Bonjour à tous,
La collègue a dit une drôle de chose Elédahiel…
« Quelle drôle de chose ? »
Elle a dit ne tombe pas, si tu te blesses tu seras arrêtée et donc tu ne seras pas là. Ca fait deux fois qu’elle dit redouter se retrouver seule avec les autres.
Comment ça se passe quand je ne suis pas là ?
« Parle-moi du fait que tu veux prendre tes congés en même temps qu’elle pour ne pas te retrouver seule avec les autres non plus. »
Non mais moi j’ai mes raisons. Les autres en étaient même arrivés à ne plus me parler en dehors de raisons professionnelles. J’en avais marre. Je vous l’avais dit.
« Oui. Nous ne t’entendons plus te plaindre. Ou plutôt nous faire part de ta douleur, dans ta voiture sur le parking de la maison alors que personne ne te voit ni ne t’entend. »
Je ne voulais pas que mes parents aient de la peine et j’avais besoin de m’exprimer à voix haute.
« Nous l’avions bien compris. Tu es bien moins souvent malade. »
Oui, je m’e suis rendue compte aussi…
« Donc ta jeune collègue aussi a remarqué que l’ambiance est assez spéciale. Elle te parle, à toi. Elle ne va pas vers les autres pour discuter. »
Ce n’est pas parce qu’elle est timide ?
« Elle les écoute, elle participe aux conversations. Elle ne les démarre pas, jamais. Qu’est-ce qui te gêne chez les autres ? »
Ils ont besoin qu’on s’occupe d’eux. De se sentir valoriser aussi. Pour certains. Il y a une exception. Qui en a simplement assez d’être là et de diverses petites choses dans sa vie qui prennent de la place.
Je suis capable de faire preuve de compassion. Je sais que nous avons tous des problèmes. Mais là, je suis à sec.
Tu comprends ce que je te dis ? Pour eux je n’ai plus envie d’éprouver de la compassion.
C’est moi qui suis célibataire et qui vis chez mes parents. C’est moi qui devrais me plaindre.
Non. Ils n’ont jamais assez d’argent, trop de soucis sentimentaux, trop de choses à gérer au quotidien et en plus il faut travailler !
Ce n’est pas de ma faute si les soirées de certains sont nulles. Moi j’aime les miennes.
Ce n’est pas de ma faute si certains n’aiment pas leur vie. Ce n’est pas de ma faute.
Tu comprends ?
J’entends TOUS LES JOURS il y a tellement à faire, je n’en peux plus…
Je fais le même travail qu’eux et CHAQUE JOUR je me demande ce qui peut susciter un tel harassement. Parce que que je ne vois pas.
La nouvelle collègue n’est pas comme ça. On rigole, on discute, elle ne m’a pas jeté des regards assassins quand je lui ai expliqué que je préférais me lever très tôt le matin (j’habite non loin du travail) pour pouvoir avoir plein de temps pour moi.
Les autres ne disposent ni de temps ni d’argent apparemment. Les pauvres, ils n’ont pas déjà sauté du haut d’un pont ?
Avec ces vies difficiles qu’ils mènent, je comprendrais. Non ? J’arrête.
Bref. C’est compliqué. On passe beaucoup de temps au travail. Quand les gens aiment surtout pratiquer l’entre-soi avec ceux qui vivent des malheurs similaires aux leurs, ce temps semble encore plus lourd. Pas long, lourd.
Je ne vais pas prendre mes congés en même temps que la nouvelle. Mais effectivement, j’y ai songé. Vraiment.
« Nous t’avions dit que la situation s’arrangerait. »
Oui.
« Elle s’est arrangée de plus d’une façon. »
C’est vrai.
« Reste juste toi-même. C’est difficile oui. Nous avions compris ta colère. Ce chemin-là ne mène nulle part.
Reste juste toi-même. Et si cela t’aide prends tes congés en même temps que la nouvelle collègue.
Elle ne va pas partir si c’était là ta véritable question. »
Merci à toi.
Au fait cette semaine on se promène à Sainte Luce, le long de la plage de Fonds Banane.
Bonne journée à tous
crystallia
25 septembre, 2018 à 1:33
Bonsoir Alexandre,
Je suis bien d’accord avec toi, c’est un cadeau d’être en vie.
Bise
alexandre
24 septembre, 2018 à 18:19
Bonsoir Sylvie,
Écouter les plaintes sans fondement des autres je connais Mais laisse moi te dire une chose: même si ces gens la étaient multimilliardaire et avaient une vie parfaite, ils continueraient a se plaindre quand même. Je l ai compris avec une ex voisine consultante en voyance ,très riche qui n arrêté pas de se plaindre. Je lui ai dis que son problème était dans sa façon d envisager la vie. Je crois que tes collègues ont le même problème. On peut choisir chaque matin d être heureux ou malheureux en se levant mais ce choix d être heureux personne ne peut le faire a notre place… Être confronte a la mort de mon chat lucifer m a fait comprendre la valeur de l existence et sa beauté simple. Bien des humains ont oublie le bonheur de cette chance de vivre .Je trouve cela très triste surtout pour eux bises
crystallia
24 septembre, 2018 à 11:04
Bonjour,
Lundur et vendredoux…
J’ai appris à ne plus voir les semaines ainsi.
Merci à vous.
Bise
passeuse
24 septembre, 2018 à 9:07
Bonjour Sylvie
Je sais parfaitement ce que sait de devoir subir ce genre de jérémiades!
Par ce que tout le monde se confie à moi.
Et je l’accepte et j’aime ça.
N’empêche, parfois, effectivement surtout quand je suis fatiguée physiquement, je voudrais un peu de calme….
C’est jours là,je dit clairement » stop ».
Laisser moi, une journée de repos.
Et je m’évade, soit dans la nature,soit une séance bien-être et j’en profite pour rentrer dans mon temple pour me ressourcer.
Mentalement , c’est plombant , ça fatigue émotionnellement, d’être sujette à l’écoute- qu’on le veuille ou non.
Chouchoute _toi encore plus,ma belle!
( ps, c’est toujours bien, d’ avoir un ou une allié’e).
belle journée
Flo
24 septembre, 2018 à 7:50
Bonjour Sylvie,
Alors tu as une alliée, ça c’est une excellente nouvelle ! Peut être qu’à vous deux cela peut créer un courant de fraîcheur dans ton environnement ? Je trouve que c’est un travail dans le travail d’avoir à gérer les divers mal-être des collègues, et c’est bien trop envahissant…
J’avoue avoir pris la fuite, et cela m’a permis de commencer à me trouver.
J’adore ce palmier, c’est une très belle photo, et avec le vert du texte c’est juste parfait !
Bises
Anna
24 septembre, 2018 à 6:58
Bonjour Sylvie
Ah ben voilà ! L’ enfer c’est les autres lol
Belle opportunité de travail sur la gestion de sa compassion une telle ambiance au boulot et aussi sur l’intérêt de faire alliance et constituer un binôme solidaire pour y survivre et vaincre la colère.
Une chance qu’elle soit là cette collègue. Une seule suffit pour se sentir mieux. Nul besoin de l’unanimité.
Allez ! Fini les vacances jusqu’à vendredi. Vive le lundi !
Bonne journée Sylvie.
Bise !