Pour ne plus prendre la fuite

Bonjour à tous,

« Tu as été choquée par ce témoignage sur le viol conjugal ? », me demande Jophiel.

Oui, c’était bien plus cru que je n’aurais pensé.

« Cette femme s’est retrouvée à l’hôpital mais a mis 8 ans pour divorcer. Pourquoi ? »

C’est difficile d’admettre que l’agresseur est son propre compagnon…

« Ce qui est difficile parfois c’est de savoir ce qui est normal pour vous, ce que vous voulez bien accepter, sincèrement.

Il arrive que vous consentiez sans accepter. Parce que vous avez peur de créer un problème.

Il est important d’avoir foi en soi. Il peut y avoir des problèmes dans une relation.

Vous êtes censés pouvoir tous les résoudre. Sans prendre la fuite.

Consentir sans accepter, c’est prendre la fuite.

Si comme dans le cas de cette femme l’autre passe outre un refus de manière claire, ne prenez pas la fuite. Prenez acte.

Vous ne serez pas forcément en mesure de partir tout de suite. Mais vous commencerez le cheminement mental qui vous conduira à la libération.

C’est cela qui peut être long, le cheminement mental qui conduit à la libération.

Il faut être réaliste, si vous êtes tombés amoureux vous n’allez pas simplement cesser d’aimer suite à un geste déplacé ou une agression.

Il vous faudra trouver la force de vous rappeler que vous êtes la personne la plus importante de votre vie. Même si vous avez de jeunes enfants même si vous êtes ensemble depuis longtemps et que vous ignorez alors si vous êtes capables d’aimer quelqu’un d’autre.

La libération se mérite, personne ne peut vous sauver d’un choix de votre propre cœur. Il faut le comprendre aussi.

Vous avez choisi un cadre de vie, vous réalisez qu’il ne vous convient plus, il vous faut choisir un autre cadre de vie. Avec les cartes dont vous disposez. Pas en attendant un miracle qui n’a aucune chance d’arriver.

Prendre la fuite est fréquent, commun, parce que c’est toujours à votre portée immédiate.

Renoncer à se battre quand la situation le requiert est aussi une façon de prendre la fuite.

Ta mère n’est pas partie vite selon vous. Maintenant, réalises-tu pourquoi ? Et comprends-tu aussi pourquoi désormais elle semble si radieuse ?

Partir c’est une chose, sans le cheminement mental qui conduit à la libération, vous ne faites que passer d’une prison à une autre.

Il faut croire en soi, toujours croire en soi, en ses possibilités, en ses moyens.

Surtout quand vous avez peu de raisons matérielles de croire que vous pouvez changer les choses.

C’est la volonté qui doit vous servir de guide alors. Et sans confiance elle ne sera jamais suffisante.

Vous devez garder en tête quoique vous viviez que vous avez de la valeur.

Tu sais que ta mère ne serait pas partie si vous ne l’aviez pas encouragée à vivre pour elle. 

Mais quand vous êtes isolés, rappelez-vous les jours où vous riiez. Rappelez-vous vos rêves et vos espoirs même d’un autre temps.

Et réalisez que tant que vous respirez c’est que vous êtes vivants. »

Merci à toi Jophiel.

Bonne journée à tous