Bonjour à tous,
« Comment te sens-tu ce matin ? », me demande Jophiel.
Ca va.
« Il fait beau, il fait chaud ? »
Oui.
« Ta méditation du jour t’a fait du bien ? »
Oui.
« Il y a toujours un important stress en toi. »
Oui, je pense que cela fait un moment qu’il est là mais je ne le sentais pas…
Il est ressorti ce matin !
« C’est normal. Il faut accepter de voir ce qui est. Que t’évoque ce stress ? »
La peur de retourner au travail et d’être totalement débordée. Je n’ose imaginer ma boite mail…
« Tu avais beau faire, elle se remplissait toujours. »
Oui !
« Eh bien, elle continuera. Elle se remplira toujours. Tu recevras toujours des tas de mails. Certains de tes collègues en reçoivent deux cents par jour.
Tu auras toujours trop de mails. Et tu continueras de les traiter comme tu pourras. C’est tout.
Tu sais, tu fais toujours ce que tu peux. Tu dois comprendre que c’est forcément suffisant. Ne te laisse pas influencer par l’extérieur ou tu rencontreras toujours ce même souci.
Il y aura toujours quelqu’un pour exiger plus de toi. Mais tu n’as pas à donner plus. »
Tout ce que tu me dis là, je le savais !
« Il est difficile de ne pas se sentir débordé quand subtilement ta charge de travail est augmentée au fil du temps. Car tu ne t’en rends pas compte. Tu t’habitues. Tu crois t’habituer. Quand tu avais moins de travail, tu ne faisais jamais la moindre erreur.
Tu as commencé à en faire quand tu as eu trop de choses à faire.
Et tu n’en fais pas beaucoup, mais tu les prends comme d’énormes fautes.
Tu ne recevais que des éloges chaque année au moment de l’évaluation. L’an dernier encore, tu as reçu des éloges.
Tu t’en souviens ? »
Oui. C’est le télétravail qui m’a désorganisé.
« Non, c’est ce que ton chef a voulu vous faire croire pour vous faire culpabiliser de préférer le télétravail au présentiel parce que lui préfère que vous soyez sur place. Il ne vous a pas laissé le choix de vous organiser comme vous l’auriez voulu. Il a voulu imposer des choses puis vous a intimé de gérer vous-mêmes tout en se montrant plus directif. C’est pour cela que tu as le sentiment qu’il s’est transformé en inspecteur des travaux finis. Il passe derrière vous, ne dit rien quand tout va bien et envoie des ordres sans considération quand il repère un manquement ou une erreur.
Il te l’a dit, certaines collègues n’apprécient pas cette façon de faire mais il ne l’a pas corrigé. Il sait ce qu’il fait.
Il a également le sentiment que vous ne le voyez pas encore comme LE CHEF.
Il voudrait sentir plus d’adhésion derrière lui. »
Il rêve tout éveillé alors. Je me méfiais déjà de lui quand c’était un simple collègue. Qui se prenait pour le bras droit de Dieu. Bref.
« Lors de ta première visite chez le médecin, elle t’a rapidement posé des questions sur lui. Ce n’était pas par hasard. Elle t’a écouté parlé d’abord.
Le burn-out ne sort jamais du néant. Vous avez tendance à croire que c’est vous seul qui n’avez pas su gérer une situation. Ce n’est pas si évident ni si tranché.
Tu ne recevais que des éloges Sylvie, depuis la première année ! »
C’est vrai, j’avais déjà oublié.
« Pourquoi as-tu oublié ? »
J’ai l’impression de me noyer…
« D’où la lassitude et l’insatisfaction. Qu’est-ce qui t’a fait croire que tu pourrais reprendre tranquillement après 3 semaines d’arrêt ? »
Je l’espérais.
« Pourquoi ? Tu n’es pas bien chez toi ? »
Si, mais j’ai besoin de travailler.
« C’est Chouchou qui te répète cela ? »
Non.
« C’est ta maman ? »
Non, personne. Je le sais.
« Tu crois savoir beaucoup de choses, petite fille. Sans ta santé mentale comment pourrais-tu travailler ? Ce dont tu as besoin, c’est d’apprendre à voir plus clair.
Ne laisse pas la peur assombrir ton paysage. Tu ne recevais que des éloges et soudain, tu t’effondres parce que tu ne parviens plus à faire face.
C’est cela que tu devrais regarder. Pourquoi ? Pourquoi en es-tu arrivée là ?
Tu dis que le télétravail t’a désorganisée. Ou alors, peut-être que la façon dont ton chef t’a demandé de faire ne t’a pas permis de t’organiser.
Tu n’as rencontré des difficultés pour t’organiser dans le travail que les deux fois où un supérieur t’a mis des bâtons dans les roues. Tu te souviens de la première fois ? »
Oui. Je n’avais pas réalisé tout ça…
« Tu as besoin de travailler, oui, mais pas n’importe comment. On y reviendra. »
Merci Jophiel.
Bonne journée à tous
Lucie
20 mars, 2022 à 20:31
Bonsoir,
Tu es sur le bon chemin, laisse le temps au temps pour régler « ce problème ». Tu as traversé des moments difficiles et douloureux et tu as avancé.
Ce n’est pas facile de régler des problèmes professionnels et leurs relations, mais tu es devant TOI m’aime et l’Univers t’a bousculé pour que tu ouvres les yeux
Aujourd’hui, poses tout par terre et petit à petit remets tout en ordre mais en ordre pour te permettre d’avancer dans la sérénité et la paix et ton bien être. Et surtout peut importe que tu sois comprise ou non, Chouchou te comprend et toi tu réalises ta situation et tu commences à l’accepter, et les solutions viendront. Voilà ce qui est important.
Nouvelle maison, nouveaux départs
Bises
Johan
12 mars, 2022 à 2:55
Bonjour,
Lorsque tu envisages toutes les options, y en a t’il une qui ressorte à tes yeux?
crystallia
12 mars, 2022 à 20:47
Bonjour Johan,
Pas encore, j’espère que ce sera prochainement le cas.
Bise
Johan
12 mars, 2022 à 22:47
Je n’en doute pas. Si tu avais dû mourir à petit feu tu n’aurais pas burn out. Je viens de vivre la même chose que toi. J’ai choisi l’option rupture conventionnelle (que j’ai obtenu après 1 an et demi de batailles). Ma mère proche de la retraite aussi. Elle a changé de lieu de travail. J’ai croisé dernièrement une femme dans le même cas, qui souhaite maintenant vivre chichement de la rente d’un appartement. Son inaptitude professionnelle totale est en cours de reconnaissance.
crystallia
14 mars, 2022 à 19:18
Je te remercie de m’avoir fait part de ta propre histoire.
Bon courage à toi aussi.
Bise
Johan
17 mars, 2022 à 22:29
Merci. Je suis contant que tu aies trouvé une solution qui te corresponde.
Alexandre
11 mars, 2022 à 20:58
Parierais pas un centime désolé pour l’erreur
Alexandre
11 mars, 2022 à 20:57
Bonsoir Sylvie,
Ta situation me fait penser à la prédiction qui t a été faite sur ton chef dans ton article « du désir a la haine » . Je dirais que cette fois ci , tu y es. Selon moi, il n’assume pas son désir pour toi et te bombarder de tâches pour se donner une contenance a défaut d’autre chose. Après je dirais que le problème ne vient surtout pas de toi mais uniquement de lui. Un personnage doté d’une pitoyable estime de lui même place suite à d’obscures manœuvres a un poste qui ne lui convient pas et c’est la catastrophe. Je ne parlerai pas un centime sur l’avenir de ton entreprise. Tout ça en dit long sur le manque de clairvoyance du PDG de ta boîte car gouverner c’est prévoir. L’excuse des mauvaises relations qu’il a avec tes collègues n’est qu’une excuse de façade pour dissimuler son incompétence. Si j’étais toi, je m’intéresserais au bilan de ta boîte et a ses objectifs, je suis sur que tu pourrais découvrir pas mal de choses surprenantes. Ce genre d’ambiance n’est jamais anodine et cache toujours quelque chose. Peut être serais t il temps pour toi de changer de voie et faire ce qui te plais? Bises
crystallia
12 mars, 2022 à 20:47
Bonjour Alexandre,
Justement, je réfléchis.
Bise
Emilie
11 mars, 2022 à 17:17
Bonjour Sylvie,
Comme tu l’avais écrit dans un précédent article : il ne te regarde dans les yeux que pour parler travail, ce qui peut révéler sa faiblesse en tant que manager. Il le sait et vous oblige à gérer et coordonner à sa place. Cette pression c’est comme un gros ballon qui va se dégonfler maintenant que tu l’as percée. L’idée des carottes est excellente !
crystallia
12 mars, 2022 à 20:49
Bonjour Emilie,
Je réalise en quoi il est un manager incompétent en effet.
Il était un meilleur numéro 2.
Moi aussi j’ai bien aimé les carottes.
Bise