A mon tour

Bonjour à tous,

Cette semaine j’ai décidé de poser deux jours de congés pour la semaine prochaine. Je m’en réjouis car je suis fatiguée. Et un peu beaucoup déçue de la réponse de mon chef quand je lui ai demandé de nous attribuer des primes.

Il faut croire que certaines phrases motivent moins que d’autres.

Aussi je pense que je vais apprécier ces deux jours. 

Par ailleurs depuis quelques temps Chouchou et moi écoutons plus de musique et regardons bien moins la télé. D’ailleurs on regarde surtout des films. Il y a très peu d’émissions qui nous plaisent (ne venez pas me parler d’Hanouna et nous n’aimons pas la téléréalité) et nous suivons même les informations télévisées de manière sporadique.

Quant aux séries, je préfère les mini-séries d’une part et je me lasse d’attendre des mois qu’une nouvelle saison arrive. Chouchou aussi. Du coup nous en regardons quelques unes mais nous préférons vraiment les films.

Et j’ai finalement téléchargé une appli de sport. Un peu moins de 10 minutes chaque jour. Certains jours le programme est plus difficile (pour moi) que d’autres. Je déteste tous les exercices façon planche. Mais il faut que je me maintienne en forme. Car ça y est, je suis moi aussi prête à avoir des enfants.

Chouchou l’est depuis des lustres. Moi, vous me connaissez.

J’en ai pris conscience quand mon frère m’a annoncé que lui-même allait devenir père. Mon frère fera un père génial, j’en suis sure. Et c’est un enfant qui arrivera dans un foyer plein d’amour, ce dont je me réjouis.

J’avais eu l’occasion de parler avec lui de la parentalité. Il avait peu ou prou les mêmes barrières que moi. Il voulait vivre, voyager, profiter…

Quand on a des enfants plus tard que les autres, on voit les autres justement.

On voit les collègues courir à l’annonce des grèves à l’école, on les voit courir quand la crèche appelle parce que le petit a de la fièvre, on les voit arriver en retard et grognons le matin parce que Junior s’est levé du mauvais pied et s’est préparé avec toute la mauvaise grâce dont il disposait, on voit les autres regarder les annonces des voyages d’entreprise avec un sourire contrit, on entend les autres partir en vacances en disant des choses comme, je n’ai pas hâte ce sera à moi de me farcir cuisine et ménage dans la villa.

Et j’en passe. 

Bref, de l’extérieur on sent bien qu’avoir des enfants c’est aussi DES TONNES de boulot et de contraintes. La charge mentale par exemple, moi, je ne sais pas ce que c’est et non je n’ai pas honte de l’avouer. Ce truc est réservé aux parents, on est bien d’accord ?

Parce que sans enfant, si un jour ou même deux vous ne voulez faire ni ménage ni cuisine, ce ne sera pas bien grave. Qui cela gênera-t-il que vous alliez manger dehors le lundi comme le mardi ?

De la même manière quand vous quittez le travail le soir, la journée de contraintes est finie. Si vous avez des courses ou de la lessive à faire, vous les ferez quand vous voudrez les faire.  

Sans enfant, au quotidien il y a très peu de choses graves ou urgentes. Il n’y a plus de lait ? On s’en passe. Et on reste faire ce qu’on a réellement envie de faire.

Cette façon de vivre, je ne le cache pas, me convenait tout à fait. Alors pourquoi ai-je désormais envie d’autre chose ?

Eh bien, dans mon cœur je sens que je suis prête à vivre autre chose. Et dans ma vie je sens que je suis prête à vivre d’autres choses. Je sens que je n’ai plus besoin d’être aussi centrée, j’ai fait ce que je voulais, j’ai eu ce que je voulais pour moi-même, je me sens prête à voir plus large.

Je ne regrette pas que cette maturité arrive dans ma quarantaine. Je suis mieux dans ma tête et dans mon cœur aujourd’hui qu’il y a dix ou vingt ans. 

Je suis simplement heureuse d’en être là et j’espère que tout se passera bien.

Bonne journée à tous