Bonjour à tous,
« Le décalage dans le couple est parfois nécessaire. », me dit Gabriel.
Je sais. Surtout quand on est en couple avec une âme liée. C’est moins important avec une âme sœur.
« Le sujet t’intéresse ou pas ? »
Bof. Ce qui est intéressant ce sont les décalages qui peuvent amener l’un et l’autre à être une référence pour l’autre dans un domaine moins facile.
Mais dans les faits, il faut prendre conscience de la richesse que peut apporter au couple ce décalage. Concrètement, le temps que les gens se rendent compte que le décalage ne va jamais être comblé (au départ ils se disaient que l’autre changerait), puis le temps encore qu’ils se rendent compte qu’eux aussi ne sont pas capables de changer et enfin le temps qu’ils réalisent que la configuration est en réalité parfaite, ils ont pu se faire beaucoup de mal. Quand ils sont restés ensemble.
Tu veux savoir si le sujet m’intéresse ? Je trouve que c’est un cas de figure très simple et accessible. Mais je sens que je dois être une exception, sinon tu n’en parlerais pas. On peut développer un peu, ça ne m’ennuie pas.
« Beaucoup de personnes attendent le moment magique où le décalage sera comblé. Qu’en penses-tu ? »
Si quelqu’un aime le bleu, la couleur bleue, si quelqu’un sent que c’est cette couleur qui lui correspond, peut-il changer à ce niveau ?
« Tu as la réponse. »
Non, la réponse est non. On ne change pas ce qu’on est réellement, jamais, à aucun moment. On peut prendre conscience que l’on préfère le bleu foncé au bleu ciel ou alors on peut réaliser qu’on aime le bleu parce que l’on adore la mer.
Mais ces prises de conscience n’altéreront jamais le fait qu’on aime le bleu.
Aucun décalage ne s’évapore dans les airs. Si dès le départ il était là, c’est que spirituellement il n’y avait pas d’accord parfait. Ou alors, c’est le merveilleux cas de figure où vous êtes prêts à exister à côté de votre âme liée.
Si c’est la première option qui vous concerne, vous avez choisi de vivre l’histoire quand même. Soit le décalage ne vous empêche pas de vouloir continuer soit un fossé s’est creusé. Dans les deux cas, il ne va jamais disparaitre, il n’y a aucun miracle à attendre. Il faut faire un choix.
Si c’est la seconde option, l’un et l’autre devront développer la sagesse. Seule manière de bien vivre le décalage aussi permanent qu’évident.
Sans attendre un impossible lissage. Celui qui aime le bleu continuera d’aimer le bleu. Celui qui préfère le vert continuera d’aimer le vert.
« Certaines personnes, une majorité en fait, n’ont pas le sentiment de choisir de vivre une histoire. »
Elles pensent qu’elles suivent leur cœur ?
« Oui. »
On n’y est pas obligé.
« Dans les faits, ces personnes ne parviennent pas à faire de choix. »
Alors elles vivent ce qu’elles ont à vivre.
« Explique le choix de ne pas tomber amoureux. »
Ca m’est arrivé.
« Oui. Justement. Est-ce simple ? »
C’est un choix. Du moment qu’on le comprend il n’est pas douloureux. Mais j’ai reçu une aide spirituelle. Dès lors que j’ai fait ce choix.
On ne peut pas refuser l’amour. On peut juste accepter le fait que ce n’est pas le bon schéma. Ce qui suppose d’accepter d’attendre que se présente le bon schéma. C’est comme ça qu’on peut dire non.
Ce n’est pas simple. On ne sait pas quand va se présenter le bon schéma. C’est une question de foi.
« Et de force spirituelle. »
Elle se développe. Et tout le monde peut la développer.
« Tu as raison, on peut refuser une histoire d’amour sans être soumis à la douleur et au remords. Mais celui qui convoque la foi en lui accepte aussi de suivre la voie qui lui est indiquée.
Certaines personnes pensent ne pas avoir de chance en amour. »
Ce n’est pas une question de chance. Tout dépend de la compréhension que l’on a de ses propres besoins.
« Comment peut-on vivre sans histoire d’amour ? »
Et sans la sécheresse ?
« Et sans la sécheresse. Comment peut-on trouver la vie tellement merveilleuse ? »
Elle l’est. Il suffit d’accepter ce que l’on ressent comme étant juste pour soi. Quand bien même cela ne parait juste à personne d’autre.
Tout dépend de la façon dont on perçoit ses besoins.
« Finis ma phrase, ni le manque ni la frustration… »
…ne troublent celui dont l’esprit et le cœur sont en harmonie.
« Sylvie qui ne s’appelle pas Bouddha. »
Cela se saurait. Je ne suis pas une sainte, je pense que tout le monde l’a compris. J’ai mes défauts. Mais heureusement et comme chacun, je n’ai pas que ça.
« Pourquoi te lancer dans une histoire d’amour, tu n’en as pas besoin ? »
Parce que de la même manière qu’on peut refuser, on peut aussi accepter. C’est un choix.
« Pourquoi accepter ? »
Pour continuer à vivre. Et à respirer. Parce que quand tu sais, tu sais. Et si tu ne vas pas alors que tu sais, tu n’as plus ni le goût ni de raison de vivre.
La foi encore une fois. On va en confiance lorsque tout résonne.
Il n’y a pas de chance en amour, il y a des moments. Il y a des moments où le décalage est favorable. Des moments où il ne l’est pas. Des moments où il n’y en a pas.
Les histoires qui tordent notre cœur ou qui l’éveillent à la vraie beauté ne sont jamais celles où il n’y en a pas. Jamais.
Le décalage dans le couple est l’occasion pour nous d’aimer qui l’on est et ce que l’on a à offrir en tant que personne et en tant qu’être spirituel.
Maintenant, si on recherche juste de la compagnie et à l’occasion de la tendresse, oui, on peut préférer les histoires sans décalage. Il n’y a pas de passion mais je sais que tout le monde ne la souhaite pas.
C’est un autre choix.
« Pas un choix que tu ferais. »
Moi j’ai déjà plusieurs flammes qui brûlent en moi et qui me réchauffent. C’est le feu qui me permet d’aller, d’avancer.
Il me faut une flamme à entretenir et auprès de laquelle je puisse me réchauffer d’une nouvelle manière. Sans cela, je ne vois même pas se dessiner de chemin.
« Pourquoi se lancer dans une histoire avec toi ? »
Je sais nettoyer les salles de bain. Je sais reconstruire les maisons. Et surtout, je suis le contraire de la femme parfaite. Avec moi, certains matins il y a des cookies au petit déjeuner et d’autres, il vaut mieux qu’il reste des œufs ou des céréales. Sinon la journée commence par les courses. Vu que je ne peux pas aller à la boulangerie du coin.
En plus, je suis capricieuse.
Par contre, je lis super bien les panneaux indicateurs. Je connais toujours la bonne route. Je trouverai celle du pré fleuri.
« Beaucoup cherchent celle du pré fleuri. »
Ah, avant l’heure ce n’est pas l’heure.
« Beaucoup ont besoin d’une vie sentimentale riche qu’ils souhaitent rendre également plus épanouissante. »
Connais-toi toi-même, tu connaitras l’univers et les dieux. Dit-on.
« Pourquoi est-ce difficile d’accepter que le décalage n’est pas l’obstacle ? »
Parce que si le problème ne vient pas de la mauvaise foi de l’autre c’est qu’il est au moins en parti dû à nous-mêmes.
C’est pourquoi lorsque le décalage est de nature spirituelle, il est compliqué de faire évoluer sa vie sentimentale de manière satisfaisante sans une profonde introspection et un gros travail sur soi.
Si on est dans une relation à laquelle on tient au moment où on prend conscience de l’importance d’un décalage spirituel, on se retrouve contraint d’attendre que l’autre prenne conscience à son tour et accepte d’en tenir compte, ce qui n’est pas une obligation.
La vérité est que le plus simple est de rencontrer quelqu’un après avoir pris conscience de ses propres besoins et de ce que cela engage pour nous spirituellement.
Je sais bien que ce n’est pas le cas de figure le plus courant. Surtout à l’âge des premières relations. Ou après un échec plus marquant que les autres.
Il faut être au calme dans sa vie en fait. Ou dans une crise très dure qui va au-delà des problèmes sentimentaux.
« Et quand vous n’êtes pas capables de repérer les bons panneaux indicateurs ? »
La route est juste plus longue. Pas moins intéressante.
« Sont-elles toutes intéressantes ? »
Chacun vit ce qu’il a à vivre.
« N’y a-t-il pas de bon ou de mauvais amoureux ? »
Il faut se connaitre. On ne fait des erreurs que tant qu’on ne sait pas qui on est, ce qu’on vaut et ce dont on a réellement besoin.
« Le chemin du manque et de la frustration en amour… »
…n’est pas une fatalité, c’est un des chemins qui mène à la connaissance de soi.
« Merci à toi. »
Lol, merci à toi Gabriel !
Bonne journée à tous
Jean
21 février, 2019 à 10:59
Bonjour,
Très intéressant ton écriture et ce post. J’aime le bleu moi aussi, mais tellement de nances, mais je n’ai pas accepté le gris, le gris est grisant, je sais, j’en ai assez souper. Je te comprends avec le « décalage » et je préfère marcher avec ma femme en qui la sagesse est permise que de chercher ou d’attendre ma profondeur de bleu. On possède tous l’Amour avec un grand « A » et moi je voulais savoir ce que c’était et je l’ai trouvé. Grand choc à 43 ans pour moi quand elle m’a quitté ayant peur d’être simplement heureuse. 3 mois assis sur mes coussins dans ma cour a connecter seul avec le tout, cherchant des réponses et elle est revenue et nous avons discuter pendant 6 heures. Ce n’est pas facile Jean être avec toi, tout va si vite. Moi j’aimais être avec toi Julie, j’aimais te faire et voir sourire comme une enfant.
Bref.. Le décalage sera toujours là, mais j’ai fait le choix d’être avec elle pour accepter ce qui est et ma mission de vie est de réduire l’ombre, car l’empath fonceur en moi éradique ce que je n’aime pas ou me ralenti. Je prends le temps de regarder, analyser et je change en même temps que mon amoureuse, souvent plus rapidement et ce ne fût pas facile pour elle au début. Elle n’avait jamais rencontré un « homme ». Elle a du retourner regarder son histoire, son enfance tout comme moi avant de la rencontrer…
Elle avait de besoin de plus grand que son papa, une âme créatrice, un pilier aussi grand et fort que elle pour qu’elle baisse les gants et s’aime avant d’être avec moi, etc. Aujourd’hui, tout vas si bien même avec le décalage, moi souvent connecté aux nuages comme toi, mais je garde mon jeans/t-shirt en ayant l’air de rien, car j’utilise le langage de l’empath heyoka pour modifier mon environnement en lumière.
C’est très difficile d’aller rejoindre quelqu’un qui est dans autre chose que le bleu, je sais j’ai essayé souvent et c’est très épuisant, mais j’ai toujours eu cette force, cette foi en ce que je ressentais, oui! Ça existait. Ça existe et on se promène de plus en plus dans tous les tons de bleus en discutant de notre noir aussi sans gêne, sans non-dits.
L’amour n’est pas une destination, tout est cheminement. Il faut créer ce que tu désires. : )
Jean
crystallia
22 février, 2019 à 11:58
Bonjour,
Merci à toi, Jean.
Bise
Anna
10 février, 2019 à 12:12
Dak !
)
Bise !
crystallia
10 février, 2019 à 10:58
Bonjour,
Anna, les trois options.
Merci à vous.
Bise
passeuse
10 février, 2019 à 9:48
Bonjour Sylvie
Je n’ai qu’un seul mot » génial »
Merci beaucoup de ce message qui m touche bien sûr »
Et merci à Gabriel aussi.
Tout est là!
Bonne journée
Anna
10 février, 2019 à 8:40
Bonjour Sylvie
Merci d’accepter de dialoguer avec tes guides sur des sujets qui ne te passionnent pas. Peut-être la messagère en toi …
Je n’ai pas réussi à relever sur quel point tu serais exceptionnelle dans le domaine ; le choix de ne pas être amoureuse avant de trouver le bon schéma ? Le choix du décalage et la passion qu’elle sous-tend ? (C’est le bon schéma pour toi ?) Le célibat sans la sécheresse ? Si tu veux bien préciser ce qui te concerne particulièrement dans cette belle synthèse.
Je retiens pour ma part que je ne serai pas encore vraiment répondre aussi nettement et clairement que toi à la question : « pourquoi se lancerait-on dans une histoire avec moi ? »
Moi qui est passée et passe encore mon temps à apprendre à me connaître je ne saurais répondre aussi spontanément. Ça me fait triste de ne m’être jamais tournée vers moi comme ça et en même temps, je mesure que c’est une bonne clef pour moi. Je vais prendre tout mon temps et beaucoup de plaisir pour répondre
Bon dimanche. Tout doux.
Bise !