Bonjour à tous,
« Les collègues viennent vers toi, ils veulent prendre de tes nouvelles. », me fait remarquer Gabriel.
Oui.
« C’est gentil à eux. »
Oui.
« Pourquoi toutes ces émotions en toi ? »
Je ne sais pas.
« Que ressens-tu vis-à-vis du travail ? »
C’est mitigé.
« D’accord. Pourquoi ? »
Je ne sais pas.
« Que penses-tu de la sollicitude de tes collègues ? »
Ca me fait plaisir.
« Ils savent pour quelle raison tu es arrêtée. »
Je sais. Je n’étais pas contente d’être arrêtée pour un burn-out. Je le prenais mal. Je ne voulais pas que mes collègues sachent. C’est Chouchou qui m’a dit que je n’avais rien à cacher. Alors à la première collègue qui m’a demandé pourquoi j’étais arrêtée trois semaines j’ai répondu que j’étais en surmenage professionnel.
Le lendemain, un collègue que je croise une fois de temps en temps est venu discuter comme si de rien n’était sur Whattsapp…
Ce matin, les collègues du service m’ont écrit dans le groupe travail. Hier, un autre est venu me demander de mes nouvelles.
Tu sais jusqu’à dimanche, je voulais reprendre lundi. Comme c’était convenu. Mais je ne m’en suis pas sentie capable. C’est pourquoi je suis retournée chez le médecin.
« Ca t’a fait du bien de te reposer trois semaines ? »
Beaucoup. J’ai cru que le souci pourrait être dépassé juste en reprenant.
« Pourquoi n’as-tu pas pu reprendre ? Que ressens-tu vis-à-vis du travail ? »
Je ne sais pas.
« Tu ne sais pas. Il y a toutes ces émotions en toi, qui t’agitent, tu ne peux pourtant rien me dire ? »
Mais te dire quoi ? Je ne sais pas.
« Qu’as-tu pensé quand le médecin t’a arrêté un mois de plus ? »
J’ai pensé, un mois ! Je pensais que ce serait juste 15 jours…
« Et tu penses qu’en 15 jours tu aurais retrouvé ton équilibre ? »
Je ne sais pas…
« D’accord. Il va falloir accepter de savoir. Ce serait un premier pas. »
Je ne me sens pas bien du tout à l’idée de reprendre. Ca me donne envie de pleurer. C’est pourquoi je suis retournée chez le médecin. Et en même temps je sais que j’ai besoin de travailler ! C’est pour ça les sentiments mitigés. Je me sens prise dans un étau.
Je me sentais vidée, je n’étais plus motivée et ce que je faisais ne me semblait plus avoir aucun sens.
…
Je SUIS en burn-out.
« Exact. »
Je ne sais pas comment me relever Gabriel. Ni dans quelle direction je dois regarder. J’ai peur de ce que je vais découvrir en avançant.
« Il n’y a rien à découvrir que tu ne saches déjà au fond de toi. Il suffit d’accepter de savoir. Qu’est-ce qu’un burn-out ? Une façon pour ton corps et ton esprit de te faire savoir que la route sur laquelle tu avances n’est pas ou plus la bonne.
C’est cela qui t’effraie. Car c’est la seule que tu crois voir. Reprenons. Que t’inspire l’attitude de tes collègues ? »
C’est gentil à eux de venir prendre de mes nouvelles, ça me touche.
« Tu ne te sens pas jugée ? »
Non.
« T’es-tu sentie jugée ? »
Par ma mère. Qui ne comprend pas que je sois en burn-out. Elle a très mal réagi…
« Cela t’a touchée ? »
Cela m’a heurté.
« Pourquoi ? »
Parce que j’ai eu le sentiment qu’elle niait la réalité de mes ressentis. Encore une fois lol…
« Que ressens-tu, aujourd’hui ? »
Je ne sais pas…
« Compte jusqu’à 10 les yeux fermés et visualise une belle lune blanche. Vas-y. »
Je ressens que tout est calme et normal.
« Ce sont les effets de la méditation. Que ressens-tu vis-à-vis du travail ? »
J’ai une sensation de gâchis. L’impression de perdre mon temps depuis trop longtemps pour un bénéfice pas si important. Cela me rend en colère contre moi-même. J’ai l’impression d’user mes forces, de saborder mes propres ressources.
C’était quoi cette méditation ?
« Juste pour t’aider à calmer tes émotions parasites. Une sensation de gâchis, pourquoi ? »
J’aimais bien ce que je faisais. Mais la plupart des dossiers, sans réel enjeu humain ou juridique, m’ennuient désormais. Je suis trop souvent en mode automatique.
« Oui ? Poursuis. Pourquoi es-tu en mode automatique ? »
Je ressens une sorte de lassitude…
« Partout ? »
Non, que dans le travail. Une profonde insatisfaction aussi. Très profonde.
« Partout ? »
Non. On a eu la maison, Chouchou et moi on est bien. Pas partout.
« Tu connais l’importance de cultiver son propre jardin. »
Bien sûr.
« Tu devrais planter des carottes dans le tien. »
Des carottes ?
« Essaye. Compte jusqu’à 10 les yeux fermés et va planter des carottes dans ton jardin. »
Je vais me remettre…
« Oui, tu vas te remettre. On s’arrête pour aujourd’hui. »
Merci Gabriel.
Bonne journée à tous
Fleur
10 mars, 2022 à 22:39
Bonjour Sylvie,
Je t’embrasse et te souhaite le meilleur
Bises
crystallia
11 mars, 2022 à 14:28
Bonjour Fleur,
Merci beaucoup !
Belle journée à toi
Alexandre
10 mars, 2022 à 18:30
Bonjour Sylvie,
Suis désolé d’apprendre que tu te sois sentie aussi mal .
C’est gentil à tes collègues d’avoir pensé à toi. Heureusement que ta compagne chouchou était la pour toi…
Parfois on reçoit plus d’aide de personnes extérieures à sa propre famille que de sa propre famille.
Mon maître avait coutume de dire qu’on ne peut aider les autres en faisant litière de soi même. Si tu l’avais connu, il t’aurais dit de penser à toi et à ton bien être..
Récemment, ai reçu deux avertissements: le premier en allant voir une voyante magnétiseuse spirite qui m’a conseillé d’éviter tout contact avec ma grand mère et ma famille maternelle car cela causerait ma mort prématurée.
Le second dans un rêve où je voyais proche décédé m’embrasser et ou une dispute avec une tante qui me déteste se déclenchait. Cela m’a fait penser au baiser de la mort donne par un défunt décrit dans un des articles de Liliane. En plus, cette tante m’avait déjà souhaite de disparaitre par la pensée. Heureusement, j’avais pu me protéger. Avant hier, ai appris par ma soeur que ma grand mère avait le COVID donc je n’irais pas la voir. Je pense que ces avertissements étaient fondés. Parfois rester chez soi et profiter des êtres qui nous aiment est la seule et unique solution. Bises à toutes les deux et la caresse à ton chat
crystallia
11 mars, 2022 à 14:31
Salut Alexandre,
Tu as raison de tenir compte de ces avertissements.
Prends bien soin de toi.
Bise