Bonjour à tous,
Mon voisin ce matin semble penser qu’il serait dommage que tout le quartier ne partage pas sa joie et sa bonne humeur. Aussi s’applique-t-il à faire en sorte que nous profitions tous de la musique tonitruante et entrainante qu’il a choisi d’écouter en ce jour ensoleillé.
Que dire de tant de générosité ? Il y a bien quelques mots qui me viennent je l’avoue mais je vais faire un choix aujourd’hui. Je vais faire le choix de regarder le soleil briller au travers la fenêtre et de m’en tenir à cela.
Je vais faire ce choix car objectivement c’est le seul qui puisse me permettre de savourer la journée.
Et c’est ce dont j’ai envie, savourer la journée.
Ce n’est pas toujours simple pour moi de faire ce type de choix. Je ne suis pas de ces (bienheureuses) personnes pour qui l’équanimité est un état permanent.
C’est au contraire un véritable travail pour une personne aussi sensible et émotive que moi. Un travail bien avancé maintenant. Il reste pourtant de l’ouvrage.
La bonne nouvelle c’est que je ne pense pas avoir atteint l’âge du départ donc je me dis que j’ai encore de la marge.
Et s’il s’avère que je fais une mauvaise chute dans les escaliers demain par exemple eh bien, cela voudra juste dire que de toute manière ce n’était pas un de mes objectifs de vie.
Vous voyez, le travail est réellement bien avancé.
Du moins, j’ai décidé que c’était la conclusion qui s’imposait. C’est le plus pratique et donc cela me convient.
Quand on est hypersensible et émotif, on aime bien ce qui nous permet de ne plus avoir à cogiter. Parce que de toute façon, il y a toujours quelque chose sur quoi cogiter.
Par exemple mes autres voisins ont décidé d’inviter du monde. Et de les recevoir non pas dans leur salon, mais bien sur leur terrasse.
Laquelle se trouve être à portée de voix de ma propre chambre.
Mais là encore je fais un choix.
Je fais le choix de regarder le bleu éclatant du ciel et la lumière qui l’éclaire.
C’est mieux de s’en tenir à des choix cohérents, à notre portée.
Il n’est pas possible de choisir ses voisins mais on peut choisir la façon dont on réagit à l’obligation de co-habiter avec les uns et les autres.
Je pense même que c’est le mieux à faire. Surtout si on est amené à rester dans le périmètre de cohabitation.
Faire des choix tranchés peut s’avérer simple pour moi. J’hésite non pas devant la crainte de fermer des portes mais devant des enjeux intéressants multiples uniquement.
Par exemple à table, je n’ai pas de difficulté à choisir entre deux plats qui m’intéressent si je sais que je n’ai pas l’appétit pour les deux.
Je ne pense pas, comme beaucoup, que je veux pouvoir tout manger et donc je ne partage pas les plats.
D’ailleurs si vous mangez avec moi un jour et que mon plat vous attire, prenez sur vous. De la même manière que je ne mange pas dans l’assiette des autres, je ne supporte pas que l’on mange dans mon assiette.
Si j’ai fait un choix, j’ai fait mon choix.
Pour moi ce qui est logique c’est de choisir un plat un jour et de choisir un autre plat un autre jour. C’est tout.
Ce sont souvent les personnes liées au Milieu qui ont du mal à comprendre un choix aussi tranché.
Pour moi il est simple. Pour moi, qui suis plus proche de la Lumière, l’excès est vite sanctionné.
La gourmandise ne me réussit pas. Du tout.
Tout fractionner pour pouvoir goûter à tout est un raisonnement qui semble vain tant qu’il est possible d’avoir exactement ce dont j’ai besoin.
Pour que mes choix me réussissent, il faut que je tienne compte de cela.
S’il m’est possible de commander un plat qui me plaira, il vaut toujours mieux que je m’en tienne à cela.
Et cela n’enlève rien à ma joie du moment.
Car c’est cela qui importe, le choix doit nous permettre de cultiver la joie du moment.
J’ai bien compris que pour beaucoup de personnes liées au Milieu, les choix tranchés là où il n’y a pas d’enjeu sont totalement vains. Ils sont même vus comme des aberrations.
Pour ceux qui se demandent ce qu’est un enjeu, je vais prendre un exemple volontairement énorme mais qui ne laissera pas de place au doute. Votre fils est malade et a besoin d’un rein. Vous avez le choix entre être le donneur ou le laisser subir des années de dialyse. Je suppose que nous ferions tous le même choix.
Mais pour vous est-ce bien un choix ? Il s’avère que pour les personnes liées au Milieu, les choix à enjeu ne sont pas toujours vécus comme des choix.
Dans cet exemple de l’enfant malade, peu de parents hésiteraient, on est d’accord. Eh bien, du fait que l’enjeu est tellement important, les personnes liées au Milieu voient en ce type de circonstances se réveiller leur sens du devoir.
Le même qui n’envahit pas les personnes liées à l’Ombre ou la Lumière, rappelons-le.
Le sens du devoir, pour les personnes liées au Milieu, est ce qui transforme les choix en nécessité.
Qu’est-ce que la nécessité au sens spirituel dirons-nous ? C’est quand une décision s’impose à nous et par conséquent peut nous porter aussi bien que la passion.
Nous allons prendre un autre exemple. Votre fils est atteint d’une maladie rare. Il est possible de l’opérer. Or vous ne vous appelez pas Crésus et l’opération, qui doit être réalisée à l’Étranger, coûte 300K €.
Dans notre exemple, votre cœur de parent ne peut se résoudre à ce que l’enfant ne puisse être soigné pour des questions d’argent. Vous remuez donc ciel et terre.
Il existe malheureusement des familles qui connaissent ce type situation.
Pour les personnes liées au Milieu, il n’y a pas de choix ici. Aucun. Si ce n’est celui de s’accrocher à la vie.
Pour les personnes liées à la Lumière, le choix est là et il est évident. Sur ce type de choix tranché, il en va de même pour les personnes liées à l’Ombre.
Le choix est là également.
Mais quand je dis que le choix est évident, c’est le fait qu’il y ait un choix à faire qui est évident. Pas le choix lui-même.
D’un point de vue purement pragmatique, il y a en réalité plusieurs options ici. La vérité est que personne n’est obligé de se battre pour trouver les 300K €.
Après, chacun suit son cœur et sa conscience. Je serais moi-même au désespoir devant une telle situation. Je chercherais une solution. Seulement, nous ne sommes pas tous tenus de réagir de la même manière.
Et justement, il arrive que devant un tel cas de figure, la nécessité indique par exemple la fuite. Car il n’y a pas de choix, si ce n’est celui de s’accrocher à la vie. Ce peut donc être la vôtre et non pas celle de l’enfant.
C’est devant la nécessité, issue rappelons-le du sens du devoir, que les problèmes apparaissent entre les personnes liées au Milieu.
Dans les domaines amicaux, filiaux, sentimentaux…
Le sens du devoir peut vous pousser à vous préserver d’abord et cela n’a rien d’anormal.
Seulement si face à vous autrui voit son sens du devoir s’ériger à l’opposé, il y a cassure.
Il est fréquent qu’il y a ait des cassures. Elles peuvent être nettes, profondes, mais ce n’est pas toujours le cas.
Si cassure nette il y a, la relation est sérieusement compromise. Quelque soit la relation.
Or nous venons de le dire, il y a beaucoup de cassures car le sens du devoir qui fait émerger les nécessités vous pousse à voir ce qui est juste pour vous d’abord.
Car l’équilibre est personnel avant de pouvoir devenir universel. Tout part toujours de soi.
La majorité des cassures sont des petites brisures. Douloureuses et plus importantes que des fissures mais réparables.
Toujours réparables. Les réparations impliquent toutefois des efforts de part et d’autres car il faut combler les brisures pour pouvoir les réparer.
Bien entendu quand il y a trop de fissures et brisures, c’est l’effondrement. Lequel est irréparable du moins dans l’existence en cause. Il en restera une blessure. De part et d’autre.
Comment gérer ce qui nous apparait comme des nécessités ? Comment faire en sorte que le sens du devoir qui part de nous aille plus vite vers l’universel ?
Comment éviter les cassures en gros ? Eh bien, il s’avère qu’il ne serait pas juste en réalité de vouloir toujours les éviter.
La seule chose qui est possible et utile de faire est de reconnaitre que chaque situation évolue comme elle le doit.
Il faut admettre que nos nécessités sont toujours justes à l’instant où elles apparaissent. Il en va de même pour celles d’autrui.
Il faut savoir admettre que par moments, ce qui est juste pour l’un ne peut pas rencontrer ce qui est juste pour l’autre.
Je sais bien que c’est le plus difficile. Mais ça l’est surtout parce que tant que le sens du devoir n’est pas bien cerné et compris, la notion de choix spirituel reste floue pour vous et donc vous continuez de penser qu’il est possible que l’un ait raison et l’autre tort.
Alors même que l’équilibre induit que tout est toujours juste.
Depuis l’Ombre ou la Lumière qu’il y ait ou non enjeu, il est normal que chaque décision découle en fait d’un choix.
La notion de choix spirituel a moins d’importance et donc moins d’influence.
Le choix spirituel est soumis dans l’Ombre non pas à ce qui est juste mais a ce qui nous permettrait de nous affirmer. L’affirmation de soi doit précéder le discernement au moment de l’éveil. C’est un chemin (souvent de croix) qui permet de réaliser l’importance du discernement.
Dès lors, l’affirmation de soi devient le préalable à l’exercice de la volonté. Mais voilà, est-ce toujours si simple ? Non.
Certains choix peuvent être mal éclairés. Là où le sens du devoir engendre des nécessités, c’est la volonté qui remplace une mauvaise affirmation de soi.
Quand c’est le discernement qui devrait orienter la volonté devant un choix à faire, qu’il y ait ou non enjeu.
Concrètement, dans une relation peut importe laquelle, lorsque la volonté est plus souvent mise en avant que le discernement dans l’affirmation de soi, je ne vous fais pas de dessin, je suis sure que vous pouvez déduire vous-mêmes ce qui apparait.
Et on est d’accord, ce n’est pas fameux.
Dans l’Ombre on a tendance à minorer l’importance du choix spirituel et donc l’importance également de la notion d’équilibre. Noter qu’un discernement éclairé permet de voir ce qu’on va continuer d’appeler l’équilibre en tout.
Mais encore faut-il comprendre que l’affirmation de soi, indispensable avec une telle reliance, ne peut être réalisée qu’au travers la sagesse et se développer au travers la noblesse du cœur.
Ainsi chaque choix, à enjeu ou non, est en fait une occasion de se remettre en question. Lorsqu’il s’agit de choisir entre les serviettes en papier bleues ou les serviettes en papier vertes, il n’y a pas de torture mentale.
Cependant il peut être question de choisir entre les serviettes en papier très pratiques et les serviettes en tissu qu’il faudra laver.
Et qui sont plus chères à l’achat. Pourquoi tel choix plutôt que tel autre, au-delà de la question écologique, qu’est-ce qui me parle le plus et pour quelle raison ?
Le discernement ne sort pas du néant mais de la méditation et de la réflexion. L’équanimité implique que l’on ne cherche pas à contourner le mental et l’ego.
On accepte toutes les parts de soi.
Dans la relation, encore une fois au sens large, avant de marquer un choix en arrêtant une décision, il conviendrait de toujours prendre le temps de laisser apparaitre le discernement avant l’étape de l’affirmation de soi.
Dans la Lumière, ce qui est bénéfique pour soi doit l’emporter sur le reste. Et ce qui est bénéfique pour soi c’est ce que l’on peut regarder sans détourner les yeux. Ce qui trouve écho dans notre cœur.
Le choix spirituel est soumis au besoin de chacun. Ce qui implique que quelque soit la relation, on ne peut pas fermer mes yeux sur ce qui irrite notre cœur. C’est la raison pour laquelle c’est dans la Lumière qu’il est le plus simple de faire des choix tranchés.
Ce qui n’est pas bénéfique pour soi nous heurte et nous blesse. Le besoin de retrouver la paix en son cœur peut alors devenir plus important que n’importe quoi d’autre.
D’une manière générale, ce qui est bénéfique pour nous est ce qui nous permet de conserver la paix en notre cœur. Les choix découlent tous de cela.
Reprenons l’exemple des serviettes, si c’est sur la couleur qu’on hésite, peu importe.
S’il s’agit de respecter sa conscience écologique, on fait le choix qui s’impose, on ne tergiverse pas.
Choix tranché.
Notez que la nécessité, l’affirmation de soi et le respect de ce qui nous est bénéfique peuvent concrètement nous conduire les uns et les autres au même résultat.
Ce qui importe vraiment, c’est de savoir reconnaitre le cheminement en soi.
Belle journée à tous
crystallia
10 janvier, 2019 à 18:38
Salut,
Pour ma part à un moment donné j’avais choisi d’ignorer. La personne qui interprétait mes rêves à l’époque m’avait dit après quelques semaines, qu’ « on » me demandait de reprendre la méditation et d’écouter à nouveau.
Je l’ai fait, j’y étais prête alors.
Je crois que l’entourage énergétique compte aussi.
Sur des forums j’ai lu des témoignages de personnes qui a leur éveil ont dû bien vite apprendre à moduler leur taux vibratoire car astralement elles étaient en fait mal entourées.
Bise
Cel
10 janvier, 2019 à 13:27
Coucou Sylvie,
Merci pour ce partage, très intéressant et aussi assez complexe je trouve. C’est la première fois que tu évoques ce sentiment de nécessité qui peut apparaître au milieu. Et il me parle.
Je ne sais pas si j’ai très bien compris, alors je voulais prendre un exemple pour illustrer. Disons qu’une personne commence à ressentir des capacités à sentir les énergies et faire passer les âmes. En théorie, elle devrait pouvoir choisir de les développer ou pas, non ? Mais si elles les ignorent, alors elle subit des attaques énergétiques, ou voient ses énergies plombées et tombe malade. Cela se transforme donc en nécessité de gérer ça. Sauf que la personne n’a pas le sentiment d’avoir eu le choix et cela lui pèse. Est ce que ce cas de figure correspond a ce dont tu parles ?
Je n’ai pas trop compris l’idée que s’il y a nécessité qui s’impose alors on peut être porté par une forme d’énergie ?
Bises
crystallia
10 janvier, 2019 à 3:03
Bonjour Eve,
Merci à toi.
Bise
Eve
9 janvier, 2019 à 23:48
Bonjour Sylvie,
Ces articles sur le choix m’éclairent énormément.
C’est toujours aussi ressourçant de venir sur ton blog, merci beaucoup…
Bise
crystallia
9 janvier, 2019 à 11:00
Bonjour,
Ah la fuite est toujours un choix qui apparait très discutable. Mais c’est une option à l’occasion.
Chacun sait ce qui l’anime…
Merci à vous.
Bise
Anna
9 janvier, 2019 à 7:47
Bonjour Sylvie
Magnifique !! Merci.
Savoureuse journée à toi souhaitant que ce matin ce choix te soit facile à faire.
Bise !
alexandre
9 janvier, 2019 à 1:49
Bonsoir Sylvie,
Décidément,tu nous gâtés avec tels articles. Je dirais qu’actuellement ce qui sous tend mes choix est l affection que je porte a mes chattes. Non que le fait d avoir retrouve en quelque sorte mon père et mon frère ne me fasse pas plaisir mais Lilith et chipie représentent une part de moi même que je refuse d abandonner. Même si j ai choisi l ombre, j essaie d être juste dans mes choix et mes réactions. Ce n est pas toujours facile ,loin de la… Je pense que la sagesse dans l ombre c est d être conscient de ses possibilités et de les affirmer au bon moment et non a tout bout de champ…. Après ce n est que mon avis personnel. Car après tout, les démons ou veilleurs ne portent pas leur force en bandouillere mais ne tendent pas l autre joue non plus. C est comme dans le film »mon nom est personne » ou Térence Hill dit a Henry Fonda : « vise les belles fontes de ce cavalier ainsi que ces éperons qui brillent au soleil » .Ce dernier lui répond : « Avec ça, tu brilles comme une fille de joie dans une maison close et tu te retrouves a la morgue illico ». Il y a une leçon a tirer de tout cela: « les personnes les plus puissantes ne le montrent pas » .C est ce que disait mon défunt maitre. En général, ces personnes sont conscientes de l équilibre des choses et essaient de cultiver une certaine équanimité. Enfin ,je crois que la fuite devant une maladie ou une mort n est jamais une solution et que le problème nous rattrapera tôt ou tard. Après ,chacun choisit ses batailles selon ce qu’il est… Bises