Bonjour à tous,
« Tu as connu des personnes qui ont rapidement su ce qu’elles voulaient faire de leur vie, tu t’en souviens ? », me demande Sammael.
Bien sûr.
« Et si les gens ne savaient pas précisément, ils avaient souvent une idée. »
Voilà.
« Parallèlement la majorité des gens que tu as côtoyé souhaitaient se mettre en couple et s’installer. Ceux qui ne le souhaitaient pas disaient vouloir profiter. »
Oui.
« Pour beaucoup de personnes, le centre de l’équilibre semble être le domaine sentimental. »
J’ai vu ça.
« Quand ce n’est pas cela, c’est souvent la réalisation de soi. »
Ok…
« Ce peut être également, plus rarement, l’abnégation totale.
Mais bien souvent aussi, c’est la vie affective et non pas sentimentale qui incarne ce centre pour vous.
C’est compliqué lorsque vous faites la confusion entre les deux. Vous avez alors l’impression que vous n’avez pas de chance dans le domaine sentimental.
Chez toi le centre de l’équilibre est la réalisation de soi. D’une manière générale, cela vient après la vie sentimentale et la vie affective.
En fait, quantitativement, les deux premiers cas de figure sont largement plus représentés. »
En clair ?
« En clair cela signifie que pour toi, il est plus important de parvenir à te sentir en phase avec ce que tu fais et incarnes et donc de déployer tes énergies créatrices à cette fin plutôt que dans la vie sentimentale.
En outre ta propre échelle des besoins fais passer ta vie affective avant ta vie sentimentale.
Je vois ce que tu penses. Tu as tort. Parfois c’est tout à l’inverse. Pour certains la réalisation de soi passe après les deux autres.
Ou encore et c’est un cas que nombre de tes lecteurs connaissent, il y a deux besoins qui entrent en conflit. »
Attends je devine lesquels entrent en conflit, réalisation de soi et vie sentimentale.
« Oui. »
Ca n’allait pas être l’un des deux autres avec la vie affective.
« Cela arrive et pose le problème suivant, votre vie sentimentale est instable quoique vous fassiez. »
Ah bon ?
« Oui. C’est ce que tu appellerais le vilain cas de figure. La vie affective commence à la naissance. Elle est le socle des deux autres besoins évoqués ici. Si ce socle fait défaut, tout le reste est instable. En l’occurrence la réalisation de soi devient un besoin exacerbé et peut conduire à de belles réussites matérielles mais accentue le sentiment de vacuité intérieure.
L’idéal est que la vie affective se retrouve dans votre échelle entre les deux autres.
Lorsque c’est le besoin principal, il faut une certaine ouverture spirituelle en parallèle. Comme chez ta petite sœur. »
Ah bon…
Et pour moi, ça veut dire quoi ?
« Que tu es une personne équilibrée. De même si ton échelle des besoins était inversée. »
Mais cela ne veut rien dire de plus ? L’ordre n’a pas d’importance en fait ?
« Si. Tu fais partie de la minorité qui pense réellement qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné. Parce que tu peux être seule. Dans le schéma inverse la solitude physique et sentimentale est très mal vécue. Tu as des tas d’exemples autour de toi vu que la majorité des personnes qui t’entourent sont plutôt dans ce schéma. »
Je connais au moins une personne qui est comme moi.
« Non, c’est en conflit. »
Tu plaisantes ?
« Non. Tu verras. Il y a pas mal de personnes pour qui deux des trois besoins sont en conflit.
Mais est-ce que tu comprends pourquoi on a démarré avec ces exemples ? »
Les gens qui ont vite une idée de ce qu’elles veulent ont pour centre de l’équilibre le domaine sentimental. Parce que quand c’est la réalisation de soi, il faut trouver le domaine d’expression et là s’ouvre la voie spirituelle qui mène à la connaissance de soi.
« Exactement. »
Et où s’ouvre le chemin quand le besoin principal est le domaine sentimental ?
« Quand c’est le domaine affectif, c’est la frustration et le besoin de donner et recevoir autrement, de développer sa compassion qui y conduit. »
D’accord…
« Quand c’est le domaine sentimental, c’est l’insatisfaction. Qui peut prendre plusieurs formes.
Dans tous les cas le chemin spirituel amène à la connaissance de soi. »
Je comprends.
« Vous avez besoin de comprendre ce qui vous apportera une paix durable. Ce peut être la stabilité sur le plan sentimental ou comme toi, une activité dans laquelle tu te retrouves pleinement.
Quand vous rencontrez quelqu’un qui n’a pas le même centre de l’équilibre que vous, l’idéal est que vous puissiez avoir tous deux envie d’une vie affective épanouie. Parce que cela lie l’ensemble.
A côté de cela chacun va encourager l’autre dans son domaine de prédilection et ainsi chacun se complète.
Quand vous avez les mêmes échelles de besoins, si le niveau spirituel est le même ou assez proche, la relation est belle. Sinon, il y aura toujours des difficultés, sous une forme ou une autre.
Quand il y a des besoins en conflits, il y a des relations amoureuses compliquées. Toujours.
Toi, tu n’as pas de besoins en conflit.
Par contre tu te sens poussée par ton besoin principal. »
Oui.
« Que vas-tu faire ? »
En général une idée chasse l’autre, du moins depuis quelques temps. Mais il y en a deux qui restent là, dans ma tête. Je vais les suivre, je verrai où elles me mènent.
J’ai un nouveau cahier, je vais les noter et je vais voir s’il m’est possible de les réaliser.
« Bonne idée. L’idée créative est facile à réaliser. C’est pratiquement un collage de photos. »
Lol. Un collage qui va demander du temps.
« Tu en as. Tu en auras toujours pour réaliser une idée qui ne passe pas, tu verras.
La réalisation de soi pousse au dépassement pour atteindre des objectifs élevés pour vous-mêmes. Mais vu ton échelle des besoins en contrepartie, la vie sentimentale résulte d’un choix. Il n’y a pas ce besoin que connait tant de monde de trouver la personne qui vous comprendra.
Toi par exemple tu cherches quelqu’un avec qui partager. »
C’est vrai.
« Tu ne cherches pas la personne qui te comprendra ? »
Dans ma tête si on partage c’est qu’on s’accepte. C’est ce qui m’intéresse. On n’a pas besoin d’être pareil. On n’a pas besoin de tout faire ensemble. On n’a pas besoin d’être d’accord sur tous les points de vue.
Ce qui compte c’est qu’on s’accepte l’un l’autre comme on est chacun et qu’on se respecte.
« Tu ne recherches pas la passion ? »
Le feu qui réveille ! J’ai déjà les yeux ouverts et je n’ai pas besoin de paillettes. L’avantage de la réalisation de soi.
Pour moi ce sont les sentiments qui doivent être forts.
« Oui, la vie affective au milieu, tu es très loin d’être la seule à rechercher des sentiments forts avant la passion.
Ce sont ceux qui ont la vie sentimentale comme besoin principal qui recherche l’amour qui conduit à l’épanouissement de soi. Ils ne courent pas non plus après la passion.
Mais sache une chose, c’est souvent elle qui vous trouve.
Enfin, au moins tu fais partie de ceux qui réalisent l’importance du respect de soi et de l’autre dans une relation affective ou amoureuse.
Passe une belle semaine. »
Merci Sammael.
Et pour cette dernière étape en Guadeloupe, on va admirer le coucher de soleil à Bouillante.
Bonne journée à tous
Bluebird
3 août, 2018 à 23:27
Merci Sylvie…
Merci beaucoup. Ça creuse tout seul et intensément depuis 3 jours. Je ne m’attendais pas à vivre cette drôle de plongée intérieure en apparence sans raison.
(C’est souvent un effet des vacances chez moi : dès que la pression du quotidien se relâche, c’est comme si mon âme m’envoyait encore plus de messages… Comme des bulles qui remontent à la surface.Mais ce sont aussi des cadeaux.)
Alors j’entends : rechercher l’équilibre entre vie affective et vie sentimentale. Et le chemin de la réalisation de soi passe par là, pour moi.
Cela m’amène à ton poème d’il y a quelques jours : « aime toi »… Cet amour de moi-même, c’est l’endroit clef(= le point difficile) pour moi, pour équilibrer les trois.
Cela m’aide de remettre la vie affective au milieu. Merci pour cet éclairage: j’ai tendance à la considérer comme moins importante que lrs deux autres ( en tout cas, mon ego conscient !). C’est drole, je réalise que ca change si je me projette comme maman d’un enfant… là, elle redeviendrait centrale.
Je te souhaite une belle journée
Bises
Lara