Le quart d’heure calme

Bonjour à tous,

Qui est un oiseau de nuit Sammael ?

« Tu as reçu un message ? »

Oiseau de nuit. Soyons objectifs, ce n’est pas moi. Au contraire, j’ai besoin de plus d’heures de sommeil en ce moment.

« Oui, tu as prévu de continuer de te coucher plus tôt ? »

J’ai surtout prévu de chercher le moyen de pouvoir me coucher à mon heure normale.

« Ton heure normale est celle que t’indique ton corps. »

Mon autre heure normale.

« Tu ne prends pas la bonne direction petite fille. »

Zut…

« Pourquoi te couches-tu plus tôt actuellement ? »

Sans le réveil, je dors une heure et demie de plus. Ce n’est pas rien. Je suis la première étonnée. Mais ce message-là, je le comprends.

Je n’ai pas besoin d’arriver au travail tel un zombie. Ou de me sentir sans énergie l’après-midi venu alors qu’il reste trois longues heures avant de pouvoir quitter le bureau, comme lundi dernier.

En me couchant plus tôt, je me sens mieux durant la journée.

« Quand un problème trouve sa solution, la quête s’achève. »

Oui mais du coup, je me couche carrément avec les poules !

« Qu’est-ce que tu n’as pas le temps de faire ? Et qui te tient à cœur ? »

C’est simplement que j’aime les heures calmes.

« Que sont les heures calmes ? »

Celles où il n’y a ni bruit ni urgence ni rien de spécial à faire. Celles où je me détends tranquillement et c’est tout. Celles où le téléphone ne sonne pas, il est trop tôt ou trop tard.

Celles où il n’y a ni travail ni courses ni cuisine ou repassage ni télé ni parole. Celles où les seules choses qui comptent sont l’instant et le silence.

J’aime ces heures-là.

Quand je me couche plus tôt, il y a moins de temps pour ces heures-là.

« Pourquoi en as-tu besoin ? »

C’est comme ça que je me ressource. Je n’ai plus besoin de méditer depuis longtemps. Je peux tout faire éveiller, les yeux ouverts et en vivant ma vie.

Par contre, j’ai besoin de me recharger aussi. Dans les heures calmes, je me remplis. Et quand ensuite je me couche, je plonge délicieusement dans le sommeil réparateur.

J’ai besoin de ces moments. Je ne peux pas être en permanence sur la brèche, dans l’action. Je ne peux pas.

Même une heure me suffit mais il me faut cette heure.

« Tu as le matin. Tu te lèves tôt à dessein. »

Oui, j’aime bien le soir aussi.

« Si c’est là ce qui te contrarie, tu sais que tu n’as pas réellement besoin d’une heure le soir. Le quart d’heure calme peut suffire.

Nous pouvons t’aider dans un premier temps. Tu veux bien respecter ton rythme actuel ? Il vaut mieux accéder aux requêtes de ton propre corps. »

Je t’entends. Un quart d’heure tu es sûr ?

« Cela dure plus longtemps parce que tu apprécies ces moments. Mais tu peux apprécier un quart d’heure salvateur.

Pourquoi baisses-tu le son, tu as mal aux oreilles ? Change de chanson, choisis en une plus douce. Tu verras. »

Effectivement…

« Tu devrais juste mettre un peu de musique, plutôt douce et faire des étirements simples. Pas de la gym, juste des étirements. Le temps d’une ou deux chansons, le soir. Ensuite, le temps d’une ou deux autres chansons, tu prends le temps d’inspirer et d’expirer.

Tu vas essayer ? »

Oui, merci à toi.

Bonne journée à tous