Le dégoût

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Le dégoût dans Amour physique 19012001485124502116083844

Bonjour à tous,

« Bon, le fer ne passe plus on dirait. », me dit Ariel.

C’est ce que je vois.

« Tu n’avais jamais eu ce type de réaction. »

Non.

« Cela arrive justement la semaine des vilains mots. »

Oui.

« Eh bien, tu as besoin de prendre du fer en ce moment, tu le sais. »

Oui.

« Parle-moi des vilains mots. »

Non. Parle, toi.

« Tu veux que  ce soit moi qui parle ? »

Oui.

« Je veux bien échanger avec toi. Tu as eu peur des vilains mots ? »

Oui.

« Pourquoi ? »

Ils étaient durs et méchants. Secs également.

« T’étaient-ils adressés ? »

Non.

« Mais c’est depuis que tu les as entendus que tu digères mal. Et que le fer ne passe plus. »

Oui.

« Tu avais déjà entendu des vilains mots. Qu’est-ce qui te contrarie aujourd’hui ? »

Il y a un pourquoi. Qui n’a pas de réponse. Cela me dérange.

« Tu veux bien l’exprimer ? »

Non. Parle, toi.

« De ton pourquoi ? »

De ce que tu veux.

« Est-ce vraiment nécessaire que le pourquoi trouve une réponse ? »

Oui.

« Peux-tu l’exprimer. »

Je ne veux pas, il sera réel alors. Je préfère qu’il reste là où il est, même s’il me dérange.

« Quels étaient les vilains mots ? »

« Bon. J’aimerais que tu fasses un pas vers moi. Tu peux faire ça ? »

Oui.

« Je commence, tu finis ? »

Oui. Casserole.

« Casserole. Tu te souviens du prétexte donc. »

Oui, casserole.

« Qui a laissé la casserole dehors ? »

On s’en fout. C’était un prétexte stupide. Pourquoi il y a des prétextes stupides ? 

« Quel est ton vrai pourquoi ? »

Réponds à celui-là d’abord.

« Parce que vous ne pouvez pas vous contenir éternellement. Je t’ai répondu. »

Les mots je les connais, je les ai déjà entendus. Je n’aime pas le pourquoi qui reste en suspens.

« Pose ta question et je te répondrai. »

Non.

« Qu’est-ce qui te dérange vraiment ? »

La violence. Je ne comprends pas pourquoi il y a toujours de la violence.

« Dans les gestes ? »

Dans les mots. Derrière les mots, au-delà des mots.

Je ne comprends pas pourquoi le dégout. Pourquoi le rejet de ce qu’on a pu être. Et de ce qu’on devient.

Pourquoi le rejet de ce que l’on a construit ?

Pourquoi le dégoût de ce que l’on est ?

Tout le reste je comprends. Même les leurres je comprends. On ne peut pas être dans le dégoût sans avoir besoin de « casseroles ».

J’ai déjà vu le dégoût ailleurs aussi. Pourquoi arrive-t-il ?

« Quand la vie sentimentale est une route d’expérimentations, vous en venez parfois à vouloir vous détacher de ce que vous a apporté une expérience car ce serait plus facile que d’admettre que vous n’aviez pas les moyens de vous épanouir pleinement grâce à la relation.

Donc, même si vous êtes prêt à admettre quelques torts, vous avez besoin de faire porter sur l’autre le gros de votre échec commun. Il serait trop difficile d’admettre que le vrai problème est que vous avez épuisé un filon.

Cela remettrait en cause l’image que vous avez de l’amour terrestre.

Ta mère t’a souvent expliqué qu’elle avait vu des connaissances se désintéresser de leurs propres enfants parce que leurs conjoints ne les aimaient pas non plus.

C’est aussi une manifestation de ce que tu nommes dégoût. C’est plus facile de penser que l’amour est le fruit du hasard et que la chance vous amène de temps en temps à vivre une belle histoire.

Quand elle ne dure pas c’est essentiellement parce que l’autre n’a pas su vous entendre, vous voir, vous satisfaire, être là pour vous…

Vous ne voulez pas souvent voir que l’autre était comme vous à la base, à la recherche d’un moyen efficace de combler ses propres failles également.

Quand la vie sentimentale est une route d’expérimentations, le dégoût est normal autant que nécessaire pour mettre fin à une expérience ou alors pour ne pas la vivre à nouveau dans une autre existence.

Est-ce que tu comprends ? »

C’est plus simple de voir toute l’histoire avant. Comme ça on n’a pas besoin du dégoût.

« Souris-moi. C’est mieux.

Tu sais, vous faites tous en fonction de vos moyens. »

Merci Ariel.

Bonne journée à tous ;)        

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8 Commentaires

  1. Amandine

    4 février, 2019 à 6:34

    Coucou
    Je crois que tu en avais parlé déjà mais en prenant ma vitamine D (celle du soleil) je me suis rappelée que ça aidait à fixer les autres vitamines ..

    • crystallia

      4 février, 2019 à 11:11

      Justement, il faut que j’aille acheter l’ampoule de ce mois !

      Bise ;)

  2. crystallia

    4 février, 2019 à 0:56

    Merci Amandine.

    Bise ;)

  3. Amandine

    3 février, 2019 à 23:38

    Bonjour Sylvie
    Je te souhaite de profiter de la fin de ton week-end en douceur :)
    J’imagine que l’on voudrait tous que nos parents connaissent le bonheur surtout à leurs âges.
    Je vous remercie de rappeler que le chemin d’évolution d’un grand nombre passe par la vie sentimentale. Ça aide à relativiser effectivement sur les nombreux exemples de couple qui ne marche plus ou pour ceux qui ont bien fait de se séparer.
    J’en connais plus d’un qui auront des vies sentimentales géniales dans leur prochaine vie du coup !
    C’est vrai que ressentir la violence exprime et celle contenue n’est pas des plus agréable pour un enfant même devenu grand. Cela fait toujours drôle de concevoir que sa mère ou son père est un etre à part entière et qu’il apprend aussi.
    c’est normal aussi que l’on comprenne pas toujours leurs réactions.
    Il m’a fallu du temps pour accepter certaines choses et que j’arrete De juger souvent.
    Cela n’emPêche pas que je n’ai pas encore le recul nécessaire pour ne pas arrêter de plaquer mes espérances et envis pour les miens.
    je trouve l’empathie encore plus difficile à contrôler avec les proches.
    Du coup, Souvent c’eTait dans mes rêves que je comprenais les problèmes des miens.
    Ceci dit, tes deux parents ont l’air de t’aimer grandement et
    Heureusement, tu as des très beaux projets et ton cœur lui est prêt à accueillir :)

  4. crystallia

    3 février, 2019 à 12:56

    Bonjour,

    Merci à vous.

    Bise ;)

  5. passeuse

    3 février, 2019 à 9:38

    Bonjour Sylvie

    Ah, c’est un sujet que je connais bien.
    Par ce que mon mari a eu cette sensation de dégoût ,envers lui_même et comme il ne supportait plus l’homme qu’il était,l’individu qu’il était, sa vie qui lui semblait misérable,le cadre, tout quoi.
    Et c’était trop dur pour lui de l’admettre par ce que égo et aussi dur de se dire »j’ai tout fait de travers et qu’est ce qui ne va pas chez moi ».
    Donc, il lui fallait un exécutoire, moi en l’occurence!
    Tu sais je n’ai pas aimé non plus, mais je savais et comprenais et c’est pourquoi, je n’ai eu de cesse de l’aider à sortir de cette spirale_ avec amour et compassion.
    Je ne te dis pas d’en faire autant_ chacun choisis _mais de comprendre toujours ce qu’il y a derrière m’a permise de relativiser.
    Derrière, il y a la souffrance de ton papa.
    Alors oui, certains choisissent de sortir leur souffrance par la violence et ce n’est pas drôle, je le sais bien.
    Mais il faut qu’elle sorte!
    On ne doit pas garder une souffrance par devers soi, c’est dangereux pour la santé.
    tout le temps, je me suis dit  » que c’était finalement « une bonne chose » par ce que c’était un premier pas vers la guérison.
    Oh, la route est souvent encore longue mais tout dépend de la personne « sortir la souffrance et accepter de voir qu’il y en a une et ce qu’il y a derrière ou accepter la souffrance et voir ce qu’il y a derrière et la faire sortir »
    Quand à toi, tu gères comme tu peux et là en ne fixant plus le fer.
    Prends du recul, Sylvie, ce n’est pas ton souci, reste dans ta bulle rose!
    Accepte aussi ce qu’il se passe , protège toi et tu verras que le fer se refixera.
    Je compatis !
    bonne journée quand même

  6. Lucie

    3 février, 2019 à 8:10

    Bonjour,
    Ce n’est pas ton choix, c’est le leur. Et toi tu « subis » leur mal être en refusant de fixer le fer!
    Chacun fait comme il peut, eux et toi.
    Ariel nous l’explique bien.
    Bises et bonne fin de semaine.

  7. alexandre

    3 février, 2019 à 0:53

    Bonsoir Sylvie,
    Ah le dégoût dans une relation ,il peut parfois être suscité pour gommer un attachement karmique a une personne trop prononcé. Et d autres fois,c est la vie qui nous l impose. Je pense qu’il est un remède contre l amour passion et ses dérives. Car finalement,ce qui nous ébloui en l autre , c est ce qu’on n a pas « travaillé » en nous même. Bises

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