Bonjour à tous,
« Quel témoignage édifiant, céder à un homme parce que c’est plus simple que de le repousser. Qu’en penses-tu ? », me demande Maktoub.
Tu sais bien ce que j’en pense, je ne comprends pas.
« Ce genre de choses ne t’est jamais arrivé. Une bonne chose il faut croire, compte tenu du fait que cela n’aide pas les autres femmes à se sentir bien avec elles-mêmes. »
Cela ne va pas m’arriver, je te le dis. Coucher avec un gars alors que je n’en ai pas envie ? Je ne crois pas. C’est n’importe quoi, je ne comprends pas ce témoignage.
Mais déjà, il y a des choses que moi je ne fais pas, parce que je n’aime pas les situations ambiguës. La seule fois où un plan tordu de ce genre m’a été proposé, j’ai dit au gars de sortir de mon lit.
Où par ailleurs, je ne l’avais pas invité.
La façon dont cette femme dit voyager par exemple, cela ne me convient pas. Si j’ai les moyens d’aller à l’hôtel, je pars. Si ce n’est pas le cas, je reste chez moi.
Du couchsurfing chez n’importe quel gars ? JAMAIS tu ne vas me voir faire ce genre de réservation.
Je considère qu’une femme seule doit prendre un minimum de précautions.
Le gars qui s’était invité dans mon lit était soi-disant un bon copain. Si un bon copain se permet ce genre de comportement, voire un inconnu.
Ah non, moi je ne me mets pas dans de telles situations volontairement. Du couchsurfing, chez un gars quelconque…
Je ne dis pas qu’il n’y a pas des hommes charmants qui gagneraient à être connus et avec qui je pourrais partager de beaux moments d’échanges.
Je ne dis pas cela.
Je dis simplement que ce n’est pas dans ce genre de contextes que je souhaite rencontrer ces hommes-là.
Non, moi j’aime les hôtels avec une chambre individuelle si je suis seule et dans lesquels je me sens autant à l’aise qu’en sécurité.
En outre, on ne couche pas avec un gars juste parce que c’est plus facile que de dire non. C’est n’importe quoi.
Qu’on en ait envie c’est une chose. Chacun fait ce qu’il a envie de faire. Mais coucher pour se débarrasser, j’avoue que je ne connaissais pas et en fait je ne souhaite absolument pas creuser la question.
Et ensuite elle dit que le rapport a été décevant. Sans commentaire.
Le pire c’est qu’elle était déçue d’elle-même. Alors pourquoi aller se mettre dans une telle situation ?
Quel que soit le contexte, si tu ne veux pas coucher avec quelqu’un, tu lui dis non !
« Et comment faire lorsque c’est ton compagnon, ton mari… »
C’est un autre sujet.
« Vraiment ? Tu as été touchée par l’histoire de cette jeune femme qui attend sa sentence suite au meurtre de son mari. »
Ce gros porc qui a fait venir des tiers pour l’aider à la violer ? Ceci étant dit, la tradition, la loi, la société dans laquelle évolue cette femme donnaient droit et raison à son mari. C’est cela qui me choque le plus.
Tout le monde devrait pouvoir dire oui ou non. Après elle, d’autres continueront de subir ce qu’elle a subi.
Ce n’est pas elle qu’il faut sauver. Elle est l’arbre qui cache la forêt.
C’est comme les lycéennes enlevées, tout le monde sait pourquoi on enlève des filles. Ce n’est pas un scoop. Bref.
Dernièrement au journal on parlait de cette jeune fille de 12 ans qui a suivi son copain de 16 ans dans un appartement vide. Elle l’a suivi volontairement. Mais ensuite il a appelé ses copains.
C’est normal ?
C’est un voisin qui a entendu la jeune fille crier.
Pourquoi a-t-il pensé qu’il pouvait appeler ses amis et les inviter à profiter du festin ? Pourquoi a-t-il pensé cela ?
D’autres avant lui ont pensé ainsi et il y en aura d’autres après.
Je pense qu’il est largement temps que certaines comprennent que non n’est pas une simple option.
J’ai entendu déjà maintes fois le fameux, c’est quand je dis non à mon compagnon que j’ai des problèmes avec lui…
Mais la vérité c’est qu’on n’est pas obligée d’être toujours prête en même temps que l’autre.
Si c’est sur le long terme que le compagnon refuse d’entendre, c’est encore un autre problème. Qui n’est pas que d’ordre sexuel.
« Certains de tes lecteurs ont peut-être des adolescentes ? »
Je devine leurs pensées, ah j’espère que ce n’est pas ma fille de douze ou treize ans qui suivrait son copain dans un appartement…
Quand je travaillais dans ce collège, j’étais déjà adulte mais j’ai entendu des choses…
On les voit encore comme des enfants à ces âges, mais eux ils ont hâte de grandir. Plus d’une fois je me suis dit, ce n’est pas ce que je viens d’entendre !
Et tous ces parents qui sont choqués de reconnaitre leur fille dans ces vidéos qui circulent sur facebook ou whatsapp ? On voit des clips à la télé, on se dit c’est loin.
Mais que voient les jeunes ? Quel type de danse souhaitent-ils reproduire ?
Il n’y a pas tellement de mystère en vérité.
Les mêmes parents qui laissent leurs adolescentes aller au carnaval dans des jupes si courtes parfois que je me demande comment ils arrivent à les laisser sortir.
Moi-même je ne porterais pas ces vêtements-là.
Beaucoup de personnes pensent que c’est vraiment au lycée que les jeunes commencent à être actifs sexuellement.
Peut-être que c’était leur propre cas.
Ce n’est pas forcément le cas de leurs enfants. Si vous aviez pu voir les visages des élèves que j’entendais discuter entre eux, ils ressemblaient encore à des enfants, comme nombre de jeunes adolescents.
En même temps, c’est aussi grâce à ces mêmes enfants que j’ai découvert que l’on pouvait se shooter à l’eau écarlate.
Alors je suppose que certains vont se dire, en même temps elle était à Marseille. En fait, c’était l’un des meilleurs quartiers de la ville. Il n’y avait pas le genre d’élèves turbulents que vous pourriez imaginer.
Tout ça pour dire que bien que j’aie noté l’âge de la jeune fille dont je parlais, ce n’est pas ce qui m’a le plus choqué dans cette histoire.
« Tu encouragerais une adolescente qui viendrait se confier à toi ? »
Absolument pas. Si elle a 12 ans. Je lui dirais d’une part qu’elle a tout son temps et d’autre part que ce n’est pas si important de faire ce que tout le monde fait.
Je me souviens qu’à compter de la quatrième chez moi c’était comme si il y avait une course à gagner.
Je lui ferais bien comprendre qu’il n’en est rien.
Si elle a 17 ans, je discuterais avec elle pour savoir ce qui la motive. Pour savoir si elle en a vraiment envie mais qu’elle a peur ou si en réalité elle ne se sent pas prête mais qu’elle veut surtout faire plaisir à son copain.
Dans le second cas de figure je lui rappellerais qu’il faut que les deux souhaitent faire plaisir à l’autre.
« Et pour ce qui est de l’eau écarlate ? »
Un non clair et franc, définitif. Il ne faut pas sauter sous prétexte que tout le monde saute !
La drogue n’apporte rien. Face à 12 ou 17 ans je tiendrais le même discours.
« Et une jeune fille enceinte qui se confirait à toi en premier lieu ? »
Ce qui est fait est fait. Je l’encouragerais à dire la vérité à ses parents. Il n’y a pas 50 options. Si vraiment elle a peur, je pourrais l’accompagner, mais il faudrait leur dire.
« Certaines personnes pensent qu’il faut élever les filles différemment. »
Je ne le pense pas. Il faut par contre rappeler plus souvent aux filles qu’aux garçons qu’elles peuvent avoir leurs propres envies et faire leurs propres choix.
Aux filles on tient souvent le même discours, fais attention, n’oublie pas que c’est toi qui pourrais être enceinte, pense à ta réputation…
Un discours souvent négatif en fait.
On devrait plus souvent leur dire, fais attention à toi-même car ce qui compte c’est toi-même mais surtout, respecte tes propres sentiments et tes propres envies.
« D’où le fait que tu préfères les hôtels au couchsurfing. »
Lol !
« Ce bon copain a présumé de beaucoup de choses en s’installant dans ton lit. »
De trop de choses. Je l’ai donc invité à réaliser son erreur et à en sortir.
« C’est souvent que d’une manière générale vous évaluez les possibilités dans diverses situations. »
Oui, tu sais déjà que ma propre évaluation est souvent très rapide. Quand elle a lieu. Et si jamais je repère un charmant jeune homme, j’entends assez vite Elédahiel…
« Tu l’as très bien expliqué, dans la Lumière si la bonne route est à droite, on vous indique la droite. »
Lol !!!
« Qu’est-ce qui te plaisait chez cet homme ce matin ? »
Son sourire, son visage, je l’ai trouvé bien mignon.
« Tu as une nette préférence pour les hommes qui présentent des traits que vous estimez beaux. »
Je sais !!!!
« Heureusement tu as aussi un visage qui présente de jolis traits. Même si tu continues souvent de te demander pourquoi on te regarde dans la rue. Peut-être qu’un jour tu sauras.
En attendant, tu as raison de préférer les hôtels. Et de penser que tes sentiments et tes envies sont importants.
Mais tu as 37 ans. A 17, savais-tu tout cela ? »
Non. Je pensais encore à la course.
« Et à 12 ans, à quoi pensais-tu ? »
Moi je suis restée une enfant longtemps. J’avais encore des poupées à 12 ans. On m’a même offert ma dernière poupée à 12 ans !
Je n’ai suivi personne dans un appartement vide si c’est la question. Et de toute façon j’étais trop loin de tout ça, je ne l’aurais pas fait.
« Et aujourd’hui ? »
Est-ce qu’aujourd’hui je suivrais un gars chez lui ? Oui. Mais il vaudrait vraiment mieux que l’appartement soit vide car s’il m’invite à une partouze d’entrée, je le laisse avec ses invités et je rentre chez moi.
« On t’a invitée à une partouze, comme ça, comme on t’aurait proposé une glace. »
Je m’en souviens. Bref.
« Quand as-tu compris que cet aspect des relations humaines n’était ni léger ni anodin ? »
Je ne sais pas, je l’ai compris mais quand…
Je ne sais plus.
« Quand as-tu commencé à être gênée par la misère affective sous-jacente à certains comportements ? »
Je commence à réaliser l’ampleur des domaines dans lesquels ma sensibilité extrême m’a amené à être sur la défensive. Je sais que c’est à l’adolescence que j’ai commencé à sentir des émotions qui me dépassaient encore. Après…
La détresse affective est quelque chose que je ne supporte pas physiquement. Celle des autres évidemment. Quand on est hypersensible, elle nous agresse chaque fois qu’on la croise.
« C’est cette même misère qui est à l’origine de certains schémas bien connus dans vos relations amoureuses. »
Je sais.
« Seule dans un hôtel, il n’y a que toi et tes pensées. Toi et la solitude. Avec le couchsurfing, vous pouvez être deux pour faire taire la misère affective. »
Je n’y avais pas songé. Je comprends mieux.
Je n’ai toujours pas envie de tester cette méthode douteuse mais je comprends.
Seule dans ma chambre d’hôtel, j’allume la télé si vraiment le silence me pèse. Et de toute façon vous êtes là. En outre quand je suis seule, je fais toujours des rencontres sympa, c’est marrant…
« Un jour tu n’entendras pas Elédahiel. Alors tu l’appelleras. Et tu n’obtiendras pas de réponse. Ce jour-là tu seras toute seule à l’intérieure.
La bonne nouvelle c’est que si c’est à droite et qu’il n’y a que la droite, tu n’auras qu’à avancer. »
Oui…
Franchement Maktoub, à quoi bon être médium dans certains cas ?
« Cela sert à comprendre que ce qui est pour vous est pour vous, plus vite. Et c’est tout. On est quitte, joli tableau. »
Lol, merci à toi.
Bonne journée à tous
crystallia
12 juin, 2018 à 2:48
Marianne, je suis sure que tu vas passer un super moment.
En tout cas c’est ce que je te souhaite.
Tu m’avais expliqué que tu partais souvent seule.
C’est l’occasion de vivre autre chose.
Bise
Anna Liva
11 juin, 2018 à 14:06
bon appétit !
Marianne
11 juin, 2018 à 13:34
Comme je te comprend, dans mon métier je croise encore trop de maman mineur qui ne savent pas qui est le père de son enfant…Expliquer au filles oui, mais je pense que le comportement des hommes tient aussi de leur éducation, apprenons au garçon a respecter les filles des le plus jeune âge afin qu’ils sachent se comporter comme il faut en grandissant..
J’ai choisis un voyage pour mes prochaine vacance. Un circuit un peu hybride ou en est un petit groupe de fille qui ne se connaissent pas. Il faut partager sa chambre d’hôtel mais j’espère que sa devrait allez (tant que ma colocs ne rentre pas a pas d’heure en allumant toute les lumières sa devrait allez lol)
Bonne journée
crystallia
11 juin, 2018 à 11:13
La porte que j’ai ouverte ce matin, c’est celle de la cuisine.
Pour faire des biscuits à 5h du matin.
L’essentiel, c’est ce qui sonne juste pour soi.
Bise
Anna Liva
11 juin, 2018 à 7:54
Merci Sylvie de cette réponse très dépliée et claire a mes questions fouillis. Elle confirme un pressentiment qui ne s’énonçait pas franchement dans mon esprit. Il devient plus évident. Un devant de porte intérieure est dégagé et je sais que j’ai frappé a la bonne porte du dehors en entrant sur ton blog. La bonne, pour moi (et quelques autres), pour un temps Je ne sais si j’ouvrirai celle de ma vie spirituelle. Le dépassement de soi n’a pas toujours des allutes héroïques sauf pour soi-même tout comme ce que tu dis du bien et du juste.
Dans ma spiritualité, se reconnaître humain et doté d’une conscience mesurer expérimenter ce que ça représente fut une étape primordiale. Non pas que ce doit être la première ni qu’il y a une graduation. Je ne vois plus les choses comme ça.
Je crois qu’il me fallait cette exploration de la conscience car je pressentais qu’il y a autre chose que nous ne sommes pas que ça et que pour moi cette étape était nécessaire. Elle permet en effet de réaliser qu’on a tous le choix et que l’on peut le faire librement. Ce n’est pas une mince affaire de le vivre vraiment ! Je suis une experimentatrice. Pour comprendre les choses j’en fais l’expérience. Je ne pourrais pas tout expérimenter bien que beaucoup de choses m’intéressent mais je ne vais du coup pas croire juste sur paroles.
Les concepts je m’en méfie d’où qu’ils viennent développement personnel esoterisme en premier lieu. Les enseignements le bouddhisme zen m’a vacciné et pas besoin de rappel. Je suis confiante en tes experiences et la connaissance qu’elles t’ont apporté. C’est pourquoi ton avis m’intéresse et le partage ici m’encourage.
Les miennes d’experiences tres differentes des tiennes m’amènent à cette même conclusion : il n’y a pas de personnes mauvaises. Ma perception tout le monde il est beau il est gentil n’était pas totalement fausse il lui manquait de la sortir d’un contexte ou le bien et le mal existerait inculqué par l’éducation. C est en cours.
Il reste à vivre cette réalité parmi ceux qui en ont une autre. Ils sont plus nombreux. Je me sens souvent incomprise. Le nombre d’amis se réduit mais ça c’est bien je trouve.
Là où j’en suis c’est que notre liberte de choix en conscience est toute relative….à la vie spirituelle. Sous cet angle, il me semble que nous ne sommes pas si libres. Il y a le Destin. Et franchement c’est assez contradictoire voire conflictuel avec l’idée de choix au niveau humain.
C’est ce qui me laisse interdite devant la porte tout en me disant que ce serait ne pas vouloir faire face à ce destin justement. C’est troublant et merci d’avoir entendu cette peur comme légitime. Oui y a des portes qu’on ouvre pas brutalement à moins que comme dans les western on veuille se la reprendre dans la gueule Si je me décide c’est pour entrer et avancer ! Et même ce temps pris est-il vraiment un choix ? …
Belle journée à toi
Bise !
crystallia
10 juin, 2018 à 20:54
Tout le monde a-t-il une vie spirituelle ?
Tout le monde a un univers intérieur, une porte vers autre chose.
Mais quel pourcentage de personnes ouvrent effectivement cette porte, je ne saurais te dire.
Qu’est-ce qu’une vie spirituelle ?
Suivre à la lettre l’enseignement reçu ? Suivre le chemin qui apparait quand on ouvre la porte ?
S’intéresser de temps à autres à de nouveau concepts ?
Qu’est-ce qui relève objectivement de la spiritualité ?
Celui qui tente de se dépasser dans un domaine pour se prouver quelque chose a-t-il une vie spirituelle ?
Aucun chemin défini ne mène au bien ou ne conduit à faire le bien.
Le bien c’est ce qui sonne juste en chacun.
Ce qui sonne juste en ton cœur peut n’avoir aucune résonance dans le cœur de ton voisin.
Le fait qu’une majorité voit quelque chose comme étant juste ne signifie pas davantage que cette chose relève du bien ou de ce qui est bien.
Certains pédophiles ont demandé à être castrés chimiquement. Non pas pour revenir dans le droit chemin à la longue en suivant parallèlement une psychothérapie mais simplement parce qu’ils savaient qu’aujourd’hui, demain ou après-demain ils recommenceraient.
Ils savaient qu’ils recommenceraient toujours parce que de toute façon, c’est dans cette seule direction que se trouve ce qui leur fait se sentir bien.
J’ai volontairement pris un exemple extrême.
Choisir la castration chimique ce n’est pas simplement choisir de ne pas agresser des enfants ici. C’est choisir de renoncer également à une vie sentimentale.
Si beaucoup de personnes « grandissent » grâce à leur vie sentimentale c’est parce que c’est le domaine le plus évident pour expérimenter l’amour.
Cette distinction Lumière, Ombre ou Milieu est important quand on veut avancer en conscience sur sa voie spirituelle mais quand ce n’est pas le cas, ce n’est pas ce qui importe.
Ce qui importe c’est que nous sommes tous des êtres humains. D’abord.
Et nous avons tous la possibilité de faire des choix. De nous ouvrir ou non à notre être spirituel.
Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises personnes.
Chacun fait ses choix.
Bise