Bonjour à tous,
Haniel, tu veux que j’écrive un article sur l’hyperacousie ?
« Oui, tu veux bien ? »
Pourquoi pas. Qu’est-ce que l’hyperacousie donc ?
C’est une hypersensibilité au bruit. Cela se traduit par une tolérance faible à des volumes sonores pourtant normaux pour la majorité des gens.
Il existe plusieurs degrés d’atteinte ceci dit. Pour ma part par exemple j’ai toujours été atteinte d’hyperacousie. Mais c’est à l’âge adulte que j’ai découvert que la raison pour laquelle il m’était impossible de suivre mes amis en boite de nuit portait un nom.
A cette période et je vous explique-là ce qui était normal pour moi et que j’avais donc toujours connu, quand la musique était trop forte (à côté des baffes en boite ou alors au bout de deux heures), je sentais comme de vilaines aiguilles me percer les tympans.
C’était mon signal d’arrêt, je n’insistais pas.
Aujourd’hui je sais que le fait que j’ai tenu compte de cet inconfort toutes ces années m’a considérablement aidée.
Je ne savais rien de l’hyperacousie et surtout pas qu’elle pouvait s’aggraver.
J’avais juste constaté qu’à certaines occasions mon seuil de tolérance au bruit semblait plus bas, sans que je ne m’affole toutefois.
Il y a à peu près un an et demi, mes allergies respiratoires ont pris de l’ampleur. Je suppose que c’est à cause de la brume de sable, je n’ai pas d’autre idée et les médecins n’ont pu me donner d’explication.
Mais voilà, un matin après la douche, j’ai réalisé que j’avais les oreilles bouchées. En outre, on aurait dit qu’il y avait de l’eau au fond.
J’ai pensé, c’est la douche. Et les jours sont passés. Rien n’a changé positivement, la double sensation d’oreilles bouchées et d’eau dans le fond s’est accentuée.
J’ai consulté. Mes oreilles étaient parfaites, vous seriez surpris de savoir combien de fois j’ai pu entendre ça. Ou c’était l’allergie.
En plus, n’étais-je pas trop stressée ? Il fallait que je me calme.
J’ai eu l’excellente idée d’aller sur internet. Ne faites pas ce type de recherches. Vous n’allez pas aimer ce que vous allez trouver. Bref.
J’ai commencé à avoir des vertiges, de plus en plus souvent. Il faut savoir que l’oreille est le centre de l’équilibre. L’hyperacousie peut avoir des conséquences que l’on n’imagine pas, je ne l’avais pas encore compris.
La sensation d’oreilles bouchées ne passait pas et je commençais à me rendre compte que cela affectait légèrement mon audition. Je vous le dis franchement, j’ai pris peur.
Étant une tête de mule, j’ai refait des recherches sur internet. Mais cette fois, je ne me suis pas précipitée vers les pires résultats possibles. Et j’ai lu ainsi des tas de témoignages plus épouvantables les uns que les autres sur la vie avec une hyperacousie développée.
Tilt !!!
Dans le même temps, des acouphènes étaient apparus, que je ne parvenais à faire passer qu’épisodiquement en prenant des traitements contre l’allergie.
Je vous ai également parlé des antidépresseurs inutiles à moins en réalité d’avoir des acouphènes qui ne passent plus. On pourrait être prompt à juger, se dire ou avoir envie de dire, il faut prendre sur soi et se passer de médicaments.
On pourrait.
Mais je mets au défi quiconque de rester avec des acouphènes dans une pièce sans bruit. Je connais pour ma part. Il faut une foi inébranlable et non, ce n’est pas de l’ironie.
Aussi, je me garderais bien d’émettre un jugement.
Je l’avais raconté, il est arrivé que ce soit mes guides qui m’aident à m’endormir en atténuant les acouphènes. Ils restaient avec moi et m’enveloppaient dans une sorte de bulle.
Cela dissipait à la fois la panique, le désespoir pour dire les choses et me coupait du vilain, « alors c’est comme ça maintenant ? »
A côté des acouphènes, il y a eu et il y a toujours en réalité, la douleur.
C’est un problème et une réalité avec l’hyperacousie.
Si seules les pointes sonores génèrent les aiguilles qui percent les tympans, il y a une autre douleur. C’est à l’intérieur, dans l’oreille, dans les deux en fait et plus la douleur est forte, plus vous pouvez être sûrs que vous allez passer de sales moments.
Elle arrive avant les acouphènes. Avec du doliprane elle va passer. Mais pas les acouphènes.
Il faut trouver le moyen d’atténuer l’inflammation, pas de l’étouffer comme avec du doliprane.
Pour ma part, riez si vous voulez mais c’est le Vicks ou le baume du tigre qui m’aident. L’huile camphrée également. C’est ma tante qui m’en prépare.
Avec le temps j’ai compris aussi que le stress, un environnement déplaisant, on tout autant leur influence. L’allergie également.
Mais pour beaucoup de personnes l’hyperacousie est une conséquence. Suite à un traumatisme sonore, elle est apparue. D’abord il y a eu les oreilles bouchées puis le reste.
Il y a pléthore de témoignages sur le net de personnes qui n’ont pas tenu compte de la sensation d’oreilles bouchées. Ce serait un tort si cela vous arrive.
Moi aussi j’ai cru que c’était la douche. Il n’en était rien.
J’utilise souvent des bouchons d’oreille. J’ai banni les casques intra-auriculaires. Je n’écoute plus jamais de musique « à fond ».
Après un traumatisme sonore, votre oreille a besoin de calme et de repos. Ne continuez pas à sortir tous les soirs sous prétexte que vous êtes en vacances, vous allez le payer.
Il existe plusieurs degrés d’hyperacousie, comme je l’ai dit. Il arrive que la douleur et les acouphènes deviennent parties intégrantes de votre vie.
Il arrive que dans le même temps l’audition se dégrade. Et quand vous perdez définitivement une fréquence, elle est remplacée par un acouphène qui peut être permanent.
Je connais une personne qui a un acouphène permanent. Il ne supporte plus le silence du coup.
Jamais je n’aurais imaginé, mais l’hyperacousie peut avoir un véritable impact sur votre vie.
Elle en a eu sur la mienne.
Maintenant, on peut aussi vivre avec. J’en suis atteinte depuis toujours. Je ne suis pas malheureuse.
Mais il y a des ajustements à faire quand elle s’aggrave.
Et vous ne pourrez pas simplement l’ignorer car quand elle se manifeste ou qu’elle apparait c’est qu’à votre échelle, il y a un souci.
Il faut prendre la situation au sérieux.
Si vous ne pouvez pas vous passer des concerts ou des soirées, il existe des bouchons d’oreilles faits sur mesure, plus efficaces que ceux (déjà très bien pour moi) que vous pouvez trouver en pharmacie ou au supermarché. Toutefois cela a un coût.
Il existe également des bouchons d’oreille qui vous coupent de tous les bruits, également sur mesure et plus chers que ceux que je viens d’évoquer.
J’hésite à les acheter car ce serait pratique dans certaines occasions particulières mais j’ai peur d’entendre alors même un minuscule acouphène. Vous pouvez rire, je comprendrais très bien.
Je ne parviens pas à encore à me débarrasser de cette crainte mais j’y travaille…
Pour ceux qui se demandent à quoi ressemblent les acouphènes, il y a des sites qui proposent des simulations. Je trouve qu’ils sont très proches de la réalité.
La plupart des gens imaginent un petit bip léger et long, qui ne passerait pas. Ce n’est pas ça. Ce peut être ça. Mais ce bip-là passe ou est couvert par d’autres bruits. Une sorte de brouhaha capable de résonner dans votre tête. Et il n’y a pas de bouton stop ou volume. Il n’y a que le bruit et vous.
Et il y a aussi la « merveilleuse » sensation des sons qui meurent. Le téléphone sonnait un soir et soudain la sonnerie a résonné avant de mourir comme emportée au loin.
Sauf que la sonnerie n’avait rien. J’étais la seule à avoir entendu cette distorsion. C’était au début de la crise.
C’est à cette période que j’ai eu la sensation que mon audition diminuait. J’aurais dû vérifier. Pour être honnête, c’était l’élément de trop. Je n’en ai pas eu le courage.
A ce jour la situation s’est nettement améliorée pour moi. Je supporte à nouveau la musique d’ambiance des lieux publics même si je ne supporte toujours pas les micros (j’ai porté des bouchons d’oreille durant toute la durée de mon séjour en Thaïlande à cause du micro du guide dans le car) et je porte toujours les bouchons au cinéma.
Mon seuil de tolérance au bruit est remonté mais toujours pas au niveau d’avant la crise. Mon audition n’a pas diminué. Reste la douleur, supportable et pas permanente.
Je gère.
En conclusion, j’ai appris plein de choses avec ce périple. Et notamment qu’il ne faut pas s’arrêter à, il n’y a rien à faire.
Parce qu’il n’y a pas de remède à l’hyperacousie. Une fois que c’est là, c’est là.
Pour autant, on peut vivre avec, toutes les situations ne dégénèrent pas mais surtout si on accepte la réalité et qu’on tient compte de cette hypersensibilité.
Il faut trouver ce qui va vous permettre d’atténuer l’inflammation. Pour ma part il arrive toujours un moment où je ne supporte plus les médicaments. La raison demeure un mystère pour moi mais c’est un autre sujet.
La méditation peut aider. Une musique douce aussi.
Si vous êtes en crise, la meilleure manière d’en sortir est de trouver la méthode qui vous permettra de vous sentir mieux puis bien.
Et si je me fie à mon expérience, il y a moins de rechutes de cette manière.
« Bon, toi tu étais tombée sur des témoignages ayant plus ou moins tous pour titre, dans l’enfer de l’hyperacousie. »
La vie c’est tous les jours. L’enfer je l’ai vu, autant le dire. Seulement je n’ai jamais voulu m’y installer. C’est une solution qui m’intéressait.
C’est vrai, on ne peut pas guérir. Toutefois devant un mur on est obligé d’escalader. C’est tout.
C’est mieux de pouvoir continuer à rire et sourire.
« L’hyperacousie qui vous suit depuis la naissance peut être le signe que vous avez besoin de vous rappeler de l’importance de vos propres besoins.
Concrètement ce problème t’a obligé à prendre soin de toi. Et peu de gens comprennent ce type de mal. Les gens ont vite peur d’autant que nul n’est à l’abri. Il suffit d’un traumatisme sonore en vérité.
Vous n’aimez pas en parler. Sauf pour vous plaindre.
Objectivement, tu as senti les effets agréables des antidépresseurs. Pourquoi n’as-tu pas fini la boite ? »
Soyons sérieux, ce n’était pas ce que je recherchais. Les acouphènes ne m’avaient pas ruiné le moral, à ce stade je savais déjà qu’ils n’étaient pas permanents chez moi.
« Et la douleur ? »
Ah, l’autre effet kiss cool lol. Le problème c’est que c’est la zone ORL et moi j’ai aussi des allergies respiratoires. Je vais avoir du mal à m’en débarrasser complètement…
J’essaie toujours. Pour l’instant je sais la contenir. Et l’apaiser.
J’arrive à l’apaiser. Et dans le même temps ça me permet de gérer l’allergie.
Dans le calme, tout passe mieux. C’est ce que j’ai remarqué.
Je fais des choses agréables. C’est le plus simple.
« Il y a la Mercury Fest à Sainte Lucie aussi, tu as vu ? »
L’année prochaine, si mon seuil de tolérance au bruit est suffisamment élevé !!
« Tu avais déjà besoin de bouchons d’oreilles avant pour assister à une si longue fête. »
Je ne suis pas si contrariante. Je les mettrai, c’est tout.
« Continue de faire des choses agréables. »
T’inquiète. Merci à toi.
Belle journée à tous
crystallia
1 août, 2018 à 11:05
Bise à toi Lara
Bluebird
31 juillet, 2018 à 15:22
Re-coucou Sylvie,
Merci pour ce post détaillé. Cela permet de mieux comprendre ce que tu vis au quotidien. Et aussi, ce que je comprends, c’est le chemin d’affirmation et de foi en toi qui t’a permis de sortir de l’impuissance face à toutes ces formes de douleurs.
Je le prends aussi comme un partage précieux aussi pour d’autres symptômes d’hypersensibilité… Pas les mêmes « trucs », mais la même démarche intérieure.
Ou plutôt le même type de démarche, ajusté à l’affiliation de chacun entre Lumière, Milieu et Ombre
J’ai encore du chemin à faire avec mon hypersensibilité aux ondes. (Même si ça n’est pas aussi douloureux ou impactant que ce dont vous témoignez , toi et Camille-Fraise.)
Prendre soin de soi, écouter vraiment ce qui est bon pour soi, ne pas négocier avec ses limites… Et garder confiance qu’on peut trouver des » trucs » et du soutien sur mesure si on cherche avec persévérance.
Ça me parle!!
Bises à toutes les deux
et un rayon d’encouragement à tous les hypersensibles qui souffrent d’hyperacousie qui liront ton post.
Lara
Amandine
30 juillet, 2018 à 0:19
Bonjour Sylvie,
Quelle bonne idée cette énumération des moments ou l’on est Juste bien, merci !
crystallia
29 juillet, 2018 à 21:59
Bonjour,
Avec les hypersensibilités liées au sens, le souci c’est le seuil de tolérance.
Quand il s’abaisse, c’est la dèche !
Comment vivre les crises, comment dépasser les crises, comment gérer les après-crises aussi…
Dans tous les cas, pas de déni. Il faut accepter la situation. On sait ce que vaut la technique de l’autruche.
On peut parler de ce qui nous fait du bien si vous voulez.
Je commence, les sorbets aux fruits par une chaude journée, sur la terrasse après le travail.
Ou marcher le long des vagues mourantes, j’adore marcher le long des vagues mourantes…
Bise
passeuse
29 juillet, 2018 à 16:54
re: Tout vos témoignages me touchent beaucoup!
Et comme Amandine,je pense aussi que c’est en vivant avec nos convictions,dans nos connections,et en total accord avec nous et les énergies qui nous entourent que l’on pourra aller mieux, si non, ne plus être malade.
Je parle pour toutes les mal a dit là;
C’est certain, Notre Terre souffre aussi mais elle contient aussi bien des aides pour celui ou celle qui veut( pierres,plantes, animaux…)
Je vous souhaite toutes de trouver ce qui va vous aider à mieux vivre!
Amandine
29 juillet, 2018 à 12:43
Bonjour et merci pour vos témoignage
C’est étonnant Camille mon ami est aussi musicien compositeur et même pb mais lorsqu’il m’en parlait je ne comprenais pas du tout l’envergure de ce qu’il vivait à l’époque
En tous des cas, j’espère que tu trouveras la manière de t’exprimer artistiquement qui te feras du bien et dans des conditions qui te serait favorable Camille !
L’intolérance à certaines énergies ou bien l’hypersensibilité à celles ci, me font vivre également un chemin de croix. Surtout que je ne connais pas de personne comme moi (autant réceptive et sensible).
Parfois, il me faut rassembler ma force et dvlp toujours un peu plus ma foi pour continuer à vivre et à aimer la vie.
Comme tu le dit Sylvie, c’est vraiment les moments de calme, se faire plaisir, et de lache prise le vrai remède!
Après il y a des aides comme les pierres, les arbres les annimaux, l’amour d’un chéri ou l’amour d’une Tatie ou une Mamie heureusement qui existent ^
j’ai lu un espèce de rapport sur les énergies de la planète qui vont dans ce sens la ( qui nous poussent à vivre d’une manière qui nous est favorable et que le choix inverse serait plus en plus difficil)
Bonne journée à tous
Anna
29 juillet, 2018 à 12:15
Bonjour Sylvie ☆★
Merci pour cet article clair et détaillé à partir de ton vécu sans le dramatiser ni le minimiser. Je trouve que paradoxalement les explications sans superlatif permettent bien mieux de mesurer l’inconfort, la douleur et la dimension handicapante que ces troubles auditifs amènent au quotidien. Lorsque l’on n’est pas atteint d’une maladie rien ne sert de nous en mettre plein la vue ou les oreilles pour nous aider à comprendre ce que c’est. On dirait parfois dans des témoignages que les personnes aimeraient qu’on soit traversé par leur douleur. Non merci. Je suis contente de n’avoir aucun des problèmes dont tu parles. Exiger ma compassion rien de mieux pour que je n’écoute pas ou que mon écoute soit brouillée. Le fait que ça ne se guérit pas mais qu’on peut se soigner c’est à dire prendre soin de cette condition physique est une nuance de taille dans la façon de la vivre et partager avzc les autres dans un rrspect mutuel.
J’ai remarqué souvent que des personnes ayant des atteintes aux oreilles (surdité acouphènes) le dissimulent. C’est comme tabou. Avant que tatie Paumette s’appareille contre sa surdité on en a souffert des dialogues de sourd comme on dit ! Il y avait à acceptéer le vieillissement ça ne va pas toujours voire rarement de concert tête et corps. Et puis comme tu le dis y a un moment cest un souci de plus et de trop dont on essaie de s’épargner. Dommage parfois pour s’occuper du soin physique mais bon pour le moral.
L’hyperacousie je pense que c’est différent. Chez les personnes autiste il y a beaucoup d’hypo ou d’hypersensibilité (toucher ouïe vue goût. …) et pas que chez elles sans doute dès la naissance. C’est difficile de réaliser soi-même et l’entourage que l’on est physiquement hors-normes. Et ensuite le vivre dans une société normative et forcément aussi organisée pour le plus grand nombre.
J’ai un ami qui souffre d’acouphènes et de perte d’audition. Il ne m’a jamais parlé de ce que tu expliques ici. J’ai souvent soupçonné que des humeurs des malentendus des replis intempestifs pouvaient être liés à ce problème. Mais c’est toujours tselicat d’aborder ce sujet avec lui. C’est une attitude inverse de ceux qui supposent que souffrir avec eux serait la seule facon de les comprendre. C’est plutôt genre à quoi bon en parler personne peut comprendre et c’est pas ce qui va me guerir. Le résultat est le même l’entourage reste ignorant et pour eux, qu’ils en parlent ou non, c’est avec l’incompréhension de leur entourage et l’iisolement qu’ils doivent faire.
Grâce à des témoignages comme le tien beaucoup de choses se sont améliorer dans l’accompagnement des enfants autistes et l’évaluation de leur hypersensibilité pour en prendre soin et les aider à en prendre soin. Les troubles du comportement (auto agressivité agressivité crises en tout genre) diminuent voire disparaissent quand on parvient à cerner ces « problèmes » (traits physiques particuliers) d’hypersensibilité.
Je regrette que cet ami n’ai pas plus parlé de son vecu des acouphenes car sans doute cela agit dans les relations. Il y a des situations d’inconfort où j’ai pu le mettre sans le savoir.
Dans la relation avec les autres si on les souhaite agréables pour soi et eux c’est important de partager aussi cela comme ça. Pour mieux se connaître. Sûrement que ce n’est pas la conversation qu’ont souhaite le plus avoir mais elle est essentielle. Je trouve.
Beau et agréable dimanche à toi.
Bise !
passeuse
29 juillet, 2018 à 10:16
Bonjour Sylvie
C’est vraiment gentil de nous expliquer ce qu’est L’hyperacousie.
J’avais compris pas mal de choses à travers tes messages.
Je comprends que ces sensations de bruits doivent être difficile à supporter, en plus de la douleur.
C’est sûr que ce ne doit pas être facile et une attention de tous les jours.
Ma grand_mère nous disait,quand on avait une otite de verser un peu d’huile chaude dans l’oreille, 3 fois par jour.
C’est un vieux remède qui se pratiquait autrefois et qui enlevait la douleur.
Je peux te conseillais aussi huile essentielle d’eucalyptus radié,100 pour cent efficace contre l’orl.
Cette huile est dénuée de toxicité , elle est très sûre d’emploi et n’agresse pas la peau.
2 gouttes suffisent à chaque fois.Peut_être, dans l’oreille, je te laisse juge!
moi_même, j’utilise les huiles essentielles sans problèmes.
Je me dis aussi – ne plus pouvoir supporter le calme, je peux imaginer et Mon Dieu ,c’est …..
Je peux te demander -à quel âge tu as commencé à être atteinte d’hyperacousie?
( tu n’es pas obligée de répondre)
Vraiment , je suis admirative de ta façon de gérer mais je pense que tu as raison.
Vaux mieux trouver le moyen de vivre avec , plus tôt que de nier ou en vivant contre ce qui accroît le problème.
Tu as trouver comment vivre le mieux possible et c’est » une belle leçon de maturité , me disent mes guides »
Puisse ce message apporter du réconfort à ceux ou celles qui vivent la même chose et moi, qui suis en bonne santé, je dis merci justement d’être en bonne santé.
Voyons la chance de l’être!
Bises de douceur sur ton hyperacousie et ton allergie!
Camille-Strawberry
29 juillet, 2018 à 9:20
Salut Sylvie,
L’enfer de l’hyperacousie, je n’en suis pas à là bien que je me suis arrêtée à une certaine fatalité.
Pour ma part, c’est en jouant au piano couplé du djumbé que les problèmes ont commencé. D’abord, je fus limitée à 1h, puis 45min. Ensuite au bout de 30mn de piano j’avais mal et comme je m’obstinais à ne rien lâcher, mon seuil finissait par ne plus jouer que 10 à 15min grand max.
Ensuite, en allant faire mes tests de l’audition, ma sensibilité s’était accrue sur les fréquences aigues. Au final, j’avais les oreilles abimées comme une personne de 80 ans. Tous les sons étaient démultipliés et tiraillaient l oreille à partir d’un certain débit sonore.
Aujourdhui, je ne vis plus sans boules quiecs. Je dors avec, je prends le metro avec, j’assiste aux meetings avec micro avec, le ciné pareil, mes concerts pareil. Théâtre, bah pareil. Bref.
Je pense à m’en faire des sur-mesure. Il faut compter 150e l’un je crois (dans mes souvenirs) mais cela a peut être changé depuis.
Je te remercie pour les recettes et astuces. Parce que franchement, comme je te disais hier, j’avais abdiqué, surtout depuis le jour où j’ai vendu d’abord mon premier piano droit pour un synthé. Et ensuite le coup de grâce quand le synthé repartit par la poste car même lui je ne le supportais plus.
Quelques fois par an, je fais ma sale gosse quand je vais chez ma mère ou que je trouve un piano sur ma route. Ça me manque alors jy rejoue. Un peu. Ça me fait du bien même si ça me tiraille. C’est dur d’arrêter totalement la musique. Même le son de ma propre voix chanté devient insupportable très rapidement.
Le soir, je suis comme toi, des fois moi aussi j’ai peur du calme parce que les sons ressortent. Une fois, je me suis amusée à compter les différentes fréquences que j’entendais. J’en avais 3.
Je ne connais que rarement le calme auditif. Et oui, mettre un léger fond sonore couvre les bruits juste comme il faut et nous fait enfin penser à autre chose.
En regardant une fois un documentaire sur Arte concernant l’audition, j’appris qu’a l’intérieur de la membrane, il y avait comme des petits poils minuscules qui servait de protection entre l’onde du son et la membrane auditive.
Lorsque le son est trop fort, l’onde détruit les petits poils. Et après, nous n’avons plus rien pour faire tampon. D’où la sensibilité accrue.
Alors le truc avec les petits poils, c’est qu’ils ne repoussent pas. Pas comme nos poils du minou qui eux se font un plaisir de venir nous tenir chaud surtout en pleine canicule (bref je m’égare).
Normalement, on finit par perdre ses petits poils en fin de vie mais notre société actuelle, ne prenant pas en compte les limitations humaines, tire en mettant tjrs des sons de plus en plus forts, comme si cela l’aidait â capter l’attention des gens pour mieux les rendre maléables. À la fois une forme de torture et soumission psychologique.
La guerre des sons. Comme on a aussi la guerre visuelle avec la société de consommation.
Apres tout n’est pas comme ça, certes, et il y a du bon à prendre partout.
Ce qui j’aime c’est parfois, en sortie astrale, j’entends un opéra qui vient d’autres plans. Le volume sonore s’impose en crescendo mais cela ne fait jamais mal.
Cela fait drole de pouvoir profiter du son dans ces mondes là alors qu’ici je ne le peux plus. Malgré tout, même en sortie astrale avec mes guides, le son est un sujet sensible. Ils doivent faire attention au niveau sonore sinon ça finit jamais bien.
Cela me met dans des états très violents et je bascule systematiquement en mode défensive. Celui qui me parle trop fort finit en « ratatouille ».
Ils le savent maintenant et ils m’aident
Mais bref. L’hyperacousie est une donnée qu’on ne peut plus ne pas prendre en considération une fois impactée.
Comme tu dis si bien, on apprend à vivre avec.
Bises et encore merci ♡