Bonjour à tous,
« Les enfants grandissent dans le bruit et les cris qu’ils produisent, c’est normal. », me dit Elémiah.
Je sais.
« Mais tu n’aimes pas quand ils crient. »
Non.
« Parler s’apprend, échanger s’apprend et communiquer s’apprend. Toute la vie. C’est pour cette raison que vous considérez par exemple qu’un couple qui se dispute de temps en temps est un couple sain.
Vous êtes nombreux à considérer que pour vous faire entendre vous devez parfois hausser le ton.
Nous savons que toi, tu n’aimes pas cela. Toutefois tu sais faire et tu le fais quand nécessaire. Selon toi.
Ce client va se souvenir de votre discussion. »
Je crois qu’il a besoin de comprendre la gravité de la situation. J’espère que le message est passé.
« Sans pourtant crier. »
On peut hausser le ton sans crier. Je l’ai appris en travaillant justement.
« La vie professionnelle est l’occasion d’apprendre beaucoup de choses. »
C’est vrai.
« Changeons de sujet. Tu vas essayer de dessiner des objets concrets avec des traits ? Ce sera peut-être amusant. »
J’ai pris la décision de m’inscrire à l’atelier photo pour apprendre plus de techniques et développer la photographie dans ma vie.
« Oui, nous avons bien compris que tel est ton souhait. Nous t’encourageons à faire ce qui t’intéresse. Tu ne voulais pas t’entrainer à prendre des photos de paysages urbains ? »
Justement, grâce à cet atelier je vais avoir l’occasion de faire de nouvelles choses.
« Il commence dans quelques mois. »
A la rentrée je m’inscris et ensuite on y va !
« Tu ne vas pas changer d’appareil ? »
Non, je veux mieux me servir du mien ! On dirait que tu ne m’encourages qu’à moitié. Pourtant tu vois je souhaite creuser une passion déjà existante.
« C’est une bonne chose, nous t’encourageons à continuer de prendre des photos, tu le sais. Et pour le dessin, tu vas essayer ? »
J’aime bien dessiner sans but réel en fait.
« Il est possible que l’inspiration te mène en des lieux intéressants si tu suis cette petite idée qui revient régulièrement. »
Je sais que ce n’est pas toi qui me l’a soufflée, elle revient régulièrement en effet…
« Tu peux essayer, c’est tout ce que nous te disons.
Toi tu aimes les arts visuels. Il y en a plusieurs qui t’intéressent. Ne reste pas uniquement sur la voie confortable. Essaye les autres aussi.
Pour toi et pour le plaisir. Un papier, un crayon et une règle, c’est tout ce dont tu as besoin.
Tu promets d’y penser ? »
Ok lol…
« Revenons à ces histoires ennuyeuses de haussement de ton. Ce qui compte c’est que tu saches toujours ce qui a de l’importance pour toi. Est-ce que tu comprends ? »
Je pense, merci Elémiah.
Belle journée à tous
crystallia
16 juillet, 2018 à 2:04
Bonsoir Emilie,
Moi non plus je n’aime pas les pleurs des enfants.
Et merci beaucoup à toi.
Alexandre, parfois c’est plus simple de s’éloigner en effet.
Bise
Emilie
15 juillet, 2018 à 22:59
Coucou Sylvie,
Je suis plutôt patiente mais j’ai de la voix quand il faut crier « A table » pour ameuter tout le monde ; j’ai même une cloche pour pouvoir sonner les cloches en cas de rappel… Après on est évidemment pas obligé de crier pour se faire entendre … Le bruit qui m’est insupportable c’est celui des pleurs d’un enfant (parfois il faut laisser pleurer un bébé trop énervé pour qu’ il trouve son sommeil et je trouve cela très pénible ). Tu sais faire de jolies choses avec un papier, un crayon et une règle ; tu devrais persévérer.
alexandre
15 juillet, 2018 à 22:27
Bonsoir Sylvie,
Je viens de lire seulement ton article. Il faut dire que le match de la coupe du monde de football m’a occupé lol J’ai lu ton dernier commentaire et dois bien avouer que je suis très rancunier. C est rare que je me mette en colère mais dans ce cas la, mon regard change (d après une amie) et c est un Hiroshima verbal. Je pense que l on peut pardonner mais pas tous les actes. Perso, je pense qu’il est parfois difficile de reconstruire de nouvelles fondations , je le constate actuellement avec mon père. Ma vision n est plus la même que celle d un jeune adulte de 25 ans. Je te rassure tout de même ,j arrive a communiquer avec lui mais retrouver la confiance prend du temps. Pour le cas de ma grand mère maternelle, le pardon est exclu car la blessure qu’elle m a causée est irréparable. Je le constate chaque jour… Cela dit , je me suis construit une autre vie plus simple entouré de quelques amis ,de mes chats ainsi que de mon père et mon frère. Je crois que c est la l essentiel bises
crystallia
15 juillet, 2018 à 21:13
Bonjour,
Je trouve les enfants bruyants, bouillants et ils m’apparaissent souvent comme des pompes à énergies.
Oui je suis sérieuse.
Le problème c’est que dans le même temps je les trouve adorables, simples, naturels, curieux, intéressants…
C’est compliqué.
Pas au point toutefois de m’empêcher de comprendre que je ne souhaite pas du tout travailler avec eux. Tout ce qui est scolaire m’ennuie. Tout ce qui a trait à l’éducation aussi.
Pour ce qui est des cris, ma mère a toujours crié. Elle crie également sur Neveu. Aucun de nous trois n’est traumatisé pour autant et cela ne l’a jamais empêchée de se montrer aimante.
Je serai donc moins tranchée que vous sur ce point.
Je pense que tous les cris ne sont pas les mêmes. Et que ce n’est pas forcément un aveu de faiblesse.
C’est de cette manière que ma mère exprime son agacement. Son propre père ne criait jamais en revanche. Il riait. Et plus il riait en regardant son interlocuteur, plus celui-ci avait peur.
Comme quoi.
Au travail j’ai appris que crier pour impressionner ne sert à rien. Les faits et les vérités sont suffisants.
Dans la vie, je m’en rappelle aussi. Je n’insulte jamais quand je suis énervée. Mais j’ai de la mémoire, je suis une personne rancunière et tout ce que j’ai à dire je le dis.
Effectivement de cette façon, on n’a jamais à hausser le ton.
D’autant que je n’oublie jamais quand j’ai été blessée. Jamais.
Maintenant vous savez pourquoi on a tellement parlé du pardon sur ce site.
Je peux pardonner. Mais cela ne signifie pas qu’on repart comme en 40. Cela signifie qu’il faut retravailler le respect de part et d’autre. Pour que je puisse de nouveau faire confiance. Et qu’on puisse bâtir une nouvelle relation.
Moi je n’arrive pas à reconstruire sur des ruines. Il me faut une nouvelle maison. Avec de nouvelles fondations. On sait ce qui s’est passé, on ne fait pas fi mais on accepte que le passé soit le passé et on avance au présent.
Pascale, ce témoignage touchant que tu nous partages me rappelle pourquoi je continue d’écrire après toutes ces années.
C’est moi qui te remercie.
Merci également à Passeuse et Anna.
Bise
passeuse
15 juillet, 2018 à 9:07
Ah les cris,avec la situation infernale avec mon mari- avant, il y avait beaucoup, beaucoup de cris dès qu’il rentrer.
Impossible pour lui autrement que par le hurlement.
Et plus il criait, plus je m’exprimer avec les bons mots, mais fermement et sans élever la voix.
Comme avec les enfants( moi qui est travaillé longtemps avec eux), j’ai toujours su que criait ne servait à rien_ à moins d’avertir en cas de danger imminent_pour avertir,d’un danger par ex._ c’est plutôt le bon ton qui est nécessaire, la bonne
intensité aussi- calmement, doucement mais ferme dans son ton.
Ma soeur qui a une fille n’a cessé tout au long de l’éducation de ma nièce, de lui crier dessus.
Avec pour conséquence, aucun changement dans le comportement de ma nièce qui est très vive et a du caractère.
Et qui ne faisait que des bêtises, sur bêtises, jusqu’à se mettre en danger.
Enfin, ma nièce à maintenant 13 ans et ma soeur a enfin réalisé , il y a peu.
Moi aussi je bénéficie d’une autorité naturelle qui a fait que dans ma vie professionnelle, c’était à moi que revenait la charge( et ce n’en était pas une pour moi, tellement j’aimais m’occuper d’enfants) de surveiller les enfants au récréation et même ceux du primaire où il y avait des enfants de dernière année, aussi grand que moi.
Et l’inspiration , un vrai bonheur,qui peut nous ouvrir à tellement de portes et de ce fait être heureux et épanoui!
Je te souhaite Sylvie de t’éclater dans ces nouvelles activités!
bises
Anna
15 juillet, 2018 à 8:17
Re…correction du pseudo qui n’en est plus un.
Anna Live
15 juillet, 2018 à 8:00
Bonjour Sylvie
La CNV préconise pour le haussement de ton (que pour moi j’associe au pire à la colère au moins à l’agacement et au mieux à la peur quand quelqu’un se met en danger) qu’il s’agit d’un besoin qui n’est pas comblé. Besoins selon la pyramide de Baslow.
J’ai longtemps crié après avoir été murée dans le silence quand ces sentiments survenaient. Dans ce cas le cri fut saluaire car il m’ont sorti du mutisme. Dans les deux cas c’est une mauvaise gestion de ses besoins de toute façon. J’ai appris l’équilibre. Je ne crie plus mais je trouve à mon goût encore trop d’occasions de hausser le ton un peu fort. Au travail surtout. J’apprend en ce moment à dire calmement mais fermement des choses et ça demande de ne pas être prise dans la colère, l’agacement ou la peur.
En effet. Ça demande de toujours savoir ce qui a de l’importance pour soi. »
Travaillant avec les enfants qui peuvent parfois se mettre en danger le cri ne sert à rien. C’est pire ! Ça peut être un point qui me met en colère au travail quand je vois des collègues le faire quand même. Dans ce cas de mise en danger hausser le ton est nécessaire. Mais plus que le hausser c’est un ton ferme et dense sans appel qu’il faut avoir avec beaucoup de calme à l’intérieur. Encore plus avec des enfants en situation de handicap. Ce ton est valable aussi avec un peu plus de douceur mais toujours la fermeté dans les rappels de règles de vie basique de respect qui sont bafouées …etc. C’est le seul ton qui ne me fait jamais défaut. Avec les enfants des autres lollll…
Ce fut une semaine très dense de lectures de post qui m’ont fait beaucoup réfléchir. J’aime ça. Merci.
Bon dimanche !
Bise !
Pascale
15 juillet, 2018 à 7:01
Bonjour Sylvie,
Je sais aujourd’hui la circonstance dans laquelle j’ai été obligée de me séparer de la sensation d’avoir un corps pour survivre. Enfermée dans une petite pièce noire chaque fois que me prenait le besoin de pleurer, terrorisée, je m’interdisais le moindre bruit, la plus petite expression de ma respiration pour avoir une chance d’être réintégrée dans la lumière. La légende familiale a toujours été qu’il n’y avait que là que je m’endormais. Alors, j’ai endormi en moi la terreur que je ressentais, jusqu’à ce que le couvercle de la casserole explose.
Aujourd’hui, je remercie cette petite fille d’avoir survécu puisque je suis dans le bonheur d’être là en train de t’écrire et de me sentir respirer presque librement. L’avantage de ce vécu, c’est que je ne suis jamais dérangée par les cris joyeux des enfants. Pour moi, c’est une source de joie et de liberté à préserver.
Je n’hausse jamais le ton dans ma vie professionnelle, je bénéficie d’une autorité naturelle quand je veux me faire entendre.
Elle me semble jolie la route de la petite idée qui peut ouvrir le champ des possibles si je sais ce qui est important pour moi.
Merci une fois de plus. Bonne journée à toi. Je trouve tes photos très belles, il y a après la première sensation toujours agréable le plaisir d’accrocher à mon regard un détail qui prend de l’importance.