Savoir regarder le paysage

Bonjour à tous,

J’espère que vous avez apprécié le week-end de la Toussaint, que tout s’est bien passé comme vous le souhaitiez.

En ce qui me concerne je n’avais pas de grand plan mais j’ai passé de bons moments. J’en suis d’autant plus heureuse que j’ai attrapé une grippe opportuniste la semaine dernière.

Vous savez, le genre de grippe dont les symptômes diminuent à l’instant où le médecin vous remet l’arrêt de travail.

Ah la la, il faut savoir faire la part des choses. Je suis débordée au boulot. Mais je ne voulais pas l’admettre. Je me disais que j’avais juste beaucoup de travail.

Non, c‘est plus que ça. J’ai du travail par dessus la tête et tous mes collègues sont dans le même cas. Je ressens un grand stress vis-vis de cette situation. Je ne veux rien négliger et il y a toujours des urgences à gérer.

Or la chose comique est que je me remets régulièrement à jour. Mais cela ne suffit absolument jamais. Je ne peux m’empêcher  de me remettre en question dans un tel contexte. Parce que je trouve frustrant de retirer si peu de satisfactions d’une activité à laquelle je consacre autant de temps. Pire, je crée des grippes opportunistes quand il y a un trop plein de stress !

Heureusement je sais aussi relativiser. Je n’ai que deux mains et j’en ai bien conscience.

Bref, je vais aller à la plage ce week-end je pense. J’espère qu’il fera beau. Ces derniers temps il fait un temps superbe en semaine et très mitigé le week-end ! Cela ne m’empêche jamais de me détendre toutefois.

Et de me rappeler que je n’ai aucune envie de continuer à stresser pour des choses qui me paraissent vides de sens comme la course à l’argent. Et même pas pour moi.

Je n’ai pas pour autant envie de travailler dans le social, je l’ai déjà dit. Je ne me retrouve simplement pas dans le monde de l’entreprise.

C’est drôle parce que je le savais déjà alors que j’étais encore adolescente. Tout est exactement comme je le pressentais à l’époque sans savoir pourquoi. Je n’adhèrerai  jamais au pourtant censé «il ne faut pas prendre en compte que les intérêts individuels, il faut tenir compte également de ceux de l’entreprise. »

Surtout quand je vois ce qu’implique les intérêts de l’entreprise.

Ma mère disait que j’étais une forte tête. Je ne suis pas une forte tête.

Je pense seulement qu’il est totalement absurde et indécent de prétendre qu’il est normal de travailler pour vivre. Surtout quand vivre signifie essentiellement payer des factures.

Le travail ne devrait pas être une source de grippes opportunistes. Ce devrait être une voie de développement matérielle et spirituelle conjointes.

Pourquoi est ce que je ne vois personne sauter de joie le lundur matin au bureau alors que je vois les collègues arriver souriants le vendredoux ? Tout ce qu’on fait devrait avoir du sens pour nous.

Tenir ce blog a du sens pour moi. Il ne me rapporte pas un centime. Mais je me retrouve dans cette activité.

Parfois, on cherche des panneaux indicateurs alors qu’on se trouve déjà sur la voie principale. Quand on le réalise, il faut regarder le paysage.

Belle journée à vous