’accueil. Il représente l’intériorité là où le sexe masculin représente l’extériorité et l’action du yang. Je comprends donc que les transgenres aient besoin de se mettre en accord avec ce qu’ils sentent qu’ils sont au fond d’eux-mêmes.
Bises et belle journée