Bonjour à tous,
« Tu regardes toujours aussi facilement des films d’action, nettement moins de films d’amour. », me dit Roéchel.
Je te l’ai déjà dit, je suis ouverte à tout bon scénario, quelque soit le genre du film. Les romances gnan-gnans m’ennuient. Et les enjeux du type, un autre ou une autre menace le couple m’ennuient encore plus.
« Tu avais aimé juste un baiser. »
Ca c’était bien. Un jeune père réalise que sa vie a changé de manière définitive mais ne se sent pas prêt à l’accepter. Cela je comprends. J’ai bien aimé oui.
Et la fin est tout aussi intéressante. Finalement, qu’est-ce qui nous rend heureux ? Le choix, le renoncement, quand reconnait-on son chemin, peut-on tracer une ligne définitive ?
La lâcheté dont fait preuve le héros finalement est tellement facile à comprendre que beaucoup de personnes peuvent s’y retrouver.
« La lâcheté ? »
Tu vois un autre mot ? Pour se rappeler qu’il est encore jeune et qu’il a toute une vie à vivre il trompe sa femme avec une adolescente en sachant qu’il s’agit d’une adolescente.
« Je te trouve bien sévère. »
C’est vrai ?
« Oui. Comment aurait-il pu s’y prendre, dans la configuration qui était la sienne ?
Il n’aurait jamais assumé de tromper sa femme avec une femme de son âge. Il voulait effectivement se souvenir qu’il était jeune et plein de vie, qu’il avait encore de belles choses à réaliser. Il a été sonné par la paternité qui lui a fait franchir un cap qu’il n’avait pas vu venir.
C’est une des conséquences de la parentalité. Mais tu le sais puisque tu connais au moins une femme dont le jeune compagnon a finalement très mal réagi à l’arrivée de leur fille.
Ce cap, beaucoup de parents se retrouvent à devoir le franchir alors qu’il n’y sont pas prêts spirituellement. Certes ils sont physiquement adultes. Ils sont aussi moralement adultes.
Toutefois l’état de jeunesse spirituelle se révèle vite un handicap pour beaucoup d’entre vous. Ma petite Sylvie. »
Lol !!!
« Vous grandissez à ce niveau à un rythme bien différent du rythme physique. Ce qui ne vous empêche que peu souvent de vous mettre en couple et de subvenir à vos propres besoins.
Vous pouvez être mentalement adultes sans n’atteindre jamais ce stade au niveau spirituel. Seule la véritable sagesse permet d’atteindre ce stade. »
Tu es en train de me dire qu’il faut s’appeler Jésus ou Bouddha.
« C’est un très long chemin. »
J’imagine.
« Où penses-tu en être ? »
Dans la mesure où vous m’appelez encore, ma jeune Sylvie, j’ai une vague idée…
« Tu as encore beaucoup de route. »
Je n’en doutais pas.
« Mais ce n’est pas important. Revenons à ce père qui avait besoin de reconnaitre son propre chemin. Tu sais déjà que tu ne connaitras pas ce tourment. Si tu fais un enfant, ce sera parce que tu le souhaites au vu des circonstances qui te sont propres.
Tu as également compris, nous le voyons, qu’il n’y a pas d’obligation à devenir parent et que ce n’est pas le simple fait d’avoir des enfants qui vous donne le sentiment d’avoir accompli quelque chose.
Au travers ce blog et toute l’inspiration que tu as pu transmettre, tu sais déjà que tu as accompli quelque chose.
Il y a plusieurs chemins, nous l’avons toujours dit. Et d’un point de vue spirituel, tu as pu incarner le rôle de la Mère en enseignant ici même.
Les parents sont des Passeurs. Ils ne se contentent pas de donner une éducation. Ils ouvrent ou ferment les cœurs de leurs enfants et leur apportent des outils. Ou les aident à en trouver. Peu importe que ce soit en agissant positivement ou négativement. Chaque parent est un Passeur.
Alors que se passe-t-il quand un parent refuse ce rôle ? Eh bien rien. Dans le sens où ce rôle ne se refuse pas.
Le parent démissionnaire transmet en plus de son patrimoine génétique toute une série de messages qui pourront devenir ou non des outils. Toujours.
Il ne suffit pas de tourner le dos ou de se désintéresser au quotidien. Le lien est là.
Pour ta part tu sais que ta vie ne sera pas incomplète sans enfant. Comprends également que les bonus peuvent être agréables aussi.
Toute sorte de bonus.
Avoir un enfant c’est accepter un très vaste lot de responsabilités. Et ce n’est pas toujours gratifiant, loin de là. Il n’y a pas un parent aimant qui n’a pas songé une fois, s’ils pouvaient disparaitre juste cinq minutes !
Les enfants sont ingrats et cela est normal. C’est le parent le Passeur. Ils sont les Receveurs.
Ce n’est qu’en établissant une relation entre eux que les parents peuvent amener les enfants à donner aussi.
Cependant la vérité est que ce n’est pas ce qui est naturel car ce n’est pas le rôle des enfants de donner. Ils sont les Receveurs.
Or tu le sais, nul ne peut donner unilatéralement éternellement. D’où les enjeux de la parentalité. La vraie question qui se pose quand vous devenez parent est, où est ma place maintenant ?
Et en y réfléchissant vous oubliez systématiquement que vous avez vous aussi été un Receveur. C’est ce qui fausse votre jugement.
Vous pensez que c’est un devoir de donner à son enfant, assez souvent. Pourtant, ce que vous devez comprendre c’est que vous avez besoin de continuer à recevoir.
Les parents devraient d’abord et avant tout être de vrais amants. Au sens spirituel du terme. De manière à ce que les enjeux propres des enfants ne vous éloignent pas du fait que toute votre vie vous resterez des Receveurs.
Et cela est normal autant que naturel. Que penses-tu du fait que tant de personnes pensent que ce sont les enfants qui ont le droit d’être bien et de passer de bons moments ? Parfois grâce au sacrifice des parents ? »
Alors en fait, ma mère est assez comme ça…
« Qu’en penses-tu ? »
J’ai fini par comprendre qu’il n’y a aucune raison pour que ce soit toujours la même personne qui accepte de manger la première crêpe (la ratée). J’ai fini par comprendre que ce qui est normal, c’est que tout le monde soit bien.
Et pour cela à certains moments il faut se sacrifier. Mais à d’autres, il faut se faire passer avant.
« Eh bien à certains moments, il faut se souvenir que ce qui compte c’est que les parents soient de vrais amants et faire passer le couple avant les enfants. Est-ce que tu comprends ? »
Oui. Le héros du film aurait dû parler franchement à sa compagne de ses doutes et de sa peur que leur nouvelle vie soit très différente de ce qu’il pensait vouloir.
Mais il me semble que les gens ont peur de ce type de discussion. C’est plus facile d’aller voir ailleurs ou de se réfugier dans les sorties avec des amis sans enfant.
« L’échange de point de vue est indispensable à l’épanouissement des amants spirituels. Tu vois pourquoi le cadre ici est plus large que dans le sens classique ? »
Oui, j’avais déjà compris…
« Choisir d’aller à deux vers la maturité, vers l’état d’adulte est un voyage autant compliqué que passionnant. Néanmoins, il est plus facile d’y parvenir de cette manière que d’aller seul lorsque vous avez réalisé que vous êtes face à un partenaire qui accepte la spiritualité dans sa vie.
Les amants spirituels peuvent vivre de belles aventures. S’ils sont prêts à travailler ensemble pour rester soudés. »
Je comprends ce que tu dis, merci Roéchel.
Bonne journée à tous
crystallia
29 octobre, 2018 à 11:53
Bonjour,
Je développerai dans un autre article.
Bonne journée.
Johan
29 octobre, 2018 à 9:41
Alone, dans le contexte de la conversation, je dirais celui qui échange (donne et reçoit).
Ce qui m’a parlé dans ton texte aujourd’hui c’est la partie sur l’âge spirituel. Je me suis réveillé (il n’y a pas longtemps ) et la phrase qui m’a marqué au sortir de mon rêve est « l’enfant de 8 ans qui fait pipi au lit veut avoir 12 ans ». Je me suis dit oula c’est mon âge spirituel ça… La classe ahah.
Alone
29 octobre, 2018 à 7:05
Bonjour ma question va vous paraître stupide mais c’est sensé être quoi des amants spirituels ?
crystallia
29 octobre, 2018 à 1:58
Salut Camille,
Concrètement, tu as écrit des livres, tu as un blog. Tu es lue.
Tu peins également.
Je ne pense pas trop m’avancer quand je dis que tu as déjà laissé s’exprimer la passeuse que tu es.
Et dans la mesure où tu t’es déjà fait offrir des fraisiers, je sais que tu es aussi une receveuse.
Bise
Camille-Strawberry
29 octobre, 2018 à 1:26
Salut
Merci pour vos partages à tous
Je me demande si on peut être ni passeur ni receveur.
Parce que vous voyez, par exemple, bien souvent, moi je n’ai envie de rien. Disons que c’est cyclique.
Dans l’astral parfois, je me sens un peu comme ça. Transmettre ne m’intéresse pas et acquérir non plus. En fait, ce sont mes guides qui me poussent à faire l’un et l’autre sinon de moi-même, je crois que je ne resterai qu’à me lover prêt de mon dragon.
C est drôle, mais parfois de l’autre côté, je croise des forces comme ça, celles qui existe et en même temps se fondent dans le néant des forces en parfait équilibre.
Euh. Je crois que je me suis égarée. Je ne sais plus où je voulais en venir.
Bref.
Bonne soirée
crystallia
28 octobre, 2018 à 16:51
Alors c’est super intéressant cette notion de transfert. J’en avais entendu parler mais je ne m’étais jamais penchée dessus, c’est marrant.
Donc il serait possible de faire ça aussi au travers le blog ? C’est vrai que cela expliquerait certaines attentes. Je n’y avais jamais songé.
Mais c’est aussi parce que je ne m’étais jamais penchée non plus sur la notion de Receveur.
La première fois, dans un un rêve spirituel en plus, qu’on m’a dit tu es une passeuse de lumière, on m’aurait dit tu es une distributrice de bonbons, cela aurait été pareil.
A l’époque je découvrais que la spiritualité ne se limitait pas aux religions et les seuls passeurs dont j’avais entendu parler étaient les passeurs d’âmes.
J’ai tenté des recherches bien sûr, en vain.
Je ne sais plus si je discutais déjà avec mes guides mais ils n’ont pas non plus éclairé ma lanterne à l’époque, donc je suppose que non.
C’est avec recul et expérience que j’ai compris.
Je crois qu’ici le secret réside dans le receveur que l’on est et que l’on a pu être. Est-on un receveur qui conserve de grandes attentes ou au contraire, sommes-nous celui qui a appris à accueillir avec gratitude ?
Il me semble que c’est le second qui sait le mieux trouver sa place en tant que passeur. Parce qu’alors il y a beaucoup moins d’attentes envers les receveurs.
J’ai bien aimé ce film aussi Emilie. Par contre le tout dernier film que j’ai vu c’est Predator 2. Pas le même genre. Mais j’aime bien les films musclés également.
Et puis il n’y a que les deux premiers de la saga qui soient regardables.
Alexandre, tout à fait.
Bise
alexandre
28 octobre, 2018 à 15:18
Bonjour Sylvie,
Pour ma part, je ne juge pas ce jeune père. Certaines personnes sont faites pour être parents d autres pas. Ce n est pas un rôle facile;il demande amour,sagesse et surtout de la patience. Après , on peut être » parent » d un enfant adopte ou d un animal. L important c est l amour que l on donne a ces êtres. Bises
Emilie
28 octobre, 2018 à 14:51
Bonjour Sylvie,
Une de mes amies qui a adopté deux petits garçons de la Dass m’avait confié au bout d’un an qu’elle n’avait pas imaginé que ce soit aussi dur et qu’il était fort heureux que les parents ne puissent anticiper la charge à venir car elle aurait peut être renoncé à son projet si elle avait su ! Moi même après la naissance de mon premier enfant et deux nuits blanches, j’avais regardé le berceau où ce bébé s’époumonait en songeant que ce n’était pas ce que j’avais voulu. Le jour se lève sur des surprises qui nous laissent parfois désemparé l’espace de quelques instants. Le dernier film d’amour que j’ai vu m’a bien amusée car il est très bien joué et drôle. C’est une histoire particulière avec des personnages qui sont des anti héros : « pour le meilleur et pour le pire ». J’ai toujours eu du mal avec les rôles joués par Jack Nicholson mais j’ai adoré celui-ci (un obsessionnel compulsif qui apprivoise ses émotions au contact d’une personne, dont la simple présence lui fait du bien).
Je te souhaite de bonnes vacances et de belles promenades pleines de surprises.
Anna
28 octobre, 2018 à 13:49
Coucou
Ah bon…tu n’as jamais entendu parler du processus psychologique de transfert ?
Bien possible que tu ne vois pas de quoi je parle et il ne s’agit pas de parler d’une situation en particulier. Sans doute cela ne te concerne pas en tant que Passeuse spirituelle. Tu n’es pas thérapeute ni même enseignante même si nous recevons un enseignement. Tu transmets des messages dont nous avons toute liberté d’écouter ou pas. Y a pas interro à la fin…je reviens à nos moutons lollll
Comme souvent je commente en vue de partager ce que tes articles me révèlent et qui n’a peut être rien à voir avec ce que tes guides apportent, à toi personnellement et à ta spiritualité.
Merci toutefois de ce que j’ai saisie aujourd’hui pour ma propre « quête ».
Bise !
Anna
28 octobre, 2018 à 9:19
Bonjour Sylvie
Par ce point de vue spirituel receveur/passeur de la relation parents/enfant et la condition naturelle initial de receveur de chacun de nous tu m’apportes un bel éclairage sur ma condition de fille et de mère. Fort utile pour mon actualité. Une de mes filles veut inverser les rôles. La dernirer. Lolll. Et voilà une des raisons qui me met dans des urgences à avoir un amant. Mais des amies chères avec qui je partage mes passions font l’affaire. En partie lolll. Merci de ces concepts !
C’est éclairant aussi de considérer que l’enseignant, l’éducateur, transmetteur de messages de culture etc bref le Passeur selon la définition de Roechel ici occupe une fonction maternelle ou paternelle. Ce qui (je l’ai entendu d’un ami retraité ex-educateur sans enfant) peut suffire à apporter une maturité spirituelle et être Père dans sa vie. Il enseignait aussi en étant maître zen. Un besoin et une étape nécessaire spirituellement. Et bien sûr on peut ne pas l’atteindre en étant parent. Mon père en fait parti. Et sa transmission n’était pas facile à recevoir.
Ma mère m’a élevé sans lui. Pas plus simple comme transmission. Mais, s’en est une avec lequel j’ai après l’avoir rejeté appris à faire avec…et à faire le tri aussi. On n’est pas obligé de garder toute la transmission parentale et ceux ne sont Ps les seuls passeurs de nos vies
Tu peux comprendre aussi ce que dans mon jargon on appelle le Transfert. Et, c’est clair aujourd’hui pour moi que ce processus est nécessairement en jeu entre passeur et receveur. Il réactive nos liens familiaux et plus précisément parent/enfant. On reçoit donc ce que tu donnes ici avec ce filtre-là. On sait combien il peut ou à pu être souffrant ou au mieux douloureux surtout chez les personnes en quête spirituelle j’ai remarqué et je l’ai compris pour moi-même.
Au mieux c’est guérie et ça nous donne notre style de receveur que l’on assume en conscience et qu’on réajuste quand on réalise la confusion. Pour prendre mon exemple, je me suis sentie parfois comme une mère pour toi ce qui est une inversion de rôle. Il se trouve que j’ai été une enfant assez parentaliser. Ce qui rend les situations où je suis en position de receveur pas facile à m’y installer. Ton aide pour ma maison m’a permis de me re-situer à une plus juste place.
Des fois, c’est un lien encore malade (un peu beaucoup Passionnément à la folie ! ) mais une autre relation de type receveur/ passeur peut participer à la soigner malgré soi (un peu beaucoup ou pas du tout ! ). Vois-tu ce dont je parle ?
Ceci peut expliquer certains commentaires que tu reçois parfois et certaines de tes positions aussi car le Transfert agit en réciprocité.
Je t’ai toujours trouvé une Passeuse-Mère respectueuse, à l’ecoute, attentionnée et ferme quand il le faut ce qui sert tout aussi bien ta transmission pour le receveur
Merci de cela ! Je vais prendre un peu plus exemple pour les situations où je suis passeuse mais enfin des histoires de vie apporte un style propre à chacun alors,…merci de ton inspiration.
Belle journée de vacance et de souffle.
Bise !
crystallia
28 octobre, 2018 à 12:53
Coucou,
Non, je ne vois pas de quelle situation tu parles…