Bonjour à tous,
Dans un monde parfait, tout le monde serait lié à la Lumière et ainsi il n’y aurait jamais d’effort d’adaptation à faire. Pas taper, j’arrête !
On peut plaisanter.
Quelqu’un comme moi est obligé de faire des efforts TOUS LES JOURS pour pouvoir être à son aise dans ce monde clairement et largement régi par des règles du Milieu.
Un exemple simple et classique, qui se rencontre quotidiennement, l’échange.
Vous voulez quelque chose qui appartient à un tiers. Vous allez trouver ce tiers et vous lui demandez ce qu’il serait prêt à échanger pour vous céder son bien. Ou pour vous en céder la jouissance.
Mais disons que ce bien soit une tondeuse. Votre pelouse doit être tondue disons toutes les trois semaines (c’est au-delà que vous la trouvez insupportable).
En acquérant le bien du tiers, vous pourrez tondre votre pelouse toutes les trois semaines comme vous le désirez.
Vous pourriez aussi lui demander de vous la prêter chaque fois que vous en avez besoin. Et lui rendre un ou deux services à l’occasion.
Ou encore, il pourrait vous la céder gratuitement, par altruisme. Arrêtez de rire. Cela arrive.
Enfin, le tiers pourrait aussi vous envoyer balader quelque soit votre demande. Rien ne l’oblige à faire affaire avec vous même moyennant finance.
Tous ces cas de figure sont des possibilités réalistes. Au Milieu.
Dans la Lumière, vous avez besoin d’une tondeuse toutes les trois semaines ? Vous allez trouver une tondeuse toutes les trois semaines. Par contre vous allez bien galérer si jamais vous tentez de garder là au chaud une tondeuse à n’utiliser que toutes les trois semaines (quelqu’un d’autre pourrait en avoir besoin !).
On vous donne ce dont vous avez besoin. Et quand vous êtes gourmands, vous vivez mille expériences pourries destinées à vous faire comprendre que votre intérêt est de réaliser que la vie vous apportera toujours ce dont vous avez besoin. Inutile de faire le morfale.
Dans l’Ombre, vous avez besoin d’une tondeuse et vous n’êtes pas déjà en route vers le tiers avec une proposition qu’il ne pourra pas refuser ? Qu’avez-vous fait de vos dons de discernement ? Vous savez où aller et comment obtenir. Car si vous ne savez pas c’est que vous n’avez pas pris la peine de comprendre pourquoi vous avez besoin de la tondeuse. Vous voulez vous prendre une claque !
En réalité ni dans la Lumière ni dans l’Ombre l’échange n’est une voie de réalisation que l’on va qualifier d’habituelle.
Ce qui est habituel dans la Lumière, ce sont les panneaux. Vous avez besoin d’une tondeuse et ne savez ni où ni comment l’obtenir ? D’une part, c’est tout à fait normal. On avance à l’aveugle. D’autre part, ce n’est pas grave, comme par enchantement va apparaitre un panneau et en moins de temps qu’il faut pour le dire, on saura comment se procurer la tondeuse.
Dans l’Ombre, le jardin vous fait peur tant il ressemble déjà à la jungle amazonienne. Naturellement vous êtes conscient que vous êtes celui ou celle qui êtes responsable de la situation (c’est tôt qu’on comprend qu’il n’y a pas de victime dans l’Ombre), vous ne tergiversez pas. C’est ce qui est habituel. Vous évaluez la situation, toutes les situations. Et ainsi vous développez vos facultés de discernement.
Vous ne vous arrêtez pas au besoin, vous évaluez comme d’autres attendent de voir apparaitre panneaux et opportunités. Et vous créer un chemin à l’aune de votre volonté.
L’échange sur votre route est une possibilité parmi d’autres. Comme le choix.
Comme dans la Lumière. Choix et échange sont des possibilités.
Pas au Milieu. Puisque tout est là et qu’il convient d’apprendre à se diriger intelligemment d’un point à l’autre pour tout voir et tout avoir, il faut obligatoirement apprendre à repérer ceux qui peuvent nous aider.
Et vu qu’eux aussi doivent se diriger en utilisant une carte, ils auront également besoin d’aide. D’où l’importance de l’échange.
Je vais vous confier une chose, au risque de passer pour l’oie blanche de service, quand j’étais ado et que dans les magazines il y avait des posters qui me plaisaient moins que d’autres, je trouvais normal de les donner à ceux qui pouvaient les apprécier plus que moi.
Mais très vite, je me suis rendue compte que si moi je voulais un autre poster, on ne me donnait pas, il fallait que j’échange ! Au départ cela m’a choquée. Puis j’ai pris le pli.
Dans ma tête au début je me disais, je n’en veux pas je peux le donner. Mais non, on ne donne pas comme ça ! Car il faut penser à ce qu’on veut obtenir en retour !
Jusqu’à aujourd’hui je donne à des associations les vêtements dont je ne veux plus. Arrêtez de rire, moi aussi je sais qu’on peut vendre ses vêtements sur le net. Je ne suis pas intéressée, j’ai le droit.
Il y a même la possibilité de vendre ses livres pour quelques euros. Je donne des livres à l’occasion. Je veux dire, l’échange je comprends.
Mais, quand j’ai besoin d’un livre, je trouve. Si j’ai besoin de vêtement je peux en acheter même si je suis juste parce que comme par enchantement je tombe sur une promotion ou autre…
Je ne privilégie donc pas l’échange. Si sur ma route c’est ce qui m’est proposé, pourquoi pas ? Toutefois si je peux avoir ce que je veux ou ce dont j’ai besoin autrement, ça me va.
Pour composer avec les règles très présentes du Milieu, il faut pouvoir faire preuve d’adaptabilité. Sans pour autant se renier et donc tout prendre.
Entre le choix et l’échange, qui rappelons-le encore sont des options dans l’Ombre ou la Lumière, il peut être compliqué de garder en tête que nos besoins seront couverts ou que de toute manière on peut tracer sa route aussi si on le souhaite.
Parce qu’à côté du choix et de l’échange il y a les murs. Il n’y a qu’au Milieu que les murs apparaissent, je suis sérieuse. Mais quand c’est là, devant vous…
Voyons plutôt. Donc ce tiers, le voisin d’à côté, veut bien que vous vous entendiez pour la tondeuse. Seulement il vous en demande un tel prix que vous pourriez carrément vous rendre à la boutique la plus proche et en acheter une neuve.
Un cas d’école ? Pas dans la Lumière, je suis sérieuse là encore. Le voisin a la tondeuse dont vous avez besoin ? Comme par hasard, vous trouvez à vous entendre. Toujours.
Du moment qu’il y a un besoin, il y a une solution accessible, toujours, toujours, toujours.
Dans l’Ombre ? Mais le voisin vous l’avez cerné depuis longtemps. Car dans l’Ombre une fois qu’on a repéré le besoin, on évalue toutes les possibilités et on retient celle qui nous semble la meilleure.
Au Milieu on va d’un point à un autre en suivant la carte. C’est au fur et à mesure qu’on évalue. Ce n’est pas au préalable car chaque point a la même valeur au départ, quand vous ne connaissez pas encore.
C’est pour ça qu’il n’y a qu’au Milieu que les murs apparaissent. Sauf que, on vit dans un monde largement régi par le Milieu.
Donc les murs, on peut tous les voir. De quoi sont-ils composés ? Des besoins des autres !
Eh oui, dans la Lumière on est deux à avoir besoin de la tondeuse, on s’arrange pour que tout le monde soit bien. Dans l’Ombre pareil, il est plus simple de s’arranger, on ne cherche pas midi à 14h.
Il n’y a qu’au Milieu que chacun, même en étant de bonne volonté, a besoin de la tondeuse le même jour. Que faire ?
Il convient de revenir au Choix, dont on a déjà largement parlé. C’est de cette façon qu’il est possible de faire tomber les murs et de passer d’un point à un autre.
Alors comment se dépatouiller face à un mur quand on lié à la Lumière ou à l’Ombre ?
Dans les deux cas on range la kalachnikov. Et on fait comme les autres, on recourt au choix.
Dans la Lumière on a le choix entre s’en remettre à un panneau providentiel (qu’il convient d’attendre du coup) ou chercher un point intéressant. Sans carte. Bref.
Dans l’Ombre, on peut essayer de prendre le dessus. Ou se demander ce qui est le mieux pour soi.
Au Milieu face à un mur, n’essayez pas de prendre le dessus, regardez la carte. Il y a toujours d’autres points intéressants. Ne perdez pas votre temps à dépenser de l’énergie.
Mais j’ai cru comprendre que cette leçon était parfois celle d’une vie…
Au fond je crois que le plus gros challenge avec les règles du Milieu, ce sont tous les foutus murs. C’est vrai !
Il y a toujours quelqu’un qui a le sentiment que ses besoins sont plus importants que les nôtres en plus. Et quand on est deux ou plusieurs à penser ainsi, il faut être capable de se souvenir qu’il y a plus intéressant que prendre le dessus à tout prix.
Bonne journée à vous
crystallia
12 avril, 2019 à 11:28
Coucou,
J’aime bien vos réactions parce qu’Elédahiel a eu la même que vous, il ne m’a pas trouvée assez juste.
Du coup il a réécrit un article sur le sujet avec moi. C’est celui de dimanche.
Pour les murs, j’avoue que je suis excédée parfois de buter sur certains…
Mais il est évident que j’en érige aussi.
Ce serait labyrinthique si je n’avais pas les panneaux et d’autres leurs points sur la carte.
Je suis contente de voir que vous me prêteriez votre tondeuse. On a un voisin aussi qui prête toujours sa tondeuse.
Et il y a l’autre voisin.
Merci à vous.
Bise
Emilie
12 avril, 2019 à 9:30
Bonjour Sylvie,
Moi non plus le modèle façon « tondeuse » ne me parle pas. On va dire que je ne voit pas où est le problème puisqu’il y a une solution et que même si ce n’est pas « la meilleure solution » de mon point de vue, il y aura toujours de quoi relativiser la question ( le verre à moitié plein et le « y’a pas que toi au monde »). C’est typique du Milieu sans doute … une manière de concevoir l’humanité comme la famille élargie et parfois les familles se déchirent stupidement.
Par contre j’ai testé, étudié et visité pas mal de murs en élevant seule mes enfants et les laissant grandir. C’est un peu coton quand on a compris que les parents transmettent certains repères sur la carte et que ce n’est ni blanc, ni noir mais pas toujours gris non plus : c’est un mix – il faut aimer le salé sucré et les mélanges qui peuvent être bons aussi.
Il y a un mur pénible – une sorte de mur des lamentations construit par les défunts qui restent englués dans leur personnalité. Ce mur je n’en peux plus et les déchets et ruines qui servent à le bâtir me dérangent car il y a déjà suffisamment de murs comme cela. Je crois que l’on récupère parfois les pierres des édifices effondrés pour bâtir des murs au lieu de reconstruire quelque chose de mieux. En tous cas, j’ai conscience que nos croyances bâtissent notre réalité et que notre égo peut aussi élever des murs .
Bonne journée sur ton île
Flo
12 avril, 2019 à 8:59
Bonjour Sylvie,
Elle m’a mise en joie ton histoire de tondeuse ! C’est vrai quoi, ce truc cher, bruyant qui sert une fois toutes les 3 semaines !
Bon, hé bien moi, on m’en a donné des tondeuses, des gentils voisins qui trouvaient que l’herbe était vraiment trop haute chez moi.
Il me semble que pour moi il y a des panneaux, mais je n’y vois pas toujours bien, c’est comme en sortant de la douche : plein de brume. Des fois les panneaux doivent être insistants.
Bise & bon week-end.
Anna
12 avril, 2019 à 6:51
Bonjour Sylvie
Un vrai casse-tête !! Si tu veux ma tondeuse toutes les 3 semaines je te la prête il est où le problème ?! Ah ok nous ne sommes pas voisine
Cet article m’éclaire sur les nombreuses incompréhensions et malentendus dans mes relations. Parfois on peut aussi prendre quelqu’un de la Lumière pour quelqu’un du Milieu et vice versa. Avec l’Ombre c’est plus net je crois. Il y a aussi qu’on est rarement franchement d’une reliance ou de l’autre si j’ai bien compris.
Je ne maîtrise toujours pas bien ces histoires de reliance. Pourtant j’entends de tes guides que ce serait important de connaître la sienne. Cependant, je mesure que pour moi c’est trop emprunt de dualité, de séparation, de clans pour m’y conférer d’une façon productive spirituellement parlant. Pour l’instant et peut-être pour longtemps.
Ce qui complique les échanges c’est surtout je pense et tout simplement de se prendre pour ce qu’on n’est pas. Faire tomber nos barrières intérieures est le plus accessible des chemins vers l’autre et Soi. Connais toi toi toi-même et tu connaîtras les Mondes et les Dieux disait Socrate. Je pense que ça me prendra ma vie et d’autres qui sait ? mais j’ai en cours de route fini par trouver cela passionnant.
Découvrir ton site a rajouté une complexité à la question ce qui est pour moi stimulant. Une branche de plus à mon esprit étoile. J’essaie parfois de me reconnaître dans une ou l’autre reliance à l’occasion de tes articles. Plus par jeu. Un jeu de casse-tête chinois ! Puis, ne parvenant jamais à finir ce « Rubby’s cube » je me dis que ce n’est pas essentiel pour moi. C’est ma curiosité qui est parfois frustrée. Ce besoin aussi d’identification dont je tiens plutôt à me débarrasser en fair. Alors….peut-être ce n’est pas si important parce que je ne suis pas médium.
De toutes façons, c’est le sous-titre « seul existe l’Amour » de ton blog qui a retenu mon attention et qui reste, il l’était avant la découverte de Ni Ombre ni Lumière, mon panneau indicateur
Merci de tes partages.
Belle journée à toi.
Bise !