Bonjour à tous,
« Tu as fini par trouver un bracelet cheville. », me dit Roéchel.
Oui, par hasard en plus.
« Et l’assureur a finalement pris en compte ta résiliation. »
Oui, sans problème, c’est parfait.
« Tu payes moins cher des prestations équivalentes chez ton nouvel assureur. »
Exactement, ce qui m’arrange, je ne sentirai plus les prélèvements du PEL.
« Tu as réfléchi à l’acquisition d’un logement à l’issue ou c’est trop tôt ? »
Je verrai, je n’exclue rien.
« Ton ancienne mutuelle aussi a fait le nécessaire auprès de la sécu. »
Oui, tant mieux, justement c’est ce que j’attends pour changer de lunettes.
« Tu as même pu faire réparer ta chaussure. Gratuitement. »
Oui, j’ai apprécié, dommage que je n’ai jamais de monnaie sur moi. Mais quand j’irai faire faire un autre trou à ma ceinture, j’en aurai avec moi.
« Et c’est drôle, il y avait un nœud au départ à ton petit bracelet. La vendeuse n’arrivait pas à le défaire. »
Moi si, j’y suis arrivée. C’est qu’il était pour moi. En plus il est juste à ma taille.
« Tu es décidée à retourner voir le gynécologue ? »
Oui.
« Bon. Qu’en attends-tu ? »
Un traitement pour faire diminuer les fibromes puis une date d’opération dans un second temps. Voilà.
« Et sur le point de la congélation des ovocytes ? »
Je n’ai pas encore pris de décision. Soyons réalistes, ce n’est pas une priorité un enfant dans ma vie. Pas à l’heure actuelle.
Il faut penser à demain, ce pourrait être trop tard…
Je ne sais pas, je ne sais pas encore. Ce que je sais par contre c’est l’inconfort que je ressens actuellement d’une part parce que je sens les fibromes, ils appuient sur tous mes organes et d’autre part j’en ai assez d’avoir un ventre de femme enceinte.
Les gens me regardent avec un air attendri.
C’est gentil mais il n’y a aucune raison. Tu comprends ?
Donc il y a la douleur par moments et le fait que cela gonfle mon ventre.
Elle m’avait dit qu’elle m’opérerait si j’avais des problèmes de santé liés. J’en ai au moins un.
Je sais pourquoi je ne veux pas y retourner. J’aurais voulu être dans une autre situation juste parce qu’il y a une discussion que je n’ai pas envie d’avoir.
Mais ce n’est pas grave, je ne vais pas rester comme ça.
« Si elle te répète de faire un enfant ? »
C’est moi que cela regarde.
« Il y a une autre solution, tu vas la voir quand tu es prête à avoir un enfant. Ou même un peu avant. Ce serait mieux un peu avant. »
Toi et moi on sait que je ne suis pas rendue de cette façon !
« Pourquoi parles-tu ainsi ? La situation peut évoluer. Tu as bien fini par trouver ce bracelet, que tu ne cherchais même plus. »
Dans l’idée je suis prête à aller voir la gynécologue maintenant.
« Et tu as réussi à défaire ce petit nœud. »
Lol ! C’était juste un bracelet, c’est tout ce que j’ai trouvé aujourd’hui. Et le nœud, comme le bracelet m’intéressait, je l’aurais toujours défait !
« Tu as moins mal au ventre en ce moment. Tu sais que tu as des maux de ventre artificiels. »
Tu veux dire que je somatise beaucoup ? Je sais oui. J’en ai moins en effet.
Je fais cela depuis l’enfance…
« C’est important la foi dans la vie. Tu sais pourquoi c’est important ? Parce que tu ne peux pas aller faire enlever tes fibromes comme si tu allais te débarrasser d’un paquet de déchets.
Ou la gynécologue a raison, ils reviendront.
Si tu acceptes un conseil, commence par penser que c’est un joli signe que juste le jour où tu trouves un bracelet de cheville qui te va, tu parviens à défaire le nœud qu’il y a dessus.
D’ailleurs cette semaine, l’ancien assureur et l’ancienne mutuelle ont pris en compte la rupture de vos liens.
Par exemple.
N’est-ce pas que tout problème peut trouver solution en fin de compte ?
Certes cela peut prendre du temps à vos yeux. Un jour tu seras en mesure de comprendre que ce n’est pas parce qu’autour de toi tout semble bouger ou avancer que toi tu stagnes.
Tu comprendras que tout le monde ne choisit pas de poser les mêmes cartes au même moment.
Et alors tu réaliseras que ce qui compte, c’est la totalité du chemin. »
Merci Roéchel.
Bonne journée à tous
crystallia
7 décembre, 2018 à 12:01
Bonne fin de semaine à toi également.
Bise
Heleneveil
6 décembre, 2018 à 21:18
Bsr Sylvie,
Ah là là… La chute de ton article est juste trop belle!
Elle est remplie d’espoir.
Merci à toi, merci à Roechel
Bonne fin de semaine à tous
crystallia
6 décembre, 2018 à 1:18
Coucou,
Ne trouve-t-on pas régulièrement de nouvelles cartes ?
Il me semble…
Bise
alexandre
5 décembre, 2018 à 14:08
Bonjour Sylvie,
Cette histoire de poser les cartes est très intéressante. Pour ma part,je dirais que notre vie peut parfois nous emmener bien plus loin que la destination prévue. Que penserais roechel si une personne abattait d autres cartes (que celles dites « normales ») a d autres moments. Car, en fait, une vie n est pas statique, il peut y avoir des événements imprévus qui sont autant de bifurcations sur le plan initial prévu. Bises
crystallia
5 décembre, 2018 à 11:47
Coucou,
Merci à vous.
Bise
Anna
5 décembre, 2018 à 8:37
Cool !
Bise Lucie. Belle journée éclairée à toi
Lucie
5 décembre, 2018 à 7:24
Bonjour,
Depuis PLUSIEURS jours « je pédalais dans la choucroute » et je n’avançais pas! D’où un sentiment de mal être, d’incompréhension, et ce matin je viens de lire ton post Sylvie et ton commentaire Anna, bingo vous m’avez ouvert les yeux, les oreilles et j’ai remis mes pendules à l’heure.
Merci à vous deux, bonne journée.
Bises
Anna
5 décembre, 2018 à 2:29
Bonjour Sylvie
Oui la totalité du chemin, désert compris. Ben le voilà l’article pour dire ce qu’il t’a apporté !
Le noeud défait il n’y paraît plus rien. On en parle encore quelques temps après, on se réjouit de s’en être débarrassé (où on se plaint d’en avoir eu) mais en fait il n’y est plus. Un jour ça devient une anecdote qu’on ne raconte même plus. Souvenir révolu.
J’aime beaucoup cette parabole de Roéchel du noeud défait et des liens rompus. Je prends pour moi comme le mantra du jour : « ce n’est pas parce qu’autour de toi tout semble bouger et avancer que toi tu stagnes ». C’est drôle ! Et, tellement absurde. Je ressens à l’instant cette sensation que l’on a, installé dans un train à l’arrêt en gare et que le train sur une voie à proximité démarre. On a un moment d’hésitation à se demander qui des deux bougent notre train ou celui d’a côté ?
Puis, par moment, à l’inverse on réalise que c’est bien le nôtre.
C’est dingue quand on le lit mais c’est bien vrai ce paradoxe ! Ça bouge autour de nous et l’on ne sent pas que nous avec.
C’est super Sylvie de lire où tu en es de tes questionnement. Heureuse avec toi.
Belle nuit à toi.
Bise !