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Les changements non désirés

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Les changements non désirés 18072402360224101015820060

Bonjour à tous,

« Hier tu as évoqué une difficulté qui a apporté de réels changements dans ta vie. De quelle manière réagit-on face à ce type de difficultés ? », me demande Elédahiel.

De réels changements dans ma vie, pas des changements désirés.

« Certes. »

Au début on a peur, on se demande ce qui se passe. Est-ce que ça va s’arrêter, est-ce qu’il faut faire quelque chose ? Et puis est-ce que c’est bien ce qui se passe ? Mais pourquoi ça arrive ? A nous !

Au début il y a une sorte de déni, de mais je ne veux pas de ça pour moi !

Le soir où j’ai entendu le téléphone sonner bizarrement, je peux te dire que j’ai bien flippé.

Or la peur ne sert à rien, il faut aller chez le médecin et dire les choses franchement.

Après, quand même les médecins, au pluriel, tâtonnent et ne comprennent pas l’origine du problème, c’est compliqué.

D’autant que finalement c’est la sensation d’oreilles bouchées qui avait provoqué ma légère baisse d’audition. Une fois mes oreilles débouchées, je ne peux pas affirmer que tout est bien revenu mais j’entendais à nouveau correctement.

On regardait mes oreilles, on me disait, tout va bien. Et non, tout n’allait pas bien.

La deuxième fois marquante où j’ai eu une distorsion du son, c’était au cinéma devant Life. Et la douleur le lendemain, sympathique. D’où les bouchons depuis.

Je me souviens de l’impression que le son était incroyablement fort alors que tout le monde autour de moi avait l’air bien. 

La pire fois ceci dit, c’était lors d’une soirée d’entreprise. La course le lendemain pour trouver un médecin alors que c’était les ponts de mai…

Le réveil dans le bruit et la douleur.

Jusqu’à maintenant quand j’écoute de la musique, le geste que je fais le plus c’est baisser le volume.

Les rares fois où j’essaye d’augmenter parce que la chanson me plait, je sens cette petite aiguille dans mon oreille (l’une ou l’autre) et je baisse à nouveau. 

Par contre il y a des bruits qui ne me dérangent absolument jamais et le ressac de la mer est de ceux-là. Où les oiseaux qui chantent, même fort. Les bruits de la nature en fait passent toujours.

Au début donc on a peur. Les choses semblent s’aggraver, les médecins n’ont pas de solution durable, que faire ?

Ensuite on cherche des solutions ou on fuit le problème. Ce sont les deux seules attitudes que je connaisse.

Dans la mesure où fuir le problème ne permet pas de se débarrasser de douleurs et acouphènes j’ai opté pour la première option. Mais c’est vraiment pour cette raison-là.

Face à l’intolérance au lactose, gluten etc, je suis restée plus longtemps dans le déni et dans le « c’est pas juste, pourquoi moi ? ».

Les intolérances alimentaires demandent des efforts, au quotidien.

Vous êtes dans la rue, vous avez faim, vous n’entrez pas dans une boulangerie ou vous n’allez pas dans le premier snack venu.

Sur la plage vous prenez la peine de demander à la marchande de glace ce qu’elle met dans ses sorbets. Et il est possible que malgré l’envie d’une bonne glace rafraichissante vous lui disiez finalement en souriant, dans ce cas je ne peux rien prendre.

Quand vous êtes invités, je ne vous dis pas la galère, nombre de fois les gens ont choisi de ne rien préparer pour moi parce que de toute façon ils ne savaient pas quoi faire. Donc tout le monde mange sauf moi.

Par exemple.

Quand vous partez en vacances, vous devez l’indiquer également. Et dans l’avion il y a un menu spécial mais soit sans gluten soit sans lactose.

J’amène toujours de quoi manger.

Au supermarché, vous regardez les étiquettes de chaque produit. Cela fait des semaines que le supermarché le plus proche de chez moi ne vend plus mon chocolat.

Or, je ne peux acheter AUCUN des chocolats noirs aux amandes des autres marques. Ils contiennent tous du lactose.

Alors après on a le choix. On peut fuir et se dire de toute façon j’ai le droit de vivre. Ou alors, on cherche des solutions concrètes. Par exemple au magasin bio il y a du chocolat aux amandes sans lactose.

C’est aussi comme ça que j’ai créé ce blog. C’était une galère de discuter de la médiumnité telle que je la vivais, il n’y avait vraiment personne près de moi, j’en avais marre.

Je me suis dit qu’en créant un blog, ce serait plus facile de m’exprimer et que de toute manière ceux qui me liraient pourraient rester ou non. Je me suis dit qu’il n’y aurait plus personne pour me traiter de menteuse arrogante parce que je disais pouvoir parler à des Anges.

En fait moi au départ je râle, j’ai peur, je pleure puis je finis par chercher une solution.

Parce que de toute façon, il faut être bien dans sa vie, on ne peut pas rester mal.

Donc, il faut trouver ses solutions. Parfois on met du temps.

C’est plus facile d’acheter un livre de recettes que de composer avec les acouphènes ou de les faire partir.

Les difficultés, ce sont des challenges que la vie nous propose. A chaque fois un nouveau challenge qui nous amène à nous remettre en question, à modifier nos vies, à revoir nos priorités.

Créer un blog, non, ce n’est pas juste appuyer sur un bouton.

Dans les trois cas de figure que j’ai évoqué, je me suis retrouvée face à mes propres fragilités, même si différemment.  

Dans l’absolu on dit qu’il faut faire face aux problèmes.

Dans les faits, on a besoin d’accuser le coup d’abord pour pouvoir faire face.

Car concrètement il faut trouver comment faire face. Toute une aventure par moments.

Quand je me suis éveillée, il n’y avait aucune autre personne médium autour de moi. Personne, j’étais seule.

Je ne suis pas de ceux qui se remettent en cinq secondes devant tous les coups portés par la vie. J’ai besoin de réaliser ce qui se passe moi.

Personne dans mon entourage n’avait d’intolérance alimentaire non plus et évidemment personne ne connaissait l’hyperacousie.

Et la chose extrêmement comique c’est que c’est toujours après que quelqu’un vient me dire, tu sais moi aussi j’ai tel problème et je suis paumée.

Laissez-moi vous dire que s’il y a bien une chose que je comprends, c’est je suis paumée.

Parce qu’en fait on est paumé devant ces difficultés qui apportent des changements réels, comme tu dis.

Il faut faire face et donc se donner le temps de faire face. C’est la seule manière constructive de réagir.

Je me souviens de ce que Roéchel avait dit et cela m’a servi souvent, pleure cinq minutes mais juste cinq minutes.

Il avait raison. Juste cinq minutes et on se relève. Si on peut. Si on ne peut pas, on panse ses blessures. C’est tout.

« Tu vas aller regarder les chaines en or ? »

J’ai des colliers.

« Pour utiliser le bon de réduction. »

Je vais voir, si je trouve quelque chose qui me plait…

« Une petite chaine. »

Lol, j’ai des colliers. Je vais voir.

« Vois qu’il n’y a jamais de mal à investir dans quelque chose de facile et durable. »

Je vais aller regarder ! Merci à toi.

Bonne journée à tous ;)  

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8 Commentaires

  1. alexandre

    4 août, 2018 à 15:19

    Bonjour Sylvie,
    Je viens de lire ton article un peu en retard lol ai eu pas mal de choses a faire.c dingue ton article me remet face a certaines peurs dus a des changements non désirés. En fait, depuis la mort de mon chat lucifer (_et même si je sais qu’il est bien la haut), j ai peur de perdre ma Lilith et ma chipie de façon aussi brusque. Les autres angoisses ,ça va ,je gère mais celle la est la plus noire et la plus terrifiante pour moi.Je compatis aux problèmes rencontres par Lucie,rien n est plus horrible de devoir se battre contre la maladie d un être aime sans savoir ce qui arrivera. Cela me fait penser a un une interview TV d un employé des pompes funèbres (que j avais vu il y a quelques années) et ou il était demande a celui-ci ce que lui apporter son métier.Celui ci avait répondu: »un sentiment d humilité profond et une compassion de plus en plus grande » .J aurais tendance a dire la même chose et a y ajouter un sentiment d urgence a profiter de chaque moment présent avec l être aimé bises

  2. crystallia

    4 août, 2018 à 11:12

    Une belle fin de semaine à toi aussi, Lucie.

    Bise ;)

  3. Lucie

    4 août, 2018 à 5:59

    Bonjour,

    Merci Sylvie, tes mots m’ont apporté beaucoup de réconfort.

    Merci à vous toutes de partager ma vie.

    Je vous souhaite une bon fin de semaine, bises.

  4. crystallia

    3 août, 2018 à 18:37

    Bonjour,

    On ne peut pas tout contrôler non, mais on peut réagir.

    C’est important d’en avoir conscience.

    Parfois cette conscience vient le recul et l’expérience.

    Comme je le disais ma première réaction dans les trois cas de figure cités a été la peur. Ensuite, le déni.

    Si vous avez découvert votre médiumnité d’un coup comme moi, vous vous doutez que le déni ne nous mène pas loin lol.

    On est vite rattrapé. La vie peut nous rattraper bien vite.

    Réagir, c’est souvent l’option qui permet de continuer à vivre.

    Lucie, il arrive qu’on soit obligé de laisser un être aimé se prendre des claques. Il arrive qu’on soit obligé de laisser un être aimé se blesser aussi.

    Ce qui compte parfois c’est ce qu’on a fait et donné avant.

    Ensuite, il nous faut penser à nos propres avancées et bien-être car on sait ce qu’on a fait et donné, avant.

    Merci à vous.

    Bise ;)

  5. passeuse

    3 août, 2018 à 13:18

    Bonjour Sylvie
    Bonjour Ana
    Bonjour Emilie
    Bonjour Lucie

    Lucie,je souhaite juste te faire pleins de bises d’encouragement dans ce douloureux épisode que tu vis.
    Prends soin de toi et essai de t’accorder ne serai_ce que un quart d’heure par jour, pour toi_ pour recharger tes batteries.
    Ce peut-être écouter une musique apaisante, se laisser aspirer par le soleil couchant ,afin d’y prendre de la force et y laisser tes chagrins…..
    A chaque jour, suffit sa peine!
    Bien à toi et à ta famille

  6. Anna

    3 août, 2018 à 11:32

    Bonjour Sylvie ★☆
    Bonjour Émilie★
    Bonjour Lucie☆

    ♥♡♥

    Bises !

  7. Lucie

    3 août, 2018 à 10:33

    Bonjour,

    Il y a 2 jours c’était Liliane,aujourd’hui c’est toi Sylvie…..Synchronicité quand tu nous tiens!

    Je suis à nouveau au stade je me relève, j’essaie de ranger ma colère, je panse mes plaies et j’avance en trébuchant.

    J’essaie de me donner du temps, de prendre du temps pour moi mais je me sens « bouffer » par les situations que je vis. Un jour, Sylvie, tu m’as écrit :  » il faut laisser les autres gérer leurs soucis, et toi te recentrer sur toi, si tu ne le fais pas ton corps te le dira » Ce ne sont pas les termes exacts, mais le fond est là.

    Bref, je fais au jour le jour entre l’accompagnement de mon mari en soins palliatifs à la maison, les « conneries » de ma fille qui joue à la rebelle et moi qui survit!

    Ça ira mieux demain ou après demain, le soleil est là et comme l’écrit Emilie : « Quelque part il faut parvenir à se dire qu’il est possible de vivre avec ce qui nous dérangeait, sans se sentir perturbé. »

    Merci à vous toutes qui me permettaient de déposer un peu mon sac, et bien souvent vous m’ouvrez certaines portes ou fenêtres.

    Bonne journée et grosses bises.

  8. Emilie

    3 août, 2018 à 9:40

    Bonjour Sylvie,
    Il suffit que je me regarde dans le miroir pour ressentir tout ce que veut dire « changements non désirés » , sans même évoquer les voisins qui s’excusent de ne pas m’avoir reconnue, avant de se confondre en compliments pour rattraper leur bévue.
    C’est un peu désagréable même si j’avais anticipé le coup. Force est de constater que l’on ne peut pas tout contrôle; comme évaluer correctement la durée des effets secondaires d’un traitement et les séquelles qu’il peut laisser. Vu de l’extérieur, tout le monde préfère penser que l’on gère bien parce que l’on fait en sorte de pouvoir assumer mais il n’en est pas toujours de même psychologiquement car l’attention exigée engendre des tensions et pompe de l’énergie.
    Pour moi il est important de ne pas s’installer dans cette sorte de tension mais de transformer ce qui ne serait pas naturel en quelque chose de naturel.
    Quelque part il faut parvenir à se dire qu’il est possible de vivre avec ce qui nous dérangeait, sans se sentir perturbé.
    Je remarque que tu parles beaucoup plus aisément des problèmes de l’hyperacousie depuis que tu es parvenue à apprivoiser ces détestables effets (c’est plus facile de traiter une question quand on maîtrise le sujet).
    Bonne journée

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