Bonjour à tous,
« Donc tu as compris, il n’y a pas du tout d’urgence à te lancer dans une nouvelle activité professionnelle. », me dit Ahiriel.
C’est quoi ces drôles d’énergies ?
« Nous n’avons jamais voulu te décourager. »
Justement, pourquoi puisque vous finissez par me dire, il n’y a pas d’urgence…
« Vois-tu pourquoi il n’y a pas d’urgence ? »
Oui, je me sens mieux dans mon environnement et le travail je l’aime bien. Mais les possibilités d’évolution sont limitées ! Les collègues qui se trouvent à des postes qui pourraient m’intéresser ont le même âge que moi. Il n’y a rien à espérer.
Moi je vais rester là, à végéter ? Tu as entendu ce que la dame de l’organisme de retraite complémentaire a dit ? Je vais travailler jusqu’à 67 ans pour avoir des clopinettes !
« A moi dis-moi, pourquoi cette histoire de retraite t’inquiète ? »
A cause de ma mère, elle a une minuscule retraite et elle n’a jamais assez d’argent pour tenir tout le mois. Et tu vois comment ça se passe avec mon père.
Alors moi je ne veux pas me retrouver dans le même genre de situation ! Elle est tout le temps en train de penser au fait qu’elle ne sait pas comment elle va payer ceci ou cela…
En plus, elle est très généreuse, elle a voulu aider mon frère en lui donnant sa voiture et mon père ne l’a pas du tout soutenue. Il n’arrête pas de dire qu’ils pourraient se contenter de sa voiture à lui sauf qu’ils n’ont pas toujours les mêmes envies ou besoins.
En outre, ma mère va tous les matins chercher ma sœur parce que les horaires du bus ne lui permettent pas d’accompagner son fils à l’école dans de bonnes conditions. Et tu sais qu’ils ne vivent pas à côté de chez nous.
Quand mon père m’emmenait au travail avant que j’aie mon permis, il ne se passait pas un jour sans qu’il me tanne avec le permis de conduire. La chose comique c’est que quand je l’ai eu, il a dit à ma sœur, c’est dommage que je ne l’accompagne plus le matin, on avait l’occasion de discuter.
Ceci dit aujourd’hui c’est lui qui aide ma sœur à payer son permis. Ma sœur travaille mais elle a un contrat de 30h. Et un fils de 3 ans et demi. Elle n’est pas célibataire. Seulement la vie…
« Il est possible de soutenir son conjoint de différentes manières. L’un peut soutenir l’autre financièrement tandis que l’autre soutient moralement par exemple. »
Ce n’est pas comme ça chez moi. C’est à moi que mon père parle de ses projets de romans, jamais à ma mère, elle s’en fout. C’est à moi que ma mère demande des sous pour l’essence et jamais à mon père où elle sait qu’elle le regretterait. Elle demande à mon frère aussi.
Mes parents ne se soutiennent pas comme tu viens de dire. Tu vois comment ça se passe à la maison. L’un rentre, il ne parle pas à l’autre. Le matin, mon père fait exprès de chanter, de parler, de tout faire pour qu’on le remarque et ma mère prend le plus grand soin à l’ignorer. Tous les foutus jours.
Chaque matin. Sans exception.
Le pire c’est qu’à certains moments ils discutent bien. Toujours sur les mêmes sujets en fait. Mais dès qu’il s’agit des problèmes de ma mère ou des envies de mon père alors là, chacun reste dans son coin.
Ma mère fait des tas de pâtisseries. Elle offre à mon frère, à ma sœur, elle me fait des crêpes…
Et elle planque tout ce qu’elle fait sauf ce qu’elle fait pour moi parce que mon père ne touche pas quand c’est pour moi. Parce que ce n’est pas souvent je pense.
Mais toutes les semaines, quand il va marcher elle fait des pâtisseries et elle ouvre les fenêtres en grand pour qu’il ne prenne pas l’odeur quand il rentre. Elle cache tout.
Et quand elle fait en sa présence, les rares fois, il se jette sur ce qu’elle a préparé et cela la dégoûte.
J’entends ce que tu me dis, chez moi ce n’est pas comme ça.
Vous devriez me tanner pour que je trouve un meilleur travail pour être bien sûr que je ne me retrouve jamais dans une telle situation !
« Ce n’est pas l’argent le problème ici. Même si l’un se dit que c’est un levier de pouvoir et que l’autre aimerait en avoir davantage.
Ta sœur est plus susceptible que toi de se retrouver dans une telle situation. »
Tu plaisantes ?
« Cette histoire de placard à bonbons est régler ? Ou ta sœur ne vient-elle pas de refaire à grands frais la garde-robe de son fils en mentant à son compagnon ? »
Cette histoire de placard à bonbons dans le couple, ça prend trop de place !
« Combien ont coûté tes dernières chaussures ? »
Les yeux de la tête. Jamais je n’avais mis une telle somme dans des chaussures. Et elles étaient soldées à 60%…
« Imagine devoir cacher leur prix à un compagnon. »
Je me lève tous les jours pour aller travailler. Je veux bien qu’on ait des frais et des projets. Mais pour autant je ne veux pas de « placard à bonbons » !
« Ce n’est pas une question d’argent. Mais n’allons pas plus loin dans une direction qui n’est pas intéressante pour toi.
Écoute, l’idéal c’est quand chacun apporte ce qu’il est à l’autre. Certes il y a peu d’exemples concrets autour de toi. Seulement, c’est quand chacun s’efforce de respecter l’autre au quotidien que ce type de rapport est possible.
Parce qu’alors il y a moins de jeu de pouvoir.
Ton travail est intéressant. Il présente plusieurs avantages. Ne te casse pas la tête.
L’argent est un domaine facile pour toi en plus. Qui sait, tu pourrais tomber amoureuse d’un homme riche et intelligent qui a compris l’intérêt de ce que je viens de t’expliquer.
De cette façon tu pourras continuer d’acheter des chaussures hors de prix. »
Lol !!!!!
« Il y a ce schéma, c’est sûr que se mettre avec un homme qui a de l’argent, après un long célibat, cela peut laisser entendre de vilaines choses à certains.
Seulement, tout le monde n’a pas les mêmes enjeux. »
Il y a une chose qui m’échappe…
« Ah oui ? Il est vrai que ça se ne rencontre pas comme ça les hommes qui ont de l’argent. Tu as raison d’être sceptique.
Quelle chance que cette paire de chaussures ait été soldée à 60%. Et quel heureux hasard, il y avait ta pointure.
Tes collègues vont-elles souvent dans cette boutique ? Au fait, pourquoi plus personne ne porte ces colliers en verres colorés depuis que tu portes ton propre collier de pierres fines véritables ?
Et plus personne ne porte de fausses perles non plus. C’est drôle, non ?
Tu n’avais pas acheté le sac Stella Mc Cartney. Certaines collègues ont des Vuitton.
Et elles parlent de leurs acquisitions quand elles font ce type d’achats. On les entend.
Non, tout le monde n’a pas les mêmes enjeux.
Et ce n’est pas plus mal. Occupe-toi des tiens, même s’ils diffèrent de ceux de ton entourage. »
Merci Ahiriel.
Bonne journée à tous
crystallia
14 novembre, 2018 à 12:32
Merci à vous !
Bise
passeuse
14 novembre, 2018 à 8:17
RE coucou Sylvie
De même qu’Anna:je te souhaite pleins de matins joyeux avec ta famille!:
bises
Anna
14 novembre, 2018 à 8:12
Coucou
Tant mieux !
Raaa la la ça c’est ce que j’appelle la magie de la parole Souvent tes guides t’encouragent à parler quand tu es chiffonnée par quelque chose ou quelqu’un. C’est le meilleur des remèdes mais pas le plus facile et on n’a pas toujours le bon interlocuteur près de soi. Tes guides sont parfaits !
Je te souhaite bien d’ autres matins différents et comme tu les préfères.
Bise !
crystallia
13 novembre, 2018 à 18:39
Bonjour,
Vous allez rire, juste ce matin, ce n’était pas comme d’habitude lol !!!
Ah la la…
Merci à vous tous.
Bise
alexandre
13 novembre, 2018 à 16:28
Bonjour Sylvie,
Ahiriel a bien raison « tout le monde n a pas les mêmes enjeux ». Après, je dirais que cela n excuse en rien la haine, les actes de cruauté quels qu’ils soient (verbals,physiques ou magiques). L argent est un levier de pouvoir pour certains voire le pouvoir mais un pouvoir o combien éphémère.Le témoignage d Émilie m a touche car j ai connu ce type de rancoeur,de haine persistant même après la tombe dans mes familles maternelles et paternelles. La plupart du temps ,l argent ne fut qu’un moteur,un dérivatif aux frustrations de ces personnes. Parfois ce fut la beauté , les succès sentimentaux ou l attention que les parents portaient plus a une personne qu’a une autre. En vérité, tout ces liens,obsessions, addictions sont des prisons même si les gens ne s en rendent pas compte. Il est facile d y tomber… Récemment ai lu une maxime sur facebook : « la veritable richesse est de ne pas dépendre des autres et la véritable liberté est de ne rien attendre des autres. » Conseil très avise selon moi, plus difficile a mettre en pratique au quotidien… Chacun doit tracer son propre chemin,donner quand il le peut et oublier a défaut de pardonner quand les circonstances le lui permettent. Le seul véritable maitre de nos vies est le temps et les leçons qu’ ils nous apportent bises
passeuse
13 novembre, 2018 à 14:12
re
J’ai beaucoup pensé et je me suis rendu compte que la situation qui vivent tes parents se retrouvent souvent chez les gens qui arrivent où sont juste à la retraite.
Par ce que , quand ils travaillent, chacun est pris dans le tourbillon du travail et ds sa famille, en parallèle aussi.
Puis vient la retraite, les enfants sont partis et l’on se retrouve seul(e) ,à deux.
On s’aperçoit alors que c’était le travail et les enfants qui comblés nos vies.
Reste alors un vide que l’on ne s’est pas comblé , d’autant plus si on a rien en commun.
C’est fou le nombre de gens qui divorcent ou se séparent à ce moment là.
C’est ce qui s’est passé pour mes parents( non point qu’ils divorcent ou se séparent) mais c’est à la retraite ,alors que nous n’étions plus à la maison depuis longtemps ma soeur et moi , que les digressions sont arrivées.
Et si de plus, l ‘amour s’est caché , c’est encore plus difficile à combler.
Bonne journée légère à tout le monde
Emilie
13 novembre, 2018 à 11:30
Bonjour Sylvie,
Je connais ce genre de tensions au sein de la famille et pendant des années mes soeurs et moi passions notre temps à parler de nos parents tellement leur empreinte était forte et qu’il était impossible de ne pas être spectatrice, quand on ne nous demandait pas de devenir actrice avec ces « ta mère », « ton père »… On m’explique de temps en temps l’impact de leurs souffrances sur mon propre chemin car c’est infiniment douloureux de ressentir la peine de ceux que l’on aime, derrière les petites disputes et vexations qui servent de règlements de compte. Je n’ai jamais pu être indifférente alors j’ai fini par mettre des distances assez tôt. Aujourd’hui je trouve ridicule et dérisoire leurs deux tombes à chaque bout du cimetière alors qu’ils ont partagé la même chambre durant plus de cinquante ans (on est sensé respecter les volontés de ceux qui disparaissent). Ma mère était capable de manifester sa contrariété au travers de sa cuisine et j’ai connu le « c’est bien quand tu viens car ta mère fait mieux à manger ». Alors au final on se sent un peu coupable de ne pas venir plus souvent pour servir de tampon entre les deux. Je n’aurais jamais supporté de me retrouver dans la situation dans laquelle tu te trouves et de rester vivre avec eux : je les aimais individuellement mais ensemble c’était trop compliqué…
Haut les coeurs !
passeuse
13 novembre, 2018 à 10:39
Bonjour Sylvie
Je comprends que ce ne soit pas une situation confortable pour toi en vivant chez tes parents.
Mais c’est ici même que j’ai compris que c’est à chacun , en l’occurrence tes parents de comprendre et résoudre LEURS problèmes.
Par que c’est les leur, leur enjeux d’incarnation!
Je suis sûre que tu le sais toi même!
Evidemment, on voudrait tous que nos familles, amis(e),proches puissent être heureux et c’est bien légitime mais chacun, chaque personne a sa propre route à découvrir.
Mais par exemple, tu peux peut-être trouver un moyen de leur faire comprendre ce qu’il y a à comprendre.
Tu vois pour faire comprendre à ma mère que j’avais le don de guérison par magnétisme , j’y suis allée à tout petit pas.
Par ex, une phrase, par ci, une phrase par là, l’air de rien pendant le repas du dimanche.
De ces petits mots qui ont l’air anodin, mais associés dans le temps, ont fini par faire une ouverture jusqu’au jour, où après le déjeuner, ma maman me dit » tout ces choses que tu disaient comme ça, je crois que j’ai compris , mais aujourd’hui , dis moi tout ».
Et tu vois ,mon papa, c’était vraiment pire, au début, il me tançait à chaque fois, donc j’ai très vite arrêter de dire à table mais quand il n’était pas là, j’en profitais .
IL était super fermer,ne voulait rien entendre , et avec maman aucune conversation, non plus,ni sur ce sujet, ni d’autres.
Chacun vivait sa vie! Ce qui peinait beaucoup maman.
Voyant mon père réfractaire à ce que j’étais et son concept, j’ai décidé de laisser faire le temps avec lui et ait continué à m’intéresser à ma maman .
Et. avec l’histoire d’attaque de mes animaux ces derniers mois, j’ai eu l’immense surprise que mon papa me défende et me dise « je suis fière de toi ma fille » sur mes nouvelles compétences.
A ce jour, il est plus ouvert et même avec maman.
Tu feras comme tu voudras ou le sentiras mais moi, j’aime bien semer des petites graines d’espoirs ensuite pour qu’elles poussent, c’est à chacun de les arroser et de les mettre au soleil.
Quelquefois, il n’y a rien à faire et c’est aux personnes à faire ce qu’ils faut.
Chaque cas est particulier.
Mais si je sens qu’il y a un espoir, j’essaie de planter, si, non, c’est triste, mais je me dis que la vie se chargera de leur apprendre et que je ne peux rien faire aujourd’hui mais qu’en sera -t_il dans 6 mois?
On peut toujours espérer
On peut toujours espérer des hommes!
Allez ne te laisse pas « emprisonner » et remonte sur ton nuage.
je t’embrasse
Anna
13 novembre, 2018 à 8:51
Bonjour Sylvie
Les peurs sont des freins et celles que nous ont transmises nos parents sont les plus profondes et difficiles à lever. On ne tient pas tant à les faire chuter de leur pied d’estal où notre amour d’enfant les as posé. Et pourtant,…faut être convaincu que malgré notre lien on tombera pas avec eux.
En plus de faire peur ça me ferait de la peine ce que tu vois se jouer chaque jour entre tes parents. C’est triste. Aucune raison que tu vives cela. Leur vie n’est pas la tienne à ce que je lis. La peur d’être et vivre seule n’est pas ce qui guide tes choix sentimentaux ni celle d’etre pauvre et démunie. Tu verras bien.
Belle journée d’insouciance. Reste légère comme l’air et surfe dessus quand il semble lourd autour de toi.
Bise !