Bonjour à tous,
« Ton oncle t’a inscrite au défi Rien de neuf pour cette année. Que penses-tu de cette initiative, es-tu intéressée ? », me demande Gabriel.
J’ai été surprise par son initiative. Suis-je intéressée, a priori non. J’ai lu, j’ai regardé les échanges des personnes du groupes.
L’idée serait à la fois de préserver la planète et de faire des économies. Dans l’absolu, pourquoi pas.
Mais dans les faits, je vois toute une série de contraintes. Et la première très compliquée à dépasser pour moi est que je n’aime pas l’idée d’acheter des vêtements ou pire (inenvisageable à mes yeux) des chaussures déjà portés.
Je n’en ai aucune envie mais vraiment aucune. Cela me répugne de porter des affaires d’inconnus.
Je préfère que tout soit neuf.
Je suis davantage sensible à l’idée d’acheter des produits sans emballage, en vrac, faire réparer ce qui peut l’être…
J’approuve également l’idée de se demander si un achat est indispensable avant d’y céder.
Mais je ne veux pas de vêtement, de chaussures ou même de meuble venant d’inconnus. Je déteste l’idée, c’est tout.
Donc je ne vais pas adhérer au groupe. En outre, je n’ai pas du tout l’intention de cesser de voyager en avion. Je vis sur une île moi. Et je suis sensible au mal des transports.
Je laisse le canal de Sainte Lucie ou de la Dominique à ceux qui ont le pied marin et je garde l’avion comme moyen de transport privilégié même pour de petites escapades.
En plus, je DÉTESTE la vaisselle. Je comprends pourquoi on souhaite bannir le plastique jetable. Mais franchement, je préfère remplacer par les équivalents en carton.
Oui je suis sérieuse.
« Et le tri des poubelles ? »
Je ne le fais pas. J’avoue que je trouve cela contraignant.
« Il est possible d’acheter neuf autrement. En se limitant au nécessaire. Et en ne remplaçant que ce qui n’est plus bon.
Toi tu ramasses tes déchets à la plage ou n’importe où ailleurs. Tu ne jettes rien par terre. Le reste te semble contraignant parce que tu entends, il faut le faire. Et tu n’aimes pas il faut.
Tu n’aimes pas que l’on t’impose des pailles en carton ou que l’on supprime simplement les cotons-tiges.
L’initiative de ton oncle ne te plait pas parce que dans ce groupe, on tend à avoir un discours moralisateur quant à la démarche choisie.
Tu n’aimes pas, il faut le faire c’est pour la planète.
Tu es le genre de personnes qui préfèrent les propositions à la coercition.
Cela fait un bon moment que tu as réduit considérablement tes achats compulsifs. Mais l’idée de devoir acheter du neuf sous certaines contraintes est quelque chose qui te dérange.
Il y a beaucoup de personnes comme toi. Qui n’aiment pas il faut.
Il faut trier les déchets. C’est de cette façon que l’on t’a toujours présenter le tri sélectif. Il n’est pas étonnant que tu y sois réfractaire quand on te connait.
Immédiatement tu penses que l’on veut te contraindre dans ta vie privée alors qu’en entreprise par exemple, on ne trie rien du tout.
Toutefois en réalité, il y a aussi beaucoup de personnes qui ont besoin de il faut.
Plus que tu penses.
Ceux qui ont le sens du devoir comme moteur sont nombreux et aiment, à différentes échelles, les il faut.
Pour les personnes comme toi, un défi qu’est-ce que je veux pour la planète, serait plus approprié. Ou encore, qu’est-ce qui compte à mes yeux ?
Tu comprends ? »
Oui, merci Gabriel.
Bonne journée à tous