Bonjour à tous,
« Alors, finalement tu trouvais adorables ces deux petits enfants qui jouaient tout à l’heure. », me dit Elédahiel.
Oui, ils étaient vraiment mignons.
C’était sympa de les voir jouer ensemble.
« Tu disais que tu aimerais avoir deux enfants. Tu disais que si tu devais en avoir, tu en voudrais deux. »
Oui, c’est vrai.
« Je vais te poser une question, est-ce que tu voudrais toujours en avoir deux ? »
Pas aujourd’hui. Mais oui. Toujours deux.
J’ai compris pourquoi vous me parliez de ça. Ou pourquoi vous me demandez si j’ai rencontré quelqu’un.
Je vois moins le fait d’être une femme comme une succession de contraintes mais je le reconnais, ce n’est pas venu d’un coup.
Les questions que les gens me posent, ils ne les posent pas à mon frère. Par exemple.
Une collègue a failli s’étouffer quand j’ai répondu que non je ne faisais pas le ménage à la maison. Par contre elle trouve normal que le collègue nouvellement célibataire se voit apporter à manger chaque soir par sa mère.
C’est comme s’il y avait des attentes inconscientes parce que quand on est une femme il y a un cahier des charges à honorer.
Mais je comprends que cahier des charges ou pas, ce n’est pas demain la veille que je vais me transformer en fée du logis par exemple.
J’ai HORREUR du ménage. Je le fais parce qu’il faut, quand personne d’autre ne peut le faire à ma place. Oui je suis sérieuse. C’est le genre de chose que je laisse toujours n’importe qui d’autre faire à ma place.
Par contre, j’aime bien repasser maintenant. Sauf les chemises. On dirait que les plis se hâtent de revenir dès qu’on tourne un peu mal la chemise. Ce qui me saoule.
Je comprends aussi que j’ai le droit de faire ce que j’ai envie de faire même si c’est payer un voyage au lieu de faire un enfant.
Seulement je réalise également qu’il y a des choses qui se payent. Plus cher quand on est une femme.
Ce n’est pas grave. Aujourd’hui j’ai dépassé ce désir de révolte inconscient.
Être une femme, c’est bien aussi.
« Vous dites que les femmes doivent être sur tous les fronts. Qu’en penses-tu ? »
J’ai une rhinite chronique pour me rappeler qu’être sur tous les fronts n’est pas humainement possible. Aujourd’hui je suis cet adage plein de bon sens, le nécessaire sera fait, l’impossible sera tenté et pour les miracles repassez demain.
Mais je l’ai un peu adapté. En ce qui me concerne, le possible sera fait, l’impossible sera envisagé et pour les miracles, je ne suis pas Jésus.
La vie est bien plus simple en me souvenant de ce petit adage. Hier mon père demandait à ma mère où se trouvaient les éponges.
Apparemment c’est normal que le mari ne sache pas ces choses-là. Si vous pouviez voir le regard réprobateur qu’on me lance quand on me demande où se trouve le nettoyant pour sols quand quelqu’un d’extérieur renverse quelque chose et que je ne suis pas capable de répondre.
Moi je devrais savoir où se trouvent les éponges, je suppose ?
Vous voulez que je vous fasse rire, c’est mon père qui fait le ménage. On se demande avec quoi, n’est-ce pas ?
Bref. Si j’ai un enfant ce ne sera pas parce que j’ai enfin décidé de me ranger ou parce que je suis enfin prête à assumer des responsabilités. Ce sera parce que ce sera le bon moment, c’est tout.
Pour moi et pendant très longtemps, les enfants étaient comme une cage qui nous privait de notre temps libre et de notre liberté de mouvement.
En fait, je pense maintenant que c’est sympa de faire un enfant et de s’en occuper dans le cadre d’une famille.
Après, les aléas de la vie font que la situation peut évoluer. Mais à la base, je me dis que c’est à vivre aussi.
Tout comme je me dis aussi que ma vie ne serait pas forcément incomplète sans eux.
Je pense vraiment qu’ils doivent être un choix. Et pas une suite logique.
Ou la nécessité de faire comme tout le monde.
« Et le mariage ressemble toujours à une prison ? »
Non, moins. La prison, elle peut exister sans cadre légal. Et dans bien des domaines. Je l’ai bien compris aussi.
« Tout le monde ne se marie pas. Seulement les raisons profondes qui expliqueraient cela ne sont pas toutes claires pour vous.
Ici aussi, en réalité, il y a un vrai choix à faire au niveau de ce que vous êtes prêt à donner et accepter de recevoir.
Tu n’étais pas du tout ouverte à l’idée de recevoir.
En fait tu n’avais pas envie d’aimer. Et cela est moins rare que tu ne penses. Dans ces cas-là, vous trouvez des tas de raison de vous conforter dans cette position. Par exemple vous n’êtes attirés que par des personnes qui ne pourront jamais vous donner ce dont vous avez réellement besoin et qui passeront leur temps à vous décevoir.
Ce n’est pas ce chemin que tu as suivi. Pour diverses raisons. La plus éloquente est que tu as toujours su comment aimer. Et tu sais ce qu’est être aimée.
Il y en a qui apprennent en vivant. Vous savez tous que cela se fait avec de bons et de mauvais jours.
Ce n’est pas grave, il y a toujours de bons et de mauvais jours.
Nous ne te dirons jamais, fais un enfant. Ou marie-toi. Ou même, mets-toi en couple.
Nous te disons, suis le courant. »
Merci Elédahiel.
Bonne journée à tous
crystallia
27 novembre, 2017 à 11:12
Bonjour Fleur,
Merci à toi.
Bise
Fleur
27 novembre, 2017 à 10:13
Bonjour Sylvie,
Merci pour cet article et pour tous ces échanges.
Merci à toutes (et tous ?) pour vos commentaires.
La photo avec les petits voiliers et le coucher de soleil est magnifique ! Merci !
Bises
crystallia
27 novembre, 2017 à 3:27
Bonsoir,
Lol ! Je pense que la princesse et le lion sauront trouver le moyen de s’entendre.
Je crois fermement que tout le monde doit se sentir à l’aise dans le cocon que devrait être le foyer.
Bise
Emilie
26 novembre, 2017 à 19:09
Bonjour Sylvie,
« nulle harmonie n’est possible dans le déni » – je grave cette déclaration ô combien juste, dans un coin de ma tête.
Quand on s’estime le mieux placé pour assumer la responsabilité de la déco … forcément on est une princesse et le lion doit majestueusement acquiescer.
passeuse
26 novembre, 2017 à 9:16
Re
Bonjour Sylvie:
Très juste et très touchant ta réponse du 26 novembre :2h27.
Il y a quelques jours, j’ai pris quelques photos du soleil qui apparaissait ds la brume du matin.
Très joli aussi! bises
Anna Toll
26 novembre, 2017 à 7:05
Entendu Sylvie
Bien sûr qu’on peut dire que l’on n’est pas d’accord avec ce qui est et se dit. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait. Merci de vos commentaires.
L’oubli et le déni sont mes chevaux de bataille de chaque jour depuis toujours jusqu a en faire mon métier. L’issue amène a accepter ce qui est et qui on est (sans soumission, abnégation, dévotion, désabusement,…ect beaucoup de desillusions). Je dirai même le vivre car c’est ce que l’on veut ! Accepter ce que l’on a voulu (pas facile quand c’est le pire ! ) et l’abandonner s en détourner si ce n’est plus ce que l’on veut d’ailleurs si c est le cas ça tombe tout seul.
Oui l’idee de quête et de recherche n’est pas juste…c’est comme le Chemin. Je le sais intellectuellement ce n’est pas encore mon expérience.
J’espere encore trouver le Bonheur ! Je le sens pas loin d’ailleurs. Merci du rappel : c’est là en ton Coeur ! Il n’y a rien à trouver au-delà…Chouette !
Tendresses